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La guerre des plantes

Avec cette chaleur, c’est déjà la surproduction dans mon potager. J’en suis à mon 10e kg de framboises, j’en ai donné hier un seau à mon ami Roberto qui tient un restaurant au pied de mon immeuble. Il fait du sorbet maison avec.

Mes aubergines sont déjà nées, presque grosses. Les cornichons sont sortis, les fèves sont énormes, c’est presque effrayant !

Et d’ailleurs, en parlant d’effroi devant cette prolifération insensée qui dure depuis début mai, cela m’a rappelé cet excellent livre, La Vie sociale des plantes du regretté Pr Jean-Marie Pelt.

Il y raconte comment les plantes ont conquis le monde, des fonds marins jusqu’au sommet des montagnes. Cela se lit comme un roman de guerre.

D’abord, les plantes se livrent une concurrence à couteau tiré pour occuper le terrain en disséminant le plus de graines possible dans le sol. Le petit mouron n’hésite pas à disséminer 10 800 000 graines dans 40 ares de terre arable. Le jonc peut éparpiller 60 millions de graines dans 40 ares de prairie de montagne.

Certaines de ces graines parviennent à germer, à s’enraciner, mais la sélection est impitoyable. Dans une hêtraie non exploitée, il ne subsiste au bout de 120 ans qu’un seul hêtre sur 2 000 lors du peuplement initial.

Demandez à un garde forestier : sur 1 million de hêtres âgés de 10 ans répartis sur un hectare, seuls 509 atteindront l’âge de 100 ans.

Mais ce n’est encore rien par rapport à la suaeda, une plante grasse caractéristique des vases salées littorales. Une zone marécageuse près de Montpellier s’est retrouvée entièrement colonisée de suaeda, à raison de 2 000 plantes par mètre carré au printemps. À la fin de l’automne, l’effectif était tombé à huit plantes seulement pour toute la surface du terrain.

Les statistiques de mortalité infantile, y compris durant les pires famines, font donc pâle figure à côté du déchaînement exterminateur dont sont victimes les plantes.

C’est qu’elles se livrent une concurrence acharnée pour l’accès au soleil, aux nutriments et à l’eau. Dans les plantations d’épicéas, les arbres cherchent tous à pousser le plus vite possible pour étendre leurs rameaux au-dessus de ceux des autres, et être ainsi les premiers à capter les rayons du soleil. Ils font tant et si bien que 99 % de la lumière solaire est captée avant de toucher le sol, ne laissant à leurs pieds que des miettes. Seuls quelques mousses et champignons parviendront à y pousser malgré tout.

Le phénomène est le même dans les forêts tropicales, où des arbres plus immenses les uns que les autres forment une voûte végétale que l’on appelle « la canopée ». Tous les moyens et les petits qui abandonnent la compétition en route sont condamnés à végéter dans une quasi-obscurité, même quand le soleil est au zénith.

Plantes envahisseuses

De nombreuses espèces de plantes méritent d’être qualifiées d’« envahisseuses ». Introduites dans un nouveau milieu, elles sont capables de le coloniser à une grande vitesse en anéantissant toutes les autres espèces sur leur passage.

Ainsi une fougère, la Salvinia auriculata, fut-elle introduite par accident en 1959 sur le lac Kariba en Afrique. Un an plus tard, elle recouvrait déjà 199 km2 d’eau, réduisant à néant toutes les algues et poissons vivant dans la zone. Mais quatre ans plus tard, elle recouvrait 1002 km2 d’eau.

Nous connaissons, en Europe, le problème de l’envahissement par l’élodée du Canada, qui forme de véritables prairies au fond des canaux et des rivières. Observée pour la première fois en Irlande en 1834, elle avait déjà franchi – on ne sait comment – la mer pour atteindre la Grande-Bretagne dès 1836, puis le continent en 1859.

Nous avons aussi les célèbres lentilles d’eau, qui recouvrent des surfaces parfois considérables, et l’azola filicoïde, qui apparaît et se développe de façon foudroyante à la surface des étangs. L’azola disparaît d’elle-même au bout de deux ou trois ans quand elle a consommé toutes les ressources minérales nécessaires à sa prolifération.

Sous terre, l’enfer

Jean-Marie Pelt nous apprend que ce phénomène de compétition est plus brutal encore sous terre. Lorsqu’on creuse quelques dizaines de mètres carrés dans une forêt, on s’aperçoit que :

« Les individus puissants et conquérants couvrent littéralement de leurs racines l’enracinement chétif des individus médiocres et souffreteux. Quant aux individus déjà morts, leurs racines ne sont plus qu’une chevelure diffuse en voie de pourrissement. La compétition s’exprime ici dans toute sa pureté et toute sa cruauté. Elle révèle l’inégalité profonde de la nature, la dure domination des plus forts sur les plus faibles, l’élimination des moins nantis et des moins chanceux. » (page 153)

Pollution

Certaines plantes sont capables de polluer le terrain où elles poussent, au point de s’empoisonner elles-mêmes.

C’est le cas de la piloselle dans nos jardins. Elle forme d’abord des îlots de population, qui s’accroissent en détruisant les plantes alentour grâce aux poisons qu’elle produit.

Mais observez plus attentivement et vous vous apercevrez que les individus au centre de l’îlot se mettent à dépérir. Bientôt la terre est à nu. Tant que la pluie n’aura pas délavé la zone pour en chasser les toxines, aucune plante ne repoussera à cet endroit. Il s’agit d’un authentique herbicide.

Les piloselles continuent donc à se développer en cercles concentriques. Il faut de fortes pluies, qui délavent la terre, pour qu’enfin les graines tombées sur la zone au centre parviennent à nouveau à germer.

Cette capacité d’intoxiquer les autres plantes a un nom : l’allélopathie.

Les substances allélopathiques sont des corps chimiques libérés par une plante. Ils peuvent être disséminés par ses racines, par l’émission d’essences volatiles, par le lessivage des feuilles par la pluie ou par ses détritus qui empêchent les autres plantes de germer ou de croître.

Guerre chimique

Les paysans d’autrefois avaient bien remarqué que certaines plantes faisaient le vide autour d’elles : ils savaient que le chardon nuisait à l’avoine, l’euphorbe au lin et l’ivraie au froment. Ils se hâtaient de les arracher dès qu’ils les voyaient apparaître à proximité.

C’est que, bien avant l’invention des armes chimiques, les plantes avaient découvert la capacité de certaines molécules à nuire à leur entourage, et elles les exploitaient à fond !

Jean-Marie Pelt raconte pléthore d’anecdotes à ce sujet :

« Un curieux décret de Napoléon III dit que, pour chaque noyer planté, l’État s’engageait à construire ces sortes de tas de pierres d’environ un mètre cinquante de hauteur que l’on n’aperçoit plus guère aujourd’hui dans les champs, mais qui permettaient jadis aux paysans de déposer les sacs qu’ils portaient sur le dos, afin de pouvoir se reposer quelques instants. C’est qu’en effet, les paysans n’aimaient plus les noyers et n’en plantaient pas. Ils avaient constaté que ces arbres gênaient la croissance de la luzerne, des tomates, des pommes de terre, des graminées, des pommiers, etc. »

On connaît aujourd’hui la substance chimique toxique produite par le noyer. Il s’agit de la juglone, une molécule qui existe dans tous ses tissus. Lorsqu’elle tombe sur le sol (via les feuilles, les bogues, les noix…), elle s’oxyde et une dose infime de 10 parties par million suffit à détruire 50 % des semis de tomates. Elle attaque même les bactéries et champignons.

