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Le grog, cette valeur sûre

Puisque Noël approche, osons goûter aux joies de l’alcool que réprouvent les sévères Autorités de la Santé.

Parlons des vertus médicinales du grog, cette boisson forte à base de rhum traditionnellement préparée contre le rhume, l’angine, le refroidissement.

Pas de recette officielle pour le grog

Le grog n’a pas de recette officielle. À l’origine, c’était un mélange de rhum et d’eau chaude bu par les marins anglais au 18e siècle.

Mais à l’usage, on s’est aperçu de ses puissants effets thérapeutiques contre le rhume, l’angine et les refroidissements.

La boisson a été perfectionnée en y ajoutant du citron, du miel et des épices.

Aujourd’hui, les spécialistes de santé s’accordent sur la recette suivante.

Mélangez :

  • un tiers de rhum et deux tiers d’eau chaude ;
  • le jus d’un demi-citron (bio), plus une tranche avec la peau ;
  • une petite cuillère à soupe de miel (de sapin, de thym ou d’eucalyptus).

Et, éventuellement :

  • un bâton de cannelle de Ceylan ;
  • trois clous de girofle ;
  • de la badiane (anis étoilé) ;
  • de la noix de muscade ;
  • du gingembre.

Cependant, évitez d’avoir la main lourde avec toutes ces épices. Choisissez-les en fonction de vos papilles, pour une composition à votre goût. Plus n’est pas forcément mieux. Je me souviens m’être préparé un grog « extra-fort » un jour où, étudiant, j’étais patraque alors que mes examens approchaient.

C’était brûlant, acide ; ça piquait. L’effet m’avait paru brutal donc efficace, espérais-je. Trente minutes plus tard, je rendais le tout dans les toilettes de la résidence universitaire. J’avais créé par accident un puissant vomitif !!

Pourquoi le grog est efficace

  • Le grog est efficace d’abord parce qu’il augmente la température du corps, ce qui affaiblit les virus. Sensibles à la chaleur, les virus perdent de leur « virulence ». C’est pourquoi la fièvre combat les infections.
  • Le grog fait transpirer, permettant ainsi d’éliminer les toxines.
  • Le citron a une action anti-infectieuse. Selon une revue d’études qui vient de paraître (Cochrane), le miel soulage la toux et aide les enfants malades à mieux dormir. Il est plus efficace contre la toux que les antihistaminiques, comme le salbutamol (médicament utilisé contre l’asthme pour ouvrir les voies respiratoires) [1].
  • Le miel calme la toux sèche et aide à fluidifier les mucus.
  • Le clou de girofle est anti-inflammatoire et antalgique (antidouleur).
  • La cannelle est antibactérienne.

Enfin, il y a les vertus du rhum.

Vertus du rhum (ou du bon whisky)

L’alcool est décongestionnant. Il dilate les vaisseaux sanguins et aide les muqueuses à évacuer les infections.

Il calme les nerfs, détend la paroi des artères, réduit le stress et stimule la circulation sanguine. Cela permet aux nutriments et à l’oxygène du sang de mieux atteindre le cerveau, le cœur et les tissus.

Boire de façon modérée confère une protection contre la maladie d’Alzheimer et la démence par rapport aux personnes qui ne boivent pas du tout d’alcool [2].

Dans le grog, le rhum peut être remplacé par un bon whisky, du cognac.

L’important est d’avoir un alcool de qualité, vieilli en fût de bois. C’est le bois qui donne à ces alcools leur couleur ambrée et l’acide ellagique, qui est un puissant antioxydant.

On évitera d’abuser des bonnes choses : un grog par jour suffit pendant le pic de la maladie. On complétera son action par des tisanes de thym et de romarin, avec du miel également, et de l’échinacée.

« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé »

On dit que « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ». Mais, précisément, c’est l’abus qui est dangereux, pas l’alcool lui-même.

« L’alcool tue. Oui, mais combien sont nés grâce à lui ? », me disait l’autre jour un lecteur farceur.

Beaucoup de remèdes à base de plantes médicinales se présentent sous forme d’extraits « alcooliques » (plantes macérées dans de l’alcool à 90°) ou de solutions hydro-alcooliques (mélanges d’eau et d’alcool).

D’ailleurs, cette phrase n’a pas beaucoup de sens : l’abus de tout est mauvais pour la santé. L’abus de sport comme l’abus de paresse. L’abus de nourriture comme l’abus de régime. C’est la définition de l’abus.

Évidemment, en me confectionnant mon grog dans ma chambre d’étudiant, j’avais abusé sur le gingembre, les clous de girofle et, sans doute, le rhum. J’en ai payé les conséquences, mais aujourd’hui je n’hésite pas à me faire un grog dès que les signes avant-coureurs du rhume ou de la grippe sont là : mal de gorge, toux, frissons, nez congestionné, barre dans le front, douleurs articulaires…

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Toux, bronchite, les suppositoires à l’huile essentielle d’eucalyptus

Le suppositoire est une invention de la médecine arabe, ai-je récemment appris [1].

Un certain savant nommé Ibn Al Jazzar qui vivait au 10e siècle avait inventé un mélange de :

« pénis de loup séché et pulvérisé, mélangé avec du musc, du safran et des clous de girofle »

À s’introduire là-où-je-pense.

Son but : favoriser la fertilité des femmes stériles.

Il est vrai que cette recette figurait dans un manuel intitulé « La médecine des Pauvres ».

« La médecine des Pauvres et des désespérés » aurait-on pu ajouter.

Les suppositoires de mon enfance

Quand j’étais petit, ma mère m’administrait des suppositoires de « Trophires » quand je toussais, mouchais, crachais :

suppositoires

Des années plus tard, j’ai découvert qu’il s’agissait d’huile essentielle d’eucalyptus, mélangée à un expectorant, le téonate de sodium.

Presque un produit naturel, déjà !

Vertus de l’eucalyptus

L’huile essentielle d’eucalyptus est un terpène, autrement dit une sorte de térébenthine.

C’est un hydrocarbure très odorant produit par les conifères mais aussi de nombreuses plantes. L’eucalyptus en est très riche et ses vertus médicinales étaient déjà bien connues des aborigènes d’Australie qui l’utilisaient contre les congestions nasales, les douleurs dans les sinus, et les infections.

L’Organisation mondiale de la Santé reconnaît l’usage des feuilles d’eucalyptus pour soulager les fièvres et les symptômes de l’asthme, l’inflammation des voies respiratoires, des bronches, de la gorge et des muqueuses de la bouche.

Peu étonnant, donc, qu’on l’utilise chez nous contre la bronchite. Plus étonnant, par contre, l’idée d’en faire une pâte et de le mettre à cet endroit-là !

Les Anglais seraient contre les suppositoires

Il paraît que les Anglais sont contre les suppositoires :

« Les Anglo-Saxons vouent un mépris absolu aux suppositoires, dont ils contestent l’efficacité, au contraire des Latins qui en raffolent. », explique une journaliste de Libération (Béatrice Bantman) [2].

En tant que Français, je tombe dans la catégorie des « latins », j’imagine. Pourtant je ne peux pas dire que je « raffole » des suppositoires.

– « Non, franchement Béatrice, tu exagères… »

Ce à quoi nous avons échappé

Depuis le 18e siècle, les suppositoires sont fabriqués à partir d’une pâte qui fond. Au départ, c’était une base de beurre de cacao, fondant à la température du corps humain. Aujourd’hui, c’est de la glycérine, un produit pâteux issu naturellement de la fabrication du savon.

Mais avant cela, les principes actifs du suppositoire étaient en général déposés sur un support en métal ou en corne, qu’il fallait expulser après utilisation.

Ils étaient donc parfois équipés de ficelles pour les retirer plus sûrement [3].

Plutôt réjouissant de savoir à quoi nous avons échappé !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Votre smartphone, un somnifère efficace

Je déteste les smartphones, qui nuisent aux relations humaines.

Mais ils ont un avantage fabuleux :

Nous permettre d’écouter les plus belles musiques tout en marchant en forêt, sur les plages, les falaises ou les cimes.

Pas tout le temps, bien sûr : le silence est précieux, ainsi que les mille et un bruits de la nature qu’il faut savoir écouter.

Néanmoins, c’est une chose que d’entendre la Moldau dans son salon.

C’en est une autre d’être au sommet d’une montagne lorsque s’étend sous vos pieds une majestueuse mer de nuages (écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=3G4NKzmfC-Q).

Dans ma jeunesse, nous avions des walkmans. Le son était médiocre, les piles s’usaient rapidement, ils abîmaient les tympans, il fallait retourner la cassette.

Quel changement !

Grâce à Youtube, on profite de tout le répertoire musical, avec les meilleurs interprètes, gratuitement, et un son magnifique.

Un excellent somnifère

J’utilise ce système la nuit quand j’ai du mal à dormir.

C’est une joie profonde que d’écouter de la grande musique sans déranger personne, y compris si quelqu’un de sensible au bruit dort à vos côtés.

Et c’est un excellent somnifère.

Il faut un peu d’expérience pour choisir le bon morceau et éviter la musique qui vous stimule ; elle doit être uniquement relaxante.

Mais une musique trop fade n’aura pas assez d’influence pour calmer vos nerfs.

Si vous êtes très énervé

Ainsi, si l’on est très énervé, angoissé la nuit, je recommande une musique qui frappe l’imagination et vous emporte loin de vos tourments.

Le compositeur de la Renaissance Giovanni Palestrina est très bien pour ça. Dès que commence sa musique, vous avez l’impression d’être emporté vers le ciel : https://www.youtube.com/watch?v=BRfF7W4El60.

Avec un peu d’imagination, vous vous retrouvez dans le monde des anges, à des milliers de kilomètres de chez vous et de vos soucis. L’âme s’apaise bien vite.

Il existe de nombreuses compositions du même type, comme celles de Roland de Lassus (également appelé Orlande de Lassus : https://www.youtube.com/watch?v=kMpdQycz9g8) ou du compositeur espagnol Tomas Luis de Victoria : https://www.youtube.com/watch?v=FzSQfRg1yQo&t=471.

Cette dernière est incroyablement apaisante. Il faut dire aussi que ce sont des chants spécialement composés pour le « repos de l’âme », autrement dit pour… les défunts. Malgré tout, il n’y a pas de tristesse dans ces chants, au contraire, une paix et une confiance intenses qui rassurent.

Si vous savez que vous êtes réveillé pour longtemps

Si je suis détendu mais néanmoins bien réveillé, et que je sais que je vais de toute façon rester éveillé une trentaine de minutes au moins, j’écoute une sonate en mode mineur de Schubert, par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=Bvta3QA5A7c&t=111s.

Plus connus, les Nocturnes de Chopin, bien nommés car on les apprécie au plus profond de la nuit, par exemple par la belle pianiste Brigitte Engerer : https://www.youtube.com/watch?v=liTSRH4fix4.

