Pages

Subscribe:

santé nature innovation

Le psyllium s’achète sous forme de poudre ou de flocons en magasin bio ou en pharmacie sous le nom de Métamucil, Regulan, Serutan.

Vous en prenez 5 g avec un grand verre d’eau, trois fois par jour, et au bout de deux ou trois jours, vos problèmes de constipation sont résolus : les selles dures deviennent souples, les blocages se dissolvent.

Fini le désespoir sur la cuvette, et immense soulagement quand on souffre d’hémorroïdes et de fissures anales qui redoublent le supplice de l’expulsion des morceaux gros et durs !

Le secret derrière le psyllium

Le psyllium n’est pas un médicament, ni même un complément alimentaire.

C’est une plante (que l’on appelle aussi « plantain des Indes »). Plus exactement, ce sont les graines de cette plante, qui ne se digèrent pas.

Mais ces graines ont dans leur enveloppe une substance végétale extraordinaire appelée « mucilage ».

Le mucilage est une sorte de fibre qui se gonfle au contact de l’eau, formant un gel. Ce gel va se mêler aux aliments en digestion et les rendre plus souples, et aussi les pousser dans les intestins.

Il existe du psyllium noir et du psyllium blond, mais ils ont les mêmes effets puisque tous deux doivent leur vertu au mucilage qui est dans leur enveloppe et qui est le même.

Que des effets secondaires positifs

Le mucilage du psyllium forme un gel protecteur sur la paroi de l’estomac et des intestins : il n’est donc pas irritant, bien au contraire. Il soigne les maladies inflammatoires de l’intestin : syndrome du côlon irritable, diverticulite, ulcère duodénal.

Il ne provoque pas de ballonnements ni de flatulences, contrairement aux fibres, comme le son, recommandées contre la constipation, et il est plus efficace.

Il n’a aucun effet stimulant sur l’intestin, ce qui évite les ennuyeux phénomènes d’accoutumance des laxatifs pharmaceutiques ou des tisanes de séné et de bourdaine qui, absorbées trop souvent, désactivent les mécanismes naturels de mouvements intestinaux (appelés « péristaltisme » en langage médical) et donc aggravent la constipation à long terme. Le mucilage de psyllium est cependant moins puissant à court terme, en cas de constipation extrême.

Il n’y a pas de risque de surdosage. Contre la constipation, on peut aller jusqu’à trois cuillères à soupe par jour, à condition de boire beaucoup d’eau en même temps. Au pire, si vous avalez une énorme quantité de psyllium, puis que vous buvez ensuite des litres d’eau, cela va gonfler et vous faire mal au ventre. Mais il n’y a pas de danger d’intoxication.

Il a aussi de nombreux autres avantages pour la santé : il réduit l’appétit, aidant les personnes en surpoids à maigrir. Il soigne la diarrhée : cela peut paraître contre-intuitif pour un laxatif, mais c’est qu’il absorbe les excès de liquide dans les intestins. Il est donc plutôt « régulateur du transit » que véritable laxatif.

De plus, il diminue l’index glycémique des repas, c’est-à-dire qu’il ralentit la vitesse à laquelle le glucose passe dans le sang, ce qui est intéressant pour les personnes diabétiques. Au bout de six mois de consommation, il fait baisser la pression sanguine des personnes hypertendues.

Pourquoi on n’en parle pas plus ?

Eh bien si, justement, on en parle beaucoup ! Si vous cherchez sur Internet des solutions naturelles à la constipation, le psyllium est la première solution qui sort. Et si vous faites une recherche en anglais à partir du terme « psyllium husk » (« tégument de psyllium », la partie riche en mucilage), ce sont des dizaines de milliers d’articles que vous obtiendrez.

La revue Nature [1], l’American Journal of Clinical Nutrition [2], l’American Journal of Gastroenterology [3] et tant d’autres revues scientifiques publient régulièrement des articles sur le psyllium.

Et ce n’est pas nouveau : le psyllium est connu pour être la solution contre la constipation depuis le Xe siècle avant Jésus-Christ, chez les Égyptiens, et depuis lors il n’a jamais cessé d’être employé dans les civilisations méditerranéennes.

Ce qui est étonnant, c’est qu’il y ait encore des personnes qui, après tout ce temps, continuent à souffrir sur la cuvette de leurs toilettes sans avoir préalablement pris du psyllium.

Le coût

Le kilogramme de psyllium se monnaye 40 euros le kilo. Un peu plus, un peu moins, selon les endroits.

Si, après avoir essayé, vous devenez fou de psyllium, le site psyllium.fr propose de vous en envoyer par sacs de 25 kg !

J’ai bien ri en imaginant l’énorme sac éventré dans un coin de la cuisine… J’imagine la famille nombreuse de constipés se bourrant de psyllium à chaque repas, finissant par ne plus manger que ça…

Origine botanique du psyllium

Pour mes lecteurs – que j’espère nombreux – qui s’intéressent à la botanique, il est intéressant de savoir que le psyllium est une sorte de plantain originaire d’Inde et d’Iran.

Si vous connaissez le plantain qui pousse sur nos pelouses, vous avez déjà remarqué les graines minuscules accrochées à sa fleur. Eh bien, c’est cela : il faut cinq cents de ces graines pour faire un gramme. Comme elles sont noires, elles ressemblent de loin à des puces, d’où le nom de psyllium, issu du grec psyllia qui signifie « puce ».

Anecdote sur la constipation

Les psychologues auront certainement une explication plus ou moins culpabilisante pour moi, mais il se trouve que tous mes enfants ont eu, autour de leurs trois ans, d’inquiétants problèmes de constipation, restant bloqués jusqu’à sept jours de suite.

On pourrait croire que c’est un problème secondaire : détrompez-vous.

C’est eux qui ont mal au ventre et au derrière. Mais c’est vous, les parents, qui souffrez !

Pour les premiers, nous n’utilisions pas encore le psyllium, et je me souviens en frémissant de ces moments d’attente insoutenable.

Rien n’est plus contagieux que les angoisses liées à la constipation. L’enfant gémit, il se couche en disant : « Caca sort pas », « Caca bloqué », et en prenant une mine déconfite. Mais en tant que parents, cela vous provoque un malaise bien pire que si c’était vous-même qui étiez concerné.

Vous lui donnez du jus d’orange, de pomme, de poire, de pruneau. Vous essayez la salade, les épinards, le son. Vous le gavez d’eau d’Hépar, supposée faciliter le transit grâce à sa richesse en magnésium : rien.

Vous vous impatientez, vous implorez le Ciel pour que, enfin, ça sorte. Vous essayez les massages, vous commencez à envisager les lavements à l’eau bouillie, à l’huile d’olive, à la glycérine. Cela devient une obsession. Tant que l’enfant ne s’est pas soulagé, vous devenez incapable de profiter de la vie, de vous réjouir du soleil qui brille et des oiseaux qui chantent. Vous vous rendez compte que ce n’est pas raisonnable, que le petit, au fond, ne se porte pas si mal, mais vous n’y pouvez rien ! La tension, l’agressivité, montent. Chaque fois que vous croisez votre conjoint, vous lui posez la question, plein d’espoir : « Alors ? C’est sorti ? Toujours pas ??! »

J’ai d’ailleurs lu cet éloquent témoignage de boubou3724 sur le forum Auféminin, intitulé « Constipation grave, urgence ! ». Je confirme, c’est exactement ça :

« Salut, j’allais commencer à demander à ma fille de 25 mois de devenir petit à petit propre et je n’en ai pas eu besoin. Je n’ose même plus lui parler de ça, car elle est constipée grave. Elle l’a toujours été depuis sa naissance, mais là, on bat tous les records.

Elle passe 4 ou 5 jours sans faire et là, brutalement, elle hurle pour sortir pas grand-chose.

Alors, j’ai essayé plein de choses qui marchaient avant mais là plus rien. Hépar, suppo à la glycérine mais qu’elle ne veut plus du tout que je mette.

Un lavement prescrit par le médecin qu’elle m’interdit de mettre, sinon je me prends coups de pied, etc.

Duphalac, ça marche le 1er jour et c’est tout.

Sachet Forlax sans résultat.

Gulmik pour épaissir les biberons même si je ne comprends pas pourquoi.

Sirop Débridat.

Jus de pruneaux, mais je pense que ça lui donne des gaz c’est tout mais pour elle, c’est pire, elle pleure.

Madame ne veut pas de pruneaux en morceaux ni en compote.

Partout où on va, j’ai honte. Elle s’arrête, elle ne veut pas qu’on la regarde et là dit « caca, bobo caca ».

J’ai tout essayé et mon mari est en déplacement en ce moment pendant 1 mois alors je vis jour et nuit avec ses cris, caca, bobo… J’EN PEUX PLUS ! Eh oui, elle se réveille la nuit de douleur… Si vous avez des astuces, je veux bien ……………….  »

Eh bien oui, le psyllium ! C’est ce que nous avons pratiqué avec nos enfants, qui s’en sont portés comme des charmes.

Précautions avec le psyllium

Sur la boîte de Métamucil, il est indiqué que le produit est réservé aux enfants à partir de six ans. En réalité, il n’y a pas de danger à le donner à des bébés dans leur biberon, en petite quantité (moins d’une demi-cuillère à café) mais jusqu’à trois fois par jour.

Le seul danger du psyllium pour les enfants serait qu’ils s’étouffent avec la poudre. Ne pas laisser, donc, la boîte à leur portée. Il faut aussi veiller à leur donner le psyllium déjà mélangé dans un liquide et à les faire beaucoup boire car, sinon, l’effet sera inverse : le psyllium absorbera l’eau dans le bol alimentaire et le rendra plus dur.

Enfin, ne pas oublier que la constipation n’est tout de même pas un état normal : l’enfant peut avoir une maladie plus grave. Consulter absolument un médecin en cas de sang dans les selles, de fièvre, de nausée ou de vomissement, ou de selles très noires – signe possible d’un saignement intestinal. L’enfant peut aussi avoir un fécalome, c’est-à-dire un gros bouchon d’excréments qui ne peut sortir et bloque le transit. Il faut là aussi vérifier avec un médecin pour l’extraire, et ne surtout pas prendre de psyllium qui ferait gonfler l’estomac et l’intestin et donc accroître la douleur.

Ces précautions valent aussi pour l’adulte.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 

Sources :

[1] http://ift.tt/2nyXMKU

[2] An unfermented gel component of psyllium seed husk promotes laxation as a lubricant in humans

[3] Efficacy and safety of traditional medical therapies for chronic constipation: systematic review

The post Constipation : le psyllium est la meilleure solution appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2nfBZ7I

santé nature innovation

Une étude menée par l’université d’Édimbourg, la plus longue jamais réalisée sur le caractère humain, a montré que notre personnalité à 77 ans navait pratiquement plus rien à voir avec celle que nous avions à 14 ans [1].

Cette étude a commencé en 1947 et les participants ont été recontactés soixante-trois ans plus tard, en 2016.

Les chercheurs ont étudié six pans de la personnalité : la confiance en soi, l’égalité d’humeur, la persévérance, l’originalité, le désir de réussir, l’intégrité.

