Chère lectrice, cher lecteur,
La maladie de Crohn est une inflammation chronique (chronique veut dire permanente, ou revenant régulièrement) du tube digestif. Elle peut toucher n’importe quelle partie, de la bouche à l’anus, provoquant aux endroits touchés des ulcères (plaies), des fistules (trous), voire le cancer du côlon (dans le gros intestin).
À chaque poussée, la victime souffre de douleurs aux endroits touchés, de fièvres, d’une grande fatigue, et bien sûr de toutes sortes de problèmes digestifs (diarrhée, saignements), quand elle parvient encore à manger.
L’inflammation de l’intestin est parfois telle que la paroi grossit jusqu’à obstruer le passage de la nourriture.
On parle alors d’occlusion intestinale (fermeture). Les conséquences sont abominables, pouvant aller (âme sensibles, ne lisez pas la suite de cette phrase) des vomissements jusqu’à des remontées d’excréments par la bouche, et la mort du patient si une opération chirurgicale n’est pas pratiquée pour déboucher.
Le traitement est alors aussi brutal que simple : on coupe la partie de l’intestin qui s’est trop enflammée et qui a rétréci (les médecins appellent cela la « sténose ») et on recoud les deux parties saines de l’intestin.
Malheureusement, ces deux parties saines ne tardent pas à s’enflammer à leur tour. Le patient, qui a encore plus de mal à digérer qu’avant puisque son intestin a été raccourci, n’a absolument pas été guéri par l’opération.
C’est donc une opération indispensable dans l’urgence, mais qui aggrave encore la situation.
Si le malade se plaint trop, on lui donne des médicaments antidouleur, sachant que leur efficacité est limitée et provisoire. On peut aussi lui donner de la cortisone ou des produits dérivés pour diminuer l’inflammation, mais l’effet est provisoire lui aussi car l’accoutumance est rapide. Dans les cas les plus graves, on donne des antibiotiques et des médicaments qui suppriment les réactions du système immunitaire, puisque c’est lui qui provoque l’inflammation. L’énorme inconvénient de ces traitements est qu’ils consistent précisément à détruire vos défenses naturelles. Les symptômes de votre maladie de Crohn reculent, mais vous risquez d’attraper toutes les infections qui passent à votre portée.
Surtout, ne pas les écouter
Ajoutez à toutes ces calamités que la maladie de Crohn s’étend parfois à d’autres zones du corps : les inflammations, les ulcères peuvent apparaître partout sur le corps et même dans les yeux.
Or, la triste vérité est que personne ne sait quelle est la cause de la maladie de Crohn, et qu’aucun traitement n’existe.
Toutes les pistes semblent avoir été explorées :
- On a pensé un temps que le stress était en cause. Une série de récentes études ont écarté cette piste.
- On a pensé bien sûr que la cause était alimentaire : là non plus, aucun aliment particulier, aucune allergie n’ont pu être identifiés. Bien entendu, supprimer le lait, le gluten, certains fruits, noix et allergènes améliore la situation de certains malades, mais il semble n’y avoir aucune règle. Pendant les crises, on nourrit le malade avec des aliments liquides (jus, purées diluées) et par intraveineuse.
- On cherche actuellement une bactérie ou un virus qui causerait la maladie. Toutes sortes de pistes sont à l’étude, mais rien n’est prometteur.
Comme toujours dans ces cas là, certains scientifiques se croient tirés d’affaire en déclarant que la cause est « génétique », autrement dit c’est la faute à pas de chance, vous avez tiré les mauvais gènes à la loterie des spermatozoïdes et des ovules…
En réalité, là encore, les choses sont complètement floues, des dizaines de gènes (70 pour être précis) ont été identifiés comme plus fréquents chez les gens touchés par la maladie de Crohn. Mais comme on ne peut changer ses gènes comme on change de chaussettes, ça n’avance de toute façon à rien.
Ces propos déprimants ayant été formulés, faut-il s’enfoncer dans son canapé et dans le désespoir ?
Surtout pas !
Car la maladie de Crohn, comme le cancer, l’arthrose, l’Alzheimer, la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique) et tant d’autres maladies terribles, ne se développe jamais de la même façon et à la même vitesse chez deux personnes différentes.
Cela veut dire que vous pouvez, malgré tous les mystères qui entourent cette maladie, entreprendre toute sorte de choses pour apaiser vos maux, espacer les crises, limiter la progression de la maladie.
Je dirais même que c’est le cas typique de la maladie où votre personnalité, votre énergie, votre volonté, vont faire toute la différence par rapport à une autre personne qui démissionne dès le départ.
Bien sûr, ce n’est pas drôle, ça fait mal, c’est même souvent handicapant, quand s’éloigner des toilettes devient une angoisse.