Il n’est pas rare que je retire mes écouteurs en cours de route car, déjà, je me rendors !

Si vous êtes tendu, sans savoir pourquoi

Si, par contre, je suis tendu sans cause identifiée, rien de plus efficace que ces compilations de musique spéciale pour dormir mises en ligne par de sympathiques internautes.

Ce sont des bruits incroyablement apaisants de vagues, de chants d’oiseaux, avec des notes de flûte, de piano… https://www.youtube.com/watch?v=Zfyd96hgUqc&t=1018s. Le seul inconvénient est que vous avez parfois l’impression d’être dans un ascenseur ou un hall d’hôtel.

Une autre compilation très bien faite, du même type, est : https://www.youtube.com/watch?v=Zfyd96hgUqc.

Les somnifères chimiques augmentent le risque de cancer, d’Alzheimer et de mort !

Sans vouloir radoter, je rappelle que, d’après une étude de l’INSERM [1], les somnifères chimiques (benzodiazépines) aggravent les symptômes de la maladie d’Alzheimer et accélèrent son évolution :

« Cette étude confirme que l’utilisation de benzodiazépines pendant 3 mois ou plus est associée à un risque accru (jusqu’à 51 %) de développer la maladie d’Alzheimer après 65 ans. »

L’étude révèle aussi que le risque augmente avec la durée de l’exposition. Ainsi, plus votre prise de somnifères sera prolongée, plus le risque d’Alzheimer sera grand.

Une étude américaine publiée dans le journal médical British Medical Journal a établi que les somnifères étaient associés à un risque de décès plus de quatre fois (4,6) plus élevé que celui de personnes qui n’en prennent pas [2].

Selon les chercheurs, les somnifères peuvent accroître le risque suicidaire, le risque de cancer, d’accidents de la route, de somnolence…

Cette étude révèle notamment que les consommateurs de certains somnifères, notamment les benzodiazépines, courent un risque de développer un cancer jusqu’à 35 % plus élevé que la normale.

Si vous le pouvez, tournez-vous vers la musique. Elle réduira, au contraire, votre risque cardiaque. Voici d’ailleurs une dernière vidéo musicale, spécialement recommandée par le Dr Michel de Lorgeril, grand connaisseur du cœur, dans la rubrique « Prévention des maladies cardiaques de son site » : https://www.youtube.com/watch?time_continue=114&v=C1ZL5AxmK_A.

Vous me direz si, comme moi, vous tombez amoureux de ces belles chanteuses.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Méfiez-vous des tests génétiques contre le cancer du sein

C’est une histoire abominable qui est parue dans « Compléments d’enquête » sur France 2.

Une Américaine (c’est, en général, aux États-Unis qu’arrive ce genre d’histoires, mais pas que) s’est fait retirer les seins, les ovaires et l’utérus par erreur.

Les médecins se sont trompés dans son test génétique.

Cette femme de 36 ans avait cru avoir un « mauvais » gène, le BRCA1, qui prédisposerait au cancer du sein. Mais en fait, non.

Avez-vous le mauvais gène BRCA ?

BRCA est l’abréviation de « Breast Cancer », qui veut dire « cancer du sein » en anglais.

Nous avons tous deux gènes, le BRCA1 et le BRCA2, qui nous protègent du cancer en réparant les mutations de notre ADN.

Toutefois, 2 % des gens sont porteurs d’une forme mutée d’un de ces gènes. Le risque de cancer serait alors environ quatre fois plus élevé.

Êtes-vous porteur/porteuse d’une forme mutée de ces gènes ? Pour le savoir, un test génétique est nécessaire.

Sachant que le risque moyen de cancer du sein est de 12 % dans la population féminine, les femmes porteuses du gène muté auraient un risque de cancer du sein de 48 % !

L’actrice Angelina Jolie a opté pour se faire retirer les seins, puis les ovaires et les trompes

Certaines mutations seraient encore plus dangereuses que cela. L’actrice Angelina Jolie a affirmé dans les journaux, en 2013, être porteuse d’un gène BRCA1 augmentant de 87 % son risque.

Elle s’est fait amputer des seins (mastectomie) puis des ovaires et des trompes, et a lancé un appel aux femmes dans les journaux pour se faire dépister et opérer, le cas échéant, elles aussi :

« Je voulais écrire pour dire aux autres femmes que la décision de pratiquer une mastectomie n’était pas facile. Mais j’ai été très heureuse de la prendre. Mes chances de développer un cancer du sein maintenant sont tombées de 87 % à moins de 5 %. Je peux dire à mes enfants qu’ils n’ont plus à avoir peur de me perdre à cause d’un cancer du sein. » [1]

Chaque femme peut donc aujourd’hui se poser la question et avoir envie de se faire tester.

Sur le site de l’association BRCA France, le test est recommandé si vous avez beaucoup de cancers du sein dans la famille (voir la liste précise des critères en référence [2]).

Le problème des tests génétiques

Le problème des tests génétiques, cependant, est qu’ils sont loin d’être aussi fiables qu’on l’aimerait.

La science génétique est extraordinairement compliquée. L’ADN n’est pas une simple molécule en forme de double hélice codant toute notre vie, comme on le croyait autrefois.

Aujourd’hui, l’épigénétique nous apprend que l’alimentation, le mode de vie, le stress, l’environnement, les ondes, ont la capacité d’allumer ou d’éteindre certains gènes.

Un même gène ne s’exprime jamais de la même façon, car il dépend des autres gènes de la personne. Les interactions sont systématiques et hautement complexes.

L’ADN est, au fond, comme la farine. Quand le boulanger la prend, vous ne savez pas s’il va en faire une baguette ou une pizza.

Le fait qu’on ait constaté un lien entre la présence d’une certaine mutation du gène BRCA1 et une plus forte incidence du cancer n’autorise pas à penser que, pour toutes les femmes, le risque pourrait ainsi passer de 87 à 5 % en suivant la voie d’Angelina Jolie.

D’abord, parce qu’il existe plus de 500 mutations différentes du gène. Celle que porte Angelina Jolie, et qui donnerait 87 % de risque de cancer, est rare. La plupart des mutations du gène BRCA1 n’augmentent pas autant le risque de cancer du sein, certaines le diminuent [3].

D’autre part, il est douteux et, pour tout dire, peu crédible que puisse exister un gène entraînant le cancer du sein à coup sûr ou presque (87 %).

L’origine de ce chiffre extrême est probablement la suivante : les femmes qui ont des cancers du sein dans leur famille se font tester beaucoup plus que les autres. Les femmes identifiées comme porteuses de mutations de BRCA1 et BRCA2 sont donc, en général, soit atteintes d’un cancer du sein, soit membre de la famille d’un femme ayant le cancer du sein.

Forcément, dans les statistiques générales, cela renforce grandement le lien entre ces mutations et le risque de maladie. Mais ce n’est pas forcément le gène lui même qui est en cause.

En soi, le fait d’avoir une personne de votre famille qui a un cancer du sein augmente votre risque. En effet, vous partagez avec cette personne des habitudes de vie, une façon de vous alimenter, une histoire, peut-être des chocs émotionnels, et de nombreux autres gènes.

Selon le National Cancer Institute des États-Unis,

« parce que les membres d’une même famille ont des gènes en commun mais partagent souvent le même environnement, il est possible que le grand nombre de cancers observés dans ces familles soit dû à d’autres facteurs génétiques ou à des facteurs environnementaux ».

Le risque réel associé aux mutations BRCA1 et BRCA2 pourrait donc être exagéré.

L’amputation des seins, ovaires, utérus, n’est pas anodine

Les seins, les ovaires, l’utérus, ne sont pas des organes vitaux. C’est vrai.

Mais la peur du cancer doit-elle justifier de les amputer avant tout signe de maladie ?

La réponse, apportée par les médecins et les chercheurs, est plutôt oui, apparemment.

Aux États-Unis, on observe depuis 2013 un « effet Angelina Jolie » avec une augmentation des amputations préventives [4].

Dans un pays où, plus encore qu’ailleurs, la santé et, surtout, le cancer sont des « big business », je vois cela d’un mauvais œil.

Se faire retirer tous ces organes a de lourdes conséquences : stérilité, yo-yo hormonal avec des thérapies hormonales substitutives qui ne reproduisent jamais précisément les cycles naturels, baisse de la libido et forte diminution du plaisir amoureux (même si l’on peut rendre aux seins une jolie forme avec des prothèses mammaires, la perte de sensibilité est inévitable).

Le simple test génétique BRCA coûte 3 000 dollars. Les opérations chirurgicales : c’est au cas par cas, selon l’endroit où vous faites opérer. Mais pour chaque patiente qu’on aura réussi à effrayer, ce sont des dizaines de milliers de dollars à la clé pour le système médical.

Cela doit rendre prudent sur les motivations profondes à l’œuvre derrière ce mouvement.

Prévenir le cancer du sein par le mode de vie

Et ce d’autant plus que, comme d’habitude, le silence reste assourdissant sur toutes les approches naturelles qui permettent de faire baisser le risque de cancer du sein.

Ces approches sont d’autant plus intéressantes qu’elles ont un effet global : le risque de nombreuses autres maladies invalidantes ou mortelles diminuera en même temps que se réduira le risque de cancer du sein pour celles qui les pratiquent.

J’en rappelle les principales :

  • éviter l’obésité et le surpoids, le tabac, la sédentarité ;
  • ne pas suivre un traitement de la ménopause par hormones de substitution synthétiques ;
  • allaiter exclusivement jusqu’à l’âge de six mois ;
  • s’exposer tous les jours au soleil pendant au moins 20 minutes sur les 3/4 du corps ou prendre un complément de vitamine D3 à 1 500 UI par jour [5] ;
  • réduire sa consommation de sucres, de glucides, y compris les féculents et les sucres dits « lents », et augmenter celle de bonnes graisses, en particulier les oméga-3 d’origine animale ;
  • manger plus de légumes frais biologiques de saison ;
  • diminuer sa consommation de produits laitiers ;
  • prendre une complémentation en sélénium (276 mg par jour) pour les femmes portant le gène BRCA1 défectueux [6] ;
  • consommer des aliments anticancer quotidiennement (chou, brocoli et autres légumes de la famille des crucifères, si possible crus ; resvératrol présent dans le raisin et le vin rouge ; curcuma et autres épices antioxydantes) ;
  • faire de l’exercice physique régulièrement et si possible en plein air ;
  • éviter totalement la pilule contraceptive de 3e ou de 4e génération, ainsi que les autres pilules pendant plus de 10 ans de sa vie ;
  • limiter son exposition aux pesticides ;
  • éviter les déodorants à l’aluminium, y compris à la pierre d’alun ;
  • restreindre son exposition aux ondes électromagnétiques (téléphone mobile, Wi-Fi, principalement).

Bien entendu, le risque zéro n’existe pas, et ces saines habitudes ne donneront à aucune femme l’assurance à 100 % de ne jamais avoir de cancer du sein.

