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Santé mentale : protégez-vous contre la folie collective

Un ami spécialiste de l’intelligence artificielle a créé un système pour analyser tous les articles de 20 Minutes, France-Info, et Le Monde depuis 20 ans : Parlent-ils *aussi* trop du coronavirus ?

Vous pouvez constater que jamais aucun sujet n’avait occupé autant d’espace médiatique que le coronavirus, et de très loin.

Le coronavirus bien plus célèbre que les Présidents de la République

Même en pleines campagnes présidentielles, les noms de Chirac, Sarkozy ou François Hollande n’ont jamais figuré dans plus de 5 ou 10 % des articles.

Mais le coronavirus, lui, s’est retrouvé dans 60 % des articles publiés par 20 Minutes en mars 2020, et presque autant sur les autres canaux d’information !!

Cette répétition obsessionnelle a fini par nous rendre fous.

Nous n’avons plus pensé qu’à ça, jour et nuit, pendant des semaines, des mois, abandonnant toutes nos priorités du moment, renonçant pour beaucoup d’entre nous à notre travail, à nos fêtes de famille, à nos projets de tous ordres.

Pourtant, avec moins de 30 000 morts en France (moyenne d’âge 81 ans), le bilan est très loin derrière le cancer (170 000 décès par an), les maladies cardiovasculaires (140 000 décès par an), et loin derrière les démences séniles (40 000 morts par an). [1]

Malgré les diverses alarmes, il s’avère que le Covid-19 n’a que très peu tué de jeunes. Une étude publiée dans The Lancet le 26 juin 2020 a montré que la maladie reste pratiquement toujours bénigne chez les enfants. Sur 600 enfants répertoriés, ayant attrapé le coronavirus, seuls 4 sont morts, tous âgés de plus de 10 ans, dont deux souffraient de problèmes médicaux préexistants. [2]

Les chiffres de la grippe en très forte baisse cette année

Au niveau mondial, la grippe fait chaque année 290 000 à 650 000 décès, selon l’OMS.

Le Covid-19, qui est dangereux pour la même population (personnes âgées et malades), a fait pour l’instant 492 000 morts.

La grippe, elle, qui s’annonçait cette année particulièrement vigoureuse, a été “stoppée nette” par le coronavirus, tout comme la varicelle et la rougeole. [3]

L’épidémie avait pourtant débuté sur les chapeaux de roues, et était « bien partie pour être l’une des plus sévères depuis des décennies », selon la revue Nature.

On n’a pas les chiffres pour beaucoup de pays mais on sait que le nombre de morts de la grippe à Hong-Kong a été réduit de 62,3 % selon une étude parue dans le British Medical Journal le 4 mai 2020. [4]

Voici, de plus, d’autres informations visant à modérer l’angoisse véhiculée par les médias, au sujet du coronavirus :

1. La gigantesque flambée de coronavirus au Brésil n’est pas si terrible

A regarder la télévision, on pourrait croire que le Brésil est à feu et à sang à cause du Covid-19.

Renseignement pris, le Brésil n’a pour l’instant que 271 morts du Covid-19, par million d’habitants.

C’est deux fois moins que l’Angleterre (637), trois fois moins que la Belgique (839), et 1,5 fois moins que la France (455). [5]

Quand ils nous donnent les chiffres, les journalistes oublient simplement de préciser que le Brésil compte 212 millions d’habitants, ce qui donne forcément des chiffres globaux plus élevés.

Le nombre de morts par jour au Brésil étant stable ou en léger déclin depuis plus d’un mois, il n’y a pas de raison de penser que l’épidémie va y prendre un tour plus catastrophique qu’ailleurs. 

2. Méfiez-vous des chiffres de morts ou de contaminations, annoncés dans les médias sans précision sur la population totale du pays

Depuis le début de l’épidémie, les médias annoncent le nombre de morts dans chaque pays et classent ceux qui ont le plus de morts comme étant des pays particulièrement touchés.

C’est absurde, car il faut évidemment rapporter le nombre de morts à la population totale. Comparer le nombre de mort de l’Italie et de la Chine, de l’Angleterre et des Etats-Unis n’a aucun sens. C’est pourtant ce qui est fait.

Actuellement, les pays qui remportent des “records” de contamination ou de décès comme les Etats-Unis, le Mexique et le Brésil sont simplement des pays beaucoup peuplés que les pays européens.

Tous ces pays ont, par million d’habitants, des chiffres plus faibles que les pays d’Europe occidentale. Les Etats-Unis ont 330 millions d’habitants (6 fois la France), mais, rapporté à leur population, ils ont beaucoup moins de morts que nous (388 morts par million d’habitants, contre 455 en France).

3. Le “pic épidémique” n’est pas encore atteint au niveau mondial : c’est vrai, mais le pic de décès, lui, semble dépassé depuis longtemps

Alors que le coronavirus continue à se répandre à grande vitesse, il est important de noter que, parallèlement, la mortalité due au virus est en baisse.

Le nombre de nouvelles contaminations tourne à plus de 150 000 par jour en ce moment, et n’a jamais été aussi élevé (graphique de gauche).

En revanche, alors qu’il y avait plus de 7500 morts par jour fin mars/début avril, le nombre de décès quotidiens décline régulièrement et oscille aujourd’hui entre 3000 et 5000 par jour (graphique de droite), alors que l’épidémie bat son plein dans un grand nombre de pays très peuplés.

Il semble que le coronavirus se comporte comme tous les virus, à savoir qu’il devient moins virulent (moins dangereux) au fur et à mesure qu’il se répand. Ce qui est une bonne nouvelle.

4. Suède : un laboratoire qui indique une piste alternative 

La catastrophe de la Suède (qui n’avait pas confiné sa population) n’a pas eu lieu.

Le nombre de morts y est semblable à celui de la France, rapporté à sa population : 518 morts par million d’habitants.

En revanche, la Suède est mieux préparée que nous pour l’avenir car elle atteindra, bien avant les autres pays, l’immunité de groupe, ce qui la protégera contre le risque de seconde vague catastrophique.

Le nombre de morts par jour diminue depuis le pic atteint autour du 20 avril : il est désormais en-dessous de 50 :

 

5. Stop à la fable de l’hécatombe dans les maisons de retraite

Depuis le début de l’épidémie, on nous répète que le Covid-19 ravage les Ehpad et maisons de retraite, puisque c’est là qu’on constate le plus de morts.

La réalité est que les Ehpad sont, par définition, à tout moment et pour toutes les maladies, le lieu où il y a le plus de morts.

Ehpad signifie : “établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes”. Cela veut donc dire que les résidents y sont âgés et malades ou handicapés. Le fait que le Covid-19 y tue plus qu’ailleurs ne tient pas à une spécificité du virus, qui serait particulièrement méchant avec les personnes âgées, mais au fait que les personnes âgées et malades ont moins de résistance face à toutes les maladies.

Méfiez-vous des idées reçues qui circulent

Les idées sont comme les virus :

Elles se communiquent d’un cerveau à l’autre, et peuvent envahir une grande partie de la conscience.

Elles peuvent coloniser des populations tout entières. Lorsque ces idées sont absurdes, elles peuvent pousser des civilisations dans des aventure collectives insensées.

Ce risque est particulièrement élevé aujourd’hui, avec les médias et les réseaux sociaux qui sont des autoroutes à propager les idées.

Le seul moyen d’arrêter les idées dangereuses, ce sont d’autres idées plus saines, plus fortes, qui leur font barrage. C’est ainsi qu’on peut échapper à la folie collective.

En ce moment, j’hésite de plus en plus à ouvrir un journal ou allumer une radio tant les nouvelles sont hystériques.

Le seul vaccin contre cela, c’est de regarder les chiffres, les faits, calmement, en remettant chaque chose à sa place.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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De la lumière verte contre les migraines

Les migraines, vous le savez si vous en souffrez, sont redoutables et il serait illusoire d’espérer les faire disparaître avec un simple rayon de lumière verte.

Pourtant, des études scientifiques très sérieuses nous donnent des pistes intéressantes pour réduire l’intensité, la longueur des migraines, et diminuer la prise de médicaments grâce à la lumière.

La plupart des migraines (80 % des cas) ont un rapport avec la lumière. Les migraines peuvent être déclenchées par certaines lumières (néons en particulier) et elles peuvent s’accompagner d’une hypersensibilité douloureuse à la lumière, qu’on appelle “photophobie”.

C’est pourquoi les personnes qui souffrent de migraine cherchent souvent à rester dans le noir ou à porter un bandeau sur les yeux.

La lumière est faite de signaux électriques qui stimulent les cellules qui sont au fond de l’œil, dans la rétine. Ces signaux sont ensuite transmis à une région du cerveau appelé cortex visuel.

La lumière blanche qui nous entoure la journée nous paraît blanche, mais elle est en fait composée de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, qui se mélangent. Selon la couleur, les signaux générés par la rétine et le cortex ne sont pas les mêmes. C’est le vert qui génère les signaux les plus faibles.

Or, une étude de 2016 a montré que la lumière verte risque moins d’aggraver les attaques de migraine que les autres couleurs. 20 % des participants de l’étude ont indiqué que la lumière verte avait réduit leur migraine. [1]

Cette étude a conduit à une autre étude sur des rats souffrant de douleurs neuropathiques (douleurs causées par des problème dans les nerfs). Les chercheurs sont parvenus à mesurer une réduction de la douleur chez les rats, qui a duré plus de quatre jours après avoir été exposés à la lumière verte.

Actuellement, une autre équipe de chercheurs sont en train de mener un essai clinique randomisé contrôlé sur des personnes souffrant de fibromyalgie et de migraine, en utilisant une lumière verte quotidiennement pendant dix semaines. Les résultats devraient être intéressants.