De plus, 20 % des personnes touchées par la maladie de Crohn sont hospitalisées au moins une fois par an, ce qui est un fardeau terrible quand vous avez des responsabilités familiales, professionnelles ou sociales.
Néanmoins, vous pouvez vous prendre en main et faire si bien que vous ne perdrez pas une seule année de vie à cause de la maladie de Crohn. Même s’il n’y a aucune pilule miracle, aucune piqûre magique, voici le plan de bataille à suivre pour vivre le mieux possible avec la maladie de Crohn.
1. Arrêter le tabac
Si vous fumez, arrêtez de toute urgence : le tabac est le seul facteur dont il a été clairement établi qu’il aggrave la maladie de Crohn.
2. Connaissez votre alimentation de façon scientifique
Ainsi qu’indiqué ci-dessus, les médecins n’ont pas la moindre idée des aliments qu’il faut éviter quand on a la maladie de Crohn.
Toutefois, selon toute probabilité, il y a des aliments qui provoquent chez vous des réactions positives ou négatives. Tel Sherlock Holmes, vous allez devoir mener votre enquête pour comprendre quels sont ceux qui vous font réagir en bien et en mal.
Pour cela, commencez par vous rapprocher le plus possible d’une alimentation normale d’être humain, autrement dit évitez tous les aliments industriels, transformés, trop cuits, mélangés jusqu’à ne plus pouvoir identifier ce qu’ils contiennent, chargés de colorants et autres additifs. Nourrissez-vous uniquement de produits entiers, biologiques, de saison, crus ou peu cuits, se rapprochant le plus possible de ce que l’on trouve dans la nature : légumes, fruits, noix, œufs, viande, poisson. Evitez les sucres, les fritures et les huiles végétales industrielles.
Buvez de l’eau de qualité, en bouteille ou filtrée à l’osmose et, si vous appréciez, un ou deux verres de vin de bonne qualité chaque jour.
Ce régime étant établi, notez méticuleusement dans un carnet tout ce que vous mangez, ainsi que les symptômes que vous observez (douleurs, diarrhées, saignements, inflammation). Evitez de tirer toute conclusion hâtive. Prenez votre temps. Au bout de trois mois, reprenez vos notes et essayez d’identifier des rapports de cause à effet. S’il vous semble qu’un aliment particulier est souvent associé à une aggravation de votre maladie, éliminez-le pendant au moins 3 semaines. Si les crises s’arrêtent vraiment, réintroduisez-le pour voir si les crises réapparaissent.
Peu à peu, vous parviendrez ainsi à déterminer quels sont, dans votre cas, les aliments qui aident et ceux qui vous nuisent.
Sur les forums Internet, vous lirez les témoignages les plus variés. De nombreuses personnes disent être soulagées depuis qu’elles ont arrêté le lait et le gluten. D’autres disent que ça ne sert à rien. Mais cela ne veut rien dire pour vous. La seule façon est d’essayer vous-même, de faire votre propre expérience. Toutefois, de très nombreux témoignages sont publiés sur l’efficacité du régime hypotoxique Seignalet [1].
3. Soignez votre tube digestif
Votre tube digestif souffre. Faites tout ce que vous pouvez pour l’apaiser.
La première chose à faire est de vous assurer qu’il soit protégé par de bonnes bactéries. Comme vous le savez, le tube digestif n’est pas un environnement stérile, il est au contraire tapissé de milliers de milliards de bactéries. Les probiotiques sont les bactéries qui ont un effet protecteur et positif pour la santé. Bien des personnes ont naturellement une microflore (ou microbiome, c’est-à-dire l’ensemble des bactéries intestinales) saine, mais il est fréquent que les personnes souffrant de la maladie de Crohn aient beaucoup de bactéries pathogènes (mauvaises pour la santé).
Votre meilleur moyen de lutter est d’éviter le sucre, qui alimente les mauvaises bactéries, de manger beaucoup d’aliments fermentés (choucroute, yaourts) et de prendre des probiotiques. Une revue systématique des études scientifiques publiées sur le sujet a conclu à l’efficacité de la souche de probiotique Saccharomyces boulardii pour réduire la diarrhée chez les personnes atteintes de la maladie de Crohn [2].
La seconde chose à faire est de consommer des aliments aux vertus anti-inflammatoires : les plus connus sont les acides gras oméga-3, que vous trouvez dans les petits poissons gras des mers froides (sardines, anchois, harengs, maquereaux) ou sous forme de capsules en complémentation nutritionnelle. Même si une revue d’études en 2009 affirme que rien n’est démontré dans les cas de la maladie de Crohn [3], les oméga-3 ont un effet anti-inflammatoire démontré scientifiquement sur les artères, les articulations, le cerveau, et donc très probablement sur le système digestif aussi. Il existe aussi des nutriments bien connus pour leur effet anti-inflammatoire, la curcumine et la pipérine (dans le curcuma et le poivre), à rajouter donc autant que possible à votre cuisine. D’autres aliments très anti-inflammatoires sont les légumes et fruits très colorés, riches en antioxydants. Les myrtilles en particulier, jusqu’à 250 g par jour, semblent avoir un effet apaisant sur la maladie de Crohn [4] (et sont très bonnes pour les yeux).