Ils n’ont retrouvé aucun lien entre ce qui avait été constaté par des observateurs extérieurs en 1947 et en 2016, sauf une légère tendance concernant l’égalité d’humeur. Pour le reste, ces aspects de la personnalité des gens avaient totalement changé.

La personne que vous étiez à l’adolescence n’a donc que très peu d’influence sur celle que vous allez devenir plus tard !

Message d’espoir

Cela est un immense message d’espoir lancé à l’humanité.

En effet, l’adolescent le plus timide, mélancolique, renfermé, a tout autant de chances de devenir une personnalité extravertie, joyeuse, ouverte et appréciée qu’un autre.

Il faut le dire à nos jeunes. Qu’ils ne se laissent pas impressionner par l’image parfois négative que leur renvoie le miroir à l’âge difficile de 14 ans. Ce n’est pas cela qui définira leur avenir.

Les plus paresseux peuvent devenir les plus entreprenants. Les plus peureux peuvent devenir les plus courageux. Les plus tristes peuvent devenir les plus heureux.

De même, d’un point de vue global, concernant l’avenir de la société, cela change tout.

Cela veut dire qu’on ne peut pas prédire ce que sera le monde de demain en observant les adolescents d’aujourd’hui.

Que reste-t-il de ce que nous étions ?

Comme moi, vous avez certainement eu un choc la première fois que vous avez vu la photo de votre père sur son permis de conduire : « Quoi, Papa, c’est toi ça ? »

Et ne parlons pas de la photo du mariage de nos grands-parents. Celle des miens était suspendue religieusement dans leur salon. Mais, dans nos yeux d’enfants, ces jeunes en noir et blanc, non, ça ne pouvait pas être Papi et Mamie… La photo datait sans doute de l’époque de Napoléon. Ou de Louis XIV. Peut-être même de Jules César !

Aujourd’hui, c’est mon tour. J’ai l’impression d’avoir gardé à peu près le même visage depuis mes vingt ans, quelques rides en plus, quelques cheveux en moins. Mais ce n’est pas du tout l’avis de mes enfants, qui explosent de rire quand ils voient mes photos de jeunesse.

Au niveau cellulaire, il faut savoir que nos cellules, dans tous nos organes sauf le cerveau, se renouvellent constamment.

Les cellules qui revêtent la paroi de l’intestin ne durent qu’environ cinq jours. Les cellules de la peau sont entièrement recyclées environ toutes les deux semaines. Les globules rouges vivent 4 mois. Les cellules du foie se renouvellent tous les 300 à 500 jours. Les cellules du squelette vivent un peu plus de 10 ans, et celles des muscles des côtes 15,1 ans en moyenne.

Ainsi, notre corps à 77 ans a été intégralement renouvelé plusieurs fois depuis notre adolescence ! Nous ne sommes pratiquement plus du tout le même !

Toutefois, comme les cellules du cerveau ne se renouvellent pas ou beaucoup moins, j’imaginais que ma personnalité n’avait pas changé. J’apprends maintenant que c’était une illusion également.

C’est incontestable : je suis moi… et je ne suis plus du tout moi. Je suis totalement un autre par rapport à celui que j’étais à 20 ans. Quel choc ! Et quelle drôle d’aventure que la vie !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

PS : si vous ne l’avez pas encore reçu, je vous recommande vivement la lecture du livre « Longévité : ce que la science permet d’espérer » du Dr Jean-Paul Curtay.

Ce livre de 193 pages vous dévoile les connaissances scientifiques actuelles les plus poussées sur l’allongement de l’espérance de vie.

C’est une mini-encyclopédie dans laquelle vous retrouvez toutes les explications, les définitions, les mécanismes pour comprendre pourquoi et comment vous pouvez accroître votre longévité.

Vous y découvrez des ressorts biologiques dont l’immense majorité des gens n’ont pas même idée, et cela peut être aussi simple que de modifier le contenu de votre assiette.

Vous y trouverez :

  • Page 11 et suivantes : des témoignages de « supercentenaires » : Jiroemon Kimura (116 ans), Jeanne Calment (122 ans), Luigi Cornaro (102 ans), qui expliquent les choix de vie et les choix alimentaires qui leur ont permis de vivre si longtemps ;
  • Page 22 et suivantes : les conclusions des études sur les animaux qui vivent très longtemps, notamment ceux qui ont cette étonnante capacité à ressusciter, dont je vous ai parlé plus haut ;
  • Page 32 : comment utiliser des substances naturelles, le resvératrol, la quercétine et la curcumine, pour déclencher un processus d’autophagie (autodigestion) de nos protéines endommagées. Il s’agit d’un mécanisme de défense essentiel que l’on retrouve dans les processus de rajeunissement ou d’allongement de la durée de vie chez de nombreux organismes ;
  • Page 33 et suivantes : tout sur les réparations d’ADN et les télomères ;
  • Page 37 : lutter contre les maladies dégénératives des artères, du cœur, des articulations, des nerfs et du cerveau ;
  • Page 53 et suivantes : les moyens dont on dispose aujourd’hui pour ralentir le vieillissement : détoxification, restriction calorique, multiplication des mitochondries par activation SIRT 1/resvératrol, arginine, les supplémentations en magnésium, coenzyme Q10 et phyto-œstrogènes ;
  • Page 65 : les aliments et nutriments qui réparent l’ADN ;
  • Page 68 : les effets de l’astragaloside pour stimuler la télomérase ;
  • Page 75 : les nutriments de la longévité (NAD, vitamine PP, glutathion, sirtuines, tryptophane, méthionine, glutamine…) ;
  • Page 88 : la vitamine E contre les maladies dégénératives ;
  • Page 98 : intérêt de la supplémentation en zinc pour l’activation des gènes, la transcription de l’ADN et ARN, la stabilité de l’ADN et l’épigénétique ;
  • Page 105 : le lycopène, la lutéine, les polyphénols, la N-acétyl-carnitine, l’acide alpha-lipoïque, la chondroïtine sulfate contre les maladies inflammatoires (dont l’arthrose, le psoriasis et la maladie d’Alzheimer) ;
  • Page 126 : découverte du « village des centenaires » d’Acciaroli, au sud de Naples ;
  • Page 129 : l’alimentation anti-inflammatoire qui permet d’avancer plus loin en âge et avec le sourire ;
  • Page 131 : les « bonnes drogues » à consommer sans modération quand on vieillit, et qui permettent de se passer du sucre, de l’alcool et du tabac ;
  • Page 138 : comment pratiquer la « cohérence cardiaque » et méditer pour mieux gérer son stress et optimiser son sommeil ;
  • Page 139 et suivantes : une revue détaillée des nutriments qui ont une influence sur la longévité de l’homme ;
  • Page 142 et suivantes : les complémentations nutritionnelles particulières, adaptées aux personnes stressées, malades, vivant en environnement pollué (grandes villes), souffrant de début de maladies dégénératives ;
  • Page 147 : comment connaître l’intensité de votre vieillissement moléculaire ;
  • Page 160 : l’intérêt de la chélation pour vous purifier des métaux lourds et polluants qui s’accumulent dans les tissus (surtout les tissus adipeux ou graisseux) avec l’âge ;
  • etc.

Toutes les études scientifiques importantes sur la longévité sont répertoriées, et vous disposez d’un glossaire vous indiquant la définition de tous les mots techniques et compliqués liés à la médecine anti-âge.

Vous avez à l’intérieur des années d’expériences à mener, une prodigieuse diversité d’approches, de pistes, de produits, substances, nutriments, pour favoriser votre longévité.

Jean-Marc Dupuis

 

Source : 

[1] Personality Stability From Age 14 to Age 77 Years

The post Aucun lien entre notre personnalité à 77 ans et à l’adolescence appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2n6ouIs

santé nature

"Nous sommes libérés par ce que nous acceptons, mais nous sommes prisonniers par ce que nous refusons" - Swami Prajnandad - - La plupart des maladies "modernes" ont en commun un problème d'assimilation réduite du glucose dans le cerveau, les nerfs et...

from Votre santé par la nature http://ift.tt/2n48UwC

santé nature innovation

Pilier de l’alimentation des paysans européens au Moyen Âge, essentiel encore jusqu’à la Première Guerre mondiale des États-Unis jusqu’à la Russie, le blé noir, ou sarrasin, ne sert quasiment plus qu’à faire des crêpes, et encore !
Il est victime d’un apartheid alimentaire aussi radical qu’injuste au profit de son faux cousin : le blé blanc, aussi appelé « blé tendre » ou « froment ».

À moins que vous ne soyez breton, cher lecteur, avez-vous mangé une seule crêpe au sarrasin au cours de ces six derniers mois ?

Condamné aux oubliettes

On estimait dans les années 1970 et 1980 que la disparition du sarrasin n’avait au fond aucune importance.

Qu’importe si les gens préfèrent le blé tendre ! Ce blé qui donne une farine bien blanche, avec laquelle on fait les baguettes, les croissants, des brioches croustillantes ! Les gens ont bien le « droit » de ne plus manger cet affreux « blé noir » primitif, bon marché !

Nous avons donc laissé le sarrasin disparaître de nos champs, de nos étalages et de nos assiettes, sans plus nous poser de questions. La production est passée de 400 000 tonnes à 20 000 tonnes entre 1918 et 1964 aux États-Unis, soit une baisse de 95 %.

Et ce n’est qu’au bout de plusieurs décennies qu’on s’est aperçu pourquoi nos aïeux cultivaient et consommaient du sarrasin plutôt que du blé.

Les avantages auraient dû nous sauter aux yeux. Mais nous n’avons rien vu !

Le sarrasin, aux sources de l’agriculture biologique authentique

Les vertus du sarrasin deviennent évidentes dès qu’on le sème :

Le sarrasin a la propriété d’« ouvrir » le sol et de le nettoyer de ses mauvaises herbes. Les plaines agricoles infinies de la Russie et surtout des États-Unis furent défrichées sans Round-Up mais avec des semences de sarrasin, que les premiers colons américains avaient pris le soin d’emporter avec eux, et qui leur sauvèrent la vie.

Le sarrasin enrichit naturellement le sol en phosphate. Cela évite de déverser des engrais chimiques avec le risque d’empoisonner rivières et nappes phréatiques. C’est ce qui a permis de cultiver, et de mettre en valeur, des millions de kilomètres carrés de terres arides : dans les steppes de Russie, de Chine, du Kazakhstan, et dans les zones montagneuses où les céréales ne poussent pas, on cultive le sarrasin (qui, sur le plan botanique, n’est pas une céréale, mais une pseudo-céréale comme le quinoa et l’amarante).

Nos modernes « agriculteurs biologiques » découvrent une autre raison à l’antique popularité du sarrasin : il réduit les populations de Verticillium dahliae, une bactérie qui casse le rendement et la qualité des pommes de terre. Le sarrasin permet donc d’éviter les traitements modernes contre cette maladie, la verticilliose, qui sont peu efficaces et très polluants. On comprend enfin pourquoi nos grands-parents, qui pratiquaient l’assolement des cultures, semaient du sarrasin avant de planter des pommes de terre l’année suivante !