D’ici là, pour soulager vos migraines, envisagez de prendre du magnésium et un complexe de vitamines B, qui peuvent vous soulager. Surveillez la qualité de votre sommeil et buvez régulièrement car la déshydratation aggrave les migraines.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Faites-vous partie des nouveaux seigneurs, ou des nouveaux serviteurs ?

Internet avait déjà rendu largement inutile de se déplacer physiquement pour aller à la banque, à la Poste, au kiosque à journaux, à la librairie ou au cinéma. Pas moins de 400 millions de commandes ont été passées sur Internet au dernier trimestre 2019. [1]

Le confinement a brutalement accéléré la tendance.

Notre espace de vie s’est réduit. Pour beaucoup de personnes, il n’y a plus que les quatre murs de leur studio, de leur chambre.

Mais le monde virtuel, lui, envahit l’espace laissé vacant.

Les entreprises Internet prospèrent

L’école et l’université en ligne ont été, pour la première fois, mises en place à l’échelle de tout un continent. Les soirées, les rencontres et l’amour se produisent maintenant sur Internet. Même les cérémonies religieuses se sont déplacées sur les écrans d’ordinateur, beaucoup de personnes ayant dû assister à des funérailles sur Facebook !! [2]

De nombreuses entreprises ont instauré le télétravail au nom de la pandémie. Elles font mine de découvrir que, finalement, “ça marche très bien comme ça”. Elles se réjouissent de faire des économies sur la location de bâtiments, mais aussi de baisser les salaires puisque les collaborateurs pourront rester vivre où la vie est moins coûteuse. [3]

Se profile ainsi un monde futuriste où les gens habiteront seuls dans des maisons isolées, dans des zones déshéritées, sans aucune raison ni occasion de fréquenter leurs voisins puisque chacun travaillera pour des firmes à l’autre bout du monde (contrairement à la vie campagnarde d’autrefois où les solidarités locales étaient nombreuses).

Pas de retour en arrière en vue

L’expérience a montré que, une fois qu’une activité quitte le domaine physique et migre vers le monde virtuel, elles revient rarement en arrière ; tel fut le sort des boutiques de CDs et de tant et tant d’arcades désormais vides.

Que se passera-t-il lorsque surgira un virus plus mortel ?

Le Covid-19 n’a finalement pas été le nouveau Sida ou Ebola transmissible par l’air, que tout le monde redoutait. En moyenne, les victimes (décédées) avaient plus de 81 ans, dans tous les pays où la maladie est passée.

Mais précisément : la panique qui s’est emparée de la population jeune et bien portante, avec une épidémie qui ne les concernait pas, nous indique ce qui se passera quand surgira inévitablement le virus qui, comme celui de la grippe espagnole et de la plupart des maladies infectieuses, tuera en priorité les petits enfants et les jeunes qui n’ont pas encore développé de défenses immunitaires.

Cette fois, l’épisode que nous venons de connaître n’apparaîtra dans nos souvenirs que comme une vague répétition générale.

On constatera alors la fracture béante qui se creuse entre les nouveaux seigneurs, et les nouveaux serviteurs :

Fracture béante qui se creuse entre les nouveaux seigneurs, et les nouveaux serviteurs

Cette fracture, c’est un nouveau type d’inégalités sociales, qui feront paraître les anciennes inégalités comme mineures :

  • d’un côté, les gens qui peuvent se permettre de rester claquemurés chez eux derrière leur écran ;

  • de l’autre, ceux qui n’ont pas d’autre choix, pour continuer à vivre, que d’aller au contact des êtres humains, qu’ils soient clients, collègues ou patients, et donc de courir le péril d’une contamination.

Ceux qui pourront, grâce aux nouvelles technologies, échapper aux contagions et aux dangers physiques de la vie, commanderont sur Amazon, Le Bon Coin ou leur supermarché en ligne les produits dont ils auront besoin. Le confinement sera pour eux l’occasion de se recentrer (encore plus) sur leurs besoins personnels.

Ils seront parfaitement en sécurité, et cette fois encore mieux organisés que pour le coronavirus, qui nous avaient tout de même pris par surprise. Leurs produits leur seront fabriqués et livrés par des gens qui, eux, devront s’exposer au risque de contagion, pour les servir.

L’argent et le pouvoir ont toujours offert des protections contre les risques de la vie.

Pendant longtemps, il était même possible lors des conscriptions de payer quelqu’un pour aller à la guerre à votre place.

Mais comprenons bien que, d’ores et déjà, nous sommes revenus à une société où ceux qui en ont les moyens payent des gens pour aller courir, à leur place, le risque d’être contaminés.

Je ne vois, malheureusement, aucune solution à cela. D’autant plus que ce sont les firmes Internet qui contrôlent l’information, donc les opinions, donc les élections.

Pour l’instant, elles laissent encore passer mes messages électroniques, pour offrir une vision alternative, et mettre en garde contre le pouvoir tout-puissant qu’elles s’arrogent, en collaboration avec les Etats ravis de pouvoir ainsi contrôler les populations. Mais combien de temps va-t-il encore s’écouler avant qu’elles ne bloquent mes messages, au nom de la “protection”, de la “sécurité” ou de la “santé publique”  ?

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Faire l’amour avec un masque (et autres choses à ne pas faire en 2020)

D’abord, l’Organisation de la Santé (OMS) a dit : “Ne portez pas de masques.” [1]

Puis ils ont dit : “Il faut porter des masques.” [2]

Et puis : “Les masques ne servent pas à grand chose.” [4]

Et puis les géants d’Internet ont dit : “On vous censure si vous contredisez les recommandations de l’OMS” [4]

Pendant ce temps, les sites d’information, contredisant deux fois les recommandations de l’OMS (sur le masque et sur la distanciation sociale) ont dit : “Si vous faites l’amour, portez un masque” :

Comme je le disais, si vous n’avez pas l’impression de vivre dans plusieurs mondes parallèles, de plus en plus bizarres, simultanément…

C’est que vous ne vivez pas encore en 2020 !

La grande hypocrisie de 2020

Aujourd’hui, en France, les rassemblements de plus de 10 personnes sont toujours interdits, selon l’article 3 du décret du 31 mai 2020 sur l’état d’urgence sanitaire. Vous tombez sous le coup de la loi si, donc, vous vous mariez, organisez un baptême, ou un anniversaire en famille…

Il est interdit également de manifester contre l’interdiction des rassemblements.

En revanche, vous avez le droit de participer à une “manifestation non-autorisée”, depuis que, samedi 13 juin, le Conseil d’Etat, a, « suspendu l’interdiction générale et absolue de manifester sur la voie publique.»

“L’interdiction des manifestations sur la voie publique n’est justifiée par les risques sanitaires que lorsque les « mesures barrières » ne peuvent être respectées ou que l’événement risque de réunir plus de 5 000 personnes”, ont-ils précisé.

Le but était de permettre la manifestation “non-autorisée” organisée par le collectif La vérité pour Adama, qui devait partir de la place de la République à Paris et longer les boulevards.

Avec 13 000 personnes, la manifestation a largement dépassé la limite prévue par le Conseil d’Etat. Qu’à cela ne tienne, les forces de l’ordre ont reçu l’ordre de fermer les yeux sur cela également.

Mais là où l’on passe dans la 4e dimension de l’Absurdie, c’est que les forces de l’ordre ont aussi empêché le cortège de partir sur l’itinéraire prévu, ce qui revenait à confiner de force les manifestants sur la place de la République !!! Ils sont restés plusieurs heures serrés comme des sardines, bloqués, dans l’impossibilité totale de respecter les distances de sécurité et autres “mesures barrières” dont le Conseil d’Etat rappelait qu’elles étaient une condition sine qua non de la manifestation !!

Que faut-il attendre des mois qui viennent ? Que faire pour survivre et ne pas participer à la folie collective où beaucoup de nos contemporains sont en train de sombrer  ??

Pour ne pas participer à la folie collective

Voici quelques idées, qui n’engagent que moi :

  1. N’ayez pas peur de la “seconde vague”

Tant que le monde sera monde, tant qu’il y aura des êtres vivants porteurs, par définition, de microbes, il y aura forcément des épidémies qui se produiront : première vague, seconde vague, centième vague… C’est le cas en particulier des infections respiratoires, telles que le Covid-19, qui reviennent en hiver. Mais ce phénomène universel ne justifie aucune paranoïa. Les épidémies actuelles, réelles, représentent bien assez de travail et de préoccupations. De même, la seconde vague de Covid-19, si elle devait se produire, pourra, ou non, être suivie d’une troisième, d’une quatrième, d’une centième. Personne n’en sait rien, mais en revanche ce qui est sûr est qu’on sait aujourd’hui beaucoup mieux diagnostiquer, traiter, les malades. On connaît de mieux en mieux les mesures d’urgence à prendre (respirateurs artificiels), la contagion, les personnes à risque. La seconde vague, si elle arrive, fera beaucoup moins de morts que la première, également parce qu’on n’attendra pas qu’il y ait des milliers d’infections avant d’agir.

  1. Ne téléchargez pas l’application Stop Covid

Les applications de traçage de la population sont une atteinte fondamentale aux droits de l’Homme (liberté de circulation). Les organismes (Google, Facebook…) qui gèrent ces applications ne peuvent faire qu’une seule chose pour stopper l’épidémie : vous mettre en quarantaine si elles estiment que vous devenez porteur d’un risque. Il ne s’agit pas de vous soigner. Il ne s’agit même pas de savoir si vous êtes malade. Il s’agit de créer informatiquement des groupes de citoyens désignés comme “nuisibles” pour le reste de la population, et de les isoler, non à cause de ce qu’ils ont fait volontairement, ni même du risque réel qu’ils posent, mais parce qu’ils ont eu la malchance de passer au mauvais endroit au mauvais moment. Ceci n’est tout simplement pas compatible avec la dignité humaine ni les libertés fondamentales qui sont à la base de notre contrat social.