« Ainsi, les observations de Pline l’Ancien, qui attribuait au noyer la propriété de tuer les plantes qu’il recouvre de son ombre, étaient-elles parfaitement justifiées », conclut Jean-Marie Pelt.

De même, les aiguilles de pin émettent des leucoanthocyanes qui empêchent la germination des autres plantes, en particulier celle du blé. Les leucoanthocyanes agissent en perturbant le mécanisme d’action des hormones de croissance qui déterminent la division et l’élongation cellulaire des végétaux. Ils empêchent les boutures de peuplier de former des racines.

Ce n’est donc pas seulement le manque de lumière qui explique qu’il y ait si peu de végétaux sur le sol dans les forêts de pins, de sapins ou d’épicéas.

Les eucalyptus ont la même propriété. Dans les forêts artificielles d’eucalyptus en Italie, Espagne, Portugal et Afrique du Nord, on se promène sans être arrêté par les ronces ni devoir enjamber le moindre buisson. Il n’y a, en général, même pas d’herbes sur le sol, alors que l’eucalyptus laisse passer beaucoup de lumière, ses feuilles étant disposées à la verticale. Dans leur environnement naturel en Australie, les eucalyptus coexistent avec des espèces adaptées à l’environnement chimique. Transplantés en Afrique ou en Europe sans ce cortège d’espèces compagnes, ils reconstituent des environnements très pauvres en autres végétaux et désertifient le sol.

Le châtaignier et le marronnier ont des effets semblables.

Stérilisation massive

Passons rapidement sur les antibiotiques, ces produits fabriqués par des champignons et des bactéries pour se défendre contre les autres bactéries, et dont nous nous servons nous-mêmes aujourd’hui à tour de bras. Ces cas sont trop connus, comme celui du champignon pénicillium qui fabrique la pénicilline qui tue les streptocoques.

Nous nous servons dans nos huiles essentielles et notre vin rouge des polyphénols pour lutter contre l’inflammation et les infections. Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’ils ont le même effet stérilisant sur la flore microbienne du sol qui les entoure.

Les plantes qui fabriquent beaucoup de phénols sont capables d’empêcher les graines de germer : les graines des autres, bien sûr, mais certaines plantes comme la busserole fabriquent tant de phénols que leurs propres graines n’arrivent plus à germer non plus !

Il faut le passage d’un incendie pour brûler tous ces phénols qui imbibent le sol et les racines. On s’en est aperçu en Californie, où des zones où poussent la sauge, l’armoise et le chaparal (une espèce locale de busserole) finissent par vieillir et dépérir. Les graines tombent sur le sol et pourrissent sans germer. Mais lorsque le chaparal brûle, on assiste à une brusque flambée de germinations, puis de floraisons d’herbes annuelles.

Le phénomène est semblable pour le guayule, une plante mexicaine qui produit un caoutchouc semblable à l’hévéa. Des firmes mexicaines et américaines ont essayé de le cultiver à grande échelle. Dans leur habitat naturel quasi désertique, les arbrisseaux sont régulièrement espacés, chacun ayant son propre territoire. Mais dans les champs cultivés, un phénomène étrange est apparu : les plantes au centre des cultures restaient chétives, seules celles de la périphérie parvenaient à s’épanouir. En fait, leurs racines émettent d’importantes quantités d’acide transcinnamique, qui agit autant sur les autres plantes que sur les guayules elles-mêmes.

Ce phénomène d’autotoxicité est commun en Europe aussi : il s’observe chez les violettes et les crocus. Les arboriculteurs savent qu’on ne replante jamais un pêcher ni un poirier au même endroit, en ajoutant simplement du fumier. Il faut aussi changer la terre qui est imbibée d’exsudats racinaires toxiques.

Note positive

Il serait injuste de nous arrêter à cette vision belliqueuse de la nature. Car, évidemment, les plantes sont, comme les hommes, autant capables de faire l’amour que la guerre, de jouer la coopération que la compétition.

L’ail sécrète une substance chimique qui détruit les jeunes plantules de chicorée. Ail et chicorée ne peuvent donc pousser l’un à côté de l’autre. Mais ajoutez-y des pâquerettes, et tout s’arrange. En effet, la pâquerette émet un contrepoison qui neutralise les poisons sulfurés de l’ail. En présence de pâquerettes, vous pouvez donc cultiver l’ail et la chicorée ensemble !

On sait que le maïs pousse mieux en présence de haricots, à qui il peut servir de tuteur lorsque ceux-ci sont grimpants. Le persil apprécie particulièrement d’être semé le long d’une rangée de carottes. Les pois et les fraisiers se plaisent en présence de pommes de terre. Le géranium herbe-à-Robert aime le thym et le serpolet, avec qui il adore s’entremêler. L’eucalyptus, dont nous avons vu les fortes capacités allélopathiques, se trouve être le grand ami du cassis, qui peut doubler de taille à son ombre.

Dans mon jardin, je plante de la moutarde comme la plupart des jardiniers d’Europe : nous appelons cela « l’engrais vert », car la moutarde augmente le rendement de la plupart des cultures, sans que nous sachions pourquoi…

Pour d’autres anecdotes passionnantes sur les plantes, pour en apprendre toujours plus chaque mois, lisez simplement Plantes & Bien-Être, notre journal favori sur le sujet. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Car une vie n’y suffirait pas :

« Il y a plus de choses entre ciel et terre, Horatio, que n’en rêve notre philosophie », disait Hamlet à son ami.

La Nature peut être vue aussi bien comme « cruelle et sauvage » que comme notre « plus grande amie », notre « mère » même, mère nourricière et mère protectrice.

Pour ma part, je la vois aussi, et peut-être surtout, comme une « mère éducatrice ». Mais il faut aussi faire l’effort de s’éduquer. C’est pourquoi je vous propose Plantes & Bien-Être qui est le moyen le plus simple, distrayant, et bon marché.

Cliquez ici pour en savoir plus

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Un fait divers incroyable s’est déroulé à la clinique de Jackson, dans le Mississippi [1].

Un couple marié se présente à l’accueil pour une insémination artificielle.

Le médecin lance la procédure normale, qui consiste à d’abord vérifier la compatibilité génétique de l’ADN de l’homme et de la femme.

Mais voilà que les résultats montrent une grande similarité : les deux personnes ne peuvent qu’être frère et sœur.

Le médecin vérifie leur dossier : il constate qu’ils sont nés tous les deux le même jour, en 1984. Non seulement ils sont frère et sœur, mais en plus ils sont jumeaux !

Ne sachant pas si c’est volontairement ou non que ces jumeaux se sont mariés, il décide de les convoquer à un entretien et leur pose la question.

Les deux conjoints éclatent de rire. « Oui, il est vrai que tous nos amis s’étonnent de notre ressemblance ; ils s’étonnent aussi que nous soyons nés le même jour. Mais c’est juste une coïncidence, car nous n’avons aucun lien de famille… »

Le médecin décide de ne pas s’en arrêter là. Il lance des recherches approfondies auprès de l’état civil. Il finit par découvrir que les parents de ces jumeaux sont morts dans un accident de voiture. Aucun proche ne pouvant adopter les bébés, ces derniers furent placés dans différentes familles d’accueil qui, à la suite d’une erreur administrative, ne furent pas informées de l’existence de l’autre jumeau.