Enfin, le sarrasin attire les pollinisateurs et nourrit une faune diversifiée : c’est le garant d’une saine biodiversité dans les campagnes. Les abeilles l’adorent et en font un des meilleurs miels qui soient, sombre et très goûtu.

Peut-être est-ce la raison pour laquelle le sarrasin ne fut pas seulement populaire en Occident.

Les peuples asiatiques en raffolent, puisque c’est avec lui qu’on fabrique les délicieuses nouilles japonaises appelées soba, très populaires aussi en Corée. Dans les pays himalayens, on en fait une sorte de bouillie (gruau). En Europe de l’Est et en Russie, on en fait de la kacha : grains décortiqués et rôtis.

Dun point de vue nutritif et culinaire, également, le sarrasin est bien plus intéressant que le blé.

Il a une riche saveur de noisette. Il ne contient aucun gluten. Il peut donc être consommé par les personnes souffrant de maladie cœliaque (intolérance au gluten) comme par toutes les personnes hypersensibles ou malades qui cherchent à réduire leur niveau d’inflammation.

Vertus du blé noir pour la santé

Les vertus de santé prêtées au sarrasin sont innombrables : remplacez une partie de votre farine de blé par de la farine de sarrasin et vous allez maigrir, car le sarrasin rassasie plus vite. Il contient plus de fibres solubles et a donc un effet bienfaisant sur les intestins. Le sarrasin est beaucoup plus digeste que le blé.

Les populations qui mangent du sarrasin à la place du blé ont d’ailleurs moins de problèmes de poids, moins de diabète, moins de cancers.

De nombreuses études ont cherché à déterminer pourquoi. Néanmoins, il semble que ce soit la synergie entre les nombreux composants du sarrasin qui expliquent cela : le sarrasin contient beaucoup de minéraux (notamment du magnésium, 200 mg pour 100 g de sarrasin seulement, mais aussi du phosphore, du manganèse, du zinc), de vitamines B et beaucoup d’antioxydants.

Il contient deux à douze fois plus de phénols, des antioxydants, que le blé, l’orge, le seigle et l’avoine, et est très riche en flavonoïdes, des dérivés de la catéchine et de l’épicatéchine (anticancer). L’industrie pharmaceutique extrait des fleurs et des feuilles du sarrasin des antioxydants divers, dont la rutine, la quercétine et les proanthocyanes – cela vaut la peine de le savoir, car je recommande régulièrement des compléments alimentaires qui contiennent ces produits.

Conservation

Très peu de personnes veillent à cela, mais la farine de sarrasin est beaucoup plus fragile que les autres. Elle se conserve au réfrigérateur ou, mieux, au congélateur.

Recettes

Il existe de nombreuses recettes de crêpes ou de galettes au sarrasin. En Bretagne, on se bat pour savoir s’il faut parler de « crêpe » ou de « galette », et les discussions vont bon train au sujet de la recette : faut-il uniquement mélanger la farine avec de l’eau et du sel, ou peut-on, sans trahir, ajouter des œufs et de l’huile ?

Dans le reste de la France, l’usage est de mélanger la farine de sarrasin à de la pomme de terre, des oignons, des œufs et du lait.

En Belgique, les « bouquettes liégeoises » sont des crêpes épaisses où l’on mélange farines de sarrasin et d’avoine à parts égales, avec des œufs, de l’huile, du cognac, de la levure et, bien entendu, de la bière pour mouiller, et des raisins secs. On les sert avec de la confiture.

En Inde, les chapatis sont de grosses galettes de sarrasin. Au Canada, une des spécialités est la « ploye », qui est, elle aussi, une grosse crêpe.

Mais il serait dommage de s’arrêter là. Il existe toute une gamme de nouilles chinoises, coréennes, japonaises à base de sarrasin, et même italiennes : les pizzocheri.

Le sarrasin, enfin, ne se mange pas qu’en farine : comme je l’expliquais ci-dessus, on le mange dans toute l’Europe de l’Est sous forme de grains entiers qu’on appelle « kacha ». Il entre dans les préparations de boulettes, de feuilles de chou et de papillotes en tout genre et comme base de salades. Je vous recommande fortement d’explorer cette tradition culinaire qui fut durant des siècles le principal pilier de notre alimentation. C’est aussi une question de justice !

À votre santé,

The post Le blé noir victime d’un apartheid alimentaire appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2mXAElL

santé nature innovation

Aujourd’hui, petit cours d’approfondissement sur les huiles essentielles.

Je vais vous ennuyer avec des mots savants, mais c’est pour la bonne cause : certains composés présents dans les huiles essentielles pourraient être la clé pour vaincre le cancer. Cela mérite des explications.

En effet, les huiles essentielles contiennent des composés chimiques qui ont le même effet que la chimiothérapie et la radiothérapie. La différence, remarquable, c’est qu’elles n’abîment pas les cellules saines.

C’est le miracle auquel les cancérologues ne parviennent pas. Avec la chimiothérapie et la radiothérapie, ils attaquent les tumeurs cancéreuses. Mais ils causent tant de dégâts en même temps aux cellules saines qu’ils sont souvent obligés de limiter ou d’arrêter le traitement pour ne pas tuer le patient. C’est alors que, trop souvent, la tumeur reprend le dessus.

Mais les huiles essentielles pourraient ne pas avoir le même défaut.

Avantages et défauts de la chimio et de la radio pour soigner le cancer

Radio et chimio agissent principalement contre le cancer en déclenchant une surproduction de radicaux libres dans les cellules cancéreuses.

Ces radicaux libres sont connus en médecine sous leur appellation anglaise de Reactive Oxygen Species, ou ROS.

Ce sont des molécules agressives, « carnivores » pourrait-on dire, qui abîment les cellules et peuvent provoquer leur mort.

Mais c’est un avantage quand il s’agit de cellules cancéreuses, qu’on cherche à détruire. C’est ainsi que la chimio et la radio agissent, au moins en partie, pour rétrécir la taille des tumeurs.

Le problème est que ces thérapies ne ciblent pas seulement les cellules cancéreuses. Elles détruisent toutes les cellules qui se divisent rapidement. Or nous avons beaucoup de cellules à division rapide dans le corps autres que les cellules cancéreuses : cellules sanguines, cellules responsables de la croissance des cheveux et de la régénération de l’épithélium intestinal (la couche interne des intestins), cellules des papilles gustatives et de l’odorat, qui toutes se renouvellent en quelques jours.

La radio et la chimio ont des effets ravageurs sur toutes ces cellules, ce qui explique pourquoi les personnes traitées contre le cancer perdent leurs cheveux, ont des nausées, etc.

En fait, si vous dressez la liste des effets indésirables de la chimiothérapie et de la radiothérapie, vous vous apercevez que ces problèmes sont tous liés à la destruction des cellules à renouvellement rapide.

Les personnes soumises à ces traitements peuvent :

  • perdre leurs cheveux ;
  • souffrir d’infections à cause de la destruction des globules blancs ;
  • souffrir d’anémie à cause de la destruction des globules rouges ;
  • souffrir d’hémorragies à cause de la destruction des plaquettes ;
  • perdre le goût et l’odorat à cause de la destruction des cellules sensorielles de la bouche et du nez ;
  • souffrir de diarrhée, de problèmes digestifs et de malabsorption des nutriments à cause de la destruction des cellules épithéliales dans l’intestin.

Depuis cinquante ans, les chercheurs tentent d’améliorer les traitements pour les rendre plus sélectifs et éviter ces problèmes pénibles. Mais les progrès sont très lents. Les effets indésirables sont variables selon les personnes et les types de traitements, mais ils sont toujours présents au moins en partie.

Intérêt des huiles essentielles contre le cancer

Les huiles essentielles sont des mélanges de molécules principalement issues de deux familles : les terpénoïdes et les phénylpropanoïdes.

Or il se trouve que de nombreux terpénoïdes déclenchent eux aussi la production de radicaux libres dans les cellules cancéreuses (plus précisément, dans les mitochondries des cellules cancéreuses).

Vous vous souvenez que c’est précisément l’effet provoqué par la chimio et la radiothérapie.

Ces radicaux libres abîment la cellule. En quantité suffisante, ils sont capables de la tuer.

Mais à la différence de la radio et de la chimio, certains terpénoïdes présents dans les huiles essentielles, comme le -caryophyllène, déclenchent une surproduction de radicaux libres dans les cellules cancéreuses sans augmenter le stress oxydatif, c’est-à-dire les radicaux libres, dans les cellules normales.

De plus, de nombreuses études montrent que des terpénoïdes et des agents aromatiques fréquemment rencontrés dans les huiles essentielles peuvent déclencher le processus de mort naturelle des cellules cancéreuses (apoptose) et réduire la vascularisation de la tumeur (création de vaisseaux sanguins venant nourrir la tumeur et donc accélérer sa croissance).

Cet effet anti-vaisseaux sanguins – on dit « anti-angiogenèse en langage médical – est recherché par la médecine comme le Saint-Graal de la lutte contre le cancer. On a cru l’avoir trouvé il y a dix ans avec un nouveau médicament appelé Herceptine, mais les effets sur les patients se sont révélés totalement inexistants.

Les huiles essentielles sont bien absorbées par le corps (biodisponibilité)

Les huiles essentielles ont, de plus, l’avantage d’être bien absorbées par le corps.

Elles combinent, en effet, un poids moléculaire faible avec une absence de polarité.

Cela les rend facilement absorbables par voie interne (en les avalant) comme en les respirant ou en les appliquant sur la peau. Cela leur confère une grande biodisponibilité.

Une fois absorbées, elles restent environ trois jours dans l’organisme, avant d’être éliminées à 85 % par les urines et par les selles pour le reste. Durant cette période, les composés des huiles essentielles circulent dans le sang et peuvent exercer leur action dans leur forme originale ou à travers leurs métabolites, c’est-à-dire les produits chimiques issus de leur transformation.

Étant déjà très utilisées comme arômes ou parfums naturels dans l’alimentation et les produits cosmétiques, leurs effets secondaires sont bien connus et les huiles essentielles non toxiques sont bien identifiées.

Enfin, par rapport aux médicaments de synthèse, les huiles essentielles sont faciles et bon marché à produire, et elles ne sont pas protégées par des brevets.

Des études scientifiques ont montré les effets des huiles essentielles sur les cellules cancéreuses

De nombreuses études in vitro (en éprouvette) ou sur des rongeurs (souris, rats et hamsters) ont été menées pour étudier l’effet des huiles essentielles sur le cancer.

Des effets antitumoraux ont été observés en association avec une chimiothérapie. Par exemple, la combinaison de géraniol (extrait d’huile essentielle) avec du 5-fluorouracil (produit de chimiothérapie) réduit de 53 % le volume d’un cancer du côlon chez les souris, alors que la chimio seule n’a aucun effet et que le géraniol seul ne la réduit que de 26 % [1].

Une combinaison de géraniol avec du docétaxel (le produit de chimio qui vient d’être interdit en France suite à une série de décès dans le traitement du cancer du sein [2]) pendant 38 jours réduit le volume des tumeurs du pancréas (les plus mortelles) de 70 %, une multiplication au moins par trois de l’efficacité par rapport au groupe contrôle [3].