Mais, comme le dit avec un (gros) brin de provocation le chroniqueur américain Mike Adams, les médecins (hommes) qui recommandent aux femmes de se faire amputer des seins pour éviter le cancer du sein pourraient bien aussi se faire couper les testicules pour éviter le cancer des testicules.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Les femmes perdent 40 % de leur poids et 10 % de leur hauteur

Au-delà de 80 ans, la plupart des femmes sont légères comme des plumes : « la petite vieille », entend-on dire de bouches cruelles.

os

Ce n’est pas seulement la maigreur due à la perte de chair (muscles, graisses, peau).

Les femmes perdent 40 % de leur masse osseuse au cours de leur vie (25 % pour les hommes).

C’est énorme.

Cela se manifeste par des os qui deviennent plus légers, mais surtout beaucoup plus fragiles.

Si fragiles, même, qu’ils se tassent sous le poids du corps. Avec ça et les disques vertébraux qui s’écrasent, les femmes ont déjà perdu, en moyenne, 4,5 cm de hauteur à 65 ans !

Moins d’hormones féminines = moins d’os

À partir de la ménopause surtout, la diminution du taux d’hormones féminines entraîne une perte de masse osseuse rapide (1,6 % par an, soit 15 % en dix ans), doublée d’un changement de la structure des os qui les rend plus fragiles (ostéoporose).

Ainsi augmente le risque de fracture du poignet, de la hanche et de la colonne vertébrale, avec invalidité à la clé.

En Europe, une fracture se produit toutes les 30 secondes à cause de l’ostéoporose. C’est une épidémie.

Le calcium n’est pas la solution

« Je vais prendre du calcium », entend-on dire en général comme solution à ce problème.

C’est la mauvaise idée.

Il est vrai que le calcium est une composante essentielle des os.

Mais nous en avons déjà des quantités suffisantes dans l’alimentation : produits laitiers, eau minérale ou eau « dure » du robinet, mais aussi dans les fruits (frais ou secs), les légumes, les noix, amandes, noisettes et autres « oléagineux », les légumineuses, les céréales, les œufs, les coquillages, les algues, le café. Tous contiennent d’importantes quantités de calcium.

La décalcification des os n’est pas provoquée par le manque de calcium alimentaire, mais par un problème d’assimilation et de maintien du calcium sur la structure des os.

Pour assimiler et maintenir le calcium, vous avez besoin de magnésium (360 mg par jour), de vitamine D (1 500 UI par jour) et de vitamine K2 (90 mg par jour).

Votre thyroïde et vos glandes parathyroïdes fabriquent aussi naturellement de la parathormone et de la calcitonine qui aident à fixer le calcium sur les os. Les hormones sexuelles, enfin, sont indispensables : ce sont elles qui expliquent la croissance du squelette à l’adolescence, mais aussi la perte osseuse quand elles se raréfient à la ménopause. Pour compenser, votre médecin peut vous prescrire de la DHEA (25 mg pour la femme et 50 mg pour l’homme).

Enfin, il est important de lutter contre les fuites de calcium qui se produisent en cas d’acidose chronique de l’organisme (acidité).

Une alimentation trop riche en viandes, produits laitiers, glucides et en sel de table (chlorure de sodium), trop pauvre en légumes (qui sont alcalins et compensent l’acidité) fait fuir le calcium, utilisé par l’organisme comme « tampon » pour réduire l’acidité du sang.

La vraie cause de l’ostéoporose

L’ostéoporose est provoquée par la dégradation des protéines qui forment la structure des os, en particulier le collagène.

Comme ces protéines se cassent, le calcium qui vient normalement se fixer dessus disparaît.

Avec le calcium disparaît aussi le phosphore, qui lui est étroitement lié. C’est la déminéralisation osseuse qui entraîne une fragilisation des os.

Renforcer les protéines des os

La solution consiste donc à renforcer les protéines des os. Cela tombe bien : on connaît les mécanismes de formation et de renouvellement de ces protéines.

Cela se fait grâce à des cellules « bâtisseuses d’os » : les ostéoblastes. Ces ostéoblastes travaillent en collaboration avec des cellules qui, elles, suppriment les vieilles cellules d’os.

Normalement, ces deux types de cellules œuvrent en permanence à éliminer et refaire de l’os, si bien que le squelette est intégralement renouvelé tous les 10 ans.

Néanmoins, les ostéoblastes « bâtisseuses d’os » peuvent ralentir, s’arrêter ou mourir. Cela arrive dans les cas suivants :

  • en cas dinflammation, car les produits chimiques fabriqués par notre corps (cytokines, interleukines, interférons) sont nocifs pour les ostéoblastes ;
  • en présence de cortisone, et tous ses dérivés : la cortisone est catastrophique pour les os. Elle est responsable de 500 000 cas d’ostéoporose, rien qu’en France ;
  • autres médicaments mauvais pour les ostéoblastes : le clopidogrel (maladie coronarienne) ; le lithium, prescrit en psychiatrie ; le méthotrexate, produit phare des chimiothérapies anticancéreuses, mais aussi utilisé contre la polyarthrite rhumatoïde ; les anticonvulsivants, contre l’épilepsie ;
  • si vous fumez : le tabac génère, à chaque bouffée, des milliards de radicaux libres agressifs qui entrent dans le sang et tuent les ostéoblastes ;
  • si vous faites des régimes à répétition : la perte de poids engendrée au début des régimes amincissants est provoquée non par la fonte de graisse, mais par la perte d’eau et la perte osseuse. Beaucoup de femmes font des régimes de quelques jours ou de quelques semaines avant l’été, pour « entrer dans leur maillot ». Cette pratique est très mauvaise pour les protéines du squelette et produit, de plus, un effet yo-yo.

Il est important de supprimer toutes ces causes qui nuisent aux ostéoblastes, et donc au renouvellement et à la solidité de vos os.

Les nutriments qui nourrissent, stimulent et multiplient les ostéoblastes

Vous pouvez, de plus, renforcer vos apports de nutriments qui nourrissent, stimulent et multiplient les ostéoblastes :

  • le magnésium (360 mg par jour), qui a aussi l’intérêt de faciliter l’absorption et la fixation du calcium et du phosphore sur l’os ;
  • le zinc (11 mg par jour), qui aide aussi à la fabrication du collagène (protéine de l’os) ;
  • le silicium, qui inhibe aussi l’activité des ostéoblastes. Prendre 6 à 12 mg quotidiens d’acide orthosilicique.

Les nutriments qui aident à la fabrication des protéines des os

À noter que les ostéoblastes ont besoin de matériaux pour fabriquer les protéines des os.

La vitamine C (500 mg par jour, sous la forme de fruits et légumes frais abondants) et la vitamine B6 sont essentielles à la formation du collagène, la protéine qui forme la trame osseuse.

Les os sont comme les muscles : plus vous les faites travailler, plus ils se renforcent

Nos os ne sont pas une matière inerte. Ils ont besoin, comme les muscles, de travailler pour s’entretenir et se renforcer.

Quand vous faites du sport, vous les soumettez à des tensions, des pressions et des chocs qui sont bons pour eux.

À l’inverse, l’inactivité fait fondre les os.

Attention, toutefois : l’excès de sport (marathon, sport de haut niveau) entraîne une baisse des hormones féminines (œstrogènes) qui entraîne une fonte des os.

Éviter les compléments alimentaires de calcium

J’ai écrit ci-dessus que vous n’aviez pas besoin de plus de calcium dans votre tube digestif. Vous avez simplement besoin de mieux l’assimiler et de mieux le conserver, ce qui est différent.

Les compléments alimentaires sont donc inutiles.

Pour achever de vous en convaincre, permettez-moi de vous signaler une étude qui montre que le risque de fracture augmente au-dessus de 1 157 mg/jour de calcium, une dose que vous atteindrez certainement si vous prenez un complément.

De plus, les compléments alimentaires de calcium entraînent des problèmes de calcification de vos artères coronaires (autour du cœur). Une étude ayant porté sur 1 471 femmes de 74 ans, réalisée en Nouvelle-Zélande, a montré que prendre 1 000 mg de calcium par jour augmentait le nombre d’infarctus du myocarde.

Ne perdez pas de temps pour appliquer ces conseils

Avec tous ces conseils, vous réduisez vraiment considérablement votre éventualité de rapetisser et votre risque de fracture.

Je vous invite vivement à les mettre en œuvre. Ils auront, de plus, de nombreux effets positifs pour votre santé globale.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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santé nature innovation

L’eau dure est bonne pour la santé

Quand Valérie et moi avons acheté notre maison, la propriétaire nous a mis en garde : « Attention, ici l’eau est dure. »

Sur le site des adoucisseurs d’eau Culligan, on vous parle des « Précautions à prendre pour préserver votre maison de l’eau dure [1] » :

« Quand vous vous installez dans une région, il est important de savoir si l’eau de votre robinet est dure et de connaître sa teneur en calcaire. Ainsi, vous pourrez mettre rapidement en place une solution pour éliminer durablement les méfaits du calcaire. »

Un petit graphique allant du vert (« Eau douce, vous pouvez y aller ») au rouge comme un feu rouge (« Eau très dure, attention danger ! ») vous met en garde contre la dureté de l’eau.

Paris se trouve déjà dans l’orange foncé !!!

eau dure

L’eau dure est la grande ennemie des plombiers et des ménagères, mais pas de vos artères

L’eau dure est la grande ennemie des plombiers, car elle bouche les canalisations, entartre les appareils électroménagers, abîme les robinets. Elle est aussi gênante pour le ménage : elle laisse des traces blanches sur les éviers, la douche, la vaisselle ; elle lave moins bien le linge et peut même le rendre dur et rêche ; elle rend les savons (vaisselle, lessive, mains) moins efficaces.

En revanche, elle ne présente aucun danger pour vos artères, votre tube digestif ni le reste de votre corps.

Bien au contraire !

Une eau « dure » n’est rien d’autre qu’une eau riche en carbonates de calcium et de magnésium. C’est donc une eau… minérale, pour laquelle beaucoup payent fort cher au supermarché, et s’abîment le dos pour charger les packs dans leur voiture !

Le calcium et le magnésium sont, en effet, les deux minéraux les plus souvent recommandés par les médecins ! Et ils se trouvent en abondance dans l’eau « dure ».

Vertus du calcium et du magnésium dans l’eau

Le calcium et le magnésium sont des sels minéraux essentiels dont notre corps a besoin pour des centaines de fonctions physiologiques.

Le calcium contribue à la formation et à la solidité des os et des dents, permet à vos muscles de se contracter, et donc à votre corps de bouger, et à vos nerfs de fonctionner (pour sentir et commander votre corps).

Le magnésium est lui aussi nécessaire pour les os, les dents, les muscles, et aide les neurones à communiquer entre eux. Il vous permet donc de penser. En manque de magnésium, vous vous sentez fatigué, vous souffrez de coups de pompe, de crampes et de « fasciculations », ces mouvements très rapides dans les paupières ou autres muscles.