C’est ainsi qu’ils grandirent et qu’ils se rencontrèrent à l’université. Aussitôt, ils s’entendirent à merveille, trouvant dans l’autre d’étonnantes similitudes et une compatibilité de goûts et de caractère. De plus, ils partageaient la même histoire, celle d’avoir été adoptés après la mort de leurs parents à leur naissance ! Ils ne tardèrent pas à tomber amoureux et à décider de se marier, jusqu’à ce que leurs problèmes d’infertilité les conduisent dans cette clinique.

Le médecin a dû batailler pour faire accepter au couple la réalité : « La femme me suppliait de lui avouer que je plaisantais. J’aurais aimé que ce soit vrai, mais il fallait aussi que je leur dise la vérité. »

D’un point de vue légal, le mariage entre frère et sœur est interdit dans l’État du Mississippi. Cependant, le couple ne sera pas poursuivi, vu les circonstances exceptionnelles de leur cas.

Avant la médecine génétique, une telle histoire serait probablement restée enfouie. Ils seraient restés mariés, infertiles, sans se douter de quoi que ce soit.

Aurait-ce été mieux ? Ou moins bien ?

Je vous laisse juge. Ce sujet est trop difficile pour moi.

Source:

[1] Jackson husband & wife shocked after DNA test reveals they are biological twins

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Si vous habitez dans une ville ou près d’un axe de circulation important, prenez un complexe de vitamines B.

Les vitamines B sont importantes pour le cerveau et la santé mentale. Mais des recherches récentes montrent qu’elles peuvent également être utiles pour se protéger contre la pollution de l’air et les particules fines[1].

Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) paru l’année dernière, seuls 8 % des êtres humains dans le monde respirent encore un air pur, respectant les critères de l’OMS. Plus d’un décès sur dix est provoqué par la pollution de l’air, à cause des effets de celle-ci sur le système cardiaque, les cancers et les problèmes pulmonaires[2].

L’air pollué peut, en effet, gravement abîmer vos poumons, votre cœur et vos autres organes. Parmi les polluants les plus dangereux, on compte les particules fines, qui font environ un trentième de l’épaisseur d’un cheveu.

L’étude sur les bienfaits des vitamines B contre la pollution a porté sur un échantillon de petite taille. Elle n’a impliqué que dix volontaires, qui ont respiré pendant deux heures de l’air pollué, similaire à celui qui est inhalé dans le centre de Lyon, de Bruxelles ou de Rome.

Ils ont dû prendre une très forte dose de vitamines B (2,5 mg d’acide folique par jour – vitamine B9 –, 50 mg de vitamine B6 et 1 mg de vitamine B12) pendant quatre semaines avant le test.

Selon le directeur de l’étude Jia Zhong, de l’École de santé publique de Harvard, l’expérience a permis de constater « une disparition quasi totale des effets néfastes de la pollution » sur les cellules, les mitochondries et l’ADN des participants[3].

Les vitamines B, trop souvent ignorées

Les vitamines B1, B2, B3, B6, B8, B9 et B12 améliorent le traitement de nombreux problèmes psychiatriques, dont l’hyperactivité, l’anxiété, les démences et même la schizophrénie[4], [5].

En effet, ces vitamines exercent une action importante sur le cycle de méthylation qui permet la production des neurotransmetteurs et l’entretien de la couche de myéline, l’enveloppe grasse qui entoure et protège les fibres nerveuses.

Sans cette gaine protectrice, les signaux nerveux ralentissent et deviennent désordonnés, ce qui provoque des problèmes moteurs, une diminution des fonctions cognitives et des changements d’humeur. La vitamine B8 contribue aussi à la communication entre les cellules, permettant de mieux interpréter les messages chimiques et d’y réagir de façon appropriée[6].

De plus, les vitamines B6, B9 et B12 (en combinaison avec la S-adénosylméthionine, ou SAMe) régulent la synthèse et l’élimination des messagers chimiques dans le cerveau impliqués dans l’humeur, dont la sérotonine, la mélatonine et la dopamine. Un déficit d’une ou de plusieurs de ces vitamines peut donc jouer un rôle dans la dépression[7].

Le manque de vitamine B12 se manifeste, en particulier, par de la confusion et des problèmes de mémoire[8].

Le fait a été vérifié par une étude de 2010 qui a montré que la prise de 800 mcg par jour d’acide folique, de 500 mcg de B12 et de 20 mg de B6 pendant deux ans ralentissait la diminution du cerveau observée chez les malades d’Alzheimer. Les patients qui manquaient le plus de vitamines B au départ ont connu une réduction moitié moindre de leur cerveau par rapport à ceux qui avaient pris un placebo[9].

En 2013, une étude du même type a montré que les vitamines B réduisaient les dommages infligés au cerveau dans les zones spécialement touchées par l’Alzheimer[10].

Dans certaines zones du cerveau, la diminution était de 700 % !

Aliments riches en vitamines B

J’ai évoqué en début d’article la prise d’un complément alimentaire de vitamines B, mais, comme toujours, le mieux est de se procurer ces vitamines grâce à une alimentation riche en nutriments essentiels, si possible locale, biologique et sans pesticides toxiques.

Cependant, les doses prises dans les études citées sont inatteignables ou presque via l’alimentation. Il est donc fort possible que vous ayez besoin de compléments alimentaires.

Voici un tableau résumant les principaux aliments riches en vitamines du groupe B[11] :

Vitamine Source alimentaire Supplémentation recommandée
Thiamine (B1) Porc, légumes verts à feuilles, germes de blé, petits pois, lentilles et noix. Hommes et femmes adultes ont besoin respectivement de 1,2 mg et de 1,1 mg par jour.
Riboflavine (B2) Produits laitiers tels que yaourts et fromages, idéalement issus d’animaux broutant de l’herbe. Asperges, épinards, poisson et œufs. 1,1 mg pour les femmes et 1,3 mg pour les hommes.
Niacine (B3)

Foie, poulet, veau, cacahuètes, poivrons, tomates séchées, levure de boulanger, café, anchois, spiruline, champignons shiitaké, sauce soja.

14 à 18 mg par jour et par adulte, sauf en cas de pellagre (maladie) ; il faut alors en prendre 50 à 1 000 mg par jour.
Pyridoxine (B6) Dinde, bœuf, poulet, saumon sauvage, patates douces, pommes de terre, graines de tournesol, pistaches, avocats, bananes, oranges. La levure est une excellente source de vitamines B, en particulier B6. Avec deux cuillères à café, vous en avez 10 mg par jour (dose recommandée : 1,3 mg par jour).
Inositol, biotine (B8) Viande, jaune d’œuf, poisson, foie, volaille, noix et légumineuses. 30 mcg par jour.
Folate (B9) Légumes verts à feuilles frais et crus, en particulier les épinards, les asperges, les brocolis, les haricots secs et les lentilles. 400 mcg par jour. L’acide folique est la forme synthétique de la vitamine B9 utilisée dans certains compléments alimentaires. Les folates sont la forme naturelle présente dans la nourriture. Près de la moitié de la population a du mal à transformer l’acide folique en folate, la forme biologiquement active.
Vitamine B12 La vitamine B12 se trouve exclusivement dans les tissus animaux de tous types ainsi que dans les œufs et les produits laitiers. Les personnes végétariennes en trouveront dans la levure alimentaire ou sous forme de complément.

