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Connaissez-vous la lavande aspic ou « Lavandula spica » ? Elle a rendu bien des services à l’être humain depuis qu’elle existe sous forme d’huile essentielle.

C’est une lavande sauvage qui pousse en basse altitude dans le Bassin méditerranéen. On dit parfois que c’est la lavande « mâle », du fait de son odeur camphrée et parce qu’elle est un peu plus active, voire « agressive », que la lavande officinale.

En vérité, la lavande aspic est surtout une trousse à pharmacie familiale à elle toute seule, jugez plutôt…

L’antidote naturel au venin !

Certains disent que la lavande aspic tient son nom de la vipère « aspic » qui causait bien du souci, il y a une centaine d’année, en Provence. Selon eux, elle était le remède de référence des bergers et des cultivateurs en cas de morsure.
Aujourd’hui, on utilise encore l’huile essentielle de lavande aspic pour traiter les piqûres venimeuses. Guêpe, moustique, taon… tout y passe.
L’astuce consiste à appliquer toutes les heures une goutte pure sur la piqûre. La démangeaison s’atténue, tout comme la rougeur. Pour les enfants de moins de 6 ans ou les femmes enceintes, on veillera à diluer la goutte de lavande aspic dans une goutte d’huile neutre.

Le pompier de l’aromathérapie !

René-Maurice Gattefossé était un biochimiste parfumeur, très actif dans la région de Lyon et de Grasse. On raconte qu’il se brûla sévèrement dans son laboratoire et plongea instinctivement le bras dans un bain d’huile essentielle de lavande aspic. Il constata que son bras guérissait plus vite et sans douleur. Il fut alors le premier à étudier les composants biochimiques des huiles essentielles, ce qui constitua la base de l’aromathérapie, terme qu’il a d’ailleurs inventé ! Si l’on sait que l’huile essentielle de lavande aspic contient des molécules anti-inflammatoires et anti-infectieuses, c’est grâce à lui.

Pour une brûlure légère, on peut donc utiliser la lavande aspic pure à raison de 2 à 3 gouttes toutes les heures pendant 6 heures, en friction délicate après avoir refroidi la peau. Cela favorisera la réparation cutanée et préviendra l’infection.
Pour les enfants en dessous de 6 ans ou les femmes enceintes, on préfèrera l’utilisation de compresses imbibées de millepertuis.

L’ennemi du bouton de fièvre

Avez-vous déjà ressenti comme un picotement désagréable sur la lèvre ? Hélas, ce picotement annonce souvent l’arrivée d’un bouton d’herpès. De nombreux aromathérapeutes conseillent d’appliquer une goutte pure d’huile essentielle de lavande aspic sur la zone endolorie dès les premières sensations et de répéter le geste toutes les heures jusqu’à disparition.
Bien des personnes ont d’ailleurs témoigné de son efficacité et ses propriétés antivirales semblent redoutables pour autant qu’on l’ait appliquée avant l’apparition du bouton.

Mon astuce perso :

J’utilise très régulièrement une huile essentielle de lavande aspic de bonne qualité [1]. D’abord, je pratique tous les gestes décrits ci-dessus… Mais j’ai aussi une façon très personnelle d’employer la lavande aspic.

Quand je suis fatigué et courbaturé, après une longue journée de travail par exemple, je sens que j’ai besoin d’un massage, mais il n’y a personne pour me masser… Alors je fais confiance à la lavande aspic car je sais que la petite quantité de camphre et d’acétate de linalyle contenue dans son huile essentielle va me faire le plus grand bien.

Dans le creux de ma main, je mélange sous la douche 6 gouttes d’huile essentielle de lavande aspic avec un peu de shampoing neutre corps et cheveux [2]. Je masse cette préparation sur ma nuque, ma tête et mes épaules. Je descends jusque dans le bas du dos, tout en respirant lentement. Ce petit rituel est un vrai moment de décontraction.

Après une douche comme celle-là, je suis parfaitement requinqué… Je peux repartir de plus belle !

Manon Lambesc



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Un nombre stupéfiant de maladies sont causées, à l’origine, par un problème de trous dans les intestins, et les gens ne s’en rendent pas compte !

Les médecins appellent ça le problème des intestins « hyperperméables » (« leaky gut syndrome » en anglais).

Migraine, douleurs articulaires, maladies auto-immunes, dépression, maladies cardiovasculaires, fatigue chronique : toutes ces maladies peuvent être déclenchées ou aggravées par des problèmes d’intestin.

Je vais vous parler des causes et des solutions.

Mais avant cela, un peu d’anatomie :

Notions essentielles à connaître sur vos intestins

Les cellules élémentaires des intestins sont appelées « entérocytes ». Entre chacune de ces cellules se trouve un espace appelé « jonction serrée ».

Comme leur nom l’indique, les jonctions serrées doivent être serrées. Elles sont là pour filtrer le contenu des intestins et ne permettre que le passage de l’eau, des nutriments, des électrolytes (potassium, magnésium…) dans le sang.

Mais les intestins sont autant là pour laisser passer les éléments nutritifs que pour nous protéger des substances dangereuses : particules de nourriture non digérées, bactéries intestinales, toxines, leur rôle est alors de faire barrage.

Malheureusement, comme toute mécanique complexe, la barrière intestinale peut se dérégler. Des petits « trous » peuvent se former dans vos intestins parce que les jonctions serrées se desserrent. Des molécules passent dans votre sang alors qu’elles n’ont rien à y faire.

À ce moment-là, c’est le début des ennuis. Car ce problème peut provoquer les maladies les plus variées, et les plus graves.

Comment l’hyperperméabilité intestinale provoque des maladies

Lorsque les jonctions serrées s’élargissent et forment de petits trous dans l’intestin, des protéines ou des bactéries passent dans le sang. Plusieurs mécanismes peuvent se déclencher, et provoquer des maladies :

Le premier de ces mécanismes est une réaction immunitaire. Le corps essaye d’attraper ces molécules et de les détruire pour les évacuer. Pour cela, il provoque une inflammation. Selon l’endroit où se trouvent les corps étrangers, l’inflammation peut se produire dans les articulations, le foie, les artères.

C’est alors que se déclenchent ou s’aggravent l’arthrose et les maladies coronaires (les artères qui irriguent le cœur).

Le second mécanisme est une maladie auto-immune.

Voici comment cela fonctionne : certaines protéines de nourriture ressemblent beaucoup aux protéines de nos organes. En essayant de les attaquer, notre système immunitaire attaque aussi les organes semblables.

Par exemple, il a été montré que des morceaux du gluten, une protéine du blé, ressemblent beaucoup aux protéines de notre glande thyroïde. Si vous avez l’intestin hyper-perméable et que du gluten passe dans votre sang, votre système immunitaire va réagir en attaquant le gluten… et en attaquant votre glande thyroïde.

C’est pourquoi la maladie de Hashimoto, qui est une hypothyroïdie provoquée par la destruction de la glande thyroïde, est fortement corrélée avec la consommation de gluten. Inversement, les personnes souffrant de cette maladie connaissent souvent une rémission quand elles se mettent au régime sans gluten.

Autres maladies associées à l’hyperperméabilité intestinale

D’autres maladies graves sont associées aux intestins hyperperméables : le diabète de type 1, le syndrome du côlon irritable, la maladie cœliaque, la sclérose en plaques, l’asthme.

L’insuffisance cardiaque est liée à la présence de bactéries et de toxines intestinales dans le sang. Une étude a montré que les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ont 35 % de perméabilité intestinale en plus.

L’intestin hyperperméable peut aussi déclencher de l’acné, des démangeaisons, de la couperose, des maux d’estomac, des maux de tête et de la fatigue.

Les causes des trous dans l’intestin

Les maladies citées ci-dessus, et qui sont potentiellement liées à un problème de perméabilité des intestins, font partie des maladies « émergentes » dont la fréquence a beaucoup augmenté ces dernières décennies.

Et en effet, le mode de vie et l’alimentation moderne sont directement responsables de ces problèmes d’intestins « troués ».

Les principaux coupables sont

  • Les blés modernes et la farine blanche hautement raffinée
  • Les protéines du lait de vache
  • Les pommes de terre et les aliments épicés (piment, poivre)
  • L’alcool
  • Les médicaments comme les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (ibuprofène et aspirine) et les antibiotiques
  • Le stress, aigu ou chronique

Le gluten favorise la production de zonuline, une hormone qui augmente la perméabilité intestinale.

La protéine du lait, appelée caséine, est irritante pour l’intestin et accroît la perméabilité intestinale.

Le sucre et les glucides raffinés peuvent augmenter la perméabilité intestinale en augmentant la résistance à l’insuline des cellules des intestins. Une cellule résistante à l’insuline n’absorbe plus tout le sucre dont elle a besoin pour fonctionner. Elle souffre et finit par mourir, ce qui provoque des trous dans la paroi intestinale.

Le Roundup (glyphosate) pourrait être une autre cause de perméabilité intestinale. Il agirait comme un antibiotique, tuant les bactéries dans l’intestin et provoquant une « dysbiose » (perturbation de l’équilibre de la flore intestinale). Mal protégée par les bactéries, la barrière intestinale serait davantage soumise aux agressions, provoquant un élargissement des jonctions serrées.

Que faire ?

Alors que faire ?

La première chose à faire est de prendre conscience du problème. Ecoutez les signaux que vous envoie votre corps. Si vous remarquez des symptômes provoqués par vos repas, vous avez presque certainement un problème intestinal.

Si vous avez une maladie auto-immune ou un des problèmes de santé mentionnés dans cet article, vous pouvez envisager des mesures pour restaurer l’intégrité de votre barrière intestinale.

  • Arrêtez le blé, les pommes de terre, les épices qui brûlent.
  • Réduisez votre niveau de stress, si nécessaire en changeant de métier ou en déménageant.
  • Réduisez ou éliminez votre consommation de sucre et d’alcool.
  • Arrêtez les médicaments antidouleur.
  • Mangez des aliments bio qui n’ont jamais été en contact avec le Roundup.
  • Mangez du bouillon de poule (cuisiné avec la carcasse d’un poulet) ou du bouillon de bœuf (avec des os à moelle). Vous ferez ainsi le plein de collagène.
  • Prenez un complément alimentaire de glutamine, un acide aminé essentiel, qui entre dans la composition des entérocytes (les cellules de l’intestin), et accélère la régénération.
  • Mangez des aliments fermentés : choucroute, kéfir, cornichons. Ce sont de gros pourvoyeurs de probiotiques, des bactéries qui vont venir renouveler et renforcer votre flore intestinale.
  • Vous pouvez faire encore plus avec de bons probiotiques sous forme de compléments alimentaires : prendre les souches Saccharomyces boulardii, Lactobacillus caseii Var GG. Il a été montré qu’elles sont efficaces dans le traitement de la diarrhée ; de plus, des données expérimentales suggèrent qu’elles stimulent les sécrétions d’un composant immunologique essentiel de la barrière intestinale, les SIgA [1].
  • Prenez également un complexe de vitamines B, de la vitamine D et du zinc en complément alimentaire.