L’eau dure est la grande amie des médecins

La réglementation française ne fixe pas de seuil maximal d’eau dure, car vos reins éliminent sans problème les éventuels excès de l’alimentation.

En revanche, il existe un seuil minimal, en dessous duquel l’eau ne doit pas descendre.

Si on vous installe un adoucisseur d’eau, la réglementation interdit d’adoucir votre eau (c’est-à-dire faire baisser sa teneur en calcium et en magnésium) en dessous de 15 °F. La dureté de l’eau s’exprime en « degrés français » (symbole : °F). Un degré français correspond à 4 mg de calcium et à 2,4 mg de magnésium par litre d’eau.

Comment savoir si votre eau est dure

Pour savoir si votre eau est dure, prenez une bouteille transparente et versez-y 350 ml d’eau ainsi que dix gouttes de savon liquide (par exemple, du liquide vaisselle). Fermez, secouez et rouvrez. Si l’eau fait déjà beaucoup de mousse, c’est une eau douce. S’il y a peu de mousse, ajoutez dix gouttes et recommencez.

Si vous devez mettre 40 gouttes pour produire de la mousse, c’est une eau dure. Au-delà de 50, elle est même très dure. Vous avez de la chance : de l’eau minérale coule naturellement de votre robinet !

L’eau minérale, une histoire incroyable

L’eau minérale se charge en minéraux lors de son trajet à travers la terre, le sable, les roches souterraines.

Entre le moment où tombe la pluie sur les montagnes qui surplombent Évian et le moment où la goutte d’eau ressort par la source, il s’écoule 15 ans !

Cela paraît beaucoup. Mais le cycle est parfois beaucoup plus long que ça.

Juste derrière Évian se trouvent de belles montagnes appelées « les dents du Midi ». Elles culminent à plus de 3 000 mètres d’altitude. L’eau qui tombe sur les sommets s’infiltre dans la montagne, traverse les roches pour descendre de 6 000 mètres, c’est-à-dire à 3 000 mètres sous le niveau de la mer, puis remonte au fond de la vallée, chargée de minéraux et chauffée à 60 °C.

Vous pouvez donc vous baigner dans de grandes piscines d’eau naturellement chaude. Eh bien, ce trajet dure… 10 000 ans ! Autrement dit, l’eau qui sort actuellement des sources, au pied de la montagne, en décembre 2018, est tombée sur les sommets bien avant l’invention de l’écriture [2] !

Soyons immensément reconnaissants pour l’humble verre d’eau qui arrive sur notre table. C’est un trésor de la Nature infiniment précieux.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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santé nature

La maladie de Lyme est très à la mode et comme vous le savez vous qui suivez ce blog, j'ai été contaminé par la bactérie "borrélia", il y a de cela maintenant 3 ans. Comme Judith Albertat, je me suis soigné par mes propres moyens étant donné que la médecine...

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Saurez-vous garder la tête froide ?

Un de mes amis vient de se faire retirer la prostate.

– « Vous avez le cancer », lui avait dit son urologue.

Bon médecin, il avait ajouté :

« Mais ne vous affolez pas ; le cancer de la prostate évolue en général très lentement. L’opération n’est pas indispensable, vous n’avez aucun symptôme et selon toute probabilité vous mourrez d’une autre cause avant que le cancer ne commence à vous gêner… »

Mais c’était inutile.

Mon ami n’avait entendu que les 4 premiers mots : « Vous avez le cancer ».

« Vous avez le cancer » !!!

Ses oreilles s’étaient mises à bourdonner. Le reste de paroles du médecin se sont perdues dans le brouillard de ses neurones affolés.

Transpirant, menaçant de tourner de l’œil, mon ami s’est écroulé sur un fauteuil. Devant ses yeux dansaient des images cauchemardesques de tumeurs, de salles d’opération, de scalpels, de cheveux qui tombent, de cercueils et de rubriques de nécrologie dans les journaux : « À Jacques L., notre ami, mort des suites d’une longue et douloureuse maladie… »

Le SMS à sa femme fut son premier acte conscient.

Ses doigts dérapaient sur l’écran mouillé par la sueur qui dégoulinait de ses mains. Il tremblait si fort qu’il ne parvint qu’à taper six lettres : « CANCER ».

Sa femme finissait ses courses à la caisse du supermarché. Elle aussi dut se retenir au tapis de caisse pour ne pas glisser par terre.

Je vous passe la suite de l’histoire : l’annonce aux enfants, à la famille, aux amis, aux collègues… Chaque fois, la consternation, puis la terreur dans les regards : « Encore un ! Et si, la prochaine fois, c’était mon tour ??? »

L’erreur fatale que font 50 % des hommes quand on leur apprend qu’ils ont un cancer de la prostate

Comme 50 % des hommes à qui on annonce qu’ils ont un cancer de la prostate, mon ami Jacques a perdu les nerfs.

Ce n’est pas de sa faute.

Il n’a tout simplement pas pu écouter son urologue qui lui expliquait que le cancer de la prostate est très spécial et :

  • Que le cancer de la prostate ne provoque aucun symptôme pendant longtemps. C’est le plus asymptomatique des cancers  [1] ;
  • Que la présence de cellules cancéreuses dans la prostate des hommes est très fréquente : 60 % des hommes de 60 ans et 80 % des hommes de 80 ans ont un cancer de la prostate [2], et la plupart mourront sans s’en apercevoir s’ils ne se font pas dépister ;
  • Que pour ces raisons, les Autorités de Santé qui adorent le dépistage en général ne recommandent pas le dépistage du cancer de la prostate ;
  • Que tant que votre cancer a un score de 6 ou moins sur l’échelle de Gleason (qui va jusqu’à 10), votre risque de mourir du cancer de la prostate dans les dix ans est de moins de 1 %, même sans traitement  [3] ;
  • Que les spécialistes pensent qu’il faudrait arrêter de parler de « cancer » dans ces cas-là, car le mot inquiète inutilement  [4] ;
  • Que, dans les cas où le cancer évolue, il ne faut pas craindre les terribles métastases dans le foie, les poumons ou le cerveau, comme les autres cancers, mais en général seulement dans les ganglions lymphatiques et la moelle osseuse, où ils sont mieux tolérés et où la chimiothérapie est beaucoup plus efficace que dans les autres cancers.

Le traitement anti-testostérone est efficace même pour les cancers dits « à risque élevé »

Mon ami n’a pas pu entendre non plus que son urologue lui disait qu’il existe des traitements qui font régresser le cancer de la prostate, contrairement aux autres cancers.

Le cancer de la prostate, pour grossir, a besoin en effet de testostérone comme « engrais ». Les médicaments qui inhibent la testostérone permettent de faire régresser le cancer, sans chimio ni radiothérapie qui font tomber les cheveux. Ce traitement est efficace y compris pour les cancers dits « à risque élevé » [5]. Attention tout n’est pas rose cependant car, en réduisant le niveau de testostérone, ce traitement provoque une forte baisse de la libido, la perte de poils, des bouffées de chaleur et une prise de poids.

Néanmoins en 2018, le cancer de la prostate ne devrait plus être perçu comme le « Cheval Pâle » de l’Apocalypse, qui emporte à coup sûr ses victimes :

prostate
Le « Cheval Pâle » est le nom du quatrième « Cavalier de l’Apocalypse ». Il incarne la Maladie, l’Épidémie et la Mort dans les allégories traditionnelles.

En matière de santé, il est dangereux de se laisser guider par les terreurs venues d’un autre âge. Cela peut conduire à des opérations dangereuses et parfois mutilantes, sans bonne raison.

Dans la moitié des cas, les hommes qui se font couper la prostate souffrent d’impuissance au moins un an après l’opération [6]. Leurs fonctions peuvent se redresser (sans mauvais jeu de mot !) mais seuls 5 % des hommes retrouvent un jour la même puissance qu’avant l’opération. De plus il y a disparition de la fertilité et de la capacité d’éjaculation [7].

Les tumeurs évoluent lentement dans la prostate

Le cancer de la prostate est appelé « la tortue des cancers » car il évolue lentement. En effet, il a une particularité qui est qu’il faut des mois ou des années pour que les cellules cancéreuses de la prostate se divisent une seule fois.

Or il faut quarante divisions pour que les fonctions de l’organe soient irrémédiablement détruites.

Dans la plupart des cancers, la division se fait en quelques semaines seulement. Une cellule cancéreuse se multiplie en donnant deux cellules, puis quatre, puis huit. Au bout de 25 divisions, on est déjà à 30 millions de cellules. La tumeur est visible. C’est ce qu’on appelle une croissance « exponentielle ».

Le stade des 40 divisions est atteint en quelques mois ou années. Dans le cancer de la prostate, il faut des décennies.

Comment prendre la décision ?

Sur les sites Internet, on explique qu’il vaut mieux opérer si on vous diagnostique un cancer de la prostate avant 70 ans, et que votre état de santé donne à penser que vous avez encore au moins 10 à vivre, à condition que vous acceptiez le risque de rester impuissant et/ou incontinent [8].

Sur le site prostate.fr, il est même écrit en grosses lettres qu’il y a « Toujours intérêt à traiter la tumeur initiale », et ce de façon « radicale », autrement dit en coupant tout :

« Les résultats, publiés dans le journal European Urology, sont sans appel : lors d’un suivi sur 15 ans, la survie était améliorée de 25 % pour les patients ayant bénéficié du traitement radical  [9]. »

Mais il faut se méfier de cette façon de présenter les choses. Si le chiffre « améliorée de 25 % » paraît significatif, cela peut ne représenter qu’une durée de vie supplémentaire réelle de quelques mois.

De plus, couper entièrement la prostate (prostatectomie) n’est nullement un traitement garanti : dans 37 % des cas le cancer revient, et dans 24 % des cas le patient meurt quand même du cancer de la prostate [10] !

Le plus sensé est de se décider selon l’agressivité du cancer. Un système de classement permet de vous situer dans l’échelle de gravité [11]. Mais attention, il s’agit d’un système compliqué qui fait intervenir de nombreux facteurs : les types de cellules cancéreuses trouvées dans votre prostate, leur nombre, vos symptômes, votre âge, votre état de santé et vos désirs. Vous devez absolument bien comprendre les implications d’une opération avant de vous précipiter.

Il sera indispensable de prendre votre temps pour vous former et consulter le plus grand nombre possible de spécialistes avant d’agir. Évitez toute précipitation.

Vous avez le temps. Le problème est avant tout de parvenir à maîtriser vos légitimes terreurs. Ne sous-estimez pas les conséquences pénibles d’une mauvaise décision.

Le cancer de la prostate est un « coup de semonce » envoyé par votre corps, pour vous inciter à changer de vie

Néanmoins, je vous encourage vivement à traiter l’annonce d’un « cancer de prostate » comme un appel à changer votre mode de vie de façon radicale.