  1. Attendez-vous à ce que les médias sèment la panique (à nouveau)

Les géants du Web et les médias sont les grands gagnants de la crise du Covid-19. Tous les records d’audience et de fréquentation des sites et des chaînes d’info ont été battus à l’occasion de la pandémie. Toute nouvelle “information” inquiétante, aussi fantaisiste soit-elle, et même si chacun sait qu’elle sera démentie dans les heures suivantes, reste pour eux du pain béni qui leur permet d’attirer les foules, de réaliser des “clics” et des “pages vues”.

Ils ne jouent plus leur rôle de contre-pouvoir, d’information transparente des citoyens, mais au contraire comme le bras armé de l’Etat pour convaincre la population d’accepter les plus graves atteintes à leurs droits fondamentaux.

Les gens doivent prendre conscience de cela et ne pas se laisser influencer par des sources qui ne sont là que pour leur confirmer leurs propres préjugés.

  1. Soutenez les producteurs de nourriture autour de vous, ainsi que les petits commerces

Achetez, si vous le pouvez, votre viande, votre lait, vos œufs, à la ferme près de chez vous. Rejoignez une AMAP (association fournissant des paniers bios). Achetez la nourriture la plus fraîche que vous puissiez trouver, avec les circuits de production et distribution les plus courts. Démarrer un potager comme vous le pouvez. La santé, la joie, la résilience, commencent avec une bonne nourriture, un mode de vie sain (incluant des activités d’extérieur, au soleil), et une implication dans un travail. Ce que les agriculteurs savent bien.

  1. Ne laissez pas les autres manipuler vos émotions
Toutes les façons de manipuler les émotions des foules sont exploitées à fond en ce moment. Images, vidéos, films, gros titres, Twitter, annonces, slogans… Protégez-vous de tout cela car, à chaque fois, il y a une personne derrière qui a intérêt à ce que vous écoutiez, et suiviez ce qu’elle dit. Essayez toujours de savoir pourquoi, et de déterminer si vraiment c’est dans votre intérêt et l’intérêt de tous.
  1. Découvrez votre passion, et développez vos talents

La meilleure protection face aux mauvaises influences et aux manipulations est de développer vos talents, votre personnalité, vos passions, le plus loin possible, et dans le plus grand nombre de dimensions possibles. Plus votre vie intérieure est riche, structurée, active, moins vous êtes influençable. Plus vous avez de maîtrise sur votre propre vie et pouvez poser des choix cohérents, de long terme, bénéfiques pour vous. Chaque personne a un don à partager avec le monde. Quel est le vôtre ?

  1. Et enfin… faites l’amour… sans masque !

(je ne sais pas pourquoi j’ai écrit cela… mais c’est plus fort que moi. ça me paraît juste… important)

L’année 2020 est la plus folle de l’histoire de l’humanité. C’est une base intéressante pour devenir sage. Car ça ne peut aller que dans le bon sens !

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Coronavirus : le philosophe Bernard Henri-Lévy estime qu’on “s’est fait avoir”

Le philosophe Bernard Henri-Lévy a publié chez Grasset, un nouveau livre : “Le virus qui rend fou”, dans lequel il estime qu’on “s’est fait avoir”, durant la crise du coronavirus.

Selon Bernard Henri-Levy, “on s’est fait avoir” par :

1) le pouvoir politique,

2) les médias,

3) les médecins qui se sont présentés comme compétents pour prendre des décisions pour le pays, alors qu’ils ne savaient pas mieux que les autres ce qui se passait.

Il parle “d’abus d’autorité”. De “médecins apprentis-sorciers”. De “Dr Purgon”, le faux docteur charlatan de Molière (Le Malade Imaginaire).

Il estime que les experts de santé et responsables politiques “ont parlé sans précaution, à la télévision avec des arguments d’autorité insupportables”, alors qu’ils ne savaient absolument pas ce qui était en train de se passer.

Le  virus étant nouveau, personne, pas même les plus grands experts, ne pouvaient deviner d’avance comment il allait se comporter.

Ils ont créé une “atmosphère de terreur générale”, ce qui était une “mauvaise action”, déclare-t-il [1].

“Il y a eu des mécanismes de folie. On a été saisi par un moment d’égarement collectif.”

Bernard Henri-Lévy estime que nous avons été embarqués dans des mécanismes de folie collective.

Les gouvernants ont été poussés à des mesures extrêmes, sous la pression d’avocats qui leur ont fait un “chantage à un procès du sang contaminé bis”.

Résultat, chacun s’est replié sur son nombril, oubliant tous les enjeux du monde autour de lui, toutes les persécutions qui ont lieu sous nos yeux et qui, soudain, n’ont plus intéressé personne sous prétexte que nous risquions d’attraper une maladie.

Ainsi, “toutes les crapules de la planète ont pu avancer leurs pions.”

Bernard Henri-Lévy cite :

“La guerre en Syrie, Daesh, Erdogan et Poutine se partageant la Lybie, les Ouighours continuant à se faire mettre en camps de concentration, l’annexion de Hong-Kong, le Nuremberg des crimes syriens qui avait lieu en Allemagne, impliquant le jugement des pires tortionnaires du régime de Assad, la Biélorussie”.

Le Général de Gaulle embrasse les lépreux à Tahiti

Bernard Henri-Lévy évoque une scène extraordinaire qui aurait eu lieu à Tahiti, en 1956, lorsque le Général de Gaulle avait été accueilli sur place avec la traditionnelle cérémonie des colliers de fleurs remis par les Vahinés.

Dans la foule, raconte-t-il, se trouvait un groupe de lépreux, menés par Raoul Follereau. Le Général de Gaulle n’aurait pas hésité une seconde, à cette occasion, à prendre les lépreux dans ses bras, sans vaccin, sans masque, sans gel hydro-alcoolique ni aucun “geste barrière”. (NDLR : J’ai retrouvé sur Internet des témoignages en ce sens concernant Raoul Follereau lui-même, qui s’approchait des lépreux, mais pas du Général de Gaulle, et ne peut donc confirmer ce témoignage de BHL) [2].

Mais cela m’a rappelé d’autres témoignages reçus d’infirmières ayant soigné des tuberculeux pendant des années sans porter de masque, sans se tenir à distance, et qui pourtant n’ont jamais été contaminées.

De même , très peu de parents portent des protections lorsque leurs enfants tombent malade (rhume, grippe, gastro, otites, bronchiolites…). Ce n’est pas pour autant qu’ils sont contaminés, et les personnes qui vivent en couple ont toutes l’expérience d’avoir dormi dans le lit de leur conjoint malade, de l’avoir soigné, sans jamais pour autant contracter la maladie…

Tant il est vrai que, en matière de contagion et de circulation des virus, les plus épais mystères continuent de nous entourer.

Combien y a-t-il de virus dans un litre d’eau de mer ?

Et pour terminer, une petite devinette : combien y a-t-il de virus dans un litre d’eau de mer ?

Réponse : un million, selon une étude parue dans la revue Science en 2015.

La plupart ne sont pas transmissibles à l’homme, heureusement, mais certains le sont ou peuvent le devenir. Et pourtant, nous ne nous baignons pas (encore) avec des tenues de protection anti-virus.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Insolite : le régime cacahuètes

Une chose fascinante avec la santé naturelle, c’est le flux constant d’innovations inattendues.

Dans ma jeunesse, j’avais entendu parler aux USA d’une “peanut diet” (régime cacahuète), que j’avais pris pour un canular.

Mais en réalité, c’était très sérieux – ça marchait ! – et ce régime revient à la mode en ce moment :

Le régime cacahuètes de ma jeunesse

Au royaume du “peanut butter” (beurre de cacahuète) que sont les USA, beaucoup de personnes en mangent tous les jours sur leurs tartines, ou à la petite cuillère. C’est l’équivalent de notre Nutella.

De nombreux Américains se sentent accros (“addicts”) au peanut butter, si bien que ce fut une merveilleuse surprise pour eux d’apprendre dans les années 80 qu’on pouvait maigrir en mangeant à volonté de sa nourriture préférée.

C’était une surprise d’autant plus réjouissante que, comme le Nutella, le peanut butter a la réputation d’être catastrophique pour la ligne, le cholestérol, la cellulite.

Et pourtant :

Le régime cacahuète, qui consiste à se nourrir uniquement de cacahuètes, à volonté, fonctionne sur un principe simple :

  1. oui, vous pouvez manger autant de cacahuètes que vous voulez ;

  2. oui, cela marche, si vous arrivez à maintenir ce régime plusieurs mois ;

  3. mais évidemment, seules de rares personnes parviennent à ne se nourrir que d’un seul aliment pendant si longtemps. Très vite, c’est l’écœurement total. Le régime est abandonné.

En fait, l’efficacité de ce régime tient principalement au fait que vous ne pouvez plus voir les cacahuètes, même en peinture. Vous préférez sauter les repas plutôt que de manger de ces cacahuètes qui vous sortent par les narines.

Pourtant, avec la mode du régime cétogène (graisses et protéines, pas de glucides), on reparle du régime cacahuètes !

Pourquoi manger des cacahuètes peut aider à perdre du poids

Les cacahuètes peuvent aider à perdre du poids de nombreuses façons.