La revue d’études la plus complète que vous puissiez trouver sur l’effet des huiles essentielles sur le cancer est un article intitulé « Anticancer Activities of Essential Oils Constituents and Synergy with Conventional Therapies : A Review », publié dans la revue Phytotherapy Research le 16 mai 2014, par une équipe française du CNRS dirigée par Jean-François Lesgards de l’université d’Aix-Marseille.

Il est en anglais, mais absolument passionnant et assez facile à comprendre pour nous, ayant été rédigé par des francophones.

Il détaille les impressionnants effets antitumoraux de composés terpéniques et aromatiques des huiles essentielles dans des dizaines d’études, avec des réductions des cellules tumorales (cancéreuses) allant fréquemment jusqu’à 80 %, voire 100 %. Et les auteurs concluent :

« Un très grand nombre d’études suggèrent que les terpénoïdes naturels comme le limonène constituent une nouvelle classe de médicaments anticancer ayant la capacité de provoquer une régression des tumeurs avec peu de toxicité. De plus, de nombreuses études ont aussi montré que les terpénoïdes des huiles essentielles pourraient agir en synergie avec des chimiothérapies conventionnelles. »

 

Beaucoup d’études mais presque rien sur les êtres humains

Mais force est de reconnaître que toutes ces études si prometteuses ne concernent pas, pour l’instant, l’être humain.

Il s’agit d’études in vitro ou sur des rongeurs. Mais sur les êtres humains, la recherche bloque.

Cela tient au fait que les doses utilisées en culture cellulaire ou sur les animaux sont trop élevées pour pouvoir être transposées chez l’homme. Dans les études sur l’efficacité du limonène sur les rongeurs, on parle de 1 à 10 g de limonène par kilogramme de masse corporelle.

C’est une quantité énorme : pour un être humain de 70 kg, il faudrait boire ou absorber plus d’un litre d’huile essentielle par jour, ce qui est rigoureusement impossible.

Cela peut aussi tenir à un problème médical extrêmement courant, qui est que l’homme ne réagit tout simplement pas comme les rongeurs. Notre système immunitaire, notre métabolisme, sont différents, malgré les similitudes de notre ADN. Une substance efficace pour traiter des tumeurs chez une souris n’aura aucun effet chez l’homme.

Les huiles essentielles ne seraient, dans ce cas, pas une exception. « Il existe des milliers de substances qui tuent toutes les cellules cancéreuses en laboratoire sur des cultures cellulaires ou sur des animaux, par exemple le curcuma », explique Julien Venesson, rédacteur en chef d’Alternatif Bien-Être. « Pour autant, le curcuma donné seul à des malades du cancer n’a encore jamais permis de faire régresser une tumeur à ma connaissance. C’est le cas d’un nombre incalculable de plantes et d’épices. »

Que penser, donc, des huiles essentielles dans le traitement du cancer ? Il existe, à mon sens, assez de données encourageantes pour justifier que l’on puisse souhaiter les utiliser en accompagnement des traitements du cancer, et ce en en informant, bien évidemment, son oncologue.

Si peu de preuves existent pour l’instant, on ne peut rien exclure pour l’avenir, en particulier en ce qui concerne les mélanges d’huiles essentielles, produisant des effets d’addition et de synergie.

Il faut avoir conscience que la recherche scientifique, dans ce domaine, n’en est qu’à ses balbutiements. La complexité des phénomènes chimiques, la variété infinie de mélanges et de dosages que l’on peut produire, rendent très difficile une étude systématique des effets des huiles essentielles, qui plus est sur la diversité des cancers qui, je le rappelle, sont tous extrêmement différents selon les tissus qu’ils touchent, leur stade d’avancement et les particularités physiques ou, d’ailleurs, morales du patient.

Une attitude d’ouverture et d’expérimentation prudente est la seule raisonnable face à ce champ thérapeutique immense, prometteur, mais également très mystérieux.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 

Sources :

[1] Carnesecchi et al., 2004.

[2] Par précaution, l’Institut Curie suspend l’utilisation de docétaxel

[3] Kim et al, 2011.

The post Les huiles essentielles contre le cancer ? appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2nd5dqV

santé nature innovation

La firme américaine Boston Dynamics, propriété de Google, a publié des vidéos de son nouveau robot.

Vous pouvez le voir en action en consultant cette page :

http://ift.tt/2lOVjLE

C’est un robot capable de se dresser sur ses « pattes arrière », qui sont en fait des roues, et ainsi de se déplacer à une vitesse folle, y compris en sautant des obstacles ou en dévalant des escaliers.

Il est capable, telle une créature surhumaine, de soulever des charges, de les transporter et, on peut le supposer, les jeter à une grande distance.

Il peut poursuivre quelqu’un dans un bâtiment, dans la rue, mais aussi dans les bois, et l’écrabouiller de ses bras mécaniques.

Ce robot a encore l’air d’une machine bizarre. Mais ce n’est qu’une question d’années, ou de mois, avant que les ingénieurs ne parviennent à lui donner une forme humaine.

Un robot armé

Maintenant que ce robot existe et qu’il est capable de ces prouesses, ce n’est qu’une formalité que de l’équiper d’une puissante mitrailleuse et de le programmer pour tirer sur tout ce qui bouge.

Il aura tous les avantages sur les soldats. Il sera plus puissant, plus rapide. Il visera plus précisément. Il n’aura pas besoin de se reposer. Il ne sera jamais ni effrayé ni démoralisé.

Il pourra être blindé et ainsi résister aux tirs, aux radiations.

Surtout, il obéira toujours à son maître, jamais il n’aura d’objection de conscience.

Il ressemblera alors en tout point à Terminator, le robot cauchemardesque du film de James Cameron sorti en 1984. Ce film de science-fiction traitait de la menace pour l’être humain que feraient naître des robots créés par une super-intelligence.


Nous ne sommes qu’en 2017. Le cauchemar de Terminator est-il sur le point de devenir une réalité ?

De tels robots pourront être produits à la chaîne dans des usines. Ensuite, il suffira de les envoyer par groupes de 1 000, 10 000 ou 100 000 à l’assaut de n’importe quelle cible militaire ou civile. Ce ne sera qu’une question de budget.

Équilibre de la terreur

Bien entendu, comme pour toutes les armes, « conventionnelles » ou non, les grandes puissances ne laisseront pas les autres s’équiper d’armées de tels robots tueurs sans réagir.

Des robots antirobots verront le jour, exactement comme on a créé les « missiles antimissiles », et ainsi de suite.

Mais il n’empêche que nous, citoyens isolés, désarmés et pacifiques, nous ne pourrons que nous sentir comme de la menue monnaie, dérisoire, inutile, au milieu de cet affrontement de géants.

Notre sort sera encore plus entre les mains de nos gouvernants.

Déjà, actuellement, nous nous apercevons que le système électoral ne nous protège pas contre l’accession au pouvoir de personnes fantasques, peu fiables. Nous leur confions pourtant des responsabilités immenses. Que nous réserve l’avenir ?

Le futur de l’homme

Plusieurs grands patrons américains annoncent que ces histoires de robot et d’intelligence artificielle constituent la pire menace qui ait jamais pesé sur l’humanité. Selon Elon Musk, le patron de la firme de voitures électriques Tesla, le danger est « pire que la bombe atomique [1] ».

Beaucoup s’inquiètent aussi des conséquences économiques et sociales de la robotisation. Les robots seront bientôt capables de faire pratiquement tous les métiers des êtres humains. Moshe Vardi, directeur de l’Institut des technologies de l’Information à l’université Rice au Texas, prévoit un taux de chômage de plus de 50 % au niveau mondial d’ici une trentaine d’années [2].

Fouillez sur Internet, vous verrez d’incroyables vidéos de véhicules sans conducteur, de robots serveurs dans les restaurants, de robots cuisiniers, sans parler de tous les robots industriels qui rendent les ouvriers « obsolètes ».

« Obsolètes » est la grande expression à la mode. L’être humain serait, selon certains, « désavantagé par sa biologie », qui ne peut évoluer qu’à toute petite vitesse, par rapport à des robots dont les progrès suivent ceux, exponentiels, de l’informatique.

Bientôt, la plupart des êtres humains seront devenus inutiles. Ils seront même gênants. Ils gêneront les robots, qui n’auront plus besoin d’eux pour continuer l’aventure commencée par l’humanité sur la Terre !

Revenons sur Terre

Mais en ce qui me concerne, je ne crois pas une seconde à ces anticipations pessimistes. Elles sont, pour moi, tout juste bonnes à stimuler les adolescents en manque de sensations fortes.

D’abord, sur le sujet de la guerre : on aime se faire peur avec les menaces d’apocalypse.

Mais l’art militaire depuis des millénaires met les populations civiles à la merci des armées agressives ! Les nouveaux moyens techniques n’y changent rien.

Savez-vous que Jules César, lorsqu’il conquit la Gaule il y a vingt siècles, commandait à ses légions de tuer absolument tout le monde, femmes, enfants et vieillards compris. Il explique cela fièrement dans la Guerre des Gaules : il rayait des peuples entiers de la carte. Ce n’est que par volonté, par stratégie politique, notamment pour disposer de bras pour exploiter le territoire concerné, qu’il faisait alliance avec certains peuples à qui il laissait la vie sauve.

Les Ottomans ont fait la même chose dans leur empire jusqu’au début du XXe siècle.

Dès que des troubles éclataient quelque part, le sultan envoyait ses troupes d’élite, les janissaires, et ceux-ci massacraient non seulement les révoltés, mais également toutes les personnes des environs. C’était le nettoyage par le vide. Il repeuplait ensuite la région avec des populations venues d’ailleurs.

À plus forte raison, les grandes puissances disposent, depuis le XIXe siècle, de tous les moyens techniques pour exterminer, jusqu’au dernier, les peuples. Si l’armée américaine décidait d’envahir n’importe quel pays et de tuer absolument tous ses habitants jusqu’au dernier, cela pourrait être fait en quelques jours ou semaines, sans utiliser ni armes nucléaires, ni armes chimiques ou bactériologiques, ni… robots.

Les robots ne changent rien.

Quant aux emplois, c’est aussi une illusion que de croire que les robots vont nous rendre inutiles.

C’est le contraire : plus nous pouvons faire faire de tâches par des robots qui nous aident, plus nous devenons efficaces. Si nous n’avons plus besoin de conduire dans les embouteillages grâce à un pilote automatique, faire le service à table ou la vaisselle parce qu’un robot le fait à notre place, cela nous permettra de nous concentrer directement sur les tâches les plus importantes et les plus valorisées, qui sont en général celles où nous nous occupons directement des autres, pour le travail ou pour le plaisir.

On nous dit que les êtres humains seront bientôt inutiles. Mais on manque de bras partout !

On manque de bras dans les hôpitaux, c’est évident. On manque de bras dans l’agriculture bio. On manque de bras dans les parcs et jardins, de plus en plus mal entretenus depuis que les herbicides et pesticides sont interdits. On manque de bras pour s’occuper des petits enfants. On manque de bras pour s’occuper des jeunes. On manque de bras pour s’occuper des personnes âgées, surtout celles qui ont l’Alzheimer et dont on nous annonce qu’elles seront bientôt des millions !