 

C’est à vous de voir si, en gros, vous avez l’impression de manger assez régulièrement de l’ensemble de ces aliments.

Si vous vous apercevez qu’il vous en manque un grand nombre, il faut peut-être envisager de vous tourner vers un complexe de vitamines B de bonne qualité.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 

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Le Dr Eric Kandel a 87 ans. Il est spécialiste de biologie de la mémoire à l’université Columbia (New York). Il a reçu le prix Nobel de physiologie-médecine en 2000.

Il est marié depuis soixante ans avec sa femme Denise Kandel, 84 ans, qui est professeur d’épidémiologie, elle aussi à l’université de Columbia.

Le journal The New York Times a interrogé ce couple exceptionnel. Il leur a demandé, en particulier, de raconter comment ils passaient leurs dimanches.

Cette interview m’a frappé. On retrouve dans leur récit tous les ingrédients d’une vie longue, heureuse, sans maladie :

  • rester actif avec son corps et avec sa tête ;
  • garder de bonnes relations avec son entourage, passer de bons moments ensemble ;
  • une nourriture saine et frugale ;
  • de la curiosité, de l’enthousiasme pour les merveilles qu’offre la vie…

Ce cocktail peut éviter de se retrouver à absorber des pilules multicolores, à perdre la mémoire, s’isoler, déprimer… Manifestement, pour le couple Kandel, ça marche. Le Pr Kandel se consacre aujourdhui plus que jamais à l’écriture de ses livres et à ses recherches en neurosciences et sa femme aux recherches sur les enfants hyperactifs.

Comme j’aimerais être comme eux à 87 ans.

Je ne résiste pas à l’envie de vous retranscrire l’interview en français. Si vous lisez l’anglais, je vous invite à consulter la page du New York Times, où vous retrouverez d’autres photos de ce couple étonnant [1].

Le couple Kandel dans un musée le dimancheLe Dr Eric Kandel et sa femme visitent un ou deux musées tous les dimanches ! © Michelle V. Agins/The New York Times

Une heure de sommeil en plus

« Denise et moi nous réveillons habituellement à 6 h 30, mais le dimanche nous ne sortons du lit qu’entre 7 h 30 et 8 h. Au lieu de dormir huit heures, nous dormons neuf heures. Nous nous levons donc bien reposés et prêts à partir. »

Petit-déjeuner

« Nous prenons notre petit-déjeuner, qui est le même depuis cinq ans : un demi-pamplemousse chacun, une tasse de café et un bol de porridge (flocons d’avoine cuits), en lisant le journal. »

Sport

« J’ai fait du sport toute ma vie. Je pense que l’activité physique est bonne pour la mémoire, le corps et l’état mental. De plus, c’est amusant. Pendant la semaine, je nage ; le samedi, je joue au tennis ; mais le dimanche, je fais de la musculation à la maison. Je commence avec des étirements d’épaules sur le sol, je fais vingt pompes et quinze minutes de marche sur tapis roulant. Ensuite, mon entraîneur Chris vient et me fait faire pendant une heure encore de la musculation et du stretching. »

Joie des salles de bains séparées

« Après le départ de notre entraîneur, nous nous habillons pour la journée. Denise et moi avons chacun notre propre salle de bains, ce qui a deux avantages : je ne la dérange pas avec mes affaires de toilette quand je les laisse sur le lavabo ; et nous pouvons prendre notre douche simultanément et ainsi être prêts au même moment. »

Déjeuner léger

« À midi, nous mangeons léger. Cela peut être une banane, un yaourt ou un potage de légumes. Nous aimons manger à la maison. Ma femme cuisine très bien et j’ai une belle collection de bouteilles de vin. Cela nous permet de mieux contrôler ce que nous mangeons. »

Passion partagée

« Denise et moi partageons la passion de l’art et, après le repas, nous allons souvent au musée. Je suis viennois, et j’aime beaucoup la Neue Gallerie. Leur collection d’art de maîtres autrichiens comme Klimt et Kokoschka est petite mais incroyable. Si nous ne sommes pas à la Neue, nous allons au Met, au MoMA, ou au Guggenheim. Parfois, nous visitons deux musées. »

Marcher ensemble

« Nous rentrons à la maison, puis nous allons marcher à travers le Riverside Park, qui est absolument magnifique et me rappelle certains des plus beaux parcs d’Europe. Parfois nous marchons main dans la main, mais nous profitons toujours de cette promenade pour parler de nos travaux respectifs. Elle étudie la façon dont les enfants sont confrontés à la drogue. Comme je suis souvent en train de jongler entre plusieurs projets, je lui demande son opinion sur ceux sur lesquels je devrais me concentrer le plus. Elle me donne d’excellents avis. »

Dîner en famille

« De retour du parc, Denise met le repas en route et notre petite-fille Libby, qui étudie à Columbia, passe parfois pour dîner avec nous. Régulièrement, notre fils Paul et sa femme Emily se joignent à nous également. À 7 h, nous prenons place à table dans la salle à manger. Il y a une salade verte, un poisson grillé et des légumes à la vapeur. Nous ne mangeons pas de pain, mais prenons parfois du riz. Et nous ouvrons une bouteille de vin. »

Participer

« Je ne suis pas bon cuisinier, mais c’est moi qui fais la vaisselle depuis que nous sommes mariés. Je nettoie la cuisine et sors les poubelles. »

Ensemble

« Autour de 9 h, Denise et moi reprenons nos études respectives. Nous travaillons environ une heure. En général, je reprends l’écriture d’un article ou d’un livre. Certaines personnes se détendent en regardant la télévision. Je me détends en écrivant. Nous nous retrouvons au lit vers 10 h 30. Nos emplois du temps, comme notre relation, sont bien synchronisés. »

le couple Kandel qui se promènent pendant les dimanches

Le couple Kandel pendant sa promenade dominicale. © Michelle V. Agins/The New York Times

À votre santé,

Jean-Marc Dupuis

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Natalia Richard, l'auteur de cet article, m'a demandé de vous présenter ce petit mot, ceci pour faire connaître son blog qui est tout jeune. Je vous recommande d'aller faire un tour sur son blog, c'est ahurissant tout ce que l'on peut faire avec de l'HE...

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L’American Cancer Society révèle que le traitement du cancer a coûté aux États-Unis 87,8 milliards de dollars en 2014 [1].

Cela représente le prix de 45 porte-avions Charles-de-Gaulle [2] !

Le seul traitement du cancer coûte annuellement le prix de 45 porte-avions Charles-de-Gaulle (chaque porte-avions pèse 4 fois le poids de la tour Eiffel et coûte le prix de 100 000 lingots d’or pur).

C’est la première fois que ce chiffre est publié. Il est effrayant. Il est supérieur au PIB (produit intérieur brut) de 130 pays dans le monde (dont le Luxembourg, la Birmanie, Cuba, le Cameroun).

En France, la dynamique est la même. Selon le rapport annuel de l’Assurance maladie, le coût des traitements contre le cancer a augmenté de près de 40 % entre 2010 et 2013. Il est passé de 11,5 milliards d’euros à 15,21 milliards d’euros [3] (derniers chiffres disponibles) !

Ces chiffres indiquent pour moi une chose aussi certaine qu’inéluctable : c’est le début de la fin.