Pour aller plus loin sur le problème des intestins « troués », je vous recommande la page suivante, sur le site de la Fondation pour la médecine intégrative. Attention, c’est en anglais : http://ift.tt/2a6Y41M Mais c’est le compte-rendu le plus complet que je connaisse. L’accès est gratuit.

En espérant que cela pourra vous aider.

À votre santé !



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Chère amie, cher ami,

A une époque où l’on ne parle que de « numérisation de la santé », de « santé connectée » et de « e-santé », je pense qu’il serait bon de réfléchir sur la relation patients/médecins. C’est quelque chose qui ne peut pas être numérisé il me semble…

La médecine de demain ?

J’écoutais, récemment, une interview d’un « plus jeune confrère » qui semblait très heureux d’exercer au milieu de ses multiples écrans, ravi de recevoir en continu des alarmes provenant des différentes constantes de ses patients et de pouvoir y réagir sur l’instant.

Cela m’a fait penser à ces images que l’on nous montre au moment des lancements de fusées et à tous ces bravos qui fusent, dans la salle de contrôle, quand le lancement semble réussi.

Il est vrai que ce médecin manipulait ses infos, ses références et ses datas avec un certain brio que – il me faut bien l’avouer – je ne saurais avoir malgré mes quarante années de pratique médicale…

Pour autant, cette façon d’exercer la médecine est probablement déjà dépassée car bientôt, c’est-à-dire demain… le pouls, l’électrocardiogramme et la tension artérielle seront captés et analysés en permanence.

Les constantes biologiques (sucre, cholestérol, poids, cycles du sommeil, nombre de pas parcourus, calories dépensées…) le seront également au moyen d’un capteur glissé sous la chemise qui transmettra ces infos à un smartphone qui les analysera lui-même avant d’envoyer des synthèses au médecin et à un centre spécialisé qui gèrera les problèmes spécifiques de chaque patient.

D’ici à quelques années, ces « consultations » numériques continues, où l’on capte en permanence et en instantané des milliers d’informations sur chaque patient, va se généraliser.

Quelles en seront les conséquences ?

Si l’on parle de données mesurées en permanence, aptes à détecter et à suivre un risque grave avant la survenue d’un accident majeur, l’ordinateur surpasse déjà et surpassera de plus en plus l’humain grâce à l’augmentation constante de sa puissance de calcul.

Mais si on élargit la question à la notion du diagnostic, il serait essentiel de se demander d’une part qui est « aux commandes » de l’ordinateur, qui a conçu le programme, qui le fait évoluer, et qui a été formé pour l’utiliser et conclure à partir de ses propositions ?

Mais aussi qui sera, en définitive, le propriétaire, le « maître » de ces données ?

Ne risque-t-on pas de confondre le diagnostic informatique et la réflexion médicale ?

L’e-santé aujourd’hui

Vous l’avez peut-être déjà remarqué, les technologies de l’information et de la communication font désormais partie intégrante de l’environnement professionnel des médecins. Dans un futur proche, elles y prendront de plus en plus de place.

Elles offrent pour l’heure d’innombrables possibilités d’exploitation des données. Elles recèlent des connaissances difficilement imaginables il y a 15 ans à peine. En cela, elles constituent à mon sens d’innombrables progrès.

Quelques exemples :

  • diagnostics de plus en plus précis, de plus en plus simples à réaliser (mais peut-être de plus en plus complexes à proposer ?) ;
  • nouvelles formes d’évaluation et de prise en charge, rendues possibles par le suivi du patient dans sa vie de tous les jours et avec ses outils personnels ;
  • plus de temps pour recevoir et écouter le patient ;
  • lutte contre les déserts médicaux, possibilité de « télémédecine » et rationalisation des parcours de soin ;
  • économies de prise en charge vis-à-vis des assurances ;
  • les dossiers numériques partagés qui évitent de se voir prescrire 2 fois le même examen ou des médicaments contre-indiqués à son état.

Bien sûr, il y a encore beaucoup à faire. Rien qu’en France, ce dossier informatique partagé n’a pas encore réussi ni à convaincre, ni à voir le jour, malgré les dépenses faramineuses engagées pour son développement.

Des capteurs connectés à nos smartphones partout sur notre corps

Avez-vous déjà entendu parlé du « capteur freestyle ».

On pourrait croire qu’il s’agit du dernier gadget à la mode que s’arrachent nos enfants ou petits enfants.

Pas du tout. Il permet de mesurer le taux de sucre dans le sang (glycémie). La technologie est au point, même si l’appareil n’est pas encore disponible pour le grand public et le coût d’utilisation du logiciel est encore très élevé.

Bientôt, on pourra imaginer la même chose pour le suivi d’une hypertension artérielle, d’une insomnie, d’une angoisse, d’un électrocardiogramme et pourquoi pas de ses humeurs…

Imaginez un monde où les ordinateurs analyseront en permanence nos propres « datas » et nos états de corps et d’âme. Avez-vous envie de ce monde là ?

Dès lors, comme le disait un célèbre professeur parisien, apôtre du transhumanisme : « Comment mettre en compétition un ordinateur qui traite des milliers d’informations à la seconde avec un humain (en l’occurrence un médecin) qui n’en traite que deux cents par heure ? ».

Personnellement, je pense qu’il faut s’arrêter là et réfléchir : certes, il a objectivement raison, mais de quoi parlons-nous exactement : de soin, d’amélioration des traitements et des diagnostics ou « d’augmentation » de l’être humain ?

Voulons-nous vraiment devenir immortels ?

Le but de ces idéologues ne serait-il pas de rendre les hommes immortels ?

Combattre la maladie, la vieillesse, le handicap, se débarrasser de toute inquiétude : plus d’émotions dévastatrices, plus de jalousies… En bref, le bonheur à tout prix. Développer nos capacités physiques et mentales pour mieux nous surpasser ? Multiplier les prothèses, les implants, les « nano robots réparateurs » et autres produits stimulants ?

Aujourd’hui, la question serait plutôt, selon moi, serions-nous alors toujours dans le registre de la médecine qui soigne l’être humain ou dans celle qui augmente l’homme ?

Si c’est le cas, comme cette « augmentation » ne peut être, éthiquement, que facultative, son refus sera alors dévalorisant et culpabilisant.

Ray Kurzweil, l’un des pontes américains du « transhumanisme » qui possède sa propre université dans la Silicon Valley, vient d’être recruté par Google pour piloter les projets du géant du web sur l’intelligence artificielle. Ce même Ray Kurzweil affirmait il y a deux ans :

« Ceux qui décideront de rester humains et refuseront d’être – augmentés – auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur ».

Faire confiance à une appli plutôt qu’ à un médecin ?

Il est vrai que l’on tend ces temps-ci à « ubériser » la santé comme tant d’autres activités. On remplace les chauffeurs de taxi et bien d’autres professions par des « volontaires » de qui on n’exige plus ni diplômes ni vérification de connaissances.

Dans le domaine qui nous intéresse, il existe maintenant une appli que tout le monde peut avoir sur son smartphone : « DocForYou ». Elle vous permet d’analyser vos symptômes et de savoir si vous souffrez d’un rhume banal ou d’une sinusite bien installée. Mais attention, en cas de doute, « consultez votre médecin » propose la dite appli.

Un autre site Internet propose, moyennant une assez forte rémunération, un « second avis » médical. Alors qu’il devait être réservé à l’usage médical, il semble que le patient soit aussi en mesure de l’utiliser (contre l’avis de certaines instances dont le Conseil National de l’Ordre). Ce système reste pour l’heure anecdotique, mais cela en dit long sur l’évolution de la « relation médecin-malade ».

La relation thérapeutique s’est toujours développée à travers une confiance établie entre deux individus, le patient et son médecin. Il en découlait un vrai dialogue et c’est cela qui permettait aux médecins de progresser dans l’élaboration d’un diagnostic.

Désormais, on aura une tout autre relation : une relation certes plus objective (chiffrée, numérisée), mais aussi plus froide avec un risque de passivité, voire de soumission à l’expertise.

Les médecins ne sont-ils pas les vrais responsables de cette situation ?

Et si c’étaient nous les médecins qui étaient responsables de cette perte de confiance ? Combien de patients ont eu ce sentiment après un séjour en centre hospitalier : « J’ai été très bien pris en charge à l’hôpital, mais je n’ai rien vu briller dans les yeux de l’interne qui me surveillait. J’étais un dossier comme un autre qu’il fallait traiter ».

Pour continuer dans la provocation, je réponds par l’affirmative. Nous, les médecins, sommes responsables de la dégradation de cette relation de confiance.

Mais on peut encore éviter que le lien patient/médecin ne soit définitivement brisé :

  • en changeant dès maintenant nos pratiques ;
  • en arrêtant de confondre malade et personne humaine, diagnostic et service rendu, données et relations interpersonnelles, informatique et relations humaines
  • en arrêtant de confondre « malade-objet » et « personne-sujet » ;
  • en arrêtant d’entretenir une compétition diagnostique entre le « big data » et le cerveau humain.

Un médecin savant ou un médecin présent ?

Ceux qui pensent que la technique et le savoir remplaceront l’écoute, la communication et l’empathie peuvent anticiper mes éléments de réflexion et mes réponses.

Lorsque l’on sort de la faculté ou de l’université, on aime bien accumuler les connaissances et ajouter des diplômes à ses diplômes et c’est bien normal. Lorsque l’on poursuit sa carrière, on tend à adapter ses connaissances à son expérience. L’expérience est en relation avec le temps et avec la qualité du regard, de l’écoute, le fruit de l’empathie, les satisfactions et les résultats médicaux accumulés. Elle ne peut, à mon avis, être remplacée par une interprétation d’une palette de données et de choix proposés par un ordinateur.

C’est ici que l’on doit se poser la question de savoir si on préférerait un médecin savant mais distant, voire inexistant au plan relationnel, ou un médecin moins « brillant » mais chaleureux et donnant plus de lui-même, non seulement de son savoir, de son « avoir » mais aussi de son « être ».

Quelqu’un avait écrit : « On soigne autant (peut-être mieux ?) par ce que l’on est que par ce que l’on sait ».

Je vous laisse, cher ami, vous situer quant au sens et aux les limites de cette opinion. Mais continuer à bien surveiller votre messagerie !

Docteur Dominique Rueff



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La peau rouge ? Ne vous cachez plus !

A moins que votre grand hobby soit de jouer aux cowboys et aux Indiens, arborer une peau rouge peut plutôt contraindre de jouer… à cache-cache.

Qu’elles soient permanentes, comme la couperose, ou localisées et chroniques, comme l’eczéma ou le psoriasis, les rougeurs de la peau sont généralement bénignes : elles ne mettent pas en danger votre santé, mais peuvent sournoisement handicaper la vie sociale.