On manque de bras dans le bâtiment. On manque de bras dans l’hôtellerie. On manque de bras dans l’artisanat. On manque de bras pour effacer les graffitis sur nos murs, nettoyer nos villes de plus en plus sales.

Demandez à n’importe quel chef d’entreprise, il vous expliquera que son premier problème, c’est la difficulté qu’il a à recruter du personnel compétent.

Le vrai problème des robots

Car le vrai problème avec les robots, c’est de nous rendre la vie trop facile et donc de nous rendre… paresseux, manquant de volonté, de la capacité de nous lever le matin, de faire sérieusement notre travail et, même, j’ose le dire, d’accomplir nos devoirs fondamentaux.

C’est là le danger le plus grand du progrès technique, de la modernité.

Voltaire le disait il y a deux siècles : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin. »

On remarquera que le « besoin » ne vient qu’en troisième position.

C’est choquant, car, pour la plupart d’entre nous, nous travaillons pour vivre. C’est une nécessité pour joindre les deux bouts. Mais en même temps, c’est une constatation que nous pouvons faire constamment dans notre vie et autour de nous, que notre plus gros problème, surtout aujourd’hui en 2017, n’est pas la faim, la soif, ni le froid.

Notre problème, c’est de faire face aux difficultés émotionnelles, relationnelles, affectives de notre vie.

Les adolescents ou les jeunes « qui vont mal » dans notre société ne manquent pas de nourriture. Ils manquent d’attention, d’affection, d’adultes responsables capables de leur inculquer une bonne éducation et des règles de vie.

Nos besoins physiques fondamentaux sont satisfaits, souvent trop satisfaits même. Les robots vont nous aider à les satisfaire encore plus. Mais c’est notre relation aux autres, avec notre environnement, ou même avec nous-mêmes, qui ne va pas toujours.

Ce ne sont pas les robots qui vont résoudre cela. Ce n’est pas l’intelligence artificielle non plus, car ces questions n’ont rien à voir avec le QI (quotient intellectuel).

En fait, c’est tout simple : l’humanité va continuer à être confrontée aux mêmes problèmes que ceux qu’elle affronte depuis la nuit des temps. La question de l’amour, de la mort, de la foi et du doute, de l’espoir et du désespoir.

Je suis désolé pour nos sympathiques ingénieurs et entrepreneurs millionnaires de la Silicon Valley qui croyaient que tout ça était terminé.

Mais je peux le leur garantir : non, il n’y a rien de changé ! Mais je les encourage vivement à continuer à faire ces extraordinaires robots, c’est vraiment spectaculaire à regarder et cela va certainement beaucoup nous aider dans les années qui viennent ! Chouette, bientôt plus de vaisselle (quoique, chaque fois que je finis par m’y mettre, je sois ravi d’avoir les mains dans l’eau chaude et de pouvoir en profiter pour rire avec mes enfants).

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

The post Le robot qui donne des cauchemars appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2n30lVn

santé nature

"L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant "- René CHAR Nous parlons souvent des piliers de notre santé et ce sont d'abord l'alimentation et l'activité physique qui arrivent en premier. Et pourtant dans les faits, le sommeil devrait être là...

from Votre santé par la nature http://ift.tt/2mggbND

santé nature innovation

Vous allez être étonné de la vidéo que je vous envoie.

C’est un « coup de gueule » de l’écrivain Pierre Lance au sujet des élections présidentielles.

Pierre Lance est connu de nos lecteurs. Il tient depuis l’origine une chronique dans Alternatif Bien Être. A 83 ans, il a écrit et publié plus de 20 000 pages.

Certains pourront rire de sa vidéo. Ses propositions paraissent folles. Il évoque même sa propre candidature.

  • Mais quand vous l’entendrez évoquer les défis qui nous attendent, et les solutions qu’il propose, vous serez peut-être touché comme moi.
  • Quand vous l’entendrez présenter son rêve d’une grande « révolution biologique », vous regretterez peut-être aussi, comme moi, que les candidats officiels ne soient ni aussi clairvoyants, ni aussi courageux.

Voir la vidéo :

N’hésitez pas à m’envoyer vos réactions. Avez-vous trouvé cette vidéo originale, intéressante, stimulante ? Regrettez-vous que notre système médiatique ne donne pas plus la parole aux talents cachés que recèle notre pays ? Que le débat politique ne soit pas plus ouvert sur des réflexions profondes comme celles-ci ?

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

 

The post Nos petits-enfants seront-ils tous cancéreux ? appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2mQuHZm

santé nature innovation

Magnifique week-end de ski-alpinisme dans les aiguilles de Chamonix (voir ci-dessous, votre serviteur à l’assaut de l’aiguille du Tour).

L’expédition s’est toutefois mal terminée pour moi, puisque je me suis vrillé le genou en coinçant mon ski dans une racine avant de rejoindre le village de Trient, après plus de 2 000 mètres de descente en neige profonde !

Bref, je suis immobilisé, la saison de ski est finie pour moi. Mais cela ma donné loccasion de mettre à nouveau à lépreuve les vertus de larnica.

Et une fois de plus, je ne peux que m’exclamer : « Whaouh ! »

L’arnica est, selon le Dr Jean-François Ferrieu, homéopathe, la plante qu’il faut :

« systématiquement utiliser après un traumatisme, quil soit physique (chute, coup, opération, accouchement, etc.) ou psychique (coup dur dans la vie, etc.). Il traite toutes les douleurs musculaires dès quil y a la sensation caractéristique de contusion, de courbature ou de meurtrissure généralisée [1]. ».

Voilà pour l’usage de l’arnica en homéopathie, c’est-à-dire en dose infinitésimale.

Mais l’arnica s’emploie aussi bien en phytothérapie classique, médecine par les plantes – et c’est l’option que j’ai choisie.

La plante qu’on est sûr d’utiliser

Parmi tous les tubes, comprimés et sirops qui prennent la poussière dans les armoires à pharmacie familiales, larnica a cette intéressante particularité que vous êtes sûr de vous en servir régulièrement.

Les jeunes en ont besoin quand ils reçoivent des mauvais coups en sport ou autre part ; les personnes âgées pour leurs rhumatismes et pour accélérer la convalescence en cas de chute, fracture, ecchymoses.

Ces effets sont reconnus par la Commission E allemande (la commission créée en 1978 par le gouvernement allemand pour évaluer l’efficacité des remèdes traditionnels) et par l’ESCOP (organisme visant à harmoniser le statut réglementaire des médicaments à base de plantes au niveau européen).

Efficace contre toutes les douleurs, dont l’arthrite et l’arthrose

Toutes les douleurs – contusions, entorses, dislocations –, musculaires ou articulaires, sont soulagées par l’arnica.

Appliquer un gel à l’arnica deux fois par jour pendant trois semaines permet de diminuer significativement la douleur des articulations et la rigidité musculaire en cas d’arthrite des mains et des genoux. C’est aussi efficace que l’ibuprofène, mais sans les effets indésirables [2].

Le gel d’arnica s’est également révélé efficace pour soulager les douleurs et améliorer la mobilité des genoux [3] et des mains [4] en cas d’arthrose, là encore autant que l’ibuprofène.

L’arnica soigne aussi les douleurs musculaires, les ecchymoses (bleus) et l’insuffisance veineuse. Ces effets bénéfiques sur la circulation expliquent certainement pourquoi elle accélère les guérisons.

Globalement, toutes les douleurs et problèmes impliquant les articulations, les muscles, les veines bénéficieront de l’arnica. C’est le cas du syndrome du canal carpien, ces engourdissements dans les doigts et le poignet, qui touchent les personnes qui font des mouvements répétés du poignet pendant des périodes prolongées, les rétinopathies diabétiques, ces problèmes de vision liés à une mauvaise circulation sanguine dans la rétine chez les diabétiques, et toutes les douleurs qui suivent une opération chirurgicale, quand les tissus ont été traumatisés.

Ma teinture d’arnica

J’ai dans mon armoire à pharmacie une bouteille de 100 ml de teinture à l’arnica de la marque Weleda (médecine anthroposophique). Je ne la fabrique pas moi-même, car l’arnica est si puissante qu’elle a été victime de cueillettes excessives.

Elle est désormais couverte par la convention de Washington sur la protection des espèces (1981), et sa cueillette est interdite dans les Alpes. La matière première provient désormais de cueillettes sauvages effectuées en ex-Yougoslavie, Espagne et Italie.

On s’en sert de la façon suivante : diluer une cuillère à soupe de teinture d’arnica à 30 % dans 250 mL d’eau. On applique ensuite ce liquide trois à quatre fois par jour sur la zone douloureuse avec une compresse.

Dans le commerce, vous trouverez des pommades et des gels à l’arnica : cela paraît plus efficace, surtout pour les enfants. Mais cela coûte beaucoup plus cher par rapport à la quantité de produit actif.

###SPACEAD###

C’est pourquoi je préfère pour ma part utiliser la teinture.

Fabrication de la teinture d’arnica

Une « teinture », dans le langage de la phytothérapie, s’obtient en faisant macérer une plante dans de l’alcool pur. Le liquide se charge ainsi des principes actifs de la plante. On filtre ensuite, pour ne garder que le liquide.

Généralement, les teintures se font à l’abri de la lumière, et le temps de macération est de trois semaines. Mais dans le cas de l’arnica, on met au contraire le mélange en plein soleil, et on filtre après 24 heures seulement.

L’arnica entretient, en effet, des affinités spéciales et un peu mystérieuses avec le soleil, que je vais tenter d’expliquer.

Les liens mystérieux de l’arnica avec la force du soleil

L’arnica fait partie de la grande famille des plantes « astéracées ». Aster signifie « étoile » en latin et, comme chacun sait, notre principale étoile, celle qui est la plus importante pour la vie sur Terre, c’est le Soleil.

Mais alors que les plantes astéracées peuvent avoir toutes les couleurs (la laitue et le topinambour sont des astéracées !), l’arnica a, en plus, la particularité d’être d’une chaude couleur jaune orangée très proche de celle du soleil.

La plante porte en français son nom latin, et, bien que l’étymologie n’en soit pas certaine, celui-ci se rattache probablement au mot « harnais », qui évoque l’idée de protection.

Cependant, en Allemagne, pays de prédilection de l’arnica, qui aime les sols marécageux et pauvres de l’ancienne Germanie, « arnica » se dit Wolfstöterin, soit « tueuse de loup ».

On ne voit pas le rapport avec le soleil, bien sûr, jusqu’à ce qu’on se souvienne du vieux mythe germanique du loup Hati, qui poursuit inlassablement le Soleil sur son char et finira par le dévorer, ainsi que la Lune, à la fin des temps [5]. Le loup tente d’assombrir tout ce que le soleil représente en nous. Et c’est là que l’arnica, « tueuse de loup », intervient pour nous protéger et laisser briller le soleil.

Se servir de l’arnica, ce n’est donc pas seulement utiliser une plante dont les études cliniques ont montré qu’elle était aussi efficace que des médicaments de synthèse… C’est aussi laisser la porte ouverte à la possibilité d’une action plus mystérieuse et profonde sur les douleurs et sur notre vie.