4. Plantes et compléments nutritionnels
Les plantes et certains nutriments sont vos alliés indispensables contre la maladie de Crohn :
- La tisane de camomille allemande (Matricaria recutita) est la boisson incontournable. Son efficacité est officiellement reconnue en Allemagne par la Commission E, qui examine les vertus médicinales des plantes. La camomille allemande peut aussi être utilisée sous forme d’extraits secs (gélules).
- La Boswellia Serrata, plus connue sous le nom d’encens, est une résine utilisée depuis des millénaires en Inde, au Moyen-Orient, en Afrique, et chez nous dans les églises où elle est brûlée pour en faire un parfum. Dans le cadre de la maladie de Crohn, elle est utilisée sous forme de capsules de 300 à 400 mg de Boswellie en extrait standardisé à 37,5 %, trois fois par jour. Selon une étude réalisée en 2001, elle serait aussi efficace que la mésalazine, un des médicaments classiques utilisés pour traiter la maladie de Crohn, mais sans aucun de ses effets indésirables [5].
- La poudre d’absinthe est également un traitement très prometteur contre la maladie de Crohn. Une étude en double-aveugle contre placebo a été réalisée en 2007. Elle a montré une très nette amélioration des personnes traitées, en complément des traitements médicaux conventionnels [6]. Selon une étude réalisée en 2010, cette efficacité tient au fait que la poudre d’absinthe diminue les facteurs d’inflammation TNF-alpha. Le produit utilisé dans ces études était un produit breveté appelé Sedacrohn [7].
- La complémentation nutritionnelle en fer assimilable (type Feralim des laboratoires Lorica) est souvent nécessaire, les saignements gastro-intestinaux de la maladie de Crohn provoquant souvent une anémie ferriptive. Cette anémie doit toutefois être confirmée par un médecin avant tout traitement, la supplémentation en fer étant nocive lorsqu’elle n’est pas nécessaire (le fer, comme le cuivre, est un élément qui nuit autant quand il est en excès que quand il manque).
À noter que la phytothérapie (médecine par les plantes) connaît de très nombreuses autres plantes aux vertus anti-inflammatoires (pin sylvestre, basilic, saule blanc, laurier, camomille romaine…), ainsi que de nombreuses huiles essentielles (gaulthérie couchée, citron, genévrier, eucalyptus citronné, lavandin…) à utiliser seules ou en mélanges. Dans ce domaine comme dans l’alimentation, c’est un itinéraire de découverte pratiquement infini que chacun peut et doit mener pour trouver l’équilibre qui lui conviendra et qui sera efficace dans son cas.
5. Massages
Les massages, et en particulier les massages du ventre, sont à pratiquer aussi souvent que possible dans la maladie de Crohn.
Il s’agit là d’un traitement à prendre très au sérieux, surtout s’il est pratiqué avec de l’huile de magnésium. D’importants effets anti-inflammatoires sont à attendre, ainsi qu’un effet régénérant sur les tissus, y compris dans les profondeurs des viscères grâce à la pénétration transdermique du magnésium [8].
La difficulté principale des massages est qu’ils sont fatigants et d’un agrément limité de les pratiquer soi-même. Les personnes qui ont les moyens de s’offrir les services d’un masseur professionnel sont très avantagées, pas autant toutefois que celles qui ont un conjoint aimant, qui pratiquera ces massages avec tendresse et attention.
6. Thérapies à l’oxygène
Il existe de nombreux témoignages de l’efficacité des thérapies à l’oxygène contre la maladie de Crohn.
L’oxygénothérapie hyperbare consiste à respirer de l’air dans un caisson sous-pression, jusqu’à 2,5 atmosphères. Dans une étude de 1994, ce traitement a permis de guérir plusieurs patients, et ce sans aucun effet secondaire [9].
Une autre approche, similaire, est le « bol d’air Jacquier » qui a fait l’objet d’un article complet dans le numéro d’avril 2015 d’Alternatif Bien-Être.
7. Acupuncture
Je l’ai mis en point numéro 7 car il s’agit d’un traitement qu’on ne peut pratiquer soi-même. Le recours à un médecin acupuncteur est indispensable et donc compliqué voire impossible pour certains.
Cependant, l’acupuncture fait partie des tout premiers traitements efficaces contre la maladie de Crohn. Deux études scientifiques, en 2004 [10] et 2007 [11], ont été réalisées à ce sujet, chacun ayant montré un effet sur le bien-être et sur les symptômes de la maladie.