Eh bien, ne vous cachez plus : le Dr Franck Gigon explique dans ce numéro d’août de Plantes & Bien-Être pourquoi la peau rougit… et pourquoi les plantes offrent les meilleurs remèdes naturels contre ces phénomènes :

  • La racine de rhodiole et la sauge officinale contre le flush (une rougeur faciale soudaine, fréquente à la ménopause) ; attention, il y a une précaution à prendre absolument si vous avez eu un cancer du sein.
  • Les feuilles de gingko et le mélange « spécial rosacée » (un dosage à respecter scrupuleusement) pour réduire l’érythrose (nom « sérieux » de la couperose).
  • Un véritable arsenal douceur contre l’eczéma : grande bardane, huile de nigelle, ainsi qu’une recette de drainage (radis noirs et pissenlits) indispensable pour détoxifier votre foie, vos reins et même vos intestins (puisqu’ils ne sont pas innocents dans cette affection cutanée !).
  • L’huile de pépins de raisin et l’huile essentielle d’arbre à thé à la rescousse contre la dermatite séborrhéique (si vous avez des plaques rouges qui régissent à votre niveau stress, vous êtes concerné(e) !).
  • Contre le psoriasis, ce fléau touchant jusqu’à 4 % de la population occidentale, il existe non pas une, mais deux panacées hydratantes et antiinflammatoires : le gel d’Aloe Vera et le Macérât de Millepertuis ; l’un des deux s’ingère et s’applique.

Le Dr Gigon explique avec beaucoup de pédagogie les heureux mécanismes à l’œuvre pour chacune de ces plantes, mais si vous avez peur d’être perdu(e), pas de panique : un tableau regroupe les 10 plantes utiles contre la peau rouge, vous permettant de voir en un coup d’œil l’indication pour chacune d’elles, sa forme, la posologie et les précautions à respecter (par exemple les plantes qu’il vaut mieux éviter de prendre en soirée, celles qu’il faut oublier si vous êtes sous anticoagulants, celles à impérativement acheter bio).

Egalement au sommaire de Plantes & Bien-Être, un sujet grave encore trop inconnu de nous tous :

Ce que cachent des règles douloureuses

Chez de très nombreuses femmes, les règles se transforment en un cauchemar douze fois par an.

La douleur est telle que des prises répétées de paracétamol les soulagent à peine. Elles ont fini par considérer cette torture comme inévitable et normale, et la souffrance, comme un fardeau naturel.

Or, ces femmes se trompent sur tous les plans : des règles excessivement douloureuses, ça n’est ni normal, ni naturel.

Mais surtout, elles peuvent faire quelque chose.

7 ans pour être diagnostiquée

Dans plus d’un cas sur deux, des règles douloureuses (« dysménorrhées ») sont en réalité le symptôme d’une endométriose : la muqueuse utérine « colonise » d’autres parties de l’organisme, les ovaires et/ou les trompes de Fallope… et n’est pas évacuée par les règles.

Les causes de l’endométriose sont actuellement toujours débattues par les chercheurs. Mais ses dommages, eux, sont désormais connus. Outre l’inflammation chronique qu’elle occasionne durant les règles, l’endométriose gâche la vie sexuelle de celles qui en souffrent, les rapports étant souvent douloureux.

Cette maladie gynécologique gagne du terrain de façon inquiétante : plus d’une femme sur dix en souffre… La plupart des médecins estiment ce chiffre sous-évalué.

Mais le plus inquiétant est le délai moyen entre le début de la maladie, et son diagnostic : 7 s !!! Or, souvent, il est déjà trop tard.

Pendant tout ce temps, l’endométriose a eu le temps de faire des dégâts. Parmi les plus courants : la formation de kystes, et la stérilité, pour près d’une patiente sur deux.

Ces femmes ne peuvent plus choisir de faire des enfants, parce qu’elles n’ont pas été diagnostiquées à temps.

6 axes stratégiques pour lutter contre l’endométriose

Les causes de l’endométriose sont actuellement toujours débattues par les chercheurs. Ça ne veut pourtant pas dire que l’on ne peut rien faire.

C’est un sujet grave, dont commencent à s’emparer les autorités publiques : le mois dernier, une campagne d’information dans les établissements scolaires a été annoncée pour la rentrée 2016 [1].

C’est nécessaire. Mais, hélas, pas suffisant.

La mission d’un journal comme Plantes & Bien-Être, dont je suis rédactrice en chef, est de vous apporter des solutions naturelles, par les plantes, sous toutes leurs formes, et ce quelque soit la gravité des maux.

En tant que femme, il m’est insupportable de savoir que certaines de mes amies ou connaissances – voire leurs filles – souffrent tous les mois.

Pour vous proposer des solutions naturelles, il me fallait l’aide d’un spécialiste ayant déjà étudié ces problématiques. C’est pourquoi j’ai demandé à Christophe Bernard, thérapeute et herbaliste réputé, de réaliser un dossier complet sur toutes les ressources de la médecine naturelle contre ce calvaire chronique.

Il existe des solutions naturelles pour lutter contre l’endométriose : nous avons identifié 6 mesures à prendre pour vous soigner, à découvrir dans le numéro d’août de Plantes & Bien-Être :

  • Eviter l’excès d’œstrogènes, et notamment de xénœstrogènes, ces perturbateurs endocriniens que l’on peut trouver dans certains produits alimentaires, ménagers et cosmétiques ;
  • Calmer l’inflammation – c’est notamment possible grâce aux Oméga 3, mais sous une forme bien précise ;
  • Bloquer le stress oxydatif : il existe notamment un acide aminé qui réduit naturellement la douleur et les kystes ovariens ;
  • Soulager la congestion et les crampes : vous y découvrirez entre autres la meilleure plante décongestionnante de l’utérus ;
  • Stopper les saignements grâce à la bourse à pasteur, à utiliser sous une forme précise ;
  • Soigner votre alimentation : vous découvrirez grâce à quel régime trois femmes sur quatre voient une amélioration significative de leurs symptômes.

Ce dossier vous aidera à bâtir un protocole thérapeutique à base de plantes et, vous fournit un guide précis des produits à employer.

Egalement au sommaire de Plantes & Bien-Être au mois d’août :

Huiles essentielles : le prix à payer

Vous le savez, les huiles essentielles occupent une place de choix au sommaire de chaque numéro de Plantes & Bien-Être, mais de plus en plus de questions me parviennent par courrier :

« Alessandra, il y a trop de choix dans les magasins bio ! Que choisir ? »

« Les huiles essentielles, c’est bien joli, mais la plupart sont contre-indiquées pour les femmes enceintes et les enfants ! Que faire ??! »

Ce numéro d’août va vous permettre d’avoir une véritable bible pratique à garder précieusement, et à utiliser pour répondre à ces deux questions.

D’une part, une explication du principe du rendement des huiles essentielles va vous apprendre pourquoi certaines huiles essentielles trop bon marché sont des arnaques.

Un tableau détaillé du rendement en gramme pour chaque ingrédient vous fera comprendre d’une façon très simple pourquoi une bonne huile essentielle de Mélisse officinale est nécessairement chère, alors qu’une bonne huile essentielle d’Angélique ou de Camomille romaine sera toujours bon marché.

En tout, ce sont plus de 50 huiles essentielles qui sont classées dans ce numéro en quatre catégories, d’« abordables » à « très chères » : un tableau à toujours avoir avec vous lors de vos achats.

D’autre part, la naturopathe Annie Casamayou consacre un grand dossier aux hydrolats, une alternative redoutable d’efficacité aux huiles essentielles, pour celles et ceux qui ne supportent pas ces dernières. Ils ont en effet trois bénéfices majeurs :

  • Leur douceur (la concentration en molécules aromatiques est faible) ;
  • Ils sont solubles dans l’eau ;
  • Ils sont sans risque pour les muqueuses ou la peau.

Et, surtout, ils sont polyvalents ! Purs, dilués, vaporisés, sur la peau, dans les cheveux, dans vos plats ou dans vos bains de pieds, ils sont aussi bons pour calmer les coups de soleil que pour favoriser le sommeil ou lutter contre le stress.

Cependant, tout comme les huiles essentielles, il y a des erreurs à ne pas commettre à l’achat : nous vous indiquons précisément les informations à trouver sur les étiquettes (partie de la plante extraite, provenance, etc.) pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Comment conserver les hydrolats, comment débuter dans leur emploi, quelle dose consommer selon votre tranche d’âge, lequel choisir en cas de maux de tête, d’anxiété, de nausées, etc., tout, tout, tout, vous saurez tout sur les hydrolats.

Ce numéro d’août de Plantes & Bien-Être vous livre d’autres informations précises, et précieuses :

  • L’herbe à chats porte bien son nom… Mais saviez-vous qu’elle a des effets radicalement différents chez l’être humain ?
  • Fuites urinaires ? Contre toute attente, la meilleure alternative aux couches et au passage tous les quarts d’heure aux cabinets est… une tisane.
  • Un entretien avec le médecin qui a trouvé une alternative naturelle aux anxiolytiques et l’applique désormais à l’hôpital !
  • Une lotion naturelle pour des cheveux brillants… et lavés de tout produit chimique.
  • Découvrez l’incroyable destin de Maria Treben, l’herboriste tchèque qui a fait rentrer « les plantes du Bon dieu » dans les foyers au siècle dernier… et mettez en œuvre sa recette de la « petite liqueur du Suédois » qui a pas moins de 46 usages !
  • Alcool à brûler, papier journal, liquide vaisselle : les moyens alternatifs pour nettoyer ses vitres ne manquent pas… Nous vous conseillons plutôt une recette toute simple à base de vinaigre blanc, d’huile essentielle de citron et de jus de citron pressé.

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Avec toute mon amitié,

Alessandra Moro Buronzo

Rédactrice en Chef de Plantes & Bien-Être



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santé nature innovation

Vous avez probablement entendu parler de la polémique récente autour des soins solaires. Si de nombreuses voix dénoncent leur impact sur l’environnement depuis plusieurs années, les médias viennent quant à eux de relayer une étude [1] qui jette le discrédit sur leur efficacité.

Dans cette lettre, je vous propose de faire le point. J’espère que les questions auxquelles je m’apprête à répondre vous aideront à mieux comprendre ce que sont les soins solaires et comment bronzer en toute sécurité.

Qu’est-ce qu’un produit de protection solaire ?

Un vrai soin solaire est un cosmétique qui doit pouvoir protéger la peau du rayonnement ultraviolet lorsqu’il est appliqué. Il peut s’agir d’une crème ou d’un lait, voire d’une lotion. La protection concerne tant les UVB, les rayons qui « brûlent » la peau [2], que les UVA, les rayons plus pernicieux qui provoquent des altérations sur l’organisme [3].

La formule d’un produit de protection solaire est toujours enrichie en éléments capables de « filtrer » ces rayons UV ou de les « réfléchir ». On parle beaucoup des filtres chimiques, capables d’absorber ou de neutraliser les UV. Ils sont obtenus à base de molécules synthétiques pour la plupart. On trouve aussi des filtres « physiques » qui réfléchissent les UV, comme un miroir. Ceux-ci sont généralement obtenus grâce au traitement de poudres minérales naturelles, comme l’oxyde de zinc, par exemple.

Que reproche-t-on aux soins solaires ?