Les suites de mon accident

L’arnica s’applique immédiatement après l’accident ou l’apparition des douleurs, à condition qu’il n’y ait pas de plaie ouverte.

C’est ce que j’ai fait. Bien entendu, à ce moment-là, il m’était impossible de savoir ce que j’avais exactement. Mon genou s’était vrillé, j’avais très mal, je croyais avoir entendu le claquement caractéristique d’un ligament qui se déchire.

Pourtant, je parvenais à me tenir debout sans que mon genou cède. D’autre part, mon genou n’avait pas gonflé, ce qui ne plaidait pas en faveur d’une rupture des ligaments.

Et en effet, après quelques jours de repos et d’arnica, la douleur a diminué, j’ai pu me remettre debout. Je me suis rendu compte, cependant, que je ne parvenais pas à étendre complètement ma jambe. Ce type de blocage est caractéristique d’un ménisque abîmé.

Le ménisque est une sorte de fer à cheval de cartilage dans lequel l’os du fémur vient se loger. Cet os ayant deux têtes, il y a deux ménisques : un interne et un externe.

Un ménisque abîmé fait mal, et l’articulation du genou glisse moins bien. On conseille aujourd’hui de faire une « arthroscopie », une petite opération chirurgicale qui consiste à raboter le bout de ménisque qui gêne le mouvement et cause la douleur.

Mais je vais tenter d’y aller par des moyens naturels. Je combats l’inflammation, la douleur, et alimente mon cartilage avec la formule Articulations de Cell’Innov et Artilège d’Ollisciences. J’apporte donc beaucoup de soufre à mon ménisque, en espérant qu’il se remettra ainsi.

De jour en jour, la mobilité s’améliore, les douleurs diminuent, mais je suis encore très loin de remonter sur une paire de skis. Et, quand je disais que la saison était terminée pour moi, je crains que ma saison d’alpinisme cet été le soit aussi.

Si c’est le cas au mois de juin, si ça ne va toujours pas mieux, j’irai peut-être discuter avec un chirurgien… Mais en attendant, mon arnica, mes compléments et de bons massages tous les soirs !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Sources :

[1] Arnica Montana

[2] Knuesel O., Weber M. & Suter A. « Arnica montana gel in osteoarthritis of the knee : an open, multicenter clinical trial ». Adv.Ther., 2002 ; 19 : 209-218.

Widrig R., Suter A., Saller R. et al. « Choosing between NSAID and arnica for topical treatment of hand osteoarthritis in a randomised, double-blind study ». J. Rheumatol. Int., 2007 ; 27 : 585-591.

[3] Knuesel O., Weber M. et al. « Arnica montana gel in osteoarthritis of the knee : an open, multicenter clinical trial ». Adv. Ther., 2002 Sept.-Oct. ; 19 (5) : 209-218.

[4] Widrig R., Suter A. et al. « Choosing between NSAID and arnica for topical treatment of hand osteoarthritis in a randomised, double-blind study ». J. Rheumatol. Int., 2007 Apr. ; 27 (6) : 585-591. Étude mentionnée dans : European Scientific Cooperative on Phytotherapy (Ed.). Arnicae flos, ESCOP Monographs on the Medicinal Uses of Plants Drugs. Centre for Complementary Health Studies, Université d’Exeter, Grande-Bretagne, 1997.

[5] Hati

The post Sauvé par l’arnica ! appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2nvMLbl

santé nature innovation

Les « prébiotiques » ne doivent pas être confondus avec les probiotiques.

Les prébiotiques sont des fibres végétales que nous ne digérons pas, mais qui servent de nourriture aux bactéries qui sont dans notre intestin. Elles les aident ainsi à se reproduire.

« Probiotiques » : tel est le nom que l’on donne à ces bactéries elles-mêmes, lorsqu’elles ont un effet bénéfique prouvé pour la santé – « pro-biotique » signifie « favorable à la vie ».

Les probiotiques sont donc les bactéries, ou « petits animaux », qui se trouvent dans nos intestins ; les prébiotiques, la nourriture de ces petits animaux.

Les prébiotiques sont des sucres

Les prébiotiques sont des glucides, donc des sucres, mais des glucides d’une autre nature que les sucres des bonbons et des céréales raffinées.

Nous ne les digérons pas, ou du moins pas dans notre estomac ni dans la partie haute de l’intestin. Ils ne sont pas utilisés comme source d’énergie pour nos cellules.

Ce sont des fibres qui continuent leur chemin et qui sont digérées par fermentation par les bactéries présentes dans notre gros intestin et, en particulier, dans notre côlon droit (cæcum et côlon ascendant).

Les prébiotiques sont si importants qu’on en trouve déjà de bonnes quantités dans le lait maternel, sous forme d’« oligosaccharides bifidogènes ». Comme le bébé est incapable de les digérer, on a longtemps cru que cette substance était inutile, et les fabricants n’en mettaient pas dans les laits maternisés artificiels.

En réalité, ces oligosaccharides sont nécessaires pour nourrir les bactéries installées dès sa naissance dans le tube digestif du bébé. Leur présence dans le lait maternel explique pourquoi les enfants nourris au sein ont un microbiome (ensemble des gènes des bactéries de la flore intestinale) beaucoup plus diversifié et comptant deux fois plus de bifidobactéries que celui des enfants nourris au biberon.

Où trouve-t-on des prébiotiques à l’âge adulte ?

Les prébiotiques sont présents avant tout dans les céréales complètes, les légumineuses (lentilles, fèves, haricots), les légumes et les fruits frais de saison. Ils se divisent en deux catégories :

  • les fibres solubles ;
  • les fibres insolubles.

L’idée qu’il existe des fibres solubles est difficile à accepter. On imagine que les fibres sont forcément des choses filandreuses, comme les fils dans le céleri. Quelque chose donc de désagréable dans la bouche, qui se coince entre les dents.

En réalité, le fait qu’un légume soit filandreux n’a rien à voir avec le fait qu’il contienne, ou non, des fibres alimentaires.

Les fibres sont microscopiques : elles proviennent de la paroi des cellules (cellulose, hémicellulose, pectine, lignine) ou alors de l’intérieur même des cellules des fruits et légumes que vous mangez.

Les fibres insolubles sont les lignines et le son (écorce des céréales) : « Elles jouent le rôle de balai des déchets digestifs dans le côlon et le rectum. Mais elles peuvent avoir un effet irritant quand on en abuse, jusqu’à créer de petites rectorragies (émissions de sang dans les selles) », explique Jean Joyeux, enseignant en nutrition et micronutrition [1].

Les fibres solubles sont les pectines présentes dans la peau des pommes et de nombreux autres fruits, ainsi que l’inuline qui est un mélange de fructose et d’autres sucres simples. Ce sont ces fibres solubles qui servent majoritairement de nourriture à nos bactéries intestinales. Elles participent activement à l’entretien de la paroi digestive.

Un des aliments les plus riches en fibres solubles que vous puissiez trouver est le jus de poire.

Il est donc inutile de vous étrangler à essayer d’avaler des poireaux ou des asperges coriaces pour faire le plein de fibres.

Les fibres solubles sont fragiles

Il faut faire attention à préserver les fibres solubles dans notre alimentation en évitant les cuissons à haute température, qui les transforment en sucres simples. Préserver les fibres solubles a le double avantage de vous éviter de :

  • retrouver dans votre assiette des sucres supplémentaires qui pourraient vous faire grossir ;
  • détruire la nourriture dont votre flore intestinale a besoin pour vous protéger.

Si vous supportez mal les fibres, qu’elles vous donnent mal au ventre, optez pour les fibres solubles que l’on trouve dans les petites bananes, mandarines, poires et pommes sans peau, fraises, en mastiquant longuement. Évitez les oranges, pamplemousses, ananas et grenades.

Les bienfaits des prébiotiques

Bien nourrir les bactéries de votre flore intestinale est sans doute plus important que de lui apporter de nouvelles bactéries (probiotiques).

En effet, même après une cure d’antibiotiques, il reste toujours dans les intestins des souches bactériennes qui vont se reproduire et reconstituer votre flore intestinale. L’important est surtout de leur donner à manger.

Toutes ces bactéries hébergées dans notre corps pèsent 2 kg (contre seulement 1,5 kg pour notre cerveau !) et sont, numériquement, dix fois plus nombreuses que nos cellules. Leurs bienfaits sont multiples :

  1. Lors de la digestion des prébiotiques, elles libèrent de précieuses vitamines et nutriments qui contribuent à nos apports énergétiques.
  2. Une bonne flore sécrète la bonne quantité de propionate, la substance qui permet à notre intestin de communiquer avec notre cerveau et de lui crier : « Stop, j’ai assez mangé ! » Ce même propionate influe sur la vitesse de notre vidange gastrique, c’est-à-dire la vitesse à laquelle notre estomac envoie les aliments digérés vers l’intestin pour qu’ils soient envoyés dans notre sang afin de nourrir nos cellules. Notez bien ce point, car il est extrêmement important mais très peu connu : vous avez déjà compris l’enjeu énorme qui se joue là : une mauvaise flore n’envoie pas assez de propionate au cerveau. L’appétit se dérègle. On mange trop. L’estomac se vide trop vite et le taux de glucose dans le sang s’envole. À long terme, c’est l’obésité, le diabète, les maladies métaboliques. Cela peut expliquer pourquoi implanter la flore intestinale d’une personne saine à une personne obèse lui permet de maigrir.
  3. Les bactéries du côlon émettent de l’acide butyrique, un carburant qui nourrit les cellules formant la paroi du côlon (colonocytes). C’est une fonction essentielle pour la santé, car une paroi du côlon bien nourrie est une paroi qui protège efficacement contre les bactéries, endotoxines, polluants, aliments insuffisamment digérés qui risqueraient de passer dans le sang et de déclencher des réactions inflammatoires et auto-immunes (le gluten, par exemple).
  4. Elles contribuent à synthétiser la vitamine K, cette vitamine connue pour son rôle dans la coagulation du sang et aussi très importante pour protéger le système cardio-vasculaire. Un bon statut en vitamine K est associé à une baisse significative de mortalité toutes causes confondues.
  5. Elles améliorent l’absorption des minéraux, en particulier du calcium et du magnésium, et en particulier encore du calcium présent dans les végétaux et qui, de ce fait, est bien mieux absorbé que le calcium des produits laitiers, qui n’est absorbé qu’à 30 % maximum [2].

Mauvaise flore ? Mauvaise nouvelle…

Réciproquement, une flore intestinale mal nourrie et déséquilibrée aura de multiples effets néfastes, qui iront bien au-delà des effets visibles (ou, d’ailleurs, audibles et odorants) d’une mauvaise digestion.

Les bactéries et champignons qui prolifèrent dans une flore malsaine détruisent les rares et précieux acides aminés que sont le tryptophane et la tyrosine.

« Le tryptophane, qui est déjà l’acide aminé le plus rare de tous, est essentiel dans la production du nicotinamide (autre nom de la vitamine PP), un élément clé des défenses hormétiques contre de nombreux stress et, de ce fait, la vitamine la plus importante dans la maintenance d’une longévité en bonne santé. […] Mais le tryptophane est aussi dans le cerveau l’élément à partir duquel nous fabriquons des neurotransmetteurs importants : la sérotonine, frein des pulsions, et la mélatonine, chef d’orchestre de la chronobiologie, essentielle à un sommeil réparateur.