Une très intéressante étude de 2008 montre que, si les personnes diagnostiquées d’un cancer de stade faible ou intermédiaire ont très peu de risque d’en mourir, elles ont intérêt à se préoccuper de leur cœur, de leurs artères, et des autres cancers qui pourraient leur tomber dessus [12].

En effet, avoir un cancer de la prostate reste le signe d’une santé médiocre. Mieux vaut en tenir compte. Vous souffrez probablement d’un niveau trop élevé d’inflammation, d’acidité, de toxines. Vous manquez sans doute des bons nutriments (en particulier le sélénium, le zinc, la vitamine D, les oméga-3 et les antioxydants et les caroténoïdes, en priorité le lycopène).

Vous consommez sans doute trop de produits laitiers et céréaliers et pas assez de thé vert. Vous souffrez d’un excès de stress et d’anxiété, vous manquez peut-être aussi d’interactions sociales riches et de grands moments de rire et de bonheur chaque jour. Vous n’avez peut-être pas appliqué les conseils de votre herboriste qui vous conseillait, pour votre prostate, de prendre du palmier-scie (sabal serrulata), du prunier d’Afrique riche en terpènes et en esters féruliques, de l’ortie, de l’huile de pépins de courge riche en zinc, phytostérols, et vitamines. Vous avez oublié de prendre votre extrait de fleurs de pollen à l’activité immunomodulatrice, qui contribuent à éliminer la dihydrotestostérone de vos cellules prostatiques.

Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Pour en savoir plus sur les traitements naturels de la prostate, vous pouvez consulter la page suivante en cliquant ici.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Les Autorités lancent l’assaut contre l’homéopathie

Ça y est :

« L’Espagne déclare la guerre à l’homéopathie », titrait la presse nationale vendredi 16 novembre 2018.

« Madrid lance un plan pour expulser des universités et des centres de santé toutes les thérapies non validées scientifiquement. », a annoncé le journal Les Echos.

Le même jour, l’assaut a lieu en Belgique, où l’homéopathie commence à être déremboursée également [1]. Cela fait suite aux déclarations belliqueuses contre l’homéopathie qui se succèdent en France [2] et en Angleterre [3].

Partout, l’argument est le même : l’homéopathie, et les autres médecines alternatives :

« posent un réel danger pour la santé publique, car certains patients substituent ou retardent leurs traitements conventionnels et s’exposent à une détérioration de leur situation voire, dans certains cas, à une réduction de leurs possibilités de guérison.  [4] »

La notion de « perte de chance », levier de la dictature médicale

C’est la notion de « perte de chance » appliquée à la médecine.

Selon cette théorie, les produits inefficaces peuvent faire du tort aux patients même s’ils n’ont aucun effet néfaste. En retardant la prise de remèdes efficaces, ils prolongent la maladie ou laissent la situation du malade s’aggraver. Les Autorités sont fondées à les interdire « pour votre sécurité », comme on nous répète désormais chaque fois qu’on nous supprime encore une liberté.

Comme le disait très justement l’éditorialiste Alexandre Imbert :

« Le concept de « perte de chance » est le levier de la dictature médicale et il vous empêchera, un jour ou l’autre, de vous soigner comme vous voulez.  [5] »

En effet, la théorie de la « perte de chance » suppose :

  • qu’il y ait un remède qui soit clairement plus efficace, et que les experts soient tous d’accord à ce sujet ;
  • qu’une Autorité supérieure ait le droit de vous forcer à le prendre, autrement dit de vous contraindre pour votre bien.

Ce raisonnement ne s’applique pas en médecine qui n’est pas une science dure, mais un art.

On ne travaille pas sur des molécules ni sur des particules, mais sur des personnes humaines qui ont leur sensibilité, leurs préférences et leurs particularités. De plus, il va à l’encontre des Droits de l’Homme, qui stipulent que chaque personne est libre de disposer d’elle-même, et de la Loi Kouchner de 2002 sur la liberté thérapeutique du patient.

Techniques de dénigrement contre l’homéopathie

Les Autorités jouent sur les peurs. Elles laissent entendre que l’homéopathie serait utilisée contre le cancer, le sida et les autres cas où chaque minute compte pour le patient : infarctus, AVC, septicémie, embolie pulmonaire, rupture d’anévrisme, choc anaphylactique, blocage rénal, méningite, etc.

Mais c’est du dénigrement pur et simple.

Affirmer que les médecins homéopathes recourent à des granules dans ces cas d’urgence relève, au mieux d’une profonde méconnaissance du terrain, au pire de la mauvaise foi.

Santé Magazine a enquêté à ce sujet. Les huit remèdes homéopathiques les plus utilisés sont [6] :

  • Arnica montana contre les bleus et les bosses ;
  • Osillococcinum en cas d’état grippal ;
  • Nux vomica pour la constipation, les nausées et autres troubles digestifs ;
  • Cocculine contre le mal des transports ;
  • Ignatia amara contre les angoisses ;
  • Gelsemium contre le trac ;
  • Rhinallergy et Lergypax contre le rhume des foins ;
  • Rhus toxicodendron contre l’herpès.

On le voit : il s’agit presque exclusivement de maux mal soignés ou pas soignés du tout par la médecine conventionnelle.

À cette liste, j’ajouterais d’ailleurs Sinuspax contre le rhume et la sinusite, Sédatif PC pour dormir, Mercurius solubilis pour l’angine et la mauvaise haleine, Apis mellifica en cas de mal de gorge, Hypericum en cas d’extraction de dent, Stramonium en cas de cauchemars avec terreur nocturne, Podophyllum en cas de flatulences et de gargouillements.

C’est la même chose donc : des problèmes de santé pour lesquels les médicaments n’existent pas, ou font plus de tort que de bien (insomnie, anxiété notamment).

Exploiter le cas extrême pour sanctionner tout le monde

On agite le chiffon rouge en allant chercher le cas extrême où un patient serait mort après avoir essayé de se soigner à l’homéopathie, dans un village lointain.

C’est la vieille technique de l’amalgame.

Elle consiste à se saisir d’un cas extrême de dérive pour condamner une pratique dans son ensemble, alors que 99 % des patients ne sont pas concernés.

La stratégie est claire : susciter des peurs dans la population, en s’appuyant sur le manque d’information du grand public.

Ils ne gagneront pas

Comme je l’écrivais il y a peu, cette stratégie ne fonctionnera pas.

Jamais la popularité de l’homéopathie n’a été aussi grande. Jamais on n’a autant eu besoin d’alternatives naturelles pour réduire l’usage des médicaments chimiques, dont les limites et dangers ne sont que trop connus.

Néanmoins, il faut penser à tous les médecins homéopathes qui, demain, n’auront plus le droit sans doute de faire état de leur qualification médicale, pour proposer des traitements homéopathiques.

En Espagne, ils sont en train de leur interdire de parler de « santé » à leurs patients. Cela veut dire, pour beaucoup d’entre eux, une baisse de leur activité et probablement des faillites personnelles.

Par solidarité, je vous invite à vous manifester contre cette oppression, en signant ici la pétition et en la faisant circuler largement autour de vous.

Un grand merci d’avance de votre geste,

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Le protocole de traitement naturel complet

Nous avons dans notre tête des trous vides, remplis d’air, qui ont des usages étonnants :

  • Alléger notre tête qui est déjà, par rapport à notre corps, énorme comparée aux autres animaux, ce qui nous handicape pour la course ;
  • Amortir les coups que l’on reçoit sur le visage : c’est moins utile aujourd’hui, mais à une époque, nos ancêtres ne cessaient de se battre physiquement. Ces cavités vides permettent aux os du visage de se déplacer et d’amortir les coups, comme des coussins d’air ;
  • Amplifier notre voix : eh oui, c’est le principe de la caisse de résonance, bien connue pour le violon, la contrebasse et tant d’autres instruments de musique ;
  • Réchauffer et humidifier l’air que l’on respire.

Ces trous, ou cavités, s’appellent les sinus.

Nous en avons environ vingt, mais nous ne faisons attention à eux que quand ils nous font mal. Quand ils s’infectent, nous souffrons de sinusite, ce qui veut dire inflammation des sinus (sinus-ite).

La sinusite, inflammation d’un ou plusieurs sinus

La sinusite est provoquée par un virus qui vient s’installer dans nos sinus. Une fois l’infection lancée, viennent en général s’ajouter des bactéries qui aggravent l’inflammation et la douleur.

Toutefois, la question est de savoir pourquoi un virus viendrait s’installer de prime abord.

Nos sinus, après tout, sont bien protégés, disposent de défenses immunitaires, et beaucoup de personnes n’y ont jamais d’infection.

Pourquoi certains d’entre nous ont-ils des problèmes, alors ?

Les causes sont bien connues : les sinus sont fragiles et vulnérables à la pollution, c’est pourquoi il y a de plus en plus de personnes victimes de sinusites dans les grandes villes polluées.

Ils détestent aussi la fumée du tabac. Les allergies (en forte augmentation elles aussi dans la population) démultiplient les risques d’infection des sinus.

Enfin, les contrastes d’air froid et chaud provoquent de brutales contractions qui causent l’inflammation des sinus : la climatisation des voitures, qui vous envoient de l’air glacé sur le visage, tandis que l’atmosphère autour de vous est à 30 ou 40°, est particulièrement dévastatrice.

Tout cela pour expliquer la forte augmentation des sinusites actuellement. (Il y a peut-être d’autres causes, non encore élucidées par la médecine).

Sinusite chronique

Une fois les sinus en état d’inflammation, ils font des sécrétions de mucus qui les bouchent. C’est le moment idéal pour qu’un virus viennent s’installer, souvent suivi de bactéries.

Il suffit alors de laisser traîner un peu, et d’une baisse de vos défenses immunitaires liée par exemple à une fatigue, un stress ou une déprime passagère, pour que votre sinusite se transforme en sinusite chronique. « Chronique » veut dire que le mal revient régulièrement ou constamment.

Votre vie est gâchée par le nez bouché, les écoulements de pus, les maux de tête et des douleurs au-dessus des yeux et dans la mâchoire. Les médecins vous prescriront des médicaments tout en sachant qu’ils ne marcheront pas en général.

Après quelques mois de douleurs, on vous proposera la chirurgie, consistant ni plus ni moins qu’à vous enfoncer des crochets tranchants dans le nez pour perforer les cavités et racler l’intérieur. Je vous laisse deviner les effets. L’opération entraîne un risque d’hémorragie, mais aussi de plaie dans les voies lacrymales. Surtout, l’efficacité n’est pas garantie. On vous installe aussi parfois un drain (tuyau pour vider le liquide dans les sinus). Mais après un soulagement passager, il est courant que l’infection reprenne de plus belle.

En effet, vos sinus ainsi agressés sont désormais la porte ouverte à toutes les infections de passage. Les patients apprennent, trop tard, qu’aucune étude n’a jamais évalué la place ni l’efficacité de la chirurgie contre les sinusites aigues non compliquées.