L’étude en question a prouvé que les soins solaires ne sont pas forcément aussi efficaces qu’annoncé sur l’emballage [4]. C’est surtout la protection UVA qui semble laisser à désirer. Mais là n’est pas la vraie question.

La vraie question, c’est la formule ! Depuis le début des années 2000, on sait que beaucoup de filtres solaires ne sont pas dénués de risque pour la santé et pour l’environnement :

  • Le benzophénone est un filtre synthétique présent dans beaucoup de soins solaires et également dans certains produits de maquillage ou de soins anti-âge. Ce composé est réputé être un perturbateur endocrinien.
  • Il a été prouvé que les filtres solaires synthétiques sont responsables de graves pollutions des milieux marins. Le corail notamment n’y survit pas [5].
  • Le dioxyde de titane est un filtre minéral qui, s’il est réduit en taille nano, peut perturber la santé de l’organisme. Or, on le trouve parfois sous cette forme dans les soins solaires conventionnels, mais pas dans les soins bio qui l’utilisent en taille micro pour éviter sa pénétration dans la peau.

La vraie question est donc : comment trouver un soin solaire raisonnablement efficace mais dont la formule est naturelle et qualitative au niveau des ingrédients ? Le produit idéal n’existe pas, mais le minimum est de se tourner vers la certification bio ou les produits porteurs de la Mention Slow Cosmétique [6].

Qui doit utiliser un soin solaire et pourquoi ?

Les dermatologues et les autorités sanitaires vous diront : « Tout le monde doit utiliser un soin solaire, et plutôt deux fois qu’une ! » La recommandation se fait encore plus pressante pour les enfants en bas âge dont la peau est plus sensible et pour les personnes à la peau très claire.

Pourquoi ? Parce que dans notre société du « principe de précaution » maximum, les coups de soleil ne sont pas anodins pour la peau. Si l’action des UVA se révèle effectivement polémique sur le long terme, un produit de protection solaire est surtout conseillé quand on s’expose intensivement aux UV. Les heures les plus dangereuses : entre 11 h et 16 h, à la plage, lors des baignades, mais aussi à la montagne… autant d’occasions où les rayons du soleil peuvent gravement agresser la peau.

Quelle protection solaire pour moi ?

20, 30 ou 50+ ? Toutes les peaux ne sont pas égales face au soleil et tous les comportements ne se valent pas. Il va donc falloir réfléchir à plusieurs facteurs en même temps avant de choisir le bon soin solaire.

Le type de peau est important : une peau d’enfant ou une peau claire brûlera plus vite aux UVB qu’une peau mate ou noire. De même, une peau sensible, claire ou maculée de grains de beauté est plus fragile face à l’agression des UVA.

Les circonstances aussi jouent un rôle : en Europe, un pique-nique en maillot à la plage à midi est beaucoup plus dangereux qu’une promenade sur le sable en début de soirée, tout habillé.

Chaque cas combine donc tout une série de facteurs qui peuvent influencer la protection solaire dont on a vraiment besoin. C’est pourquoi la solution idéale n’existe pas. Pour faire simple, retenons que la protection « totale » est illusoire, mais que pour se garantir une sécurité raisonnable, il faut consommer le soleil avec modération et appliquer un produit lorsqu’on s’expose plus d’une vingtaine de minutes.

Quels conseils pour bronzer en sécurité ?

Comme dit plus haut, quoi qu’on fasse, la séance de « bronzage » en tant que telle n’est pas idéale pour la peau. Mais on ne peut pas éviter le soleil à tous les coups… En général, les conseils des marques qui proposent une gamme solaire pourront convenir, mais elles ont parfois tendance à vous faire surconsommer. On peut les nuancer selon les cas.

Je donne souvent à mes amis ces quelques règles de bon sens :

  • Si la peau est claire (personne blanche, de type caucasien), il faudra au minimum une protection 30 pour les activités d’extérieur au soleil. On montera à 50 pour le visage et tout le décolleté ainsi que les pieds ou les mollets si l’activité a lieu entre 11 h et 16 h, lorsque les rayons sont les plus agressifs. La protection 50 ou 50+ est conseillée pour les personnes de phototype très clair (peau blanche, cheveux souvent roux ou blonds) ou pour les enfants, quand on ne peut pas les tenir à l’écart du soleil.
  • Si la peau est mate (personne maghrébine, méditerranéenne, asiatique, noire…), un facteur de protection solaire 20 devrait suffire pour les activités courantes, sauf si l’on s’expose intensément (travail au jardin, randonnée, séance de bronzage).
  • Dans tous les cas, évitez l’exposition directe au soleil aux heures les plus chaudes du jour. Il vaut mieux faire la sieste, visiter un musée ou se couvrir de coton blanc.
  • Si vraiment vous devez vous exposer, appliquez de la crème en quantité généreuse car elle n’est pas très efficace si vous en mettez peu.
  • Préférez les soins solaires naturels à filtres minéraux et sans nanoparticules [7]. Ils polluent moins l’environnement et sont les moins problématiques pour la santé. Ils s’étalent un peu moins bien, c’est vrai… Mais le jeu en vaut la chandelle !

A bientôt,

Julien Kaibeck



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santé nature innovation

Le site Internet WebMD est le plus grand site de santé (conventionnelle) aux Etats-Unis.

Et comme ils sont les plus forts, ils n’hésitent pas à… humilier leurs lecteurs.

Ainsi, sur les fuites urinaires, le conseil aux patients est de « porter des vêtements sombres » :

« Si vous êtes inquiet que vos collègues voient des taches humides sur vos vêtements, portez des vêtements sombres ! (…) Le noir et le bleu marine marchent le mieux, selon le Dr Wakamatsu. [1] »

Bon, j’avoue, j’exagère. Il recommande aussi de boire moins, d’aller aux toilettes plus souvent, de prévoir des couches et de faire des exercices musculaires, ce qui est en effet une bonne idée.

Toutefois, ce sujet est suffisamment grave pour mériter d’être traité en détail.

Je ne l’avais encore jamais fait dans Santé Nature Innovation. Je le regrette à présent car il s’agit du cas typique des problèmes dont on n’ose pas parler à son médecin.

Il est donc important de s’arrêter tranquillement sur ce sujet, dans l’intimité de cette lettre d’information confidentielle, pour en faire le tour.

Différents types d’incontinence

Excusez-moi d’être grossier mais commençons par clarifier une chose. « Incontinence urinaire » veut dire « faire pipi dans sa culotte ».

Autrement dit, ce n’est pas une maladie précise. Il peut y avoir toutes sortes de raisons de faire pipi dans sa culotte involontairement.

Certaines sont très bonnes : quand on a le fou rire. Quand on a trop bu, qu’on s’est retenu trop longtemps, qu’on ne trouve toujours pas d’endroit pour faire et qu’on n’arrive plus à se retenir !! On lorsqu’on est trop vieux, qu’on a trop mal à la hanche, aux genoux, et qu’on n’a plus la force de se déplacer pour aller aux toilettes.

Je ne vais pas vous parler de ces cas là ; je ne vais pas non plus vous détailler les mille et un cas possibles qui expliquent que l’on n’arrive plus à contrôler sa vessie, que ce soit à cause d’un accouchement, de l’âge, d’une maladie (diabète, Parkinson, sclérose en plaques), d’une opération…

La seule question intéressante est : « qu’est-ce qu’on fait » ??

Les solutions évidentes

Dans l’urgence, il faut bien faire quelque chose, même si c’est humiliant justement, et on recourra évidemment aux couches et aux vêtements sombres.

On restera à proximité des toilettes.

Comme on est souvent mouillé, il faut éviter d’aggraver les irritations en se frottant trop souvent et en se lavant trop souvent. Préférer l’application d’une pommade grasse, type beurre de cacao, pour protéger la peau.

Mais maintenant, pour résoudre le problème sur le long terme, voici le programme à entreprendre.

Les exercices de Kegel

L’incontinence urinaire est souvent causée par un affaiblissement des muscles du périnée, ou « plancher pelvien ». C’est le cas en particulier des femmes après un accouchement.

Le périnée est l’ensemble des muscles situés en bas du bassin. Ils servent notamment à maintenir la vessie en place et à contrôler l’évacuation des selles et de l’urine.

Pour muscler le périnée, il faut pratiquer les exercices de Kegel.

Pour apprendre à faire ces exercices, il faut commencer à les pratiquer couché sur le dos, les genoux légèrement repliés et écartés à la largeur du bassin. Dans un second temps, quand le mouvement sera bien maîtrisé, on pourra les faire assis, puis debout.

On procède en 3 étapes :

  • Contracter les muscles qui permettent de « retenir » l’urine ou les selles sans contracter les muscles du ventre et des fesses. Il faut sentir une contraction autour du vagin ou du pénis.
  • Maintenir cette contraction 5 à 10 secondes en respirant calmement
  • Relâcher la contraction 5 à 10 secondes.

Ces exercices sont à répéter 20 fois, 3 fois par jour. C’est donc contraignant. Mais c’est efficace : entre 40 % et 75 % des femmes qui y recourent notent une amélioration de leur contrôle urinaire.

Ostéopathie

Une revue de l’ensemble des études scientifiques menées sur l’ostéopathie dans le traitement de l’incontinence urinaire indique une efficacité équivalente aux exercices de Kegel [2].

Eviter les aliments irritants pour la vessie

L’envie d’uriner est accentuée par une vessie irritée, car l’irritation provoque des contractions. Or, la vessie est sensible à un certain nombre d’aliments :

  • Les agrumes, et les jus d’agrume (orange, pamplemousse)
  • Les tomates
  • Les épices « qui piquent » (piment, paprika)
  • Le chocolat
  • Les sodas aux sucres artificiels (Diet Coke, etc.)
  • L’alcool

Tous ces aliments sont à éviter, surtout si l’incontinence est provoquée par des besoins soudains et pressants d’uriner que l’on n’arrive pas à retenir.

Eviter les boissons qui donnent envie d’uriner

Il est souvent conseillé de boire moins pour limiter les fuites urinaires, mais c’est un mauvais conseil.

Peu boire augmente la concentration de l’urine, ce qui irrite la vessie et donne encore plus envie d’uriner.

Le bon choix est de boire de l’eau et d’éviter la bière, le thé, le café et le Coca-Cola qui ont des effets diurétiques (donnent envie d’uriner). C’est le cas de nombreuses tisanes.

Rééducation de la vessie

Lorsque vous avez envie d’uriner, essayez d’attendre au moins 10 minutes. Augmentez ce délai à 20 minutes, puis essayez de tenir au moins deux heures.

Le mieux est de tenir un journal où vous notez l’heure chaque fois que vous allez aux toilettes. Cela vous permettra probablement de détecter des régularités, et vous pourrez alors mieux anticiper pour éviter les accidents.

Vous pouvez adopter un horaire fixe pour aller aux toilettes.

Il est inutile en revanche de se retenir plus de 4 heures.

Acupuncture

Plusieurs études scientifiques ont montré que les séances d’acupuncture permettent de réduire le volume et la fréquence des fuites urinaires [3]. L’une d’entre elles a été réalisée selon des critères rigoureux de recherche médicale (l’étude randomisée contre placebo sur 85 femmes).