Quant à la tyrosine, c’est le précurseur de la dopamine et de la noradrénaline, deux neurotransmetteurs fondamentaux pour l’attention, la combativité et l’humeur.

Autrement dit, mal nourrir notre flore peut avoir pour effet daltérer nos facultés intellectuelles, la maîtrise de nos pulsions, de nous rendre irritables et déprimés, et cela tout en augmentant le risque de contracter de nombreuses maladies ! », explique le Dr Jean-Paul Curtay dans le Dossier de Santé & Nutrition de janvier 2017 intitulé : « Soyez le bon jardinier de votre flore intestinale, c’est vital ! ».

Pourquoi dit-on que 80 % de notre immunité réside dans notre tube digestif ?

C’est devenu un « lieu commun » de la santé naturelle : le fait que notre tube digestif soit notre premier organe immunitaire, le siège de l’essentiel de nos défenses naturelles.

Mais il faut clarifier ce point.

En fait, nos cellules immunitaires ne sont évidemment pas fabriquées par l’intestin et ne se trouvent pas non plus dans l’intestin : elles naissent dans notre moelle osseuse, puis circulent principalement dans notre sang et notre lymphe.

Toutefois, nos globules blancs passent par une phase essentielle de maturation dans la muqueuse intestinale. C’est là qu’ils « apprennent leur métier », dans des dômes lymphoïdes appelés « plaques de Peyer », au contact des bactéries de la flore intestinale.

Par ailleurs, les bactéries dans notre côlon nous protègent contre les bactéries dangereuses, dites « pathogènes », qui peuvent se trouver dans l’intestin. Notre flore intestinale produit des anticorps de type immunoglobuline A, dits « sécrétoires » (IgAs).

Enfin, la flore intestinale régule la réponse immunitaire en empêchant les allergènes d’entrer dans le flux sanguin, et donc en empêchant les réactions allergiques incontrôlées. « Sans flore intestinale, nous serions allergiques à tout », explique Jean Joyeux.

Il est donc, en fait, plus précis de dire que 80 % du bon fonctionnement de notre système immunitaire a pour origine notre tube digestif.

La solution pour aller mieux

La solution, c’est vraiment de comprendre que nous devons agir en « bon jardinier » de notre flore intestinale, comme le dit poétiquement le Dr Jean-Paul Curtay.

Le bon jardinier apporte à ses plantes le compost, l’eau et tout ce qui va les nourrir et les faire croître. Pour notre flore intestinale, ce sont les prébiotiques (fibres solubles et insolubles) présents dans les légumes et fruits crus ou qui n’ont pas été soumis à de fortes cuissons, et de l’eau pure.

On parle de « 5 fruits et légumes par jour », mais ce n’est pas assez. Autour de moi (et chez moi), où on mange bio « pour de vrai », c’est plutôt 10 à 15 légumes par jour, puisque, dès le petit-déjeuner, il y a un avocat ou une tomate, une pomme, parfois même une petite salade d’épinards à l’huile d’olive, ou de haricots.

Légumes et fruits restent lapport majoritaire des autres repas de la journée, et les « snacks » eux-mêmes, à 10 h, au goûter, sont presque toujours des fruits ou des légumes.

Le bon jardinier évite de laisser s’installer les mauvaises plantes, qui font concurrence à celles qu’il a plantées. De même, nous devons éviter les aliments qui favorisent les proliférations de mauvaises bactéries (sucreries, additifs, édulcorants, graisses industrielles, excès d’alcool).

Le bon jardinier, enfin, évite aussi d’empoisonner sa terre avec des herbicides ; nous devons éviter les toxines, polluants et médicaments qui déciment notre flore intestinale. À ce sujet, j’ai toutefois été vivement repris par mon ami le Dr Dominique Rueff, qui m’a reproché dans un message récent d’avoir écrit « les antibiotiques sont le Round-Up de vos intestins ». Effectivement, il s’agissait d’une expression imaginée : contrairement au Round-Up, les antibiotiques peuvent sauver des vies, et on peut même s’en servir pour nettoyer une flore trop malsaine, qu’on prendra soin de réensemencer avec de bons probiotiques et – vous l’avez désormais bien en tête – qu’on nourrira ensuite avec des prébiotiques.

Voilà donc tout un programme original de « jardinage » à l’approche du printemps ! Pour plus d’informations encore et des conseils précis de produits, légumes, compléments alimentaires et stratégies multiples, je me permets de vous renvoyer à l’excellent dossier du Dr Jean-Paul Curtay qui, en 26 pages avec tableaux, illustrations, etc., dit absolument tout ce qu’il faut connaître dans ce domaine.

À noter que ce ne sont pas « seulement » les ballonnements, diarrhées, constipation et autres douleurs intestinales qui peuvent être ainsi traités. Jean Joyeux dresse également une longue liste de maladies créées par une mauvaise flore intestinale, selon les susceptibilités génétiques de la personne. Maladies :

  • de la peau : eczéma, lupus érythémateux, sclérodermie, vitiligo…
  • digestives : gastrites, pancréatites, hépatites, maladie de Crohn, rectocolites, cancers colorectaux…
  • de la thyroïde : thyroïdite auto-immune ;
  • musculaires et ostéo-articulaires : fibromyalgie, spondylarthrite, polyarthrite, rhumatismes de tous les âges ;
  • neurologiques : sclérose en plaques (SEP), sclérose latérale amyotrophique (SLA), Alzheimer et Parkinson ;
  • cardio-vasculaires : inflammation cardiaque et péricardique, artérites, athérosclérose ;
  • respiratoires : sarcoïdose, pneumonie interstitielle ;
  • précancéreuses du système immunitaire : lymphopathies bénignes ou malignes, tels les lymphomes de plus en plus nombreux ;
  • métaboliques : diabète, dyslipidémies, syndrome métabolique, surpoids, obésité…

Les prébiotiques, c’est vraiment très important.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Sources :

[1] Prébiotiques et probiotiques : des merveilles de la nature

[2] Ibid.

 

The post Mangez plus de prébiotiques appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2mIDjBB

santé nature innovation

L’hôpital Georges-Pompidou est un bâtiment monstrueux bâti dans le 15e arrondissement de Paris.

Je le connais bien, j’habitais à côté pendant les travaux.

Les hauts fonctionnaires du ministère de la Santé ont voulu réunir toutes les spécialités médicales du monde au même endroit. L’État leur a donné carte blanche pour dépenser.

Résultat : un bâtiment cauchemardesque digne du film The Kingdom de Lars von Trier, un thriller qui se déroule dans les couloirs infinis et ténébreux d’un hôpital hanté au Danemark.

L’hôpital Georges-Pompidou à Paris ressemble beaucoup à l’hôpital cauchemardesque où se déroule l’intrigue du film d’horreur The Kingdom du réalisateur danois Lars von Trier (ci-dessus).

L’hôpital Georges-Pompidou est tristement célèbre depuis les suicides du cardiologue Jean-Louis Mégnien qui s’est jeté par la fenêtre le 17 décembre 2015, et de l’infirmier mort de la même manière le 6 février 2017. [1]

Mais il se pourrait bien quun autre spectre vienne hanter, au moins en conscience, les concepteurs fous de lhôpital GeorgesPompidou.

La terrifiante agonie de Jean-Pierre Rouchy

On ne sait pas encore le fin mot de l’histoire mais les premiers faits qui ont filtré laissent entendre qu’il s’est produit un drame aussi aberrant qu’inhumain.

D’après le compte-rendu publié par RTL, on comprend les faits suivants : [2]

Le 25 janvier 2017, Jean-Pierre Rouchy, 47 ans, arrive à l’hôpital Georges-Pompidou, en provenance de l’hôpital St-Anne (connu pour sa spécialité en psychiatrie).

Le 28 janvier à 7 h 40, une infirmière constate qu’il n’est plus dans sa chambre. Personne, dans les couloirs, ne s’est aperçu de rien, alors qu’il s’agissait par définition d’un patient dans un état de grande fragilité psychologique et physique (il a été transféré pour une possible embolie pulmonaire), qui devrait donc être surveillé avec attention.

Mais non. Personne dans les couloirs n’avait remarqué sa disparition.

À ce stade, il y a déjà négligence grave. Mais ce n’est que le début.

Malgré cette disparition inquiétante, personne ne s’inquiète ou, en tout cas, personne ne songe à donner l’alerte.

Ce n’est que sept heures plus tard que la disparition sera signalée.

Les services de l’hôpital décident alors de déclarer que Jean-Pierre a fait « une fugue ». Il aurait quitté l’hôpital, selon eux.

Mais la famille, arrivée sur les lieux, s’aperçoit immédiatement que Jean-Pierre n’a pris ni ses chaussures ni même ses chaussettes. Dans ces conditions, elle estime certain qu’il n’a pas voulu partir dans la rue. Non. Jean-Pierre a quitté sa chambre pour, peut-être, essayer d’entrer en contact avec quelqu’un, peut-être descendre à la cafétéria comme il l’a déjà fait la veille. Et il n’a trouvé personne, et il n’a pas réussi à revenir tout seul.

Cela paraît plus probable, dans ce dédale d’escaliers, de couloirs et d’ascenseurs.

Mais les fonctionnaires de l’hôpital ne l’écoutent pas. Ils estiment que c’est au commissariat du quartier de gérer ce problème, et y déposent une déclaration de disparition.

Ils demandent toutefois aux agents de sécurité de l’hôpital d’aller voir s’ils ne trouvent pas Jean-Pierre dans le bâtiment. Mais les agents de sécurité se contentent de déambuler, comme d’habitude, le long des couloirs interminables de cet immeuble kafkaïen. Il serait trop long, et trop compliqué, de pousser une à une les 5 000 portes que compte l’hôpital Georges-Pompidou et qui ouvrent sur des réduits, des salles de stockage, de matériel, etc.

La famille est de plus en plus inquiète. Elle sait qu’une tragédie est peut-être en train d’avoir lieu. Mais elle n’a aucun moyen de prendre une initiative face à une bureaucratie inerte où personne ne veut rien entendre, où on se contente de pousser des dossiers.

Comme dans les oubliettes d’un château fort

Pourtant, pendant ce temps-là, Jean-Pierre n’est en fait qu’à quelques pas de sa chambre.

Il a en effet voulu descendre vers la cafétéria. Mais il est descendu jusqu’au sous-sol, au niveau -1 qui correspond au parking, et il s’est retrouvé coincé derrière une porte par un dispositif coupe-feu qu’il n’a jamais réussi à rouvrir !!

A partir de là, on ne peut qu’imaginer le scénario horrible qui s’est passé.

Jean-Pierre, sans doute, a appelé, crié, tambouriné. Mais l’épaisse porte de sécurité, qui répond à toutes les « normes » de sécurité, n’a laissé passer aucun son.

Jean-Pierre a paniqué. Les heures se sont écoulées et personne n’est venu. Il a commencé à avoir faim, et soif. Il a eu peur.