À court ou moyen terme : la faillite

Le coût des traitements anticancéreux doit doubler dans les six ans [4]. Il pourra tripler, quadrupler sans doute, dans les dix ou quinze ans.

Tôt ou tard, le cancer ne pourra tout simplement plus être pris en charge par les assurances maladie, qu’elles soient publiques ou privées.

« La prochaine molécule qui devrait arriver en France pour le traitement du mélanome coûterait plus de 100 000 euros par an pour chaque patient traité », expliquait la Ligue contre le cancer dans la presse en 2015 [5].

Il faut bien comprendre que le Père Noël n’existe pas.

À un moment ou à un autre, il faut bien que quelqu’un paye. Les Américains se gargarisent de la fortune des milliardaires d’Internet, du pétrole et de Wall Street. Mais il faudrait confisquer la totalité de la fortune de Bill Gates pour financer uniquement les dépenses liées au cancer pendant douze mois.

Or le cancer ne représente qu’une toute petite partie des dépenses engagées pour l’ensemble des maladies (10 % en France).

La dette explose

Il y a aussi l’Alzheimer, le diabète, les problèmes cardiaques en tout genre, les handicaps, les accidents, la dépression et la multitude des maladies orphelines (et j’en passe).

Avec le vieillissement de la population et la pollution, ces maladies sont toutes en augmentation rapide.

« Le trou de la Sécu se creuse : depuis quarante ans, les dépenses augmentent plus vite que les recettes, notamment en raison du chômage de masse… Le trou est huit fois plus profond qu’en 1996, quand la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES) a été créée pour l’éponger », expliquait récemment le ministère [6].

De nouveaux impôts (CSG et CRDS) ont été créés, puis augmentés constamment. En vain.

Une hausse des coûts qui s’accompagne d’un effondrement de la satisfaction

Si encore ces augmentations avaient suscité plus de satisfaction chez les médecins, infirmières et personnels soignants ! Mais, bien au contraire, les uns comme les autres se sentent de plus en plus maltraités, et beaucoup le sont effectivement.

Ces professions, qui comptaient parmi les plus prestigieuses, admirées, respectées, du monde (combien d’enfants n’ont-ils pas rêvé de vivre un jour l’héroïsme de l’infirmière, du chirurgien ?), sont devenues la source des plus grandes frustrations.

« Le surmenage, la déprime, le dénigrement gouvernemental, les difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale, et principalement l’activité elle-même (des médecins) créent le burn-out », explique le rapport du Dr Yves Léopold publié l’année dernière [7].

Un médecin du Nord, Pierre Goidin, s’est fait fracturer la jambe lors d’une agression par trois jeunes qui faisaient du bruit devant son cabinet. Il a déposé plusieurs plaintes et réclamé des mesures de protection. En vain. Chaque jour, les jeunes reviennent et le narguent, il n’a eu d’autre recours que de lancer une pétition sur le site « mesopinions.com » pour espérer recevoir du soutien de la part des autorités [8] !

Chez les infirmiers, les grèves se succèdent, émaillées de suicides [9], ainsi que chez les internes (étudiants en médecine) qui seraient, selon un tout récent rapport, « victimes de maltraitance, violences verbales, harcèlement », tout comme les élèves aides-soignants [10].

« On est de bons petits soldats en train de mourir sur le terrain », déclarait un infirmier à la presse le 14 septembre 2016, lors d’une de ces grèves dont on a cessé de tenir le compte [11].

Il est trop tard pour tirer la sonnette d’alarme

Bien sûr, il y a là une part de chantage et de rhétorique syndicale. Mais il serait bien naïf de supposer que les efforts financiers colossaux consentis, et qui vont en augmentant, sont en train de préparer un avenir rose et serein pour notre système de soins.

Cet emballement des coûts du système, qui va de pair avec une souffrance grandissante du personnel, on le retrouve dans tous les pays industrialisés vieillissants, avec une jeunesse frappée de plein fouet par la hausse des prix, le chômage de masse et une certaine vision de la solidarité qui leur a été inculquée, où chacun cherche à tirer un maximum du système, pourvu qu’il estime y avoir « droit ».

Tous les ingrédients sont réunis pour que le système de santé cesse de fonctionner dans l’état où nous le connaissons aujourd’hui. Nous avons connu les premiers déserts médicaux, les restrictions de soins, les déremboursements ; il faut se préparer à en connaître d’autres, qui toucheront par contagion des maladies de plus en plus graves, même si, bien sûr, cela nous paraîtra inhumain.

La question n’est plus de savoir si le château de cartes va s’effondrer, elle est de savoir quand.

D’où l’importance, plus que jamais, de la prévention.

Mes douze principales stratégies anticancer

N’attendez donc pas le diagnostic pour agir et diminuer votre risque de cancer. Il y a tant de choses à faire ! De plus, avec un mode de vie sain, vous augmentez également fortement vos chances de survie si on vous découvre un cancer.

  • Cuisine : évitez les barbecues et les fritures. Bouillez, pochez ou, mieux, cuisez vos aliments à la vapeur, encore mieux : à la vapeur douce (80 °C). Incorporez aussi une partie de cru. Prenez l’habitude d’ajouter systématiquement dans vos plats des herbes aromatiques, des épices (curcuma, gingembre) et des compléments comme la levure diététique, des graines et des noix, du resvératrol.
  • Donnez la priorité aux légumes colorés, riches en antioxydants et en polyphénols, cultivés en agriculture biologique, mangés crus ou peu cuits, en diversifiant vos sources au maximum.
  • Buvez de l’eau minérale et du vin rouge (un verre par repas) riche en polyphénols protecteurs des artères. Comme jus de fruits, choisissez celui de grenade.
  • Réduisez votre consommation de sucres et de glucides, en particulier le sirop de glucose/fructose (sirop de maïs ou de blé) présent dans les biscuits, bonbons, desserts industriels. Il est parfaitement clair que si vous voulez diminuer votre risque d’attraper un cancer, ou si vous en avez un, vous devez absolument réduire votre consommation de fructose, qui nourrit le cancer et accélère la croissance des cellules.
  • Protéines et graisses : évitez de manger trop souvent de la viande rouge (une fois par semaine peut suffire) et bannissez les charcuteries. Privilégiez le poisson et les viandes blanches. Choisissez des œufs biologiques de poules nourries aux graines de lin.
  • Mangez des petits poissons gras des mers froides (anchois, sardines, maquereaux, harengs) et prenez éventuellement un complément d’oméga-3 afin de maintenir un ratio oméga-3/oméga-6 de 1 : 3 ou 4 (actuellement, celui-ci est plus souvent proche de 1 : 30 du fait de la forte consommation d’huiles végétales riches en oméga-6 comme celles de maïs, de tournesol et de germes de blé) ;
  • Vitamine D : multiples sont les preuves scientifiques qui indiquent que vous pouvez diminuer votre risque de développer un cancer de plus de la moitié simplement en augmentant votre taux de vitamine D en vous exposant régulièrement au soleil, sur une grande partie de votre corps environ 20 minutes par jour. Votre taux sérique de vitamine D devrait se situer entre 45 et 70 ng/mL.
  • Probiotiques naturels : mangez des aliments lactofermentés, qui réguleront votre flore intestinale et diminueront le niveau d’inflammation du côlon. Vos défenses naturelles en seront plus efficaces (pour éliminer les cellules cancéreuses, par exemple). De plus, moins de cytokines inflammatoires dans le corps fait baisser le risque de cancer et améliore la réaction à la chimiothérapie. Vous pouvez aussi prendre des compléments probiotiques de bonne qualité.
  • Exercice physique : le sport fait baisser le niveau d’insuline dans le sang, ainsi que la glycémie (taux de sucre dans le sang), ce qui crée un environnement défavorable pour le cancer. Le sport renforce aussi le système immunitaire, ce qui vous permet de mieux lutter contre les cellules cancéreuses. Les meilleurs exercices sont ceux d’intervalles à haute intensité.
  • Sommeil : adoptez un mode de vie et un rythme qui vous permettent de bien dormir. Ce point est capital. Faites des choix, y compris des choix professionnels douloureux, de façon à retrouver la sérénité nécessaire pour dormir chaque nuit profondément et vous réveiller apaisé et reposé le matin. Les mêmes questions se posent pour le stress, car le stress chronique affaiblit l’organisme et le rend plus vulnérable aux maladies, dont le cancer.
  • OGM : la raison pour laquelle beaucoup de plantes sont modifiées génétiquement, c’est qu’on cherche à les rendre résistantes aux herbicides, en particulier au glyphosate (Round-Up). Cela permet d’asperger ces cultures de Round-Up en détruisant toutes les plantes sauf celles destinées à être vendues, et donc mangées par les consommateurs ! Fuyez absolument les produits OGM.
  • Pratiquez régulièrement des périodes de jeûne, total ou partiel, préventif ou thérapeutique. Vous permettrez ainsi à votre organisme de se détoxifier et ferez baisser son niveau d’inflammation. Certains affirment que jeûner permet d’« affamer le cancer ». C’est une théorie particulière, mais il me semble important de la mentionner. Elle est cohérente, en tout cas, avec la théorie du Dr Otto Warburg, qui a reçu le prix Nobel il y a soixante-quinze ans pour ses travaux sur la fermentation des cellules cancéreuses (un sujet dont je reparlerai).