Bien qu’elles soient en elles-mêmes hautement caloriques, plusieurs études d’observation ont montré que manger des cacahuètes est corrélé (associé) à un poids sain.

Étrangement, les personnes qui mangent de cacahuètes ont moins de risque d’obésité. Ce phénomène s’observe chez les femmes [1], chez les hommes [2], comme chez les adolescents [3].

Comment cela est-il possible ?

Les cacahuètes coupent l’appétit

Les biscuits d’apéritifs sont pour la plupart à très haut index glycémiques, donc bourrés de glucides.

Les cacahuètes, elles, sont principalement constituées de graisses, de protéines végétales et de fibres, qui sont beaucoup plus longues à digérer [4].

Mangées au petit-déjeuner (sous la forme de “peanut butter”, par exemple), elles augmentent le sentiment de satiété, stabilisent le sucre sanguin, et diminue le risque de “creux” à 10 heures.

De plus, les cacahuètes demandent à être plus longuement mâchées, ce qui ralentit leur vitesse d’absorption. Cela laisse le temps à votre corps d’envoyer les signaux de satiété, qui vous empêchent de trop manger [5].

Des graisses de bonne qualité

Les cacahuètes sont riches en graisses de bonne qualité comme les acides gras mono-insaturés, et poly-insaturés.

Un régime riche en acides gras de ce type est corrélé (associé) à un des taux réduits d’inflammation, d’obésité, de maladies chroniques telles que les problèmes cardiaques et le diabète [6].

Selon certains chercheurs, la haute teneur des cacahuètes en acides gras insaturés pourrait augmenter la capacité du corps à stocker de l’énergie sous forme de graisse.

Moindre consommation de calories

Tout le monde sait, évidemment, que les cacahuètes sont extrêmement riches en calories.

Et pourtant, vous n’absorbez pas forcément toutes les calories qu’elles contiennent.

Quand vous mangez des cacahuètes, vos dents ne peuvent pas les casser en morceaux assez fins pour une digestion totale. Si vous mangez très vite, et avez donc l’habitude d’avaler une partie de vos cacahuètes “tout rond” ou presque, alors celles-ci passeront dans votre tube digestif sans être assimilées entièrement.

Entre temps, elles auront pourtant provoqué un sentiment de satiété, et vous auront donné l’impression de manger quelque chose qui vous “tenait bien au ventre”.

Cela ne doit pas servir de prétexte bien sûr pour manger des cacahuètes sans compter. Mais manger deux poignées de cacahuètes avant un repas est tout-à-fait acceptable et vous aidera à réduire votre bol alimentaire.

Préférer les cacahuètes entières, non pelées

Les cacahuètes entières sont moins assimilées que le peanut-butter.

Ce qui est écrit ci-dessus, sur les bienfaits des cacahuètes, ne vaut pas pour tous les types de cacahuètes enrobées, surtout si c’est avec du caramel ou du chocolat.

Le meilleur choix sont les cacahuètes entières, non pelées, car cela prend du temps de les ouvrir, ce qui fait que votre digestion a le temps de se mettre en route avant que vous n’en ayez trop mangé. Il est alors beaucoup plus facile de résister à la tentation de trop manger.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

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Nietzsche, la souffrance et la maladie

A l’âge de 4 ans, le jeune Friedrich Nietzsche perd son père, qu’il adorait.

Peu après survient la mort de son petit frère, Joseph.

Etudiant, il attrape la syphilis, une maladie infectieuse mortelle et très douloureuse.

Il passera le reste de sa vie accablé de nausées, de terribles maux de tête, de vomissements. Il restera parfois des journées entières dans une cécité complète. Il est obligé d’abandonner la carrière universitaire brillante qui l’attendait, et se réfugie dans une chambre modeste qu’il loue à un fermier au plus profond de la Suisse, seul endroit où sa santé fragile lui permet de survivre.

En hiver 1880, il tombe dans le “trou noir de son existence”. Il est au fond de l’abîme, au bord du suicide. Il rencontre une jeune Russe, Lou Salomé, et semble trouver enfin le bonheur. Mais l’aventure tourne au fiasco.

Elle laisse Nietzsche profondément blessé, en 1883 :

«Je ne comprends plus du tout à quoi bon vivre, ne fût-ce que six mois de plus. Tout est ennuyeux, douloureux, dégoûtant !», écrit-il.

Il n’eut que des déceptions avec les femmes, qui étaient il est vrai effrayées par son énorme moustache. “Grâce à ta femme, tu es cent fois plus heureux que moi”, écrit-il à un ami.

Mais la syphilis, qui attaque le cerveau, gagne du terrain. Il perd la raison. Il est interné en hôpital psychiatrique puis meurt dans une misère noire.

Ses livres ne connaissent, durant sa vie, aucun succès, tant il est en décalage avec ses contemporains. Nietzsche vit dans une grande pauvreté, presque totalement incompris.

Nietzsche avait l’expérience de la souffrance, et voici ce qu’il recommandait de faire

Nous avons tous des zones sombres dans notre vie. Nous avons tous des difficultés qui paraissent insurmontables. Nous connaissons tous des échecs.

La plupart des philosophes ont essayé de nous aider à réduire nos souffrances. Ils nous ont donné des conseils pour nous consoler, et nous aider à nous débarrasser de nos douleurs.

Friedrich Nietzsche ne voyait pas les choses ainsi.

Il pensait que toutes les sortes de souffrances et d’échecs sont en réalité la clé vers le bonheur, et devraient donc être accueillies avec joie.

Pour lui, il ne peut y avoir de joie que dans le fait de surmonter des défis.

Plus grands sont les défis, plus grande est la joie, comme l’alpiniste recherche des montagnes plus hautes et plus difficiles à vaincre. C’est du haut de ces montagnes que l’on peut contempler les vues les plus belles, respirer l’air le plus pur. Et les parois les plus vertigineuses sont aussi celles qui ont la plus fascinante beauté.

“A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire”

A l’inverse de tous les philosophes, Nietzsche pensait que c’était un avantage, que d’avoir de graves déconvenues dans sa vie !

Il écrivait :

“À tous ceux à qui je porte intérêt, je souhaite la souffrance, l’abandon, la maladie, les mauvais traitements, le déshonneur ; je souhaite que ne leur soient épargnés ni le profond mépris de soi, ni le martyr de la méfiance envers soi; je n’ai point pitié d’eux, car je leur souhaite la seule chose qui puisse montrer aujourd’hui si un homme a de la valeur ou non : de tenir bon…”

Pour atteindre quoi que ce soit de valable, estimait Nietzsche, il faut faire des efforts gigantesques.

Nietzsche avait une vie routinière. Il se levait à 5h du matin, écrivait jusqu’à midi, puis allait marcher sur les immenses montagnes qui entouraient son village. De sa fenêtre, il pouvait contempler de magnifiques paysages qui parlaient à son âme.

“ Ne venez surtout pas me parler de dons naturels, de talents innés ! On peut citer dans tous les domaines de grands hommes qui étaient peu doués. Mais la grandeur leur est venue, ils se sont faits « génie » (comme on dit)”, écrivait-il.

Et ils l’ont fait en surmontant les difficultés.

“Ce n’est pas par le génie, c’est par la souffrance, par elle seule, qu’on cesse d’être une marionnette”, écrira après lui le philosophe nietzschéen Emil Cioran.

La difficulté est la norme

La difficulté est la norme.

Nous éprouvons de la douleur à cause de la différence que nous constatons entre la personne que nous sommes, et celle que nous pourrions être.

Mais évidemment, souffrir ne suffit pas. Sinon, nous serions tous des génies ! Le défi, c’est de bien réagir à la souffrance.

Nietzsche pensait que nous devions considérer nos problèmes comme un jardinier regarde ses plantes. Le jardinier transforme des racines, des oignons, des tubercules, qui paraissent très laides, en de jolies plantes portant des fleurs et des fruits.

Dans nos vies, il s’agit de prendre des choses qui paraissent “moches”, et essayer d’en sortir quelque chose de beau.

L’envie peut nous conduire à nuire à notre voisin, mais aussi à une émulation nous conduisant à donner le meilleur de nous-même. L’anxiété peut nous paralyser, mais aussi nous conduire à une analyse précise de ce qui ne va pas dans notre vie, et ainsi à la sérénité. Les critiques sont douloureuses mais elles nous poussent, en général, à adapter notre conduite.

Concernant la maladie elle-même, Nietzsche a écrit ceci :

« Quant à la longue maladie qui me mine, ne lui dois-je pas infiniment plus qu’à ma bonne santé ? Je lui dois une santé supérieure, que fortifie tout ce qui ne tue pas ! Je lui dois ma philosophie. Seule la grande douleur affranchit tout à fait l’esprit. ”

Mais bien entendu, les choses se passent en plusieurs temps : la “joie”, le “sens” de la maladie ne surviennent pas au moment où vous êtes en train de souffrir. Cela n’apparaît que lentement, et après coup, lorsque la vie offre une forme de répit. C’est alors, seulement, qu’on peut se retourner et voir le côté positif de l’épreuve.

“D’abord il y a la crucifixion ; ensuite seulement vient la résurrection”, me disait un ami. Mais au moment où l’on est cloué sur la croix, ce n’est jamais drôle, évidemment… Ce qui me fait penser que, au fond, ces réflexions de Nietzsche ne peuvent être comprises que par les personnes d’un certain âge, qui ont déjà vécu, eu le temps de cicatriser leurs épreuves, et de prendre du recul.

Tout le monde n’a pas cette chance, et Nietzsche qui est mort à 56 ans, un âge respectable pour l’époque, aurait sans doute pu insister un peu plus sur ce point…

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Pauvre pangolin, trop apprécié des médecines traditionnelles chinoises et africaines !