C’est alors, en général, qu’on se tourne vers la phytothérapie (médecine par les plantes) et les médecines douces, en désespoir de cause.

Le traitement n’en sera que plus long, coûteux et compliqué.

Néanmoins, retroussons-nous les manches et allons-y.

Le programme de traitement naturel

Le traitement comporte cinq étapes, selon le manuel de « Phytothérapie anti-infectieuse » de référence, par le Dr Paul Goetz (enseignant en phytothérapie à la Faculté de Bobigny) et le Pr Kamel Ghedira, professeur de pharmacognosie à l’Université de Monastir et spécialistes des plantes.

Il va falloir :

  • Drainer et désinfecter les fosses nasales
  • Éliminer la surinfection bactérienne, avec des huiles essentielles
  • Éteindre l’inflammation, cause des douleurs
  • Dissoudre les mucus, pour vider les sinus
  • Stimuler l’immunité car, n’oublions pas, rien de ceci ne se serait produit si vos défenses naturelles avaient fait leur travail.

1) Drainer et désinfecter les fosses nasales

Pour drainer les fosses nasales, il existe plusieurs possibilités d’efficacité équivalente :

  • Étaler au bord des narines de la vaseline imbibée d’huile essentielle de niaouli à 1 %. On inhale alors de façon continue des vapeurs de niaouli qui vont drainer, désinfecter et décongestionner le nez.
  • On peut aussi mettre dans le nez des gouttes d’un mélange d’eau marine et de Granions (ampoules d’oligoéléments) d’argent et de cuivre.
  • Pulvériser dans le nez de l’Actisoufre, vendu en pharmacie sous forme de flacon pressurisé.

À noter que ce drainage du nez gagne fortement à s’accompagner d’un drainage général des émonctoires (les filtres de l’organisme, comme le foie, les reins, les poumons, la peau…). Selon vos préférences, et la disponibilité des produits chez votre herboriste, plusieurs mélanges de plantes sont conseillés pour cela :

  • La violette et la bardane
  • Le radis noir et la piloselle
  • L’artichaut et le sureau

Ces plantes, sous forme de tisanes ou d’extrait sec, stimulent le drainage de la peau ainsi que du foie et de la vésicule biliaire (drainage hépatobiliaire).

2) Traitement antibactérien aux huiles essentielles

Le traitement antibactérien aux huiles essentielles recourt :

  • À des huiles essentielles à effet antibactérien majeur
  • Sous la forme de gouttes (à avaler), de gélule et de suppositoire

Les gélules sont à prendre au rythme de 4 par jour, pendant dix jours au minimum. Ce sont des gélules de 300 mg (incluant l’excipient) contenant des huiles essentielles de Syzygium aromaticumPinus sylvestris et Melaleuca alternifolia à 6 mg.

Les suppositoires sont à prendre 3 fois par jour pendant au moins 10 jours. La formule diffère pour l’enfant et l’adulte :

  • Chez un enfant, huiles essentielles (HE) de Myrtus communis et Pinus sylvestris aa à 0,25 g sur excipient suppocire.
  • Chez un adulte, HE Origanum vulgare et Melaleuca quinquenervia à 0,35 g.

On prendra également 40 gouttes le matin, le midi, le soir et au coucher d’HE Pelargonium x asperum 1 g, Melaleuca alternifolia 1,5 g, HE Pinus sylvestris 2,5 g sur 125 mL d’alcool à 90°. Une forme améliorée est de diluer les huiles essentielles dans de l’élixir de papaïne (125 mL).

3) Traitement anti-inflammatoire

La phytothérapie offre de nombreux traitements anti-inflammatoires efficaces, dont les plus connus sont l’extrait liquide d’harpagophytum, de saule, et de réglisse. On en prend alors 40 gouttes par jour dans un verre d’eau.

Un traitement très connu également est l’extrait sec de Reine des prés, à raison de 6 à 10 comprimés de 400 mg par jour.

Toutefois, dans le cas spécifique de la sinusite, le traitement le plus commun est l’extrait de tige d’ananas, en gélules de 300 mg, 4 à 6 fois par jour. L’extrait de tige d’ananas est riche en bromélaïne, un enzyme aux effets proches de la papaïne.

Pour les amateurs de tisanes fortes, mélanger 35 g de cannelle écorce concassée, la même quantité de badiane, 15 g de rhizome de gingembre et de racine de réglisse, des fleurs de matricaire ou de menthe. Faire cuire 5 minutes dans l’eau bouillante puis laisser infuser 15 minutes.

J’aime aussi le macérat glycériné de Ribes nigrum (150 gouttes par jour). Les lecteurs latinistes de SNI savent qu’il s’agit du cassis (ribes nigrum veut dire baie noire), et c’est mon fruit préféré : pauvre en sucre, plein d’antioxydants et de vitamine C, j’en salive rien que d’y penser.

Ces traitements peuvent bien sûr être utilisés de façon alternée.

4) Dissoudre les mucus, pour libérer les sinus

L’effet fluidifiant s’obtient par les infusions de plantain lancéolé (Plantago lanceolata) : mettre 1,5 g de feuilles et fleurs séchées dans 150 mL d’eau bouillante, pendant 10 à 15 minutes.

Boire deux à quatre tasses par jour.

À noter que les maux de tête (céphalées) peuvent être atténués par la prise d’Andrographis paniculata [1].

5) Stimuler le système immunitaire

Le traitement immunostimulant se fait sur plusieurs mois et revêt plusieurs dimensions complémentaires.

D’abord les plantes classiques fortifiantes et adaptogènes : ginseng, échinacée, eupatoire perfoliée.

L’ail, bien sûr, en grande quantité : c’est un excellent apport de soufre et de substances immunostimulantes. Pour les personnes qui n’aiment pas l’ail cru écrasé, prendre 3 gélules par jour de 200 mg d’ail en poudre.

La boisson à boire chaque matin : un verre de jus d’argousier avec de la propolis fraîche (sous forme liquide).

On peut aller plus loin avec la préparation chinoise Bi Yuan Shu. Dans une étude sur la sinusite, Guo et al. ont montré que cette préparation avait un effet adjuvant satisfaisant.

Un long voyage thérapeutique

À la lecture de cette longue lettre, mes lecteurs éprouveront sans doute un sentiment de découragement devant un si long voyage thérapeutique à entreprendre.

Je comprends.

Néanmoins il ne serait pas sérieux de promettre une pilule magique pour un problème si profond et de long terme que la sinusite chronique.

Mes lecteurs qui en souffrent savent de quoi je parle… Et je suppose que, vu les désagréments de la sinusite, ils seront nombreux à se lancer dans le voyage malgré tout.

Il me reste donc à leur envoyer mes bonnes pensées, et mes souhaits de réussite. Donnez-moi de vos nouvelles et,

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Mon problème avec le développement personnel

Ces derniers temps, j’écris plus souvent sur la psychologie, et je reçois des demandes de conseils en « développement personnel ».

Désolé de vous décevoir peut-être, mais j’ai un problème avec ça.

C’est instinctif.

Quand je vois les « coachs », les « éclaireurs de conscience », les « éveilleurs », qui nous annoncent, à grands coups de marketing, l’assurance d’une vie épanouie, en étalant leurs réussites, sur tous les plans… je n’y crois pas.

  • Ils ont beau avoir l’air heureux, souriants avec leurs dents blanches, jeunes et riches…
  • Ils ont beau nous expliquer qu’ils partent en vacances quand ils veulent, qu’ils ont l’amour, un boulot qu’ils adorent et qu’ils pètent la santé…
  • Qu’ils se sont détachés de toutes les contraintes qui nous lient, nous, les gens « comme les autres » qui n’avons rien compris…

Je n’y crois pas.

Mon début de semaine catastrophique

Pour moi, le bonheur ne consiste pas à effacer tout ce qui paraît négatif dans notre vie.

C’est impossible de toutes façons. Prenez mon cas…

Ce lundi matin, je pars au travail avec la voiture de ma femme.

En montant sur l’autoroute, je m’aperçois qu’il n’y a quasiment plus d’essence dans le réservoir. Mon petit garçon (que je dépose à l’école en chemin) se renverse dessus un thermos de café heureusement froid. Cris, pleurs. Je vais devoir trouver d’urgence un endroit où m’arrêter.

Je redresse la tête et c’est alors que je me fais flasher par un radar. J’étais à 70 km/h, la limite ayant été fixée par quelque gendarme facétieux… à 60 (sur autoroute !) : 2 points de permis.

Comme j’étais de bonne humeur, j’ai pu voir le comique de la situation.

C’était comme si un petit diable malfaisant, comme dans Tintin, s’amusait à me piquer un peu partout avec sa fourche. Je me suis mis à rire.

Pas toujours facile de rire

Dans la vie, trop de petites choses peuvent mal tourner : dans la famille, la santé, le travail, le monde autour de nous.

Et quand l’avalanche nous tombe dessus, les injonctions du type « décide-toi, pense positif, médite, reste zen, fais un stage, lâche prise, vis la pleine conscience » ne marchent pas.

Ce qu’il faut dans ces cas-là, c’est une philosophie personnelle qui nous permet de regarder le problème en face, l’intégrer dans notre vie, et repartir.

Admettre que nous pouvons être victime, et que ce n’est pas agréable

Concrètement, plutôt que d’espérer devenir Superman, je préfère admettre que nous sommes vulnérables, que nous pouvons donc être victimes parfois.

Dans ces moments, il est important de se reconnaître le droit de souffrir. Non, ce n’est pas une marque de faiblesse, ni de bêtise. Quelqu’un d’autre que nous ne s’en serait pas forcément mieux sorti.

On a alors besoin de retourner chez soi, dans son village, la maison de son enfance, pour pleurer, se reposer. Notre cœur est ainsi fait que nous avons besoin de temps pour traverser les phases du deuil, qu’il soit physique, sentimental, professionnel ou autre.

Deuil d’un être, ou d’une situation aimée. Deuil de nos illusions. Deuil d’un idéal abîmé. Voir les livres d’Elizabeth Kübler-Ross, où elle détaille les phases communes du deuil : déni, colère, tristesse, acceptation.

L’important, c’est de ne pas en faire une affaire personnelle.

Trouver la force de ne pas condamner en bloc la vie, le monde et tout l’Univers parce que nous souffrons, et que cela contrarie notre désir (infantile) de « vivre la vie de nos rêves ».

« Je me méfie de celui qui dit être arrivé »

Souvent les experts du développement personnel prétendent montrer la voie pour « arriver au succès ».

Mais est-ce qu’on arrive, un jour, au succès ?

« Celui qui me dit qu’il est « arrivé », je m’en méfie car il y a de fortes chances qu’il se soit égaré en route ou qu’il se berce d’illusion », dit la psychologue Elisabeth Berger.

En effet, le succès n’est pas une chose qu’on atteint une fois pour toutes, une fois qu’on a le bon job, le bon physique, le bon état d’esprit, le bon conjoint et la bonne voiture.