La conclusion a été que :

« Quatre mois de traitement par acupuncture visant spécifiquement la vessie ont entraîné une amélioration significative du volume de la vessie, une diminution des besoins d’uriner et de la fréquence, et une amélioration de la qualité de vie par rapport aux femmes ayant reçu un traitement d’acupuncture placebo. [4] » (placebo veut dire fictif : les aiguilles n’étaient pas placées aux bons endroits).

Hypnose

Il semblerait enfin que l’hypnose ait aidé certains patients à réduire leurs problèmes d’incontinence urinaire, selon une étude publiée en 2011 par la Mayo Clinic, le plus grand centre médical (conventionnel) des Etats-Unis [5].

L’efficacité reposerait sur la suggestion pour modifier les comportements et les perceptions. Ces résultats n’ont cependant pas été confirmés.

Occupez-vous de votre prostate

Si vous êtes un homme et que vous avez des problèmes pour commencer et arrêter d’uriner (arrêt trop précoce ou trop tardif), c’est probablement la prostate.

La prostate est une glande sous la vessie, à travers laquelle passe le canal urinaire. Si la prostate gonfle, elle écrase le canal et rend beaucoup plus difficile d’uriner et surtout de vider entièrement la vessie, ce qui fait qu’on a à la fois souvent envie d’aller aux toilettes, mais sans jamais parvenir à se soulager complètement.

Le terme médical est hyperplasie bénigne de la prostate et il n’existe pas à ma connaissance d’information aussi complète et surtout à jour qui ait été publiée, en librairie ou sur Internet.

Conclusion

J’espère avoir réussi à vous aider mais je suis conscient que cette lettre ne contient pas grand chose d’original.

Si certains lecteurs de Santé Nature Innovation ont des expériences réussies avec des thérapies alternatives non mentionnées ici, merci de m’en faire part en venant commenter l’article ci-dessous.

Un grand merci de votre aide,

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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Le café, c’est comme la politique. On est pour, on est contre, on s’énerve quand on rencontre une personne qui pense le contraire. Et il est rare qu’on change de camp.

Il y a cinq ans, j’étais contre le café.

J’avais lu que le café stoppe la digestion. Pris en fin de repas, il permettait d’éviter le « coup de barre » du début d’après-midi parce que, tout simplement, les aliments restaient bloqués dans l’estomac !

Le café, donc, évitait de s’assoupir mais il provoquait aussi, par derrière, des ballonnements, des gaz, et une malabsorption des nutriments provoqués par la digestion incomplète.

Egalement, la caféine étant un excitant, j’avais en tête qu’elle perturbe le sommeil et qu’elle rend les gens fébriles, agressifs. Trop de café au bureau, pensais-je, était un facteur de conflit, de déconcentration, de décisions trop hâtives.

J’évitais donc, au maximum, le café. C’est sans arrière-pensée que je renonçais aux bienfaits que je connaissais aussi, des antioxydants et de la caféine comme stimulant intellectuel.

Avec l’âge, on évolue…

Cependant, les études sur le café s’accumulant, j’ai changé d’avis.

J’ai fait l’année dernière un récapitulatif de ce qu’on sait aujourd’hui sur le café [1]. La conclusion était claire : les avantages du café sont supérieurs à ses inconvénients. Si on aime ça, on peut en boire sans complexe trois ou quatre tasses par jour.

Je ne vais donc pas refaire un exposé complet sur le café. Mais je vous signale tout de même une nouvelle étude de grande ampleur qui confirme, une nouvelle fois, que le café en quantité modérée est excellent.

C’est une étude publiée en juin dans la revue scientifique « Comprehensive Reviews in Food Science ans Food Safety ».

Des chercheurs de l’Université d’Ulster ont compilé les données des 1277 études sérieuses sur le café, réalisées entre 1970 jusqu’à aujourd’hui.

Les chercheurs ont conclu que « l’effet bienfaisant ou neutre d’une consommation modérée de café chez un adulte dépasse clairement les risques » pour la majorité des problèmes de santé, à savoir :

  • La mortalité ;
  • Les maladies cardiovasculaires ;
  • Le cancer ;
  • Les problèmes de foie ;
  • Les problèmes neurologiques ;
  • Les problèmes de métabolisme (digestion, diabète, obésité).

La vérité qu’on n’a pas envie d’entendre

Après cette bonne nouvelle, je dois toutefois vous dire aussi la vérité qu’on n’a pas forcément envie d’entendre :

Ces bienfaits du café sont ceux du café lui-même, c’est-à-dire du café noir, sans sucre, sans crème, sans lait, et sans petite gâterie du style praline, bonbon, chocolat, biscuit déposé sur la soucoupe de la tasse – sauf un carré de chocolat à 70 % de cacao ou plus.

Il ne s’agit donc pas du « café gourmand » qui fait fureur depuis quelques années dans les restaurants.

Il n’y a pas de mini crème brûlée, brownie, tiramisu, tartelette au citron ou à la framboise, si joliment présentés avec le café.

Je sais que c’est dur mais c’est la triste vérité.

Pour vous consoler, sachez néanmoins que ce n’est qu’une question d’habitude. Si vous vous forcez à boire votre café sans lait et sans sucre, vous allez souffrir au début.

Mais le fait est que l’amertume du café et de chocolat très noir, qui vous sera désagréable au départ, va finir par vous plaire. C’est un fait démontré par l’expérience.

Et non seulement elle vous plaira, mais vous finirez par découvrir que le goût est bien plus plaisant que celui du sucre et de la crème.

C’est un goût qui a plus de caractère, de force, mais aussi de douceur et surtout de subtilité. Vous apprécierez les différentes variétés de café et de chocolat, comme le bon vin.

C’est un apprentissage, une éducation, et donc ce n’est pas drôle quand on démarre.

Mais croyez-en mon expérience, le jeu en vaut la chandelle. C’est un nouveau champ d’aventure et de découvertes que vous vous ouvrez. Faites-le ! On ne vit qu’une fois !

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis



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Je vous ai déjà parlé des savons à froid parce que c’est la base de la beauté au naturel.

Le savon à froid n’a vraiment rien à voir avec les savons industriels, qui contiennent des dérivés de l’huile de palme, des conservateurs, et qui sont produits à partir de graisses animales. Et encore moins avec les gels douches, qui en plus de polluer votre peau, peuvent salir notre planète !

Il existe une grande variété de savons à froid : certains sont très simples, sans huiles essentielles, juste saponifiés à partir d’huile d’olive et de coco par exemple. Ils offrent ainsi un lavage très doux pour les peaux allergiques.

Mais on peut trouver également des savons plus complexes, à base de charbon, efficaces en cas de démangeaisons.

Certains savonniers proposent aussi des savons à froid saponifiés avec des extraits végétaux ou des eaux florales pour peaux grasses, pour peaux à problèmes, peaux rougies par l’épilation, etc…

Il faut compter entre 5 et 7 euros pour un bon savon à froid. Cela peut paraître cher, mais en réalité c’est un geste écologique autant qu’économique. Avec une savonnette comme celles de la vidéo, vous remplacez l’équivalent de deux gels douche classiques, l’aspect « soin » et la dimension « plaisir » en plus.

Amicalement,

Julien Kaibeck



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Chère amie, cher ami,

Si je vous demandais ce que vous espérez de votre médecin, vous me répondriez certainement : « qu’il me soigne. »

Et cette réponse serait tout à fait légitime. Il convient cependant d’analyser un peu ce qu’il y a vraiment dans cette relation entre le médecin et son patient.

Des dossiers médicaux personnels qui pèsent plusieurs kilos

Comme dans toute relation, qu’elle soit amoureuse, commerciale ou médicale, il faut que chacun ait la volonté de la faire avancer pour la rendre positive et ne pas risquer de la rompre.

Ici, il faut un juste équilibre entre le savoir et l’ouverture à l’autre.

Certes l’attitude du médecin, sa qualité et son objectivité d’écoute sont en soi autant de pansements et de médicaments. Aussi important que cela puisse être, cela ne s’apprend pourtant pas sur les bancs de la faculté.

Quand il est question d’accompagnement psychologique, la neutralité bienveillante du psychothérapeute est un préalable fondamental. D’ailleurs, tout médecin apprend et tend, avec le temps, à s’en rapprocher, du moins dans un certain idéal.

Cela dit, lorsque l’on souffre d’une maladie grave, que l’on est victime d’un accident cardiaque ou d’un cancer, on est d’abord très content de rencontrer un médecin ou une équipe hyper compétents.

Pourtant, même ces médecins spécialisés font souvent l’objet d’un même reproche: celui de ne pas être à l’écoute de leurs patients. Beaucoup de patients ont l’impression que le médecin qui s’occupe d’eux ne les écoute pas, ou tout au moins, qu’il ne les entend pas. Non, les médecins ne sont pas sourds je vous l’assure.

Même s’ils voulaient écouter les patients en auraient-ils le temps ?

Je me souviens très bien d’un chef de service, à l’hôpital Avicenne (Seine-Saint-Denis), en cancérologie (on dit maintenant plus chic : oncologie) qui se demandait comment il allait traiter dans sa matinée la vingtaine de dossiers qu’on lui apportait et dont certains pesaient plusieurs kilos. J’ai bien dit « plusieurs kilos »…

Depuis, je recommande toujours aux patients qui doivent consulter un « hyper spécialiste » de bien préparer leur dossier personnel afin de ne pas le noyer sous les informations, et de laisser un maximum de place à la relation.

Un couple qui s’est dit « oui »

Vous l’aurez compris, la réflexion et le travail, la volonté de communiquer et l’acceptation ne peuvent être à sens unique.

Le médecin a toujours (hors urgence) la possibilité de refuser de soigner telle ou telle personne. Cela, nous l’oublions souvent.

De même, le patient a toujours la liberté de changer à tout moment de praticien.

Chacun est donc libre. Un médecin et un patient, c’est un couple qui s’est choisi.

Allons plus loin, il nous faut aussi alors accepter que le médecin ne se sente pas toujours compétent devant tel ou tel problème ou avec tel ou tel patient.

Cela m’est même arrivé d’entendre une fois : « Je ne mets pas en doute vos compétences, mais qu’est-ce que vous étiez désagréable ce jour-là ! »

Et oui, il arrive aussi que votre médecin ne soit pas dans un « bon jour ». Mais, qui peut se vanter d’être en permanence sympathique et d’humeur égale ?

La relation médicale, comme toute relation, ne peut faire abstraction des événements douloureux que peut vivre l’un ou l’autre des protagonistes de ce couple…

Plus facile à dire qu’à faire, ce qui n’empêche pas d’essayer.

Cher ami, j’aimerai à nouveau vous poser une question.

Quel médecin voulez-vous ?

Un médecin compétent, bien sûr, mais comment en juger ?

Un médecin qui a le temps d’écouter, de regarder, de réfléchir, mais aussi de sourire et de savoir se faire comprendre ?