L’humoriste Pierre Desproges le décrivait comme :

« un artichaut à l’envers avec des pattes, prolongé d’une queue à la vue de laquelle on se prend à penser qu’en effet, le ridicule ne tue plus ».

Aujourd’hui, “l’artichaut” ne fait plus rire du tout !

Il fait trembler toute la planète, depuis qu’il est soupçonné d’avoir été l’hôte intermédiaire, responsable d’avoir fait passer le coronavirus de la chauve-souris aux êtres humains.

Sur les marchés chinois, les pangolins sont en effet entassés avec les chauves-souris, vendues comme nourriture, et c’est ainsi que le coronavirus se serait transmis à l’homme.

Mais le pangolin est, malheureusement, présent à grande échelle sur les marchés asiatiques et africains, à cause de ses vertus médicinales imaginaires.

Jusqu’en août 2019, le pangolin était remboursé par l’assurance-maladie chinoise !

Selon certaines traditions de médecine chinoise, la langue du pangolin est censée soigner les rhumatismes, ses intestins, le mal de tête, sa queue, l’impuissance (évidemment…). On dit des écailles de pangolin qu’elles guérissent toutes sortes de maladies, de l’asthme au cancer, et qu’elles favorisent la lactation et la circulation.

Les écailles sont donc utilisées dans plus de 60 remèdes vendus en Chine, et produits par plus de 200 sociétés pharmaceutique, selon l’ONG China Biodiversity and Green Development Foundation.

Beaucoup de ces traitements étaient de plus remboursés par l’Assurance maladie chinoise jusqu’à août dernier [1], une date étonnante quand on sait que l’épidémie est aujourd’hui suspectée d’avoir commencé précisément à ce moment-là [2].

Le pangolin est aussi utilisé dans les médecines traditionnelles africaines [3].

Mais il n’existe aucune étude scientifique, quelle qu’elle soit, démontrant des vertus curatives au pangolin.

L’animal le plus braconné au monde

A cause de ces vertus imaginaires, le pangolin est aujourd’hui l’animal le plus braconné au monde, bien qu’il soit classé comme espèce en voie de disparition. Entre 400 000 et 2 700 000 pangolins sont chassés chaque année dans les forêts centrafricaines.

Il se déplace très lentement et se protège en se roulant en boule, ce qui constitue une bien dérisoire protection contre les braconniers.

Il est théoriquement interdit de le chasser, et a fortiori de le vendre. Mais c’est malheureusement un cercle vicieux : plus il est rare, plus il devient cher, et donc encore plus alléchant pour les criminels. D’après l’UNODC, les écailles de pangolins se monnayent environ 300 dollars le kilo. Cette manne conduit à un trafic international très florissant (67 pays seraient impliqués), notamment entre les régions exportatrices de pangolins (Cameroun, Nigeria, Sierra Leone…) et l’Asie, où les acheteurs se bousculent.

Lors d’une saisie record à Singapour en juillet dernier, les douanes ont découvert 9 tonnes de défenses d’éléphants (issues du massacre de 300 éléphants) et 12 tonnes d’écailles de pangolin (correspondant à 2000 pangolins).

Près de 9 tonnes de défenses d’éléphants et 12 tonnes d’écailles de pangolin ont été saisies à Singapour le 26 juillet 2019.

La valeur marchande de l’ivoire était 13 millions de dollars, mais celle des écailles de pangolin de… 35 millions de dollars !! [4]

3 juin 2020 : le pangolin rejoint la catégorie du grand panda et du tigre du Bengale

Suite à l’épidémie de Covid-19 et l’intérêt renouvelé qu’elle a suscitée pour le pangolin, le ministère de l’environnement chinois (China’s National Forestry and Grassland Administration) a annoncé le 3 juin 2020 que toutes les espèces de pangolin seraient considérées désormais comme appartenant aux espèces animales protégées de première classe, le plus haut niveau de protection.

Il rejoint la ligue des autres espèces menacées comme le grand panda, le tigre et le singe rhinopithecus.

Espérons que cela contribuera à freiner cette hécatombe aussi nuisible pour la nature que lamentable pour la santé humaine.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Faut-il interdire “Autant en emporte le vent” ?

Vers l’âge de 14 ans, j’ai été bouleversé par le film “Autant en emporte le vent”.

Il m’a enseigné, je pense, des leçons de sagesse qui m’ont été utiles toute ma vie…

J’ai été frappé en particulier par :

  • l’horreur et l’absurdité de la guerre, avec ces images terribles d’Atlanta en flamme et des mourants couchés à même le sol, par milliers, gémissant sans médicaments ni désinfectants pour leurs blessures ;
  • mais plus encore par le personnage ambigu de Scarlett O’Hara, cette jeune femme qui ne veut jamais se résigner.

Scarlett O’Hara :

1) n’accepte pas que le beau Ashley épouse une autre qu’elle,

2) n’accepte pas que sa propriété de Tara soit détruite,

3) n’accepte pas de s’adapter au nouveau monde comme ses amis,

4) n’accepte pas l’amour et la protection de Rhett Butler, qu’elle méprise, tout en voulant prendre son argent, ses moyens, le confort et la protection qu’il lui offre…

Ce refus de plier devant la réalité la rendent d’abord agaçante, puis carrément antipathique quand elle se met à maltraiter son entourage, notamment sa jeune esclave.

Mais, plus encore que de pourrir la vie des autres, on comprend au cours du fllm que c’est sa propre vie qu’elle détruit elle-même méthodiquement.

Elle aurait pu tout avoir, ou beaucoup. La vie, malgré la guerre, lui a offert mille occasions de faire le bien, de se montrer héroïque, de surmonter ses malheurs. Mais, à cause de son caractère immature et capricieux, elle termine malheureuse dans une maison somptueuse, couchée dans un lit de soie et de dentelles, avec un enfant qu’elle n’aime pas, d’un homme qu’elle méprise. Elle fera tant et si bien que cet homme, Rhett Butler, finira par l’abandonner lui aussi.

Bref, “Autant en emporte le vent” est le film, et le roman, de l’acceptation.

Il nous montre le prix qu’il y a à payer à ne pas accepter la vie qu’il nous est donné de vivre. C’est la morale de “La poule aux œufs d’or” : “L’avarice perd tout en voulant tout gagner”.

Oui, Scarlett a des malheurs. Mais la vie lui offre aussi toutes sortes d’avantages qu’elle choisit de mal utiliser, parce qu’elle n’a pas réfléchi à ce qu’elle voulait vraiment, à ce qui est vraiment important pour elle.

Par ailleurs, c’est un beau film, avec de belles images, et des acteurs remarquables.

En particulier, on se souvient du jeu fantastique de “Mama”, qui est l’esclave noire servant de gouvernante dans la maison de Scarlett. Hattie Mc Daniel obtint pour ce rôle le premier Oscar attribué à une personne d’origine afro-américaine.

Mais ce film est en train d’être retiré des plateformes de diffusion. Il est “jugé raciste”, explique le journal Le Parisien. “On reproche à l’œuvre sortie en 1939 une vision très édulcorée de l’esclavage”.

Il est vrai, certainement, que ce film présente une vision édulcorée de l’esclavage.

Mais l’esclavage n’est pas le sujet principal de ce film. “Autant en emporte le vent” va bien au-delà d’une période historique. Il traite de questions universelles, touchant chaque être humain quelle que soit sa condition, son époque et la couleur de sa peau.

Ce film donne le mauvais rôle à des Blancs, en particulier aux deux héros du film, Scarlett O’Hara et Rhett Butler.

Mais ce n’est, là encore, pas le sujet.

Peu importe leur appartenance ethnique, ce qui compte, ce qui nous intéresse, c’est leur caractère, leurs choix, la façon dont ils vont accueillir les joies et les peines de leur existence.

Les enseignements de ce film sont précieux.

Ils peuvent nous servir à tous, autant que nous sommes, en particulier en ce moment où le monde est bouleversé par le Covid-19 et par le fil des scandales, des injustices et des violences, qui déjà reprennent leur cours.

Nous avons besoin, pour ne pas tous tomber malades, physiquement ou mentalement, de nous raccrocher à des histoires qui nous enseignent ce qu’il faut faire, ou ne pas faire, dans les épreuves et les difficultés. Comment réussir sa vie malgré tout ? Comment éviter de nous perdre ? Comment éviter d’empirer encore notre situation, comme le fait Scarlett ?

Autant en emporte le vent” est un film qui, à mon avis, faisait un très beau travail dans ce sens.

Ce n’est pas si courant, ni si facile à reproduire.

Rien n’est plus aisé que de le supprimer. Il suffit pratiquement d’appuyer sur un bouton pour cela.

Mais y a-t-il quelqu’un qui puisse proposer quelque chose d’équivalent pour le remplacer ?

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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La Peste, d’Albert Camus

En janvier 1941, un jeune homme de 28 ans nommé Albert Camus commence à écrire un roman sur un microbe se transmettant de façon incontrôlable, des animaux vers les êtres humains. Ce microbe ira jusqu’à éliminer la moitié de la population d’une ville moderne tout-à-fait normale.

Intitulé, “La Peste”, le roman fut finalement publié en 1947, et il est souvent désigné comme le plus grand roman européen de l’Après-Guerre.

Le livre, écrit dans un style ramassé et obsédant, nous plonge dans une épidémie catastrophique frappant la ville d’Oran, sur la côte de l’Algérie. L’histoire est décrite à travers le regard du héros du roman, le Dr Rieux, exprimant la vision de Camus lui-même.