Le succès, c’est d’arriver à choisir. Choisir les parties de nous-même qu’il faut travailler, faire évoluer, comment, dans quel ordre.

L’objectif raisonnable à se fixer est de limiter la souffrance à ce qui est nécessaire, sans en rajouter nous-même.

Par exemple : parvenir à ne plus nous rendre malade de ne pas être ce que les autres voudraient que nous soyons : notre père, notre conjoint, notre patron, nos voisins…

Ne plus dépenser notre énergie à se flageller parce que nous ne sommes pas « aussi bien que » telle autre personne.

Analyser dans notre vie ce qui peut être corrigé, amélioré, et le faire, surtout si c’est un tout petit pas.

Ne plus chercher des excuses à nos atermoiements, nos stratégies d’évitement et d’auto-sabotage. Apprivoiser nos faiblesses, oser les regarder en face pour en tenir compte quand nous faisons des choix.

S’approcher d’un tas de fumier n’est jamais agréable

Comme nous vivons souvent sur un tas de fumier en nous bouchant le nez, les yeux et les oreilles, il ne faut pas s’étonner que cela sente mauvais quand nous décidons, enfin, d’aller voir de plus près.

Ce travail-là n’est pas agréable.

Il n’intéresse donc pas grand monde :

« Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire. », disait C.G. Jung.

Il faut de l’humilité, de la patience. Il faut reconnaître nos limites et avoir le courage d’explorer la part d’ombre qui est en nous.

L’ombre est, par définition, la partie de nous-même que nous ne voulons pas voir. Celle qui nous dérange. Celle qu’on nous a interdit de regarder, pour de bonnes ou de mauvaises raisons.

L’explorer, c’est la certitude d’avoir mal, d’être triste, et de traverser des passages à vide.

Mais c’est la vraie voie vers plus de lumière.

Zut alors, je me suis mis à faire du développement personnel, sans le vouloir. Je m’arrête tout de suite. Excusez-moi et…

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Réponses pour ne plus être victime de la désinformation médiatique sur la rougeole

Permettez-moi de vous mettre en garde contre les « Fake News » sur la rougeole (fausses nouvelles), qui circulent actuellement dans les médias.

Fake News n°1 : « Les cas de rougeole atteignent des records en Europe » (France Info)

Avec « 41 000 cas depuis le 1er janvier 2018, les cas de rougeole atteignent des records en Europe », affirme France-Info [1].

C’est faux. En aucun cas il ne s’agit d’un record.

En 1980, la France comptait à elle seule 400 000 à 600 000 cas de rougeole chaque année [2].

Fake News n°2 : « La France est particulièrement touchée par l’épidémie »

C’est absolument faux.

Les tableaux publiés par l’Organisation mondiale de la Santé pour la « zone Europe » recensent 61 000 cas de rougeole de septembre 2017 à août 2018 [3].

52 000 d’entre eux (85 %), se sont produits dans les pays de l’Est et des Balkans :

  • Ukraine (32 618 cas)
  • Serbie (5710 cas)
  • Russie (3940 cas)
  • Grèce (3142 cas)
  • Roumanie (1766 cas)
  • Albanie (1379 cas)
  • Géorgie (1212 cas)
  • Turquie (532 cas)
  • Slovaquie (446 cas)
  • Kirghizstan (400 cas)
  • Biélorussie (216 cas)
  • Moldavie (271 cas).

Avec 2734 cas, la France représente une très faible partie du total (4 %). Proportionnellement à sa population, elle est peu touchée.

Fake News n°3 : « On est menacé par un fléau » Dr Jean-Louis Bavoux sur France-Info [4]

Depuis le début de l’année 2018, la rougeole a provoqué 3 décès en France [5].

On a cent fois plus de risque de mourir noyé [6], 200 fois plus de mourir de la tuberculose, [7] et 50 000 fois plus de mourir du cancer, que de la rougeole.

À noter que les complications de la rougeole touchent essentiellement les personnes ayant perdu leurs défenses naturelles à cause d’une chimiothérapie, du sida, ou de dénutrition.

Fake News n°4 : « L’épidémie est provoquée par les antivaccins »

Ce n’est pas vrai.

L’épidémie touche en priorité des communautés en proie à la pauvreté et la précarité.

Rappelons que l’Ukraine, qui représente à elle seule les trois quarts des cas de rougeole en Europe [8], est un pays en guerre, excessivement pauvre.

Son PIB par habitant (produit intérieur brut) est équivalent à celui du Nigéria (2639 $ par habitant et par an).

Dans les autres pays, dont la plupart font partie de l’ex-bloc soviétique ou des Balkans, la présence de fortes communautés de Roms, peut expliquer en partie la prévalence de la rougeole.

Selon l’Institut français de veille sanitaire, c’est la même chose en France :

« Les données (sur la rougeole) mettent en évidence des cas groupés dans des communautés incomplètement ou non vaccinées, telles les gens du voyage, les Roms ou des populations précaires fréquentant les centres d’hébergement » [9].

Il faut se renseigner sur le remarquable travail effectué par l’association « Première Urgence Internationale », qui fait de la prévention de la rougeole (et de la tuberculose) dans les bidonvilles de Seine-Saint-Denis, aux portes de Paris [10].Le département compte environ 35 bidonvilles de Roms [11].

Fake News n°5 : « Il n’existe malheureusement pas de traitement pour soigner la rougeole » (Doctissimo) [12]

Cette phrase répétée sur tous les tons par les médias inquiète les parents.

Il est vrai qu’il n’existe pas de médicament contre la rougeole, mais il existe un traitement, consistant à laisser agir la fièvre pour détruire le virus, s’hydrater et se reposer.

Après 3 ou 4 jours de fièvre, nez qui coule, yeux rouges, des boutons rouges apparaissent sur le visage puis s’étendent au reste du corps.

Au bout d’une semaine, les symptômes disparaissent, c’est la guérison dans 999 cas sur 1000, du moins lorsque la maladie touche une population non-vaccinée, et que les enfants sont alors touchés à l’âge scolaire.

Le principal risque de la rougeole est l’encéphalite, une complication rare mais qui peut laisser des séquelles et dans de rares cas entraîner la mort. (Voir point suivant)

Fake News n°6 : « À cause des personnes qui ne se vaccinent pas, la rougeole provoque des encéphalites et des complications neurologiques qui auraient pu être évitées »

Cette accusation constamment répétée n’est pas prouvée.

Autrefois, la rougeole provoquait dans de rares cas des encéphalites (inflammation du cerveau) qui laissaient des séquelles et parfois la mort (1 cas sur 10 000 ? Les chiffres sont trop faibles pour que l’on puisse avoir des statistiques fiables).

Dans un cas sur 100 000, c’était une maladie orpheline, la maladie de Van Bogaert (panencéphalite sclérosante subaigüe) qui entraînait la mort à coup sûr.

Éradiquer la rougeole par le vaccin vise en fait à éviter les encéphalites « post-rougeoleuses ».

Malheureusement, à la surprise des épidémiologistes, on observe globalement plus d’encéphalites, depuis la vaccination de masse contre la rougeole [13].

Explication possible : la vaccination entraîne des perturbations du système immunitaire qui augmentent le risque de maladies auto-immunes, dont l’encéphalite.

Fake News n°7 : « La vaccination, ça ne se discute pas. »

La vaccination contre la rougeole entraîne des avantages, mais aussi des inconvénients, en dehors même des effets indésirables des vaccins.

En effet, dans une population en bonne santé, mais non vaccinée, la maladie se communique entre les enfants d’âge scolaire, à un âge où elle est peu dangereuse.

L’épisode aigu de rougeole leur permet de développer des fortes défenses immunitaires, plus que le vaccin.

C’est un avantage pour la suite. Il n’y a pratiquement plus aucun risque de l’attraper à l’âge adulte. De plus, les bébés sont protégés par l’immunité de leurs mamans.

Dans une population en bonne santé, mais vaccinée, le phénomène d’immunisation naturelle disparaît, surtout que beaucoup d’adultes oublieront les rappels de vaccination (pour la rougeole, il faut deux doses entre 18 et 31 ans) [14].

Apparaît un risque de rougeole pour les bébés (qui ne sont plus protégés par l’immunité de leur mère) et un risque de rougeole pour l’adulte en cas d’immunisation insuffisante par le vaccin.

Or, la rougeole chez les enfants de moins de 5 ans et les adultes de plus de 30 ans est plus dangereuse [15].

En France, la rougeole adulte et celle du nourrisson sont apparues depuis la vaccination de masse.

Fake News n°8 : « Le vaccin ne comporte aucun danger » [16]

Cette « fausse information » là est grave.

Il est vrai que les complications du vaccin contre la rougeole sont rares.

Néanmoins, on a vu que les complications de la rougeole sont rares elles-aussi.

Dans ces conditions, il est logique de prendre aussi en considération les complications du vaccin pour juger si les bienfaits sont supérieurs aux risques.

En l’occurrence, 89 355 rapports d’effets indésirables consécutifs au vaccin ont été signalés au centre de vigilance VAERS depuis 1990, dont 445 décès (au 31 mars 2018), et des cas de maladie graves, handicapantes [17].

Vue la dangerosité réelle de la rougeole, ces données ne peuvent être balayées d’un revers de la main.

Fake News n°9 : La France est victime du complot des anti-vaccins

rougeole

Le journal Le Monde est le fer de lance des théories complotistes attribuant le débat sur les vaccins à une « nébuleuse ». Pour une analyse approfondie du phénomène complotiste au journal le Monde, voir le site du Dr Michel de Lorgeril [18].

C’est là encore une forme de Fake News.

Les experts qui prônent la modération vaccinale ne sont pas pour autant « anti-vaccins », pas plus que ceux qui conseillent de limiter les antibiotiques ne méritent d’être taxés de « anti-antibiotiques ».

Désigner l’ensemble des personnes qui recommandent la prudence sur les vaccins comme des membres d’une vaste « nébuleuse des anti-vaccins » relève du complotisme, et non de l’information.

Rappelons qu’un Professeur de Médecine s’est fait accuser par les médias d’être « anti-vaccin » sous prétexte qu’il avait demandé le retour du vaccin DTP sans aluminium.

Il s’agit, de la part des médias et des Autorités de Santé, d’une forme de manipulation de l’opinion publique. En caricaturant la position de certains experts, ils empêchent le débat scientifique.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Une bonne objection, à laquelle il faut prendre le temps de répondre

Suite à mon article « Faut-il avoir peur des psys », le journaliste de santé Yves Rasir m’écrit :

« Super article, mais je me permets un petit bémol : les psychothérapies peuvent être dangereuses quand elles instillent de « faux souvenirs » dans le cerveau des patients.

Il y a des psys qui sont de vrais malades et qui voient des incestes et abus sexuels partout. J’ai connu plusieurs familles brisées par ce genre d’accusations sans fondement.