Encore une fois, en a-t-il toujours la possibilité et le pouvoir ? A-t-il le temps de s’échapper du dossier médical pour vraiment s’intéresser à la personne humaine ou bien a-t-il des excuses de ne pas savoir faire ce qu’on ne lui a jamais appris ?

On souhaite bien évidemment que tout le monde soit pris en charge de la meilleure façon, mais les énergies des soignants sont-elles inépuisables ? Les horaires et les murs des hôpitaux sont-ils extensibles à l’infini même avec la meilleure volonté de chacun ?

La notion de rentabilité, que certains admettent et que d’autres refusent, est-elle compatible avec le besoin, le souhait du patient et la qualité du soin ?

Ce sont, il me semble, des questions que l’on se pose tous. Et pour lesquelles il n’y a pas de réponses simples.

N’hésitez pas à me faire part de votre opinion sur cette question centrale à mes yeux, et d’ici là surveillez bien votre messagerie.

Docteur Dominique Rueff



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Chère amie, cher ami,

Je sais que beaucoup d’entre vous sont un peu désespérés face aux allergies qui vous pourrissent la vie. Je vous ai déjà donné les clefs d’une alimentation saine qui écarte les risques allergiques.

Mais on peut aller plus loin et mettre en place une véritable stratégie de supplémentation nutritionnelle contre les allergies.

Cela va bien sûr dépendre des types d’allergies dont vous souffrez.

Mais une chose est sûre, la supplémentation en huile d’onagre est incontournable : 1 à 3 capsules de 1300 mg par jour [1]. Cette huile permet d’enrichir la ration en acides gras oméga-6 qui conduisent à la synthèse des prostaglandines et prostacyclines anti-inflammatoires et antiallergiques.

Les acides gras de la série oméga-3 (acide éïcosapentanéoïque (EPA) et docosahexaénoïque (DHA)) sont à l’origine des prostaglandines PG E3 qui sont anti-inflammatoires et anticoagulantes, vasoprotectrices, antitriglycéridémiques et anticholestérolémiques. Les huiles de colza, de soja et de noix apportent également des acides linoléniques oméga-3. En cas de ration déficitaire en poisson gras, 4 à 6 capsules par jour d’huile de poisson, que l’on trouve en pharmacie ou en diététique, sont donc recommandées pour la prévention et le traitement de fond des syndromes allergiques.

La vitamine C, et c’est assez méconnu, a une action antiallergique et antihistaminique par le biais d’une cascade de phénomènes. Tous les allergiques chroniques devraient en prendre, d’autant qu’une étude française récente a montré qu’au moins 20 % des sujets allergiques présentaient des taux très bas de vitamine C.

Comment agit la vitamine C ? Elle a en réalité des réactions très diverses :

  • Une action « antitoxique » et immunorégulatrice hépatique
  • Une action antihistaminique directe par hydroxylamine
  • Une action anti-inflammatoire et antiœdémateuse au niveau de la microcirculation
  • Une action anti-infectieuse et antivirale sur les infections souvent intriquées aux allergies, comme les rhumes et les rhinites (elle agit là comme les corticoïdes).

Il faut cependant, surtout pour des traitements de longue haleine, prendre garde à la qualité et la forme d’administration de la vitamine C que l’on propose. On préfère les formes « non acidifiantes » et à effet retard telles qu’on les trouve dans les comprimés de formulation dite « américaine ».

Dans le cadre d’une bonne hydratation de l’organisme et en présence de magnésium, il ne faut pas avoir peur de donner des doses suffisantes afin de provoquer les effets souhaités : pour cela, il faut prendre de la vitamine C dite à « action prolongée », 2 à 4 g par jour en au moins deux prises, ou de l’Ester-C aux mêmes doses.

D’après une étude publiée dans « Archives of Pediatric and Adolescent Medicine », la vitamine C pourrait réduire la fréquence des crises asthmatiques provoquées par l’exercice physique. Cette étude, conduite sur vingt asthmatiques âgés de 7 à 28 ans, montre qu’une dose élevée unique de vitamine C (2000 mg) prise avant l’exercice prévient l’asthme chez 9 patients et réduit sa sévérité chez 2 autres patients.

Pensez aussi au zinc !

Le zinc est aussi essentiel en tant qu’adjuvant au traitement de pratiquement toutes les allergies qu’en tant que préventif (de l’allergie et du vieillissement).

La plupart des enfants allergiques manquent de zinc (parfois de silicium et de calcium) et cela se lit sur leurs ongles finement tachés de blanc. C’est le cas typique des enfants à peau sèche, aux rhinopharyngites chroniques (dont le déclenchement se fait par le biais de l’allergie), parfois asthmatiques ou eczémateux…

Le zinc est un puissant stabilisateur de membrane. Il est de ce fait un antihistaminique en s’opposant à la libération d’histamine par le mastocyte.

Il est immunorégulateur et essentiel au fonctionnement de l’enzyme clé (la Delta-6-désaturase), enzyme zincodépendante dont le fonctionnement peut être génétiquement perturbé (atopie) ou ralenti avec l’âge.

Le manganèse qui est souvent associé au zinc se trouve fréquemment en état de subcarence ou déficience chez un grand nombre d’allergiques. Il a également une action antiradicalaire. Dans les ouvrages sur la médecine fonctionnelle, le Dr Ménétrier (1908-1986) [2] avait bien compris le rôle du manganèse sur la « diathèse allergique ».

Le calcium a un effet antihistaminique propre et neurorégulateur. Il faut s’assurer que l’on n’est pas déficitaire en apports quotidiens, ce qui ne signifie pas, loin de là, qu’il faut obligatoirement augmenter sa consommation quotidienne de produits laitiers : les eaux minérales, les légumes verts et secs, les fruits secs en apportent des quantités appréciables.

Attention au « syndrome du restaurant chinois » !

La vitamine B6 (pyridoxine) est un cofacteur du zinc. Elle intervient dans le fonctionnement de la Delta-6-désaturase et est anti-inflammatoire et antihistaminique.

Le « syndrome du restaurant chinois » est une allergie spécifique aux glutamates, se traduisant par des maux de tête et des malaises chez des sujets génétiquement déficients en B6. Ces sujets ne peuvent pas métaboliser le monoglutamate de sodium (utilisé comme exhausteur de goût dans la cuisine orientale). L’apport de B6 corrige le trouble. Chez les sujets génétiquement atopiques, il ne faut pas avoir peur d’apporter des doses quotidiennes de 10 à 25 mg de cette vitamine tout en surveillant que l’apport à très long terme ne provoque pas de neuropathies sensitives et réversibles.

L’acide pantothénique (vitamine B5) est un antiallergique précurseur de l’acétyle coenzyme A. Il stimule le métabolisme surrénalien et donc la libération de glucocorticoïdes endogènes et d’adrénaline par la médullosurrénale. Des résultats objectifs réclament des doses variant de 250 à 500 mg par jour.

Ces vitamines hydrosolubles du groupe B (B3, B5 et B6) sont encore plus efficaces lorsqu’elles sont proposées conjointement avec la prise de comprimés dits « Multivitamines B » à des doses de 50 à 100 mg à effets retard ou « prolongés » pris une à deux fois par jour.

Il faut toutefois s’assurer qu’ils ne contiennent pas de levures, ni que les vitamines ne sont pas poussées sur levures car elles seraient alors susceptibles d’être mal tolérées par exacerbation des fermentations intestinales et de la pousse de micro-organisme tels que les champignons (candida-albicans, aspergillus…).

La niacinamide (et non la niacine) a, à elle seule, des propriétés antiallergisantes.

Les acides aminés soufrés – encore la diathèse « allergique » du Dr Jacques Ménétrier – (méthionine, cystéine), le soufre (cures thermales, oligo-éléments) et la N-acétyl cystéine (proposée en pharmacie en tant que fluidifiant des excrétions bronchiques) sont à la fois des antiallergiques et des hépatoprotecteurs. Leurs effets antihistaminiques proviennent de leur activité antioxydante (elles augmentent la synthèse du glutathion) et de l’accentuation du métabolisme de l’histamine qu’ils contribuent à détoxiquer, par méthylation, en méthadone.

La palette nutritionnelle en matière de prévention du terrain allergique est donc assez méconnue. Vous ne la trouverez pas systématiquement chez nos amis spécialistes de l’allergie qui, outre les traitements médicaux d’ailleurs très efficaces et plus particulièrement nécessaires en cas de crises allergiques brutales, proposent des désensibilisations qui ne réussissent pas toutes.

Ne commettez pas l’erreur d’opposer les deux approches : elles sont complémentaires pour l’épanouissement de votre santé et j’espère que cette lettre vous en fera comprendre les fondamentaux.

Si vous suivez ces conseils diététiques et nutritionnels, vous devriez oublier un peu vos allergies.

A très bientôt et surveillez bien votre messagerie…

Docteur Dominique Rueff



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Chère amie, cher ami,

Tapis dans notre intestin grêle, des champignons ou d’infimes mycoses, invisibles à l’œil nu, peuvent devenir nos pires ennemis.

Vous avez peut-être entendu parler de l’un d’entre eux : on l’appelle « Candida albicans ».

Le Candida albicans (ou Monilia albicans) est une levure qui, habituellement, ne présente aucun caractère pathologique.

Elle réside normalement dans notre intestin grêle et sa prolifération est favorisée par l’hyperacidité. Ce champignon exerce une vraie dominance sur les autres micro-organismes de notre flore. Dans certaines conditions, cette dominance peut devenir pathogène (capable d’être à l’origine d’une maladie, altérer la santé et l’équilibre de l’organisme).

Sans le savoir, nous sommes souvent victimes de manifestations « périphériques » de candidoses : il peut s’agir par exemple d’infections cutanées ou vaginales… [1] Mais ces troubles ne pourront être éradiqués que lorsqu’on aura traité l’infection « mère », la « maison » du Candida albicans qui se trouve au fond de notre ventre !

Pour se débarrasser durablement de ces infections, il faudra renforcer à terme l’équilibre de sa flore digestive et mieux maîtriser cette dominance pathogène du Candida.

D’autres levures et champignons peuvent être en cause dans de nombreuses maladies souvent très graves : l’aspergillose (maladie infectieuse et allergique pulmonaire), l’histoplasmose (caractérisée par une lésion pulmonaire primaire et qui est habituellement bénigne), la cryptococcose (due au Filobasidiella neoformans qui induit des infections pulmonaires, méningées, osseuses, rénales et cutanées), la blastomycose (qui atteint les poumons et peut dégénérer en septicémie).

De notre flore intestinale peut dépendre l’essentiel de notre santé

Constamment menacée par des agressions toxiques, infectieuses et parfois médicamenteuses, notre flore intestinale est souvent fragilisée. L’alimentation moderne et industrielle avec ses problèmes de conservation, de stockage, de ruptures de chaînes de froid pour les aliments surgelés, aggrave encore ce risque.

Il est et il sera de plus en plus difficile d’y échapper, à moins de ne plus sortir de chez soi et de ne plus cuisiner que son propre jardin. Le brassage des populations entraîne aussi des risques infectieux nouveaux. Bien des gens présentent des difficultés digestives se manifestant par des ballonnements, des gaz, des lourdeurs après les repas, une mauvaise haleine ou des selles d’aspect, d’odeur ou de fréquence anormale.