Pendant ce temps-là, dans l’hôpital, on remplissait des papiers, des formulaires. La « procédure » suivait son cours, et rien d’efficace n’était entrepris pour retrouver Jean-Pierre.

Seule une caméra de sécurité filme l’atroce agonie dans la pièce. Seulement, cette caméra n’est reliée à aucun écran surveillé par aucune personne humaine.

La nuit s’écoule, puis la journée. Et encore une nuit. Et encore une journée. Jean-Pierre est épuisé. Torturé par la soif et la faim, il sent ses forces le quitter. Il finit par perdre conscience, mourant de déshydratation et d’inanition. Dans son supplice, il s’est sans doute réveillé plusieurs fois, comme dans un cauchemar. Puis il s’est effondré, pour la dernière fois.

Ce n’est que trois jours après sa disparition que la porte a enfin été poussée, par hasard. Le corps de Jean-Pierre gisait là, sans vie.

Personne n’est responsable

Grâce à la caméra, toutes les images sont là et peuvent être visionnées. « La caméra de l’hôpital Pompidou a filmé les trois jours d’agonie de mon frère », a déclaré Jean-Louis Rouchy, le frère aîné de Jean-Pierre. [3]

La presse évoque des « interrogations » suite à cette affaire. Une enquête a été ouverte. Mais, pour l’instant, chacun se renvoie la balle. Personne n’a reconnu sa responsabilité. « C’est pas moi, M’sieur l’agent… »

Le directeur de l’AP-HP (hôpitaux de Paris) Martin Hirsch s’est contenté d’envoyer sa réaction sur… Twitter : « L’AP-HP reconnaît sa responsabilité dans les dysfonctionnements », s’est-il borné à déclarer, comme s’il s’agissait d’un incident de procédure anodin.

L’hôpital, de son côté, a annoncé que « des mesures seront prises pour éviter qu’un drame similaire se produise ».

« Des dispositifs de localisation pourraient notamment être proposés aux patients volontaires. Le système de vidéosurveillance, dont les pannes étaient connues depuis septembre 2016, est, lui, redevenu fonctionnel », peut-on lire dans les comptes-rendus [4].

Et moi, excusez-moi, mais je réponds : « Mon œil ! ».

Car cette affaire révèle avant tout deux choses :

  • que, dans nos hôpitaux ultramodernes, on peut désormais mourir comme dans les plus sombres oubliettes des temps barbares ;
  • et que les procédures, l’organisation, la planification, ont fini par nous priver de la chose qui nous est la plus précieuse, surtout dans un hôpital, où on est là pour soigner des gens : l’humain.

Une mère qui aurait perdu son enfant aurait eu tôt fait d’« ouvrir les portes » alentour pour vérifier qu’il n’était pas coincé derrière. Et quant à laisser s’écouler trois longues journées jusqu’à ce qu’il meure, c’est proprement impensable.

Mais voilà ce qu’on obtient quand on entreprend de déshumaniser la médecine et les rapports entre les gens. On perd la capacité de penser même aux évidences. Personne n’est responsable. D’ailleurs, si l’on est obligé d’écrire, de prévoir dans la procédure de « proposer aux patients un dispositif de location volontaire » au cas où ils se perdraient et pourraient mourir de faim dans un recoin de l’hôpital, c’est qu’on est arrivé au bout de la logique ou, plutôt, de l’absurdité.

Bien à vous,

Jean-Marc Dupuis

 

Sources : 

[1] Suicide à l’hôpital Pompidou

[2] « La caméra de l’hôpital Pompidou a filmé les trois jours d’agonie de mon frère »

[3] « La caméra de l’hôpital Pompidou a filmé les trois jours d’agonie de mon frère »

[4] HEGP : un rapport accablant après la mort d’un patient

The post N’allez jamais à l’hôpital Georges Pompidou appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2mBfGe1

santé nature

" La motivation est ce qui nous pousse à démarrer, l'habitude est ce qui nous permet de poursuivre le chemin " - Rohn L'ashwagandha ou son nom latin Withania somnifera fait partie de ces plantes adaptogènes que nous avons déjà étudiées comme astragale,...

from Votre santé par la nature http://ift.tt/2mUyVBT

santé nature innovation

Le monde moderne est en décalage radical avec l’environnement naturel où notre corps a évolué. Selon trois experts qui se sont exprimés sur leurs recherches à la réunion annuelle de l’American Association for the Advancement of Science à Boston, aux États-Unis, il nous rend myopes, obèses et déprimés.

Passer beaucoup de temps à l’intérieur, sous la lumière électrique, à fixer des yeux un écran d’ordinateur, contribue à provoquer une épidémie de myopie. À Singapour, 82 % des jeunes sont myopes [1]. Les chiffres sont en augmentation dans le monde entier [2], selon le Pr Amanda Melin de l’université de Calgary.

Les primates ont une attirance naturelle pour le goût sucré, qui s’est développée pour les pousser à se gorger de fruits lorsqu’ils étaient mûrs. Cette pulsion a été exploitée chez l’homme par l’industrie agroalimentaire en le tentant en permanence avec des sucreries. À tel point que nous sommes aujourd’hui confrontés à une épidémie d’obésité, selon le Pr Paul Breslin, de l’université Rutgers. Après avoir frappé les États-Unis et l’Europe, elle est en train de dévaster les pays africains, arabes, sud-américains et asiatiques.

Enfin, notre odorat est, lui, agressé par la pollution atmosphérique, provoquant de nombreux effets néfastes dont la dépression et l’anxiété, selon le Pr Kara Hoover de l’université d’Alaska.

Les besoins de nos yeux ne sont plus respectés

Nos yeux se sont développés pour s’ajuster aux variations de lumière, de l’obscurité nocturne à l’éclat du soleil au zénith, pour observer des insectes ou des plantes minuscules, mais aussi scruter l’horizon ou chercher des objets de toute taille dans notre environnement.

Ces exercices et ces sollicitations permanentes des yeux sont particulièrement importants chez les enfants. Le bon développement de leur globe oculaire et des muscles qui l’entourent, en dépend. « Nous avons besoin de passer plus de temps à l’extérieur pour permettre à nos globes oculaires de grandir correctement et d’acquérir les bonnes proportions, afin que les images se focalisent bien sur notre rétine », a expliqué le Pr Amanda Melin.

L’épidémie de myopie, qui touche aujourd’hui de plein fouet les pays asiatiques où l’usage du smartphone est le plus répandu, va se communiquer aux civilisations qui suivent le même chemin, dont la nôtre.

Cela représente des dépenses et une gêne importante pour toute la vie. Rendons service à nos enfants en les envoyant jouer dehors pour développer leurs yeux et en les empêchant de se les abîmer avec des écrans.

Attirance pour le sucré : un avantage qui s’est transformé en handicap

L’attirance des êtres humains pour le sucré pourrait s’expliquer par le fait que nous avons un ancêtre commun, ayant vécu il y a des millions d’années, avec les grands singes d’aujourd’hui, qui tous vivent dans les forêts et se nourrissent principalement de fruits, lesquels sont sucrés et acidulés.

Ce goût leur permet de repérer les fruits les plus nutritifs et les plus riches en vitamines.

Les forêts équatoriales n’ont pas de saisons. Les fruits mûrissent selon un cycle propre à chaque arbre. Les animaux montent dans l’arbre et mangent tous les fruits qu’ils trouvent, jusqu’à accumuler des kilos de graisse, en détectant ceux qui sont mûrs et donc nutritifs grâce à leur goût.

Les singes retournent ensuite au sol, où ils mangent des insectes et des feuilles, qui ne sont pas du tout aussi sucrés – et perdent de leur poids.

Mais dans le monde moderne, les sucreries sont disponibles toute l’année, en tout lieu, y compris dans des distributeurs automatiques sur les quais des gares.

« Nous grimpons dans cet arbre que notre société a créé et nous nous gorgeons de fruits. Mais l’arbre n’est jamais épuisé et nous ne descendons jamais au sol. Nous continuons à nous bourrer de sucre et c’est ainsi que nous devenons obèses », explique le Pr Breslin.

 

« Le singe qui est en nous nous pousse à monter dans l’arbre, où nous apprécions tant ces aliments qui sont à la fois sucrés et acidulés. Nous devons garder à l’esprit que nous avons besoin de nous obliger à descendre de l’arbre régulièrement. »

L’importance de jeûner régulièrement, comme tout le monde le faisait autrefois à l’occasion de périodes religieuses (celles du Carême et de l’Avent dans les pays chrétiens, ainsi que chaque semaine, le vendredi), est revenue sur le devant de la scène grâce, notamment, aux travaux de Thierry de Lestrade.

Mais nous devons aussi nous contraindre à réduire tous les sucres ajoutés qui se retrouvent dans notre assiette quotidiennement et, surtout, les sucres cachés dans les aliments riches en glucides mais qui n’ont pas de goût sucré : pain, pâtes, pommes de terre, céréales.

Que reste-t-il de notre odorat ?

De même, notre sens olfactif a évolué pour nous aider à nous déplacer dans un environnement très odorant. Il s’agissait de repérer des proies, de reconnaître des plantes, de repérer des sols, des lieux – par exemple, une odeur d’humidité signalant un ruisseau, une grotte –, mais aussi déceler la peur ou l’anxiété chez nos congénères.

Aujourd’hui, les seules odeurs que nous percevons encore sont les parfums, souvent artificiels, et les fortes odeurs de cuisine. Dans les grandes villes, nous essayons d’éviter de sentir les mauvaises odeurs, et les capteurs de notre odorat sont, de toute façon, agressés par la pollution atmosphérique.

Les perturbations de l’odorat font grimper les risques de connaître des problèmes mentaux, comme la dépression et l’anxiété. La baisse de l’odorat est le premier symptôme annonciateur de la maladie d’Alzheimer. Elle cause aussi des problèmes physiques, car une déficience de l’odorat et du goût pousse à trop manger, parce que nous tirons moins de plaisir de notre nourriture.

Nous devons nous efforcer de cultiver notre sens de l’odorat, en particulier en allant dans la nature et en nous concentrant sur ce que nous sentons tout autour de nous. Il existe aussi d’intéressants kits d’huiles essentielles pour nous aider à distinguer les odeurs de plantes aromatiques variées, par exemple les différents types de thym : thym citron, thym orange, thym à l’odeur de pin, thym cumin, thym de mer… Saviez-vous qu’il en existait quarante sortes ? Seriez-vous capable d’en reconnaître certaines ?

C’est un exercice à faire, que l’on pratique comme on peut s’initier à l’œnologie, la science du vin, où l’on apprend notamment à reconnaître les arômes qui y sont présents.

Notre corps a ces capacités que nous n’utilisons plus. C’est dommage, et c’est mauvais pour la santé. Cela rend aussi la vie plus fade, moins riche et plus triste, de ne plus bien voir, de ne plus sentir ou d’avoir le corps handicapé par des excès de mauvaise graisse.

Alors, résistons !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 

Sources : 

[1] Refractive errors in Singapore medical students

[2] Myopia

The post La vie moderne trompe nos sens et nous rend malades appeared first on Santé Nature Innovation.



from Santé Nature Innovation http://ift.tt/2mEgZuE