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Les Autorités lancent l’assaut contre l’homéopathie

Ça y est :

« L’Espagne déclare la guerre à l’homéopathie », titrait la presse nationale vendredi 16 novembre 2018.

« Madrid lance un plan pour expulser des universités et des centres de santé toutes les thérapies non validées scientifiquement. », a annoncé le journal Les Echos.

Le même jour, l’assaut a lieu en Belgique, où l’homéopathie commence à être déremboursée également [1]. Cela fait suite aux déclarations belliqueuses contre l’homéopathie qui se succèdent en France [2] et en Angleterre [3].

Partout, l’argument est le même : l’homéopathie, et les autres médecines alternatives :

« posent un réel danger pour la santé publique, car certains patients substituent ou retardent leurs traitements conventionnels et s’exposent à une détérioration de leur situation voire, dans certains cas, à une réduction de leurs possibilités de guérison.  [4] »

La notion de « perte de chance », levier de la dictature médicale

C’est la notion de « perte de chance » appliquée à la médecine.

Selon cette théorie, les produits inefficaces peuvent faire du tort aux patients même s’ils n’ont aucun effet néfaste. En retardant la prise de remèdes efficaces, ils prolongent la maladie ou laissent la situation du malade s’aggraver. Les Autorités sont fondées à les interdire « pour votre sécurité », comme on nous répète désormais chaque fois qu’on nous supprime encore une liberté.

Comme le disait très justement l’éditorialiste Alexandre Imbert :

« Le concept de « perte de chance » est le levier de la dictature médicale et il vous empêchera, un jour ou l’autre, de vous soigner comme vous voulez.  [5] »

En effet, la théorie de la « perte de chance » suppose :

  • qu’il y ait un remède qui soit clairement plus efficace, et que les experts soient tous d’accord à ce sujet ;
  • qu’une Autorité supérieure ait le droit de vous forcer à le prendre, autrement dit de vous contraindre pour votre bien.

Ce raisonnement ne s’applique pas en médecine qui n’est pas une science dure, mais un art.

On ne travaille pas sur des molécules ni sur des particules, mais sur des personnes humaines qui ont leur sensibilité, leurs préférences et leurs particularités. De plus, il va à l’encontre des Droits de l’Homme, qui stipulent que chaque personne est libre de disposer d’elle-même, et de la Loi Kouchner de 2002 sur la liberté thérapeutique du patient.

Techniques de dénigrement contre l’homéopathie

Les Autorités jouent sur les peurs. Elles laissent entendre que l’homéopathie serait utilisée contre le cancer, le sida et les autres cas où chaque minute compte pour le patient : infarctus, AVC, septicémie, embolie pulmonaire, rupture d’anévrisme, choc anaphylactique, blocage rénal, méningite, etc.

Mais c’est du dénigrement pur et simple.

Affirmer que les médecins homéopathes recourent à des granules dans ces cas d’urgence relève, au mieux d’une profonde méconnaissance du terrain, au pire de la mauvaise foi.

Santé Magazine a enquêté à ce sujet. Les huit remèdes homéopathiques les plus utilisés sont [6] :

  • Arnica montana contre les bleus et les bosses ;
  • Osillococcinum en cas d’état grippal ;
  • Nux vomica pour la constipation, les nausées et autres troubles digestifs ;
  • Cocculine contre le mal des transports ;
  • Ignatia amara contre les angoisses ;
  • Gelsemium contre le trac ;
  • Rhinallergy et Lergypax contre le rhume des foins ;
  • Rhus toxicodendron contre l’herpès.

On le voit : il s’agit presque exclusivement de maux mal soignés ou pas soignés du tout par la médecine conventionnelle.

À cette liste, j’ajouterais d’ailleurs Sinuspax contre le rhume et la sinusite, Sédatif PC pour dormir, Mercurius solubilis pour l’angine et la mauvaise haleine, Apis mellifica en cas de mal de gorge, Hypericum en cas d’extraction de dent, Stramonium en cas de cauchemars avec terreur nocturne, Podophyllum en cas de flatulences et de gargouillements.

C’est la même chose donc : des problèmes de santé pour lesquels les médicaments n’existent pas, ou font plus de tort que de bien (insomnie, anxiété notamment).

Exploiter le cas extrême pour sanctionner tout le monde

On agite le chiffon rouge en allant chercher le cas extrême où un patient serait mort après avoir essayé de se soigner à l’homéopathie, dans un village lointain.

C’est la vieille technique de l’amalgame.

Elle consiste à se saisir d’un cas extrême de dérive pour condamner une pratique dans son ensemble, alors que 99 % des patients ne sont pas concernés.

La stratégie est claire : susciter des peurs dans la population, en s’appuyant sur le manque d’information du grand public.

Ils ne gagneront pas

Comme je l’écrivais il y a peu, cette stratégie ne fonctionnera pas.

Jamais la popularité de l’homéopathie n’a été aussi grande. Jamais on n’a autant eu besoin d’alternatives naturelles pour réduire l’usage des médicaments chimiques, dont les limites et dangers ne sont que trop connus.

Néanmoins, il faut penser à tous les médecins homéopathes qui, demain, n’auront plus le droit sans doute de faire état de leur qualification médicale, pour proposer des traitements homéopathiques.

En Espagne, ils sont en train de leur interdire de parler de « santé » à leurs patients. Cela veut dire, pour beaucoup d’entre eux, une baisse de leur activité et probablement des faillites personnelles.

Par solidarité, je vous invite à vous manifester contre cette oppression, en signant ici la pétition et en la faisant circuler largement autour de vous.

Un grand merci d’avance de votre geste,

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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