J’espère vous avoir convaincu de l’importance qu’il y a à mettre en œuvre ces mesures… dès aujourd’hui.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

P.-S. : Dans le nouvel Alternatif Bien-Être (juillet 2017), vous trouverez une très intéressante interview d’un médecin diplômé de cancérologie clinique qui a essayé toutes les thérapies pour accompagner le cancer.

Il recommande des dizaines de thérapies différentes, y compris la cure de Gerson (cure de jus de légumes et lavements au café), le jeûne thérapeutique, la prise de desmodium (protection du foie pendant les chimiothérapies), le Viscum album injectable, les compléments alimentaires d’alkylglycérols, le Ginkgo biloba pour protéger les petits vaisseaux sous-cutanés et favoriser la cicatrisation après les radiothérapies (qui peuvent provoquer des brûlures), la vitamine D, les jus de chou vert et de brocoli, et bien d’autres produits naturels qui peuvent accélérer la guérison, atténuer les effets secondaires et rendre le traitement plus facile à supporter.

Il met en garde contre certains compléments alimentaires à éviter lors d’une chimiothérapie (vitamines et minéraux) et ceux à éviter lors d’une radiothérapie (ceux qui appartiennent à la catégorie des antioxydants).

Mais il insiste aussi sur des aspects souvent complètement négligés dans l’accompagnement du traitement du cancer : peu de médecins le précisent à leurs malades, mais le simple fait d’être soutenu, de maintenir une vie sociale riche pendant le traitement accroît les chances de survie.

Avec une audace peu commune pour un médecin en activité, il présente une approche beaucoup plus positive, pleine d’espérance pour une maladie qui fait si peur que beaucoup osent à peine en parler.

Un dossier introuvable ailleurs à avoir absolument chez vous dans votre bibliothèque, au cas où…, même si vous avez la chance de ne pas être concerné aujourd’hui par cette maladie.

Pour savoir comment recevoir ce numéro, cliquez ici.

 

Sources :

[1] http://ift.tt/2q6Frat

[2] http://ift.tt/2syXsMN

[3] http://ift.tt/2s03B7w

[4] http://ift.tt/2sz7fm9

[5] Ibid.

[6] http://ift.tt/2s07wkR

[7] http://ift.tt/2szidIm

[8] http://ift.tt/2rZvw7L

[9] http://ift.tt/2cDCYxm

[10] http://ift.tt/2rZHeiE

[11] http://ift.tt/2cms7tm

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Remigius Hunziker, président des apiculteurs de la ville de Bâle et de sa région, est en colère.

Depuis que la population s’inquiète de la disparition des abeilles, il est devenu « chic » de se déclarer apiculteur, surtout en ville.

Résultat : il affirme qu’il y aurait « beaucoup trop de colonies d’abeilles » dans certains endroits de sa région !!

« Rien qu’à Bâle-Ville, il y a 100 apiculteurs pour 800 colonies. Il est vrai que les fleurs sont parfois plus présentes en ville qu’à la campagne, mais l’offre reste limitée et cette densité génère du stress, ce qui peut également provoquer des maladies [1]»

Cette déclaration date déjà d’il y a quatre ans (juin 2013). Or, entre-temps, la tendance s’est fortement accentuée.

L’apiculture a explosé en Suisse. Les formations d’apiculteurs affichent complet, parfois même jusqu’en 2018 [2].

Ruedi Ritter, le directeur d’Apisuisse, l’association des apiculteurs, a déclaré :

« Nous ne manquons pas d’abeilles actuellement. » [3]

Le pays comptait 160 000 colonies d’abeilles en 2013, il y en a désormais 300 000, chacune d’entre elles pouvant compter 20 000 butineuses, soit 6 000 000 000 d’abeilles d’élevage, plus 750 sortes d’abeilles sauvages qui vivent seules.

Problèmes causés par l’apiculture intensive

Les abeilles domestiques sont très sensibles aux maladies. Il faut les surveiller en permanence et les soigner pour éviter toute épidémie. C’est pourquoi les apiculteurs font traditionnellement partie de réseaux qui les informent dès qu’apparaît un champignon, un virus ou une bactérie mortelle pour les abeilles.

Or beaucoup d’apiculteurs idéalistes ne se signalent pas et ignorent tout de ces problèmes. Leurs ruches deviennent alors des vecteurs de maladies qui contaminent les autres.

En outre, les cours surchargés nuisent à la qualité, souligne Alfred Höhener, responsable de la formation chez Apisuisse.

Il met aussi en avant les dangers que courent les ruches en environnement urbain, comme les animaux domestiques ou autres qui peuvent déranger les ruches, voire bouger les cadres.

Rien que dans la ville de Berne existent une centaine de colonies dont les autorités ne savent pas si elles sont enregistrées. Et en cas de problème, comme une épidémie, ces apiculteurs « sauvages », qui ne s’occupent souvent que de deux ruches, ne peuvent être avertis et contribuent, sans le savoir, à la dissémination des maladies.

Ils peuvent enfin nuire aux autres ruches : si un essaim meurt durant l’hiver, il se peut que l’autre ruche soit également en danger, car une colonie isolée est souvent trop faible pour survivre.

Nouvelle espèce de délinquance !

L’augmentation de la demande de ruches alimente une nouvelle filière de délinquance : le vol de ruches, qui touche la France également.

Les vols de ruches deviennent de plus en plus fréquents sur le territoire. 200 000 abeilles ont disparu d’un coup en juillet dernier dans le Lot [4], où il est désormais conseillé de marquer ses ruches à la pyrogravure, un peu comme pour les voitures.