Au début du roman règne une atmosphère d’étrange normalité. “Oran est une ville ordinaire”, commence Albert Camus, une simple préfecture où les habitants sont occupés à travailler, faire des “affaires”, et vivre des vies ennuyeuses, remarquant à peine qu’ils sont vivants.

Puis, soudain, au rythme haletant d’un thriller, l’horreur commence. Le Dr Rieux découvre un rat mort, puis un autre, puis un autre. Bientôt, la vie est envahie de milliers de rats, qui sortent des égouts en titubant, laissent tomber une goutte de sang de leur nez, puis tombent raides morts.

Les habitants accusent les autorités ne pas agir assez vite. Les rats sont ramassés et évacués de la ville, provoquant le soulagement.

Mais le Dr Rieux soupçonne que ce n’est pas la fin du problème.

Il connaît assez l’histoire de la médecine et des contagions entre les animaux et les êtres humains pour deviner qu’il se passe quelque chose de plus grave. Bientôt, une épidémie se répand dans Oran. Rue après rue, quartier après quartier, la mort se répand sans que rien ne puisse l’arrêter, semant la panique et le désespoir.

Pour écrire ce livre, Camus s’est immergé dans l’histoire des épidémies. Il a lu des livres sur la Peste Noire, qui tua 50 millions de personnes en Europe au 14e siècle ; sur la peste italienne qui tua 280 000 personnes en 1629 dans les plaines de Lombardie et de Vénétie. La grande peste de Londres de 1665 ainsi que les pestes qui ravagèrent les villes chinoises aux 18 et 19e siècles.

En mars 1942, Camus expliqua à l’écrivain André Malraux qu’il voulait comprendre ce que la peste signifiait pour l’humanité. “Dit ainsi, cela peut paraître étrange, mais ce sujet me paraît si naturel”.

Camus n’écrivait pas sur une peste en particulier, et cette peste ne se limitait pas, comme on a pu le raconter à la “peste brune” du nazisme, qui occupait la France à ce moment-là.

Camus fut attiré par ce thème parce que, dans sa philosophie, nous sommes tous, sans le savoir, déjà en train de vivre une “peste”. Il s’agit d’une maladie silencieuse, invisible, qui touche tous les êtres humains, qui peut tuer chacun de nous, à tout moment, et ainsi détruire des vies que nous avions toujours considérées comme solides, évidentes, naturelles, normales.

Les incidents historiques que nous appelons des pestes, épidémies, catastrophes, ne sont jamais qu’une simple concentration, en un moment et un lieu donnés, d’une condition universelle, qui est que nous allons tous mourir, et très probablement souffrir avant cela.

Il ne s’agit donc que de cas particulièrement visibles et dramatiques d’une loi éternelle : que nous sommes vulnérables et pouvons, allons, être exterminés par un bacille, un accident, une maladie, ou par les actions, volontaires ou involontaires, des autres êtres humains.

Notre vulnérabilité face à des “pestes” est au cœur de la vision de Camus, qui voyait nos vies comme fondamentalement à la limite de ce qu’il appelait “l’absurde”.

Mais le fait de regarder en face l’absurde, et de le reconnaître comme faisant partie de nos vies, ne doit pas nous conduire au désespoir, mais plutôt nous permettre d’adopter une perspective “tragi-comique” sur nos vies.

Comme les habitants d’Oran, avant la peste, nous partons du principe qu’il est normal d’être bien-nourri, bien portant. Que nous avons “droit” au respect, à des aides, des allocations, des logements, l’éducation et la santé gratuites, et bien sûr à des traitements efficaces, des vaccins, en cas d’épidémie.

Tout accident est vécu comme une chose injuste, toute agression comme une atteinte intolérable à nos droits fondamentaux. Les Droits de l’Homme ne sont pas pour nous une chance, mais un dû, qui nous est accordé en vertu de notre naissance – bien que nous sachions que des milliards d’autres êtres humains, qui n’ont pas eu la chance de naître au même endroit que nous, en sont privés.

Cette vision naïve de l’existence entraîne des comportements que Camus détestait : dureté de cœur, obsession de la réussite, refus de la joie et de la gratitude, tendance à juger et à moraliser.

Les habitants d’Oran associaient la peste à un phénomène d’un autre âge, qui aurait dû avoir disparu depuis longtemps. Ils étaient, à leurs propres yeux, des gens “modernes”, avec des téléphones, des tramways, des avions et des journaux (aujourd’hui, Internet et des smartphones). Ils n’allaient certainement pas mourir comme des malheureux, des veuves et des orphelins du 17e ou du 18e siècle ! Tout cela, c’était fini !

“Ça ne peut pas être la peste. Tout le monde sait qu’elle a disparu d’Occident”, dit un personnage. “Oui, tout le monde sait ça”, ajoute Camus de façon sardonique, “sauf les morts”.

Pour Camus, il n’y a pas de progrès dans l’histoire concernant la mort. Il n’y a toujours pas de moyen d’échapper à notre fragilité. Être vivant a toujours été, et sera toujours, une “urgence médicale”, et véritablement une “maladie mortelle”.

Avec la peste ou sans peste, il y a toujours une peste qui nous poursuit, si on appelle ainsi le risque de mourir ou de subir un événement qui rend notre vie, en une fraction seconde, absurde.

Chacun de nous avons fait l’expérience de perdre le sens de sa vie, à l’occasion d’un échec, un abandon, une trahison, une maladie, un accident. Il a fallu alors, comme les héros “revenant du séjour des morts”, réapprendre à vivre d’une nouvelle façon.

Et pourtant, dans le roman, les habitants d’Oran continuent à nier leur destin. Même lorsqu’un quart de la ville est en train de mourir, les autres continuent à imaginer qu’ils peuvent y échapper.

Le livre ne cherche pas à provoquer un mouvement de panique, car la panique est une réaction à une situation dangereuse, mais de courte-durée, et que l’on peut éviter, pour retrouver la sécurité.

Mais il ne peut jamais y avoir de sécurité pour l’Homme et c’est pourquoi, pour Camus, la seule chose qui donne du sens à la vie est d’aimer nos frères damnés comme nous et travailler sans crainte ni désespoir à améliorer notre condition et celle des autres.

Camus écrit : “Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres. Et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus. Quand une guerre éclate, les gens disent : « Ça ne durera pas, c’est trop bête. » Et sans doute une guerre est certainement trop bête, mais cela ne l’empêche pas de durer. Nos concitoyens à cet égard étaient comme tout le monde, ils pensaient à eux-mêmes, autrement dit ils étaient humanistes : ils ne croyaient pas aux fléaux. Nos concitoyens n’étaient pas plus coupables que d’autres, ils oubliaient d’être modestes, voilà tout, et ils pensaient que tout était encore possible pour eux, ce qui supposait que les fléaux étaient impossibles. Ils continuaient de faire des affaires, ils préparaient des voyages et ils avaient des opinions. Comment auraient-ils pensé à la peste qui supprime l’avenir, les déplacements et les discussions ? Ils se croyaient libres et personne ne sera jamais libre tant qu’il y aura des fléaux.”

Le résultat est qu’ils se retrouvent prisonniers. Prisonniers de leurs propres peurs, de leurs propres illusions, incapables d’agir et de vivre la vie qui leur est donnée :

Impatients de leur présent, ennemis de leur passé et privés d’avenir, nous ressemblions bien ainsi à ceux que la justice ou la haine humaine font vivre derrière des barreaux.”, écrit Camus.

Le Dr Rieux travaille d’arrache-pied pour soigner tous les malades qui arrivent à lui. Mais il n’est pas un saint. Dans une des plus importantes phrases du livre, Camus écrit :

Il ne s’agit pas d’héroïsme dans tout cela. Il s’agit d’honnêteté. C’est une idée qui peut faire rire, mais la seule façon de lutter contre la peste, c’est l’honnêteté.

Un personnage lui demande en quoi consiste l’honnêteté :

Je ne sais pas ce qu’elle est en général. Mais dans mon cas, je sais qu’elle consiste à faire mon métier”, répond le Dr Rieux.

Après plus d’un an, l’épidémie finit par reculer. La population de la ville exulte de joie. C’est, apparemment, la fin des souffrances. Le retour à la normale. Comme on peut le deviner, ce n’est pas ainsi que Camus voit les choses.

Le Dr Rieux a eu beau contribuer à combattre cette épidémie en particulier, il sait qu’il y aura toujours des épidémies : épidémies causées par des virus, des erreurs, des mensonges, des comportements, des haines et des jalousies.

Alors qu’il entend les cris de joie de la foule, Rieux se souvient que cette joie sera toujours menacée. Il sait que, dans cette foule joyeuse, certains rentreront chez eux pour subir des déconvenues, des mauvaises surprises. Abandons, maladies, faillites, accidents, mauvaises nouvelles en tout genre, et qu’il va falloir continuer à faire face à la vie, qui poursuit inexorablement son cours.

Il sait que le bacille de la peste ne disparaît jamais pour toujours. Qu’il reste caché quelque part dans un organisme, dans une cave, un mouchoir, des vieux papiers, et qu’il reviendra forcément. A nouveau, il se répandra et prendra l’avion pour rejoindre les villes les plus modernes, les gratte-ciel les plus high-tech, les villes les plus futuristes, et sèmera les pleurs, les cris et les larmes parmi des personnes pourtant formidables, en pleine santé, et “qui n’avaient rien fait pour mériter ça”.

Pour parler de façon actuelle, on peut attendre le vaccin, le médicament, la chloroquine ou l’hydroxychloroquine. La chloroquine et l’azithromycine. Le masque qui nous protégera de tous les microbes, de tous les germes. Le gel désinfectant qui désinfectera les désinfectés.