On sait que bon nombre de maladies peuvent provenir, être entretenues ou aggravées par des déséquilibres de la flore ayant eux-mêmes des conséquences sur la perméabilité de la cellule intestinale. La plupart des allergies chroniques sont contemporaines de troubles de la flore intestinale qui conduisent à une augmentation mesurable de la perméabilité de la paroi intestinale.

Les facteurs favorisant l’apparition des infections chroniques à champignons

  • L’antibiothérapie (surtout si elle est répétée et comprend des antibiotiques dits « à spectre large ») reste la cause essentielle et la plus fréquente du déséquilibre de la flore intestinale au profit du Candida albicans. C’est donc la première question à poser à quelqu’un qui pourrait souffrir de candidose : « Avez-vous pris des antibiotiques récemment ou de façon répétée ? » Depuis que les antibiotiques sont administrés par la bouche, il semble que les symptômes de candidose soient plus fréquents. Les antibiotiques (à large spectre, souvent dérivés de l’ampicilline) créent un déséquilibre bactérien qui facilite la pousse des mycoses et candidoses.
  • La prise au long cours d’autres médicaments tels les anti-inflammatoires, les laxatifs irritants et peut-être certaines hormones ou dérivés hormonaux (pilule anticonceptionnelle)… peuvent, chez certains sujets fragilisés, favoriser le développement de l’infection candidosique. C’est en tout cas un fait d’expérience en ce qui nous concerne ainsi que pour certains confrères qui s’intéressent à ces questions.
  • L’alimentation industrialisée, trop raffinée, souvent déséquilibrée, carencée en nutriments (vitamines, minéraux, acides gras, acides aminés), trop riche en graisses animales saturées et en sucres dits rapides est probablement une autre raison majeure des infections intestinales chroniques à levures et champignons.

Comment se fait la contamination ?

Chez la femme, la contamination se fait souvent de la zone vaginale vers la zone anale ou inversement. Chez l’homme la mycose se développe facilement dans les plis de l’appareil génital. Bien entendu, toutes ces extensions de voisinage sont aggravées par une mauvaise hygiène ainsi que par un habitat en zone de chaleur humide.

De la zone urogénitale, l’infection en voie de généralisation (dite « systémique ») est, pour des raisons anatomiques simples, plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Par contre, les rapports sexuels bucco-génitaux permettent d’infecter très facilement le tube digestif, ou les sinus de l’homme.

Comment savoir si je suis envahi par ce genre de champignons ?

De multiples symptômes non spécifiques permettent de suspecter l’envahissement de notre intestin par ces levures et champignons. Quatre types de symptômes principaux « sortent du lot » cependant, et je vais les détailler, avant de lister les autres symptômes possibles :

Le premier symptôme (et probablement le moins spécifique de tous) reste la colite intestinale, avec ses gaz et ballonnements plus ou moins douloureux, sensations d’être rassasié dès les premières bouchées, diarrhées, constipation, ou alternance des deux, selles grasses (flottantes), piquantes et brûlantes, avec démangeaisons anales. Par ailleurs, la zone autour de l’anus (marge péri-anale) est constamment humide, parfois suintante et tache le linge.

Le second symptôme de la maladie candidosique est souvent une fatigue inexpliquée et progressive. L’examen médical, qu’il soit clinique ou biologique, ne révèle rien de particulier. Vous vous levez et vous couchez fatigué, vous êtes perpétuellement insatisfait ou de mauvaise humeur, irritable sans raison et vous ne supportez plus les petites contrariétés et agressions habituelles. Bien entendu, on vous parlera d’anxiété, de dépression, de problèmes psychologiques… mais cela ne résoudra rien !

Le troisième concerne les capacités d’orientation spatio-temporelle ainsi que les troubles de la concentration, de la volonté, de la mémoire, les capacités d’apprentissage ou même les sensations vertigineuses. Vous êtes distrait, incapable de vous concentrer sur un travail et finalement vous manifestez une certaine tendance à l’isolement. Les enfants ont souvent un caractère difficile, parfois « hyperactif », en « dents de scie », tantôt apathiques tantôt violents ils sont toujours imprévisibles. Leur capacité d’apprentissage, de mémorisation et d’attention est très souvent diminuée.

Le quatrième et très grand symptôme se manifeste par l’apparition brutale ou l’aggravation de manifestations allergiques : au début ce ne sont que de simples intolérances, puis certaines odeurs (parfums, environnement, lessives…) deviennent insupportables sans raison. Enfin vous ne tolérez plus aucun autre tissu que le coton, aucune autre nourriture que celle la plus simple et la moins cuisinée possible.

La dépression ou l’hypersensibilité psycho-affective peut être le cinquième signe : vous devenez de plus en plus inquiet, maniaque, ou sensible. Parfois c’est l’agressivité qui domine. Vous risquez de courir de thérapies en thérapies, de médications en médications. Vous serez temporairement amélioré par l’une ou l’autre.

D’autres signes et symptômes beaucoup moins spécifiques tels qu’insomnie ou, au contraire, irrésistible envie de dormir après les repas, maux de tête ou migraines, douleurs articulaires et musculaires doivent faire évoquer et rechercher la candidose surtout s’ils surviennent dans le cadre d’une des situations favorisantes que nous venons de décrire.

Bien entendu, et c’est probablement le plus important, aucun de ces symptômes n’étant spécifique, il ne faut pas d’emblée penser qu’une mycose intestinale est systématiquement en cause.

Le diagnostic de la maladie mycosique chronique est pourtant facile !

Demandez à votre médecin une confirmation en faisant faire une coproculture (analyse de selles) si possible dans un laboratoire bien rôdé à ces méthodes. Vous ferez en même temps rechercher des infections intestinales bactériennes, (colibacilloses, infections à hélicobacter pilori, parasitoses… qui devront être traitées en même temps ou avant la candidose).

La sérologie (simple examen sanguin au moyen d’anticorps) « Candida albicans », voire d’autres champignons, peut être nécessaire afin d’affirmer le diagnostic. Mais une sérologie négative n’élimine pas la possibilité d’une infection locale.

Faites évaluer votre système immunitaire, recherchez d’autres allergies ou intolérances alimentaires, des carences minérales (notamment en zinc).

Observez bien la modification de certains symptômes ou certaines aggravations après le ou les premiers traitements, après l’éviction de certains aliments suspectés de vous apporter ces champignons.

434 pages de démonstration et la polémique reste intacte !

Ce problème des candidoses chroniques, peu connu en France, a fait l’objet d’une vaste polémique aux Etats-Unis et en Angleterre. « The Yeast Connnection » du Dr G. Crook a fait l’objet de multiples rééditions de 1983 à nos jours. Les adversaires des théories exposées tout au long de ce best-seller de 434 pages prétendent qu’il est très difficile, sinon impossible, de rapporter tant de symptômes à cette infection si banale et si commune… À tous les sceptiques l’auteur répond : « Traitez, traitez correctement, et vous verrez bien si les symptômes disparaissent en même temps que les souches de Candida dans les selles… ! »

Comment faire le ménage dans mon intestin ?

Les traitements médicamenteux sont divers mais leurs indications sont en principe réservées aux infections graves et systémiques, à travers les « autorisations de mise sur le marché ». Malheureusement, l’expérience montre qu’ils sont souvent nécessaires après prescription d’antibiotiques et qu’ils peuvent améliorer beaucoup de co-infections ou maladies comme la fibromyalgie et la dépression…

La nutrition anti-champignons et anti-Candidas

Il nous faut commencer par éliminer de notre alimentation les aliments qui aggravent notre état et que très souvent l’on a tendance à consommer en excès : sucres dits « rapides », graisses animales, chocolat, alcools, noix, levures et fromages fermentés…

Variez votre alimentation. Evitez les aliments préparés et conservés à l’avance ainsi que les restes dans votre réfrigérateur. Soyez attentif à l’hygiène et à la propreté de ce dernier.

Méfiez-vous des boissons fermentées telles que bière, jus de fruits industriels…

Proscrivez, si besoin, les aliments naturellement fermentés (ou risquant de fermenter s’ils sont conservés trop longtemps) : fruits et salades composées préparées à l’avance, fruits secs ou oléagineux, confitures ou sauces gardées à l’air libre ou dans le réfrigérateur…

Utilisez des produits de première qualité et mangez plus de légumes frais, de crudités, de soupes avec des huiles de première pression à froid (le mélange à parts égales : olive, soja et noix apportant la quantité optimum d’acides gras linoléiques et linoléniques).

N’oubliez pas que les candidoses intestinales sont souvent contemporaines des allergies ou intolérances alimentaires sans qu’il soit définitivement possible de définir une relation de cause à effet.

En effet, les régimes d’éradication en aliments sensibilisants (histamino-libérateurs : tomates, épinards, fromages, boissons, légumes ou fruits fermentés, conserves, charcuteries… et tyramino-libérateurs : fromages et viandes fermentées, charcuteries, poissons fumés, vin blanc, chocolat) seront souvent nécessaires et amèneront des améliorations rapides. Certains adultes ne supportent pas le lait. Ce dernier ainsi que certains produits laitiers doivent absolument être testés en cas d’échec ou de récidives.

L’ail est recommandé, il peut être pris dans l’alimentation ou en gélules. L’ail inhibe la croissance du Candida albicans. Il n’y a cependant pas eu d’études contrôlées sur des humains. Posologie quotidienne : une gousse d’ail crue mâchée, ou 900 mg (de préférence en 2 fois) de poudre d’ail capables de fournir 5 mg d’allicine, ou un complément alimentaire à base d’ail désodorisé.

Les suppléments nutritionnels

  • Les probiotiques

Actuellement les probiotiques sont définis comme des micro-organismes vivants qui, ingérés en quantité convenable, ont des effets bénéfiques sur la santé de l’hôte en améliorant son équilibre microbien intestinal. Cette définition est en constante évolution.

Comment remplacer ou compléter les traitements médicamenteux spécifiques ?

  • Acide caprylique

L’acide caprylique est un acide gras à chaîne courte (8 atomes de carbone), naturellement présent dans le lait maternel, les divers produits laitiers et les noix de coco. L’acide caprylique est facilement résorbé par la muqueuse intestinale, ce qui lui permet de lutter contre les mycoses présentes dans le tractus digestif.

L’acide caprylique est un antimycosique à large spectre, qui est capable de lutter contre le Candida albicans et les autres mycoses en attaquant leur membrane.

  • Le pépin de pamplemousse

Depuis sa découverte en 1980, l’extrait de pépin de pamplemousse a fait l’objet de nombreuses recherches.

En 1980, un jardinier de Floride découvrit que des pépins de pamplemousse au milieu de son compost ne pourrissaient pas. Ce jardinier, Jacob Harich [2], est médecin physicien, immunologiste et prix Einstein. Immédiatement, l’expérience fut reproduite dans son laboratoire. Il découvrit rapidement que les graines de pamplemousse recèlent une substance à la fois plus puissante et moins nocive que la plupart des antibiotiques.