C’est toutefois moins qu’au Canada, où un vol de 5 millions d’abeilles a été commis l’année dernière [5].

Dans le canton de Vaud en Suisse, le phénomène a pris une telle ampleur que les ruches sont désormais placées sous vidéosurveillance, en pleine forêt [6] !

Le miel des villes est-il sain ?

On peut s’étonner que des gens fassent du miel au beau milieu des villes polluées.

En réalité, aussi étonnant que cela puisse paraître, les villes disposent d’une biodiversité plus élevée que certaines zones de campagne, grâce à la variété des espèces qui poussent sur les balcons, dans les jardins de ville, dans les parcs et les cimetières.

Non seulement les arbres et les fleurs ornementales constituent un cocktail de nectars, mais les villes ne sont pas systématiquement aspergées de pesticides, comme le sont en général des cultures dans les campagnes. De plus, les villes offrent des espaces de nidification intéressants aux abeilles sauvages, dont l’habitat est détruit par les monocultures dans les campagnes.

Un test réalisé sur le miel de l’Opéra de Paris a montré que celui-ci possédait des caractéristiques proches des miels bio sauvages et ne contenait aucune trace d’hydrocarbures ou de métaux lourds. [7] Cela tiendrait au fait que l’abeille a un « effet filtre » permettant au miel d’être exempt de polluants ou de pesticides, même si ces substances nuisent à la survie de l’insecte lui-même.

Et la disparition des abeilles, dans tout ça ?

L’inquiétude quant à la « disparition des abeilles » concerne en fait surtout les abeilles sauvages, qui ne vivent pas dans les ruches.

Elles vivent solitaires et nichent dans des coquilles d’escargot, des murs, du bois, des tiges de plantes…

Il existe 20 000 espèces d’abeilles sauvages, dont beaucoup sont dépendantes de certaines plantes. Si celles-ci disparaissent, l’abeille disparaît aussi. Ces espèces particulières ont mis des millions d’années à apparaître, mais peuvent disparaître du jour au lendemain si elles ne trouvent plus la plante, parfois rare, qu’elles butinaient.

Entre 38 % et 68 % des abeilles sauvages sont menacées par un tel sort en Europe centrale, selon les régions. En Suisse, elles seraient quelque 45 % d’après une liste rouge datée de 1994 qui est en train d’être actualisée.

Or, ces abeilles sauvages sont plus efficaces pour polliniser que les abeilles d’élevage. Pour polliniser un hectare de verger de pommiers, il faut plusieurs dizaines de milliers d’abeilles domestiques, mais seulement quelques centaines d’abeilles dites « maçonnes [8] ».

Seul un tiers de la pollinisation de la culture agricole s’effectue par des abeilles domestiques, le reste est réalisé par les abeilles sauvages et les bourdons, d’après une étude britannique de 2007.

Aussi, donc, avant d’installer un rucher dans votre jardin, renseignez-vous auprès de l’association locale des apiculteurs pour savoir si, vraiment, votre zone manque d’abeilles domestiques.

Le cas échéant, veillez plutôt à favoriser dans votre jardin la variété des plantes et des fleurs, ainsi que les habitats pour les abeilles sauvages.

Aménagez dans votre jardin un espace, le plus grand possible, où vous laisserez pousser les plantes autochtones (naturelles de votre région).

Dans la plus grande discrétion, trahies par un simple bourdonnement discret, des abeilles sauvages viendront butiner. Mais, comme chacun sait, « le bruit ne fait pas de bien, et le bien ne fait pas de bruit » !

 

Sources :

[1] Les Suisses se piquent d’apiculture
[2] Depuis trois ans, l’apiculture connaît un vrai boom en Suisse
[3] Les Suisses se piquent d’apiculture
[4] Vol de ruches : 200 000 abeilles disparaissent
[5] Vol de 5 millions d’abeilles et 180 ruches chez Miel Labonté
[6] Des ruchers vaudois sont placés sous vidéosurveillance
[7] Le meilleur miel de France fabriqué sur les toits de Paris
[8] Selon Andreas Müller, dans le magazine alémanique Ornis de l’ASPO/BirdLife Suisse.

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Ma mère n’achetait pas de boissons gazeuses. Quelle excitation alors quand, une fois par an, elle criait : « Jean-Marc, viens prendre ta vitamine C » !

Dans un verre, un liquide jaune orangé, acidulé, au goût d’orange. Ça piquait ! Ça remontait dans le nez ! Le bonheur !

Enfin, j’avais l’impression de boire quelque chose ressemblant à de l’Orangina ou à du Fanta.

À petites gorgées, j’imaginais que, moi aussi, je buvais ces boissons merveilleuses. Moi aussi, je faisais la fête, j’étais à la pointe du progrès, j’entrais dans le monde de Casimir, sponsor de Fanta, comme les enfants de la publicité, buvant au milieu des rires de leurs amis et sous le regard approbateur de parents jeunes, heureux et bien plus compréhensifs que les miens, qui apparaissaient dans les pubs télévisées.

C’était l’époque du Formica, de la Renault 5, de Pompidou, de la découverte de l’hyperconsommation. Un demi-siècle bientôt se sera écoulé…

Entre-temps, la vitamine C est devenue la plus ringarde des vitamines.

Les vitamines E, B, K ou même D restent auréolées de l’attrait de la nouveauté.

Mais la vitamine C…

Chacun sait qu’on en trouve dans les kiwis, le citron, le jus d’orange… Tout le monde a déjà essayé, plein d’espoir, les comprimés effervescents de vitamine C contre la fatigue. Et tout le monde a été déçu.

Comment les ventes peuvent-elles bien se maintenir ? C’est justement que la vitamine C est celle qui ressemble le plus à des bonbons. On fabrique désormais des gommes, des chewing-gums, des boissons énergisantes à la vitamine C, et cela plaît aux consommateurs…

Mais il y a une grande injustice derrière tout ça.

La vitamine C mérite mieux que ça !

Car les chercheurs, eux, ne se sont jamais arrêtés d’étudier la vitamine C et de lui découvrir de nouvelles vertus.

Aujourd’hui, on sait que la vitamine C :

  • prévient le rhume en cas d’exposition au froid et de stress ou d’activité intense [1], et raccourcit la durée du rhume [2] ;
  • prévient les maladies coronariennes, c’est-à-dire les problèmes des artères du cœur, qui déclenchent l’infarctus [3] ;
  • est indispensable à la fabrication du collagène [4], la protéine qui donne leur élasticité et leur solidité à nos os, nos cartilages, nos tendons, notre peau et à de multiples tissus conjonctifs, c’est-à-dire ceux qui tiennent nos organes entre eux ;
  • augmente l’absorption du fer, et aide donc les personnes victimes d’anémie à reconstituer leurs réserves ;
  • est nécessaire dans la fabrication des globules rouges.

Or l’être humain a perdu au cours de l’évolution sa capacité à fabriquer de la vitamine C. Il est obligé de la trouver dans sa nourriture. C’est pourquoi il est très important de manger beaucoup de légumes et de fruits riches en vitamine C. Une complémentation en vitamine C peut être indispensable pour couvrir nos besoins, qui sont de 400 mg par jour (une orange contient 60 mg de vitamine C) selon les chercheurs spécialisés sur le sujet.