En Belgique, après l’affaire Dutroux, il y a eu une véritable épidémie de « False Memory Syndrome », comme disent les Anglo-saxons. Et pour l’avoir dénoncée, j’ai perdu mon boulot à l’époque…

Je garde donc une dent contre certains thérapeutes et certaines méthodes charlatanesques.

Belle journée »

Merci, Yves, de ton message. Tu as raison. Je n’ai pas parlé spécifiquement de ce problème dans ma lettre. Elle était déjà très longue.

Mais je vais le faire aujourd’hui.

Ce qui se passe sur le terrain

Pour te répondre, Yves, ainsi qu’à tous mes lecteurs qui partagent ta préoccupation, je te propose de plonger d’abord dans la vie réelle d’un psychothérapeute.

L’histoire est racontée par le psychologue clinicien Dr Jordan Peterson (Professeur à l’Université de Toronto) dans son dernier livre, « Twelve rules for life » [1].

Un jour, une jeune femme entre dans son cabinet. Elle lui explique qu’elle a été violée : « J’ai été violée, je crois. Oui, j’ai été violée, au moins cinq fois. »

Le Dr Peterson sursaute. « Violée ? Cinq fois !! C’est terrible ! Mais pourquoi dites-vous « je crois » et « au moins cinq fois » ? Vous n’êtes pas sûre ? »

Et la jeune femme raconte son histoire.

Elle vit seule dans un studio HLM. Elle alterne les petits boulots. Elle se dit à la fois photographe, artiste, manutentionnaire et fait les marchés. Elle voudrait devenir styliste. Mais elle a fait des études de coiffeuse. Elle souffre de solitude. Le soir, il lui arrive de traîner tard dans les bars. Elle boit de l’alcool, trop. Parle avec des inconnus. Régulièrement, il lui arrive de se retrouver le lendemain dans un lit qu’elle ne connaît pas. Il s’est passé des choses pendant la nuit. Mais pour elle, ce n’est pas clair. Elle sait qu’elle n’a pas donné son consentement, que les hommes ont profité d’elle à cause de l’alcool. Mais elle ne s’est pas non plus débattue pour leur résister. Elle rentre chez elle et se sent salie, coupable, honteuse, désespérée… elle se demande si elle doit aller à la police… Mais elle n’est pas sûre. Elle a peur de ne pas être prise au sérieux. Alors elle se rend chez le psychologue pour se faire aider.

Que va faire, alors, le psychothérapeute ?

Cela dépend de sa vision des choses. Plusieurs cas sont possibles :

Premier cas, la jeune femme tombe sur un psychothérapeute qui accorde beaucoup d’importance à la sexualité dans l’inconscient (ce type de psychothérapeute est courant). Il est d’autant plus remonté qu’il a été touché par les récentes affaires de « Me-too » et « Balance-ton-porc ». Il pense que beaucoup d’hommes sont des violeurs qui s’ignorent, et qu’il est plus que temps que les femmes arrêtent de se faire exploiter. Voici, en substance, ce qu’il dira à cette femme :

« Ce qui vous est arrivé est horrible. Vous n’êtes pas la seule. Ces hommes n’auraient pas dû vous approcher, et encore moins vous entraîner dans leur lit. C’est clairement du viol. Vous n’avez pas donné votre consentement. Ils auraient dû voir que vous étiez alcoolisée. Ils sont d’autant plus coupables que vous étiez en position de faiblesse. Vous ne pouviez pas vous défendre. Vous avez été violée. Il faut aller à la Police et dénoncer vos agresseurs. Il faut arrêter toute cette violence contre les femmes. »

C’est la première possibilité.

Un autre psychothérapeute pourrait lui dire :

« Je comprends votre problème et que vous vous sentiez si mal. Pour éviter que cela ne se reproduise, il faudrait éviter d’aller seule le soir dans des bars et de boire trop d’alcool. Car le risque est grand d’attirer des personnes mal intentionnées. Mais je comprends que pour vous ce ne soit pas facile. Si vous sortez tard, si vous buvez trop, c’est parce que vous souffrez de solitude. Vous cherchez des contacts humains, et c’est normal car vous en avez besoin. Pourquoi ne pas rejoindre une association pour faire des activités qui vous plaisent, avec des gens de confiance ? Vous ferez de vraies rencontres qui sont bonnes pour vous. »

Et si la jeune femme tombe sur un psychothérapeute qui fait partie de ces « vrais malades qui voient des incestes et abus sexuels partout », comme dit Yves Rasir, voici ce qu’il lui dira probablement :

« Je vous comprends. Votre cas est clair : si vous vous faites régulièrement violer par des hommes, sans pouvoir réagir, c’est que vous avez été violée par votre père quand vous étiez petite. Inconsciemment, vous reproduisez, avec d’autres hommes, ce viol que vous avez refoulé (oublié) parce que vous n’aviez pas le choix. Vous étiez trop petite pour réagir et vous défendre. Votre inconscient a préféré faire disparaître ce souvenir trop pénible. C’est pourquoi vous n’en avez aucun souvenir. Mais il est toujours là, dans votre inconscient et il détermine votre rapport aux hommes aujourd’hui. C’est pourquoi vous êtes dans une telle souffrance et une telle vulnérabilité. Mais vous n’êtes plus la petite fille d’autrefois, impuissante face à son père. Aujourd’hui, vous avez la possibilité de vous défendre. Pour vous en sortir, il faut d’abord « tuer votre père », en langage symbolique, autrement dit couper le lien qui vous attache encore à lui, en le mettant devant ses responsabilités. Vous découvrirez que vous êtes une femme forte et vous saurez vous opposer aux hommes qui abusent de vous. »

Lequel des trois a raison ?

La réponse dépend des convictions personnelles de chacun. De votre façon de voir le monde. Chacun a son opinion (généralement très forte !) sur le sujet.

Mais le « miracle », si j’ose dire, de la psychothérapie, c’est que, dans les trois cas, la jeune femme va probablement aller beaucoup mieux si elle suit la voie qui lui est indiquée !

Le miracle de la psychothérapie : ça peut marcher dans les trois cas !

Dans les trois cas, la psychothérapie peut fonctionner. Car ce qui manque le plus à la jeune femme, c’est de donner un sens à ce qui lui arrive, pour pouvoir agir, et reprendre le contrôle de sa propre vie.

Dans le premier cas, la jeune femme pourrait donc admettre, comme lui dit le psychothérapeute, qu’elle est victime elle aussi du harcèlement généralisé des femmes par les hommes.

À la place de la confusion qui régnait dans son esprit émergera un ordre avec des bons et des méchants, du bien et du mal, une cause à défendre. Elle se lèvera chaque matin avec l’objectif d’obtenir justice et de faire cesser les persécutions contre les femmes. Moyennant quoi, elle fera probablement des rencontres, s’engagera dans des combats. Elle va devenir actrice de sa propre vie. Ainsi elle sortira du cercle infernal où elle est bloquée. Elle passera de la situation de victime immolée à celle d’activiste féministe. Elle ne sera plus la jeune femme déboussolée qui, régulièrement, se réveille dans le lit d’un inconnu. Sa vie aura pris un sens. Le chaos qui caractérisait son univers mental se changera en structure.

Dans le second cas, la jeune fille va aussi intégrer une nouvelle structure mentale, qui lui permettra de réagir face à sa situation douloureuse. En prenant conscience des raisons pour lesquelles elle est vulnérable (solitude menant à la fréquentation de lieux dangereux pour elle), elle pourra agir sur la cause profonde, à savoir son isolement. Elle pourra par exemple rejoindre une association où elle retrouvera des contacts normaux. Sa vie s’améliorera, elle aura moins de risque de se faire violer à nouveau, car elle mettra elle aussi de l’ordre à la place de son chaos intérieur.

Le cas du psychothérapeute « obsédé sexuel »

Le troisième cas est plus délicat en apparence. La jeune femme se sauve en accusant son père, ce qui lui donne la force de se protéger des autres hommes.

Mais le problème, à première vue, c’est le malheureux père accusé sans raison.

Faisons cependant un pas de côté.

La jeune femme n’est pas obligée de croire le psychothérapeute qui lui présente cette théorie du « viol ».

Si elle saute sur l’occasion pour attaquer son père, c’est qu’elle avait en effet un grave problème avec lui.

Le père n’a peut-être pas violé sa fille au sens propre. Mais si la jeune fille éprouve une telle envie d’en découdre avec lui, il y a une cause. Peut-être le père l’a-t-il humiliée, écrasée, abandonnée, faisant d’elle cette jeune fille déstructurée qui se retrouve à la merci du premier homme venu.

Le fait qu’un grave conflit éclate avec le père n’est alors pas du tout la « faute » du psychothérapeute. Il est comme un homme qui entre dans une maison pleine de gaz et qui, en craquant une allumette, déclenche l’explosion.

Explosion salutaire dans ce cas, qui permet aux choses enfouies de sortir enfin au grand jour, aux paroles d’être prononcées, aux explications nécessaires d’avoir lieu, et même, peut-être, à l’authentique pardon de se donner.

En parlant de viol, le psychothérapeute autorise la jeune fille à se rebeller contre son père. C’est une parole salutaire, qui l’a libérée, et permis une rébellion nécessaire.

La psychothérapie n’est pas une enquête de police

Attention à ne pas confondre avec une enquête de police. Nous sommes dans un cabinet de psychothérapeute, pas au tribunal. Le but est de faire sortir de l’inconscient de la jeune femme des blessures, des conflits anciens, qui peuvent expliquer ses souffrances d’aujourd’hui. Pour pouvoir les traiter et les guérir. Le viol, y compris « symbolique », par la maltraitance, en fait partie.

Ce type de propos menacent de « faire exploser » des familles ?

Oui.

Mais, aussi triste que cela puisse paraître, certaines familles ont besoin d’exploser. Trop de souffrances se sont accumulées. Les familles pathologiques existent. Des familles où chaque membre s’attache à faire souffrir au maximum un autre, ou les autres, et ce pendant des décennies. Personne n’ose mettre fin au conflit parce qu’on veut sauvegarder l’union familiale à tout prix. Mais l’union ne justifie pas la souffrance et la déchéance d’une personne. Ce n’est pas la majorité des familles, mais c’est une minorité significative des familles. Et les membres de la famille qui souhaitent rester unis ont toujours la possibilité de le faire.

Je suis évidemment d’accord avec Yves Rasir sur le fait que les échanges libres avec les psychothérapeutes ne doivent pas déboucher sur des condamnations en justice pour des faits qui n’ont pas été commis. De plus, la psychothérapie n’est pas une arme absolue, qui marche à tous les coups. Comme dans tous les domaines où intervient l’humain, la précision mathématique n’existe pas. Il y a des erreurs, des malentendus, des échecs.

Cependant, si prononcer le mot « viol » est la seule façon de faire enfin éclater une mise au point avec le père qui avait tant traîné, et eut de si fâcheuses conséquences pour la vie de la jeune fille, je suis pour.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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