On peut instaurer des gestes barrières. Se placer à deux mètres, trois mètres ou dix mètres de nos congénères. Ne plus embrasser, ne plus rire ni chanter (il paraît que rire ou chanter envoie des germes dangereusement loin dans notre environnement).

Le virus, le bacille, saura se faufiler dans un verre d’eau, un aliment pas assez stérilisé, ou lors d’un geste affectueux ou médical mal maîtrisé.

Et puisque nous en sommes tous là, pourquoi ne pas profiter du peu de temps qu’il nous est donné sur Terre pour vivre et respirer ? Affronter avec curiosité les épreuves que la vie nous réserve ? Porter, avec le moins de tristesse possible, les fardeaux sur nos épaules ?

Le plus dur, au fond, est sans doute de parvenir à le faire avec honnêteté, comme dit le Dr Rieux, sans rancœur, sans rage ni impatience que tout cela se termine. Et d’ouvrir les yeux sur le fait que, partout autour de nous, se trouvent des semblables qui souffrent comme nous et n’attendent rien de plus qu’un sourire ou même un simple regard de compréhension.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

PS : pour mes lecteurs qui comprennent l’anglais, je recommande vivement de regarder la vidéo de “The School of Life” dont j’ai tiré l’essentiel de ce texte, et qui est ornée de remarquables animations : https://www.youtube.com/watch?v=vSYP

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Mangez des fleurs !

Les êtres humains, on le sait, étaient à l’origine “chasseurs-cueilleurs”.

Sans congélateurs ni conserves, nous connaissions si bien les plantes que nous parvenions à nous en nourrir toute l’année.

Dès le plus jeune âge, les enfants participaient aux cueillettes. Il nous en reste des traces si j’en juge par la rapidité avec laquelle leurs petits doigts cueillent les fraises, les cerises, les groseilles, mûres et myrtilles, dans mon jardin…

Nous mangions des fruits, des racines, des feuilles, certaines plantes entières mais aussi… des fleurs.

Aujourd’hui en Europe, nous avons l’habitude de faire des beignets de fleur de courgette, de manger de la confiture de pétale de rose, des bonbons à la violette et de parfumer les pâtisseries à l’eau de fleur d’oranger (mais on peut aussi utiliser la fleur de pommier ou de cerisier).

Nous utilisons de nombreuses fleurs pour nous soigner (millepertuis, passiflore, fleur de tilleul) et savons utiliser les fleurs de safran, ou plus exactement leur pistille pour parfumer et colorer les plats en jaune-orangé.

Certaines personnes connaissent le goût poivré et délicieusement piquant des fleurs de capucine et en agrémentent leurs salades :

Les fleurs de bourrache et de bégonia, également visibles dans le saladier ci-dessus, reviennent à la mode elles-aussi dans la cuisine gastronomique, tout comme les pensées et l’œillet.

Nous pouvons manger des pâquerettes, qui ont un léger goût de mâche et peuvent être ciselées en salade.

Les personnes qui ont l’estomac fragile savent qu’elles peuvent manger des fleurs d’ail, ou d’ail des ours, plus digestes mais aussi plus douces et sucrées que l’ail classique. Les fleurs de poireau, dans le même genre, tout comme celle de l’oignon ou de la laitue, concentre le goût de la plante. On peut les utiliser pour retrouver un goût similaire, avec un côté décoratif en plus !

De même, nous mangeons des artichauts, qui sont en fait des boutons de fleur d’une espèce de gros chardon :

En Thaïlande, on mange une délicieuse salade de fleurs de bananier, qui ressemblent un peu, par leur aspect mais non par leur goût, à nos artichauts :

Les Chinois utilisaient déjà des fleurs dans leur cuisine et en médecine en -3000 av. J.-C. Aujourd’hui encore les boutons de lotus séchés sont utilisés dans la soupe.

En médecine traditionnelle chinoise, ils sont utilisés contre l’insomnie, l’anxiété et la toux.

Et je voudrais m’attarder un petit peu sur cette plante extraordinaire.

La fleur de lotus, légume comestible

Tout est mangeable dans le lotus :

Les tubercules (racines) se sèchent et peuvent être bouillis. On les mange avec du vinaigre et de la sauce soja.

Les jeunes feuilles se cuisent, les graines se consomment fraîches, confites ou rôties comme collation ou cuites comme supplément de soupe.

Les fleurs se cuisinent en beignets.

Pourquoi le lotus est une fleur sacrée

La fleur de lotus était sacrée en Egypte et dans les religions bouddhiste et hindouiste.

On la retrouve dans les temples, les représentations des divinités, jusque dans les positions de méditation : la position du lotus, les genoux repliés en tailleur masquant les pieds et imitant des pétales de lotus.

La fleur de lotus symbolise la pureté du corps et de l’esprit, la beauté, la virginité, la fertilité, l’élévation et l’immortalité.

Pourquoi ? Parce que les racines du lotus plongent sous l’eau, dans les étangs sombres et boueux, pour aller chercher une énergie qui lui permet de donner des fleurs qui émergent de l’eau, toujours impeccables, grâce à la pruine hydrofuge qui protège leurs pétales.

Elles demeurent insensibles à la boue et à la vase, ce qui leur a valu cette symbolique de pureté et de virginité. Contrairement au nénuphar, qui reste à la surface, les fleurs de lotus s’épanouissent plusieurs dizaines de centimètres au-dessus de la surface de l’eau, d’où ce symbole d’élévation.

Le psychologue C.G. Jung faisait remarquer que ce mouvement était celui de l’Homme à la découverte de son âme : pour se connaître soi-même, l’Homme doit d’abord plonger dans les abîmes obscurs de son inconscient, que Jung appelait l’ombre, autrement dit toutes les choses terribles qui habitent en nous et que nous n’osons pas voir. C’est là que nous trouvons la solution à nos problèmes, aux blocages qui nous empêchent d’avancer, la clé de notre épanouissement.

Une recette froide de racine de lotus

Mais revenons à des choses plus terrestres. Je vous ai dit que le lotus se mangeait. Eh bien, voici donc une délicieuse recette froide de racine de lotus, issue du site “Le jardin de ma grand-mère” [1]:

Ingrédients : une racine de lotus, un filet d’huile de sésame pimentée, sel, sucre, vinaigre de riz blanc, poivre de Sichuan, sauce soja.

  • Pelez la racine et découpez la en petites rondelles de 1/2 cm d’épaisseur.
  • Laissez la tremper quelques minutes dans de l’eau froide.
  • Égouttez et faites blanchir les rondelles dans de l’eau bouillante pendant une minute.
  • Égouttez de nouveau et rincez abondamment à l’eau froide.
  • Disposez les lamelles dans un petit saladier et versez- y deux belles rasades de vinaigre de riz, mélangez délicatement.
  • Posez les lamelles vinaigrées sur une jolie assiette et saupoudrez d’un peu de sel, de sucre et de poivre.
  • Versez une petit filet d’huile de sésame (vous pouvez prendre une huile pimentée aussi)
  • Versez un peu de sauce soja dans une petite coupelle pour y trempez les lamelles avec de déguster.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Alcoolisme : enfin le baclofène arrive !

Le 15 juin 2020 commencera ENFIN la commercialisation officielle du médicament Baclocur (baclofène) pour traiter l’alcoolisme.

Les autorités françaises auront eu besoin de 27 ans pour aboutir à cette autorisation.

Vous vous souvenez peut-être du début de cette affaire qui a traîné en longueur sur des décennies, alors que plus de cent personnes meurent chaque jour en France à cause de l’alcool [1] :

Un traitement découvert en Russie

En 1993, le Pr Kruptisky de Saint-Pétersbourg testa pour la première fois le baclofène contre l’alcoolisme.

Il s’agissait d’un médicament ancien, découvert en 1962, utilisé contre l’épilepsie et comme décontractant musculaire, et agissant sur les “récepteurs d’alcool” dans le cerveau.

D’autres études, menées en Italie au milieu des années 2000, ont confirmé les effets bénéfiques du baclofène, pour supprimer chez les alcoolique le besoin de continuer à boire.

Puis ce fut, en 2008, la parution de l’autobiographie du Dr Olivier Ameisen, cardiologue, qui fit connaître le baclofène au grand public.

Le Dr Olivier Ameisen expliquait sa descente dans l’enfer de l’alcoolisme. Après avoir tout tenté pour sortir de cet esclavage, il avait testé, en désespoir de cause, le baclofène allant jusqu’à dix fois la dose maximale autorisée.

Et c’est alors qu’il avait enfin atteint le but inespéré, le rêve de tous les alcooliques : un authentique désintérêt vis-à-vis de l’alcool. Une forme de détachement, permettant de boire un verre sans que celui-ci n’en appelle un autre, jusqu’à finir la bouteille.

En avril 2013, une centaine de personnalités, dont le Pr Didier Sicard, ancien président du Comité national d’éthique, lancèrent un grand appel en faveur d’une “libération du baclofène”. 50 0000 personnes malades alcooliques étaient en effet sous “sous baclofène” à cette époque, sans que l’indication ne soit reconnue par l’Agence du Médicament.

Le Dr Olivier Ameisen prenait 270 mg/jour de baclofène. La posologie maximale autorisée aujourd’hui est de 80 mg/jour, sans doute insuffisante pour obtenir des résultats.

Le traitement par Bacloclur “ne devra s’envisager qu’après échec ou impossibilité d’utiliser les autres traitements médicamenteux disponibles”, et instauré progressivement.

Oui, le baclofène peut être fatal pour des doses au-delà de 1250 mg, mais imposer de telles restrictions ne me paraît pas être à la mesure de l’extrême gravité de la “maladie alcoolique” qui, elle aussi, tue.