Si vous avez la possibilité de consulter un acupuncteur, c’est donc un traitement à envisager absolument.
8. Le meilleur pour la fin
Je vous ai gardé le traitement le plus efficace pour la fin. Il s’agit en effet d’un traitement complètement nouveau, probablement très efficace, mais qui demande une telle ouverture d’esprit, une telle dose de courage que peu de personnes osent pour l’instant s’y lancer.
Ce traitement, c’est la transplantation fécale. Comme son nom l’indique, cela consiste à introduire dans le côlon (gros intestin) d’une personne malade un petit peu de matière fécale (excréments) d’une personne saine. C’est en train de devenir une véritable folie aux Etats-Unis, depuis deux ans maintenant, les résultats de ceux qui ont osé faire l’expérience s’étant révélés spectaculaires [12].
Les excréments « sains » contiennent en effet un équilibre et une richesse en bactéries qu’il est impossible de reproduire en laboratoire. Mais une fois implantées dans le côlon du malade, ces bactéries se reproduisent et colonisent les lieux jusqu’à les faire ressembler à ceux de la personne saine, avec les mêmes bienfaits pour la santé.
Dans le cas de la maladie de Crohn, il semble que ce soit un des moyens les plus prometteurs connus actuellement pour réduire l’inflammation et restaurer la bonne santé de la paroi de l’intestin [13].
Des sociétés aux Etats-Unis sont actuellement en train de développer des comprimés de matière fécale saine, spécialement étudiés (on l’espère !) pour ne pas se dissoudre dans la bouche.
Cependant, les autorités de santé américaines, tatillonnes à l’extrême, ont récemment mis de considérables bâtons dans les roues de ce nouveau traitement. Elles ont déclaré (il fallait oser !) que les matières fécales sont des médicaments (« drugs ») et que, à ce titre, elles ne peuvent être utilisées sans avoir obtenu une coûteuse autorisation administrative.
Les matières fécales ne pouvant pas être brevetées, aucune compagnie pharmaceutique ne s’est déclarée prête pour l’instant à consacrer les fonds nécessaires à obtenir cette autorisation.
Le traitement est donc aujourd’hui bloqué, mais pas tout à fait au point mort car de nombreuses personnes se débrouillent, en famille, entre voisins ou entre amis, pour se procurer de la matière fécale et se l’implanter directement avec une seringue et un tube.
Comme vous pouvez l’imaginer, cela n’est pas très simple, et il n’est pas exclu que certains accidents se produisent (en se transmettant ainsi une maladie). Toutefois, comme dans beaucoup de « découvertes » naturelles prétendument révolutionnaires, il s’avère que ce traitement n’est pas du tout nouveau.
On a retrouvé en effet le récit de transplantations fécales réussies dans un manuel de médecine chinoise du IVe siècle, écrit par le médecin Ge Hong, qui prescrivait la « soupe jaune » (une soupe d’excréments) comme remède contre les diarrhées sévères.
Aux Etats-Unis, un chirurgien de l’hôpital de Denver, Ben Eiseman, utilisait dans les années 50 les transplantations fécales et publia quatre études de cas dans la revue scientifique Surgery.
Maintenant, j’estime avoir fait mon « devoir » en signalant ce traitement, mais chacun reste libre, comme toujours, et entièrement responsable de l’utilisation qu’il souhaitera en faire.
Conclusion
La maladie de Crohn est une maladie compliquée qui nécessite une implication totale du patient dans son traitement.
Plus que toute autre, elle nous confirme que le corps (et la vie !) restent des mystères insondables, face auxquels la seule attitude raisonnable et digne est d’adopter la plus profonde humilité.
Les plus grands professeurs, les meilleurs spécialistes, n’y comprennent rien. Ils n’en savent probablement pas beaucoup plus que moi, et certainement pas beaucoup plus que vous si vous êtes touché. Au contraire, c’est vous qui en savez le plus sur votre maladie, parce que c’est vous qui en savez le plus sur vous-même.
Votre but est de vivre le mieux possible avec cette maladie, en vous appuyant sur votre bon sens, vos propres forces morales et spirituelles, et sur votre entourage si vous avez la chance de pouvoir compter sur lui.
De mon côté, croyez bien que je suis conscient que mon article, malgré tous mes efforts, vous sera d’un usage limité, et je m’en excuse profondément. Ce que je peux vous dire, par contre, c’est que vous avez droit à toutes mes pensées, toute ma considération, et que je continuerai à suivre ce sujet de près pour vous apporter d’autres solutions, j’espère le plus vite possible, car je suis profondément conscient des douleurs que cause cette terrible maladie.
Bien à vous,
Jean-Marc Dupuis
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