Pour tenir compte des problématiques liées à l’absorption et à l’élimination de la vitamine C (voir plus loin), je recommande aux personnes sédentaires de prendre un complément de 500 mg par jour de vitamine C, de 1 000 mg par jour pour les sportifs et les fumeurs.

La controverse de la vitamine C contre le cancer

À très forte dose (50 à 150 g par jour, en intraveineuse), la vitamine C réduit les effets secondaires de la chimiothérapie [5].

En revanche, la vitamine C dans le traitement du cancer est un sujet très délicat. Les études qui ont montré une efficacité claire n’ont pas été effectuées sur l’homme, mais sur des cultures de cellules cancéreuses : cancer de la prostate, du pancréas, hépatique, côlon, foie, cerveau.

Par exemple, une nouvelle étude de l’université de Salford à Manchester au Royaume-Uni vient de paraître, qui montre que la vitamine C est dix fois plus efficace pour stopper la croissance des cellules cancéreuses du sein qu’un traitement expérimental médicamenteux, le 2-DG [6].

Cependant, des études ont indiqué, au contraire, une accélération du cancer lorsqu’il était déjà métastasé [7].

Ces études sur le cancer ont fait une énorme publicité négative à la vitamine C, accusée d’être un remède de charlatan.

Mais je me suis déjà souvent exprimé sur ce type d’attaques, que je considère comme injustes.

Le cancer est une maladie très compliquée, très mal soignée aujourd’hui. De plus, le mot « cancer » n’est qu’un terme générique pour désigner toutes les maladies liées à la prolifération de cellules, qui, suivant les organes qu’elles touchent, sont pourtant d’une diversité immense.

La cancérologie actuelle tire son prestige des très bons résultats qu’elle a obtenus contre certains cancers (leucémie, ostéosarcome), ainsi que contre ceux qui touchent des organes non vitaux, que l’on peut retirer chirurgicalement (vous ne pouvez plus avoir de cancer de l’utérus ou des testicules si on vous a coupé votre utérus ou vos testicules ; cela paraît une caricature, mais c’est réellement la façon dont beaucoup de cancers sont annoncés comme « soignés » actuellement).

Il est donc tout à fait légitime et normal, hautement souhaitable même, de chercher des solutions alternatives ou complémentaires au cancer, à côté de la trilogie classique chirurgie-radiothérapie-chimiothérapie.

Or la vitamine C fait partie des rares pistes crédibles qui offrent aujourd’hui quelque espoir. Il semble logique et intéressant de poursuivre ces recherches avec au moins autant de moyens que ceux consacrés aux nouveaux traitements qui rapportent à l’industrie pharmaceutique (immunothérapie, nanoparticules…). Ce n’est malheureusement pas le cas.

À noter qu’interviendra cet automne, au Congrès international de santé naturelle, un des plus grands spécialistes des intraveineuses de vitamine C. Je le signale parce que ce n’est pas courant et il faut un certain degré d’audace, dans l’environnement actuel, pour faire cela.

Comment prendre de la vitamine C

La vitamine C a un grand avantage : elle est très bon marché. Sa forme de synthèse (artificielle) est, en outre, identique à sa forme naturelle.

Dans les deux cas, c’est exactement la même molécule d’acide ascorbique.

Bien entendu, et comme toujours, mieux vaut tirer son apport en vitamine C dune alimentation saine à base de légumes et de fruits frais bio et locaux. Cela vous apporte, en effet, de nombreux cofacteurs indispensables à votre santé, sans compter, bien sûr, toutes les autres vitamines et nutriments sains.

Néanmoins, vous ne perdrez rien à compléter votre alimentation saine avec 500 mg de vitamine C par jour. Vous pourriez même en tirer de grands bienfaits du point de vue immunité, énergie, santé cardio-vasculaire, peau, cartilages et tendons, comme nous l’avons vu.

Contrairement à un préjugé très largement répandu, la vitamine C n’empêche pas de dormir. Il faut, en revanche, surveiller son risque de calculs rénaux, qui augmente au-delà de 1 000 mg par jour, surtout chez les hommes [8]. Évitez donc de prendre plus de 500 mg par jour de vitamine C si vous avez déjà des problèmes de ce côté-là, ou des problèmes de reins en général.

Il est important, par contre, de ne pas prendre cette forte dose d’un coup, mais de la répartir en autant de fois que possible tout au long de la journée (les plus motivés ont des comprimés dans la poche qu’ils grignotent par petits bouts, huit à dix fois par jour). En effet, notre corps ne stocke pas la vitamine C, tout excès est rapidement éliminé dans les urines. Pour avoir en permanence dans le sang un taux élevé de vitamine C, il faut donc en absorber en permanence. C’est aussi l’idée qu’il y a derrière les intraveineuses de vitamine C.

Plus important encore : évitez la forme effervescente ! On ne le dira jamais assez : la vitamine C est un antioxydant, ce qui veut dire qu’elle a une très forte tendance elle-même à s’oxyder (c’est en s’oxydant qu’elle « réduit » l’oxydation des molécules qui l’entoure). Or, durant l’effervescence, elle est mise au contact de l’oxygène, ce qui lui fait perdre ses propriétés.

En ce qui me concerne, j’ai un jour acheté en magasin bio un pot assez semblable à un pot de peinture contenant… 1 kg d’acide ascorbique (vitamine C). Je l’ai fièrement rapporté chez moi, en me disant que toute la famille allait pouvoir en profiter et en retirer d’impressionnants bienfaits pour sa santé.

En réalité, l’acide ascorbique, comme son nom l’indique, est atrocement acide. C’est donc un supplice que d’en avaler même dilué dans de l’eau. Je me suis forcé quelque temps, mais ma femme et mes enfants ont jeté l’éponge quasiment dès le début de l’expérience…

Je me suis alors souvenu de ma maman et de sa vitamine C à l’orange si délicieuse. J’ai fait à mon tour mon mélange, avec du sirop d’orange et de l’eau gazeuse. Et devinez quoi : ce fut l’enthousiasme ! Une fois encore, j’ai compris qu’il ne fallait pas essayer de réinventer l’eau chaude.

 

Sources :

[1] Vitamin C for preventing and treating the common cold.
[2] Examining the evidence for the use of vitamin C in the prophylaxis and treatment of the common cold.
[3] Abonnement Premium
[4] Wikipédia – Hydroxylation
[5] Carr A.C., Vissers M.C., Cook J. « Relief from cancer chemotherapy side effects with pharmacologic vitamin C ». N. Z. Med. J., 2014 Jan 24 ; 127 (1388) : 66-70.
Mikirova N., Casciari J., Riordan N., Hunninghake R. « Clinical experience with intravenous administration of ascorbic acid : achievable levels in blood for different states of inflammation and disease in cancer patients ». Journal of Translational Medicine, 2013, 11 : 191.Moertel C.G., Fleming T.R., Creagan E.T., Rubin J, O’Connell M.J., Ames M.M. « High-dose vitamin C versus placebo in the treatment of patients with advanced cancer who have had no prior chemotherapy. A randomized double-blind comparison ». N. Engl. J. Med., 1985 Jan. 17 ; 312 (3) : 137-141.
[6] NADH autofluorescence, a new metabolic biomarker for cancer stem cells: Identification of Vitamin C and CAPE as natural products targeting “stemness”
[7] Cancer: la vitamine C réduirait l’efficacité des traitements
[8] Vitamine C et calculs rénaux

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