Lors de l’extraction du jus de pamplemousse, les pépins et une partie du péricarpe blanc sont récupérés par un procédé essentiellement mécanique et transformés en une poudre qui servira de base à la préparation des divers extraits présents (le plus souvent en gouttes) sur le marché du complément alimentaire. Dans certains cas, où les divers traitements classiques n’ont pas permis de venir à bout des colopathies mycosiques, l’extrait de pépin de pamplemousse peut devenir une véritable « alternative naturelle [3] ». Il peut probablement être efficace sur d’autres agents infectieux que le Candida.

Indications courantes : anti-inflammatoire, infections bactériennes ou mycosiques, états grippaux, fatigue chronique, transpirations profuses, herpès, aphtes, inflammation des gencives et du parodonte, intoxications alimentaires, antipellicules, mauvaise haleine, inflammations gastriques.

On ne doit pas utiliser des extraits de de pamplemousse d’origine américaine, car ils peuvent contenir de l’ammonium quaternaire (Benzéthonium…), un additif inutile. En Europe, les conseils d’utilisation des produits actuels ont été triplés par rapport à ceux des produits américains. Dans ces conditions, leur efficacité reste identique sans les inconvénients potentiels.

Sauf allergies aux agrumes, le produit le plus souvent proposé est le Bio-Citrucid® (AB). Les doses sont de 50 à 80 gouttes 6 fois par jour pour un adulte, et peuvent être augmentées en cas d’infections plus importantes. On le trouve aussi sous forme de comprimés parfois mieux tolérés, c’est le Citrovital ® de la marque Vit’all Plus, que l’on conseille aux doses de 6 comprimés par jour.

  • Les huiles essentielles

L’utilisation des huiles essentielles anti-infectieuses type sarriette ou cannelle doit se faire sous l’indication et la surveillance de praticiens compétents en cette matière, car ces huiles doivent être diluées préparées afin de ne pas provoquer de lésions buccales ou intestinales.

L’huile essentielle de cannelle a de grandes propriétés antifongiques. Une étude auprès de sidéens a montré que l’application topique d’huile essentielle de cannelle était efficace contre la candidose orale (« muguet »).

L’huile essentielle d’une plante, la Melaleuca alternifolia (Tea Tree Oil) a été utilisée par les Aborigènes australiens comme antiseptique. Elle peut être utile contre les infections cutanées et doit être diluée parce qu’elle contient, comme beaucoup d’huiles essentielles, du cinéol 1,8 qui est irritant. D’autres citent le ravinstara (Cinnamonum camphora), le géranium (Pelargonium asperum), le citron (citrus limonum), la sauge (Salvia officinalis), le laurier (Laurus nobilis), le lemongrass (Cymbopogon citratus). Toutes ces huiles ne doivent être consommées qu’après conseil d’un professionnel.

  • Les vitamines

La vitamine C

Elle nous semble indispensable, de même que dans les autres infections car les subcarences ou déficiences en vitamine C sont probablement plus fréquentes qu’on ne l’imagine. Deux à trois grammes par jour en comprimés à action prolongée (AP) sont recommandés en cas d’infection.

La vitamine B6 (pyridoxine) et le zinc

La vitamine B6 est presque systématiquement associée au zinc, soit dans des préparations « complexes », soit avec des citrates et des flavonoïdes. Tant au plan de l’absorption, du métabolisme que des effets pharmacologiques (sur les allergies, les fatigues, les immunodépressions…) le zinc et la vitamine B6 sont complémentaires et synergiques.

La vitamine B8 ou biotine

Selon le Dr Atkins (« Ma médecine de santé », Calmann-Lévy, 1989) la biotine inhiberait, à fortes doses, le développement des Candidas et autres levures. Elle est indispensable au fonctionnement d’enzymes dites « carboxylases » qui sont essentielles au sein du métabolisme lipidique ainsi que du catabolisme des acides aminés « ramifiés ». On la conseille à fortes doses, dans le cadre du traitement de certaines alopécies, glossites, dermites périorificielles, intertrigos, onyxis et péri-onyxis. Affections où la présence tissulaire et sanguine de levures est souvent retrouvée.

Personnellement, je conseille souvent d’associer des vitamines aux probiotiques dont nous avons parlé précédemment et au zinc sous forme de glycinate de zinc.

  • L’homéopathie

Elle peut être un complément très efficace. J’ai souvent remarqué que des doses espacées de « Monilia albicans » en 15CH pouvaient produire des réactivations. Il faut donc être prudent (pas plus de 2 doses par mois) et se rappeler que les mycoses sont souvent associées à ce que les pères de l’homéopathie appelaient la « diathèse sycosique ». L’un des maîtres remèdes de cette diathèse est « Thuya », que je conseille, afin d’éviter les aggravations, en basses dilutions (4 ou 5CH), une à plusieurs fois par jour, en particulier chez les personnes qui ont des tendances obésitaires et/ou de rétention œdémateuse chronique. Certains associent également « Natrum sulfuricum » en haute dilution, 30CH, 2 doses par mois.

Ne négligeons pas la flore intestinale, gardienne de notre santé

Il n’est pas dans mon intention de prendre parti dans la polémique anglo-saxonne à propos du Candida mais d’attirer l’attention du public français sur cette « maladie peu connue » qui risque d’annuler toute velléité de supplémentation nutritionnelle bien conduite, car se supplémenter en nourrissant en même temps le champignon n’est pas une bonne solution.

On peut d’ailleurs étendre le raisonnement à beaucoup de colites chroniques, à germes et bactéries, à parasites…

C’est pour toutes ces raisons que nous devrions être plus attentifs à notre transit intestinal, et refuser tout traitement irritant et agressif des constipations et diarrhées que des mesures diététiques simples permettent d’améliorer.

Nous devrions prendre conscience qu’une flore intestinale en bon état représente l’un des premiers garants de notre immunité et plus généralement de notre forme et de notre santé. D’ici là, surveillez bien votre messagerie.

Docteur Dominique Rueff



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Le jus de grenade est incroyablement bon pour la santé.

Il est plus riche en antioxydants (anthocyanes, tanins et acide ellagique) que le thé vert, le vin rouge et les baies de goji, trois aliments pourtant réputés pour cela.

La grenade est en outre exceptionnellement riche en vitamine C.

Cela explique que son jus soit à lui seul un cocktail explosif contre les radicaux libres.

Ne vous laissez pas abuser par les promesses du jus de grenade contre le cancer

Le jus de grenade protège les cellules contre le vieillissement – et donc contre la dégénérescence cancéreuse.

À ce sujet (le cancer), de nombreuses études ont montré l’effet protecteur du jus de grenade, et même une capacité à détruire les cellules cancéreuses. Vous en trouverez des centaines en tapant « pomegranate » (grenade en anglais) sur Google.

Mais ces résultats sont trompeurs. En réalité, ce ne sont que des expériences en laboratoire, et même en éprouvette, qui ne démontrent rien pour les êtres humains. Au contraire, les quelques études humaines qui ont testé le jus de grenade en cas de cancer (prostate ou sein), n’ont pas trouvé de bienfait du tout ou alors un faible effet positif chez certaines personnes minces ou porteuses de certains gènes [1].

Toutefois, le jus de grenade a bien d’autres bienfaits intéressants…

Protection des neurones, des artères et des articulations

En protégeant les neurones, il a un effet anti-maladie d’Alzheimer. Dans une étude parue dans la revue ACS Chemical Neuroscience en 2015, des chercheurs ont découvert que notre flore intestinale fabrique de précieuses molécules, les « urolithines » à partir de l’ellagitanine, un polyphénol présent dans le jus de grenade.

Ces urolithines ont la capacité rare de traverser la barrière hémato-encéphalique (barrière sang-cerveau). Une fois dans le cerveau, elles vont limiter la formation de plaques bêta-amyloïdes, celles-là même qui sont impliquées dans la maladie d’Alzheimer. Ce phénomène a été observé in vitro, c’est-à-dire en éprouvette.

Mais ce n’est pas tout :

Le jus de grenade réduit aussi votre risque de mourir de crise cardiaque ou d’AVC. En protégeant les cellules endothéliales des artères, il protège contre les maladies cardiovasculaires. Une étude clinique a montré une diminution des lésions d’athérosclérose chez des personnes ayant bu du jus de grenade [2]. Il a été montré aussi que leur sang circulait mieux dans les artères [3].

Le jus de grenade fait même baisser l’inflammation des articulations : selon une étude parue dans la revue Nutrition en 2008, les tanins hydrolisables présents dans le jus de grenade suppriment l’inflammation et les atteintes aux articulations dans la polyarthrite rhumatoïde, une grave maladie qui attaque le cartilage et qui peut se déclencher dès la jeunesse [4].

Un goût délicieux

Buvez-donc du jus de grenade ! Et ce sans tenir compte des légitimes mises en garde contre la consommation de jus de fruits, accusés d’être trop sucrés.

Le jus de grenade est pauvre en sucre par rapport aux autres jus de fruit.

Il est néanmoins excellent au goût, rafraîchissant, pour tout dire délicieux à boire.

Historiquement, le jus de grenade était horriblement cher et sujet à toutes les arnaques commerciales, surtout grâce à sa réputation (usurpée, comme nous l’avons vu) d’être anticancer.

Mais aujourd’hui, il est à peine plus cher que le jus d’orange.

Le jus de grenade désormais accessible

Il y a encore 5 ans, le jus de grenade se monnayait 9 euros le litre au minimum.

Mais les producteurs se sont adaptés à la demande croissante.

Le jus de grenade bio de marque Bjorg ne coûte plus que 4,68 euros le litre. C’est à peu près le prix de certaines marques de luxe de jus d’orange pressé.

Si l’on a quelques moyens, on peut donc aujourd’hui boire régulièrement de cet excellent jus de fruit, sans pour autant se ruiner.

Mais méfiez-vous des imitations !

Vérifiez toujours la teneur en grenadine

Le sirop de grenadine Teisseire, bien connu des enfants, ne contient pas un gramme de grenade !

C’est de l’eau sucrée dans laquelle ont été rajoutés des arômes et un peu de jus (10 %) de framboise, cassis, sureau et groseille.

La vraie grenadine est un sirop rouge à base de pulpe de grenade. La grenade est un fruit originaire du Moyen-Orient. Sa pulpe est très utilisée en Iran, pour faire des sauces. En Egypte, on en fait une liqueur.

De nombreuses autres boissons vendues dans nos supermarchés affichent « grenade » sur leur emballage. Bien souvent, elles ne contiennent que 3 à 5 % de jus de grenade authentique, le reste étant de l’eau, du sucre et des jus bon marché (pomme, orange…).

Comme toujours au supermarché, la méfiance est de mise. Mieux vaut savoir lire les petits caractères sur les étiquettes que les énormes slogans aguicheurs.

À votre santé, et profitez-bien du jus de grenade glacé cet été, plutôt que du pastis ou du Martini. C’est meilleur au goût et pour la santé.

Jean-Marc Dupuis



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