Le problème central de l’alcoolisme et la vraie cause des difficultés du sevrage

Si les alcooliques ont tant de mal à arrêter l’alcool, c’est parce que l’alcool est très efficace pour procurer de la joie, du rire et de l’oubli, quelles que soient les circonstances, et y compris si vos conditions de vie sont dramatiques.

En fait, l’alcool fonctionne partout pour vous permettre de vous évader du réel, que vous soyez au chômage, sous un pont, au fond d’une mine ou en prison.

Et c’est là tout le problème : son efficacité.

Sur le court terme, l’alcool marche. Et les alcooliques le savent bien.

Comme le chantait Jacques Brel dans sa terrible chanson « L’ivrogne » :

Non je ne pleure pas

Je chante et je suis gai

Mais j’ai mal d’être moi

(Vous pouvez l’écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=YeJjEezqi1I)

L’ivrogne de Jacques Brel sait que, grâce à l’alcool, il va pouvoir « rî ».

L’alcool met des couleurs sur une vie triste, désespérée. Il transforme une pièce sordide, avec des amis alcooliques qui souffrent autant que soi, en un lieu de fête.

Très difficile de réapprendre à vivre sans le soutien de l’alcool

Ce qu’il y a de plus difficile pour l’alcoolique n’est pas d’arrêter de boire, c’est de réapprendre à vivre sans le soutien de l’alcool.

  • L’alcoolique qui cesse de boire perd ses amis, car au bout d’un certain moment, il n’a plus eu comme amis que des alcooliques.
  • Il perd sa seule source de joie, et doit réapprendre à supporter la vie et ses frustrations…
  • Il perd sa principale activité, la façon principale qu’il avait d’occuper son temps libre, remplacée désormais par l’ennui et la solitude…
  • Il perd le sommeil, qui lui venait de l’ivresse…

Il perd toutes ses consolations. Désormais lucide, conscient, il est assailli par tous ses chagrins, ses deuils, ses échecs, la catastrophe de la vie : qui va lui donner la force d’affronter tout cela, plutôt que de se remettre à boire, pour oublier ??

Tels sont les véritables et effrayants défis qui attendent l’alcoolique qui aura décidé de tourner la page.

Si vous ajoutez à cela de très probables soucis de santé graves (problèmes cardiovasculaires, cirrhose du foie, cancer digestif), une probable ruine financière, une carrière professionnelle détruite, un couple et une famille perdus, on comprend que ce n’est pas le ministère de la Santé avec ses campagnes d’information qui peut aider ces personnes à sortir d’une si grave situation.

Non, la solution, une fois de plus, n’est pas à chercher du côté de la technique, de la chimie, ni des aides sociales en tout genre.

La seule vraie solution de long terme contre l’alcoolisme

La solution ne peut venir que par le double mouvement :

→ d’une part, d’un effort surhumain de la personne victime d’alcoolisme, qui comprend ce qui lui arrive, décide de s’en sortir, et affronte avec courage les terribles épreuves qui l’attendent. Ce mouvement ne peut se produire que si la personne comprend que la vraie joie ne peut venir que du fait de prendre ses responsabilités et d’assumer les défis de l’existence, de prendre sur soi les souffrances et d’encaisser les frustrations, quelles qu’elles soient, et que le fait de chercher à les fuir ou à les oublier ne peut que rendre ces souffrances encore pires ;

→ d’autre part, de l’aide d’une personne énergique et dévouée, qui va porter sur la victime d’alcoolisme un regard profondément aimant afin de la soutenir, de l’encourager et de fêter avec elle chaque victoire, aussi infime soit-elle, dans son combat.

Sur ce second point toutefois, il faut avoir conscience que cette aide, cet amour, ne peuvent malheureusement pas fonctionner si l’impulsion ne vient pas d’abord de la personne alcoolique elle-même.

La première condition est que la personne souhaite guérir

Comme toujours, la première condition pour guérir est d’abord que la personne souhaite guérir.

Il faut pour cela qu’elle prenne conscience qu’elle est malade, qu’elle décide de se soigner et qu’elle comprenne que le but, à savoir la vie quand elle sera guérie, est préférable à son état actuel.

Ce point-là est très problématique, parfois ou souvent insoluble.

Une personne qui aura, d’une part, beaucoup souffert dans la vie, qui aura été abandonnée, trahie, blessée, et qui, d’autre part, se sera convaincue qu’il n’y a de toute façon aucun espoir dans ce monde, aucune voie pour aller mieux, ne pourra pas être aidée par quelqu’un d’autre, aussi aimant soit-il.

Au contraire, il y a un risque que ce soit la personne alcoolique qui « gagne ». Qui parvienne à convaincre le bon Samaritain qui s’est arrêté pour l’aider, de désespérer lui aussi de l’existence, et de l’entraîner à boire !

La situation est alors hautement dangereuse. La plus grande prudence est de mise. Surtout dans un couple ou une famille.

Préserver les membres de la famille qui peuvent l’être

Vu les dangers auxquels le conjoint ou les enfants non alcooliques se trouvent confrontés (accident domestique, accident de la route, violence, ruine financière, etc.), la priorité est alors de préserver les membres de la famille qui peuvent l’être.

Cela peut impliquer de douloureuses séparations, qui ne sont pas des abandons égoïstes et malveillants de la part de ceux qui partent, mais le seul moyen de limiter le nombre de victimes.

Pour empêcher que la personne qui coule n’entraîne les autres avec elle, à partir du moment où il est établi qu’elle ne leur donnera pas la possibilité de la sauver.

Ce passage est très difficile, mais parfois incontournable.

Appliquer la règle des sauveteurs en mer

Il rappelle la règle des sauveteurs en mer, qui risquent leur vie pour sauver les autres.

Lorsqu’une personne qui est en train de se noyer fait de grands mouvements de panique, le sauveteur doit avancer les pieds en avant, pour se défendre.

En effet, le danger est que la personne qui panique s’accroche si fort au sauveteur que celui-ci ne pourra plus surnager.

Le message est clair, et c’est le suivant : « Je suis là pour t’aider, mais si je dois choisir entre te laisser mourir seule et que tu me fasses mourir avec toi, alors ce sera la première solution. »

Ce n’est pas de l’égoïsme. C’est le courage de regarder la situation telle qu’elle est, le danger tel qu’il est.

Tous les jours, des personnes décident d’arrêter de boire, et s’y tiennent

Maintenant, le réalisme ne conduit pas forcément au pessimisme.

Tous les jours, des personnes décident de cesser de boire, et s’y tiennent.

La difficulté pour l’alcoolique est qu’il ne pourra jamais reprendre la boisson, même « modérément ».

Même au bout de dix ans ou vingt ans, boire un seul verre sera pour lui trop dangereux. Il doit donc faire preuve d’une discipline très grande.

Mais une discipline dont l’être humain est capable, à partir du moment où il comprend que la vie mérite d’être vécue, et non d’être oubliée, noyée dans l’alcool.

C’est ce message-là qu’il faut faire passer.

Parvenir à expliquer aux alcooliques, et aux autres, que la vie, malgré toutes ses difficultés, vaut mieux que le néant et que l’Homme peut trouver partout une forme de joie très profonde.

Cette joie n’est pas le plaisir, l’amusement de l’instant, mais la satisfaction d’assumer volontairement ses responsabilités de long terme, quelles qu’elles soient, plutôt que de fuir, mentir, tromper, manipuler les autres et soi-même.

La réflexion sur le sens de la vie, la sagesse, constitue la seule voie de salut possible, et c’est le travail de toute une vie que d’y parvenir.

Le dangereux passage du Delirium Tremens

Au-delà des terribles problèmes sociaux liés à l’alcool, l’alcool peut tuer à l’occasion du terrible delirium tremens.

C’est cet accident potentiellement mortel, par arrêt cardiaque et déshydratation, quand l’alcoolique cesse soudainement de boire.

L’alcool, en effet, est la seule « drogue » qui crée une telle dépendance que la personne risque de mourir si elle en est sevrée brutalement.

Cela est lié à l’effet de l’alcool sur certains récepteurs du cerveau (récepteurs GABA), qui en ont besoin pour fonctionner.

Sans alcool, c’est la crise nerveuse avec tremblements, transpiration, attaque de panique, épilepsie et, éventuellement, coma et arrêt cardiaque.

Il est absolument capital, donc, que le sevrage soit progressif, sur une quinzaine de jours, accompagné de prise d’antidouleurs et, probablement, de médicaments sédatifs (qui calment), d’anxiolytiques de type benzodiazépine (qui suppriment les angoisses). C’est là que peut intervenir le baclofène qui réduit le désir d’alcool et mène à long terme à une indifférence à l’alcool.

Les compléments alimentaires, indispensables contre le syndrome de Wernicke

Le sevrage doit aussi s’accompagner de prise de multivitamines enrichis en thiamine, acide folique et pyridoxine.

Les alcooliques sont, en effet, souvent carencés en nutriments, ce qui peut entraîner de graves complications lors du sevrage, tel le syndrome de Wernicke.

Ces vitamines doivent leur être données en intraveineuse avant toute ingestion de liquide ou d’aliment glucidique.

Ce passage-là, aussi délicat qu’il soit, est bien maîtrisé par la médecine.

Ce qui est beaucoup moins bien maîtrisé, ce sont les causes sociales, humaines, qui sont les vraies causes profondes, décrites au-dessus, de la maladie alcoolique. Mais j’espère, par ces quelques explications et conseil, parvenir à aider certaines personnes malgré tout.

Bien à vous,

Jean-Marc Dupuis

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