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Retrouvez le système immunitaire de vos vingt ans

Avec le printemps, la fin des masques et des gestes barrière, la vie reprend – et avec elle la transmission des virus et maladies.

Nos défenses naturelles s’affaiblissent avec l’âge, exactement comme nos muscles, notre cerveau, ou encore notre estomac et nos poumons.

Nos cellules immunitaires deviennent moins efficaces pour combattre les invasions.

Elles réagissent moins vite, moins bien. Elles peuvent même causer des dégâts dans notre corps, ce qui explique pourquoi les personnes de plus de 70 ans sont plus vulnérables aux virus – ainsi que le Covid l’a cruellement rappelé.

Mais, alors que le déclin se produit pour tout le monde, il peut être accéléré ou ralenti.

L’obésité, le stress, le tabac, la sédentarité font vieillir notre système immunitaire. Mais il est aussi possible de faire des changements pour remonter dans le temps, et inverser le cours de notre horloge biologique.

En d’autres termes, un adulte de 35 ans peut avoir le système immunitaire d’un retraité de 65 ans, et vice-versa.

De plus, votre système immunitaire ne vous permet pas seulement de réduire votre risque de faire un Covid compliqué : il vous aide à vous débarrasser d’éventuelles cellules cancéreuses, bactéries, champignons et autres attaques.

Ce sont des années ou des décennies supplémentaires de vie en bonne santé que vous pouvez obtenir ainsi.

Alors voici comment procéder :

L’exercice physique régulier peut vous donner l’immunité d’un jeune de 25 ans

Une étude publiée en 2018 par le King’s College de Londres a suivi 125 cyclistes, certains âgés de plus de 80 ans, et a constaté qu’ils avaient le système immunitaire de jeunes de 25 ans.

Normalement, le système immunitaire décline de 2 à 3 % par an à partir de 20 ans. Mais ce phénomène est ralenti par le sport.

Le simple fait de faire un peu de marche à pied après le repas de midi fait déjà une différence. Les muscles des jambes et de l’abdomen provoquent un effet de massage drainant. Ce massage active le système lymphatique qui transporte les globules blancs et les aide à maturer dans les ganglions.

Des recherches publiées dans le British Medical Journal ont conclu que les personnes qui marchent au moins 20 minutes par jour ont 43 % d’arrêts-maladie en moins dûs au rhume.

De plus, nos muscles sont des réserves de protéines qui peuvent se transformer en globules blancs en cas de maladie. C’est la raison pour laquelle les maladies infectieuses font maigrir. En augmentant la masse musculaire, le sport nous permet de mieux lutter contre ces maladies.

Mangez plus de protéines

Les problèmes digestifs, liés à une alimentation trop riche en sucres, accélèrent le déclin immunitaire.

A l’inverse, une bonne alimentation, avec un bon microbiome (flore intestinale), peut ralentir le vieillissement.

Vous améliorerez votre flore intestinale en mangeant la plus grande variété possible de légumes et de fruits, qui doivent représenter l’essentiel de votre alimentation.

L’essentiel ne doit donc pas venir des féculents, comme le recommande les Autorités de Santé

Complétez votre régime riche en fruits et légumes par des protéines, qui aident à fabriquer des anticorps. Vous trouvez des protéines dans les graines de chanvre, le soja (tofou), les lentilles, les noix, les graines de courge, le poisson, la viande, les œufs, le fromage.

Avec l’âge, les gens ont tendance à moins manger de protéines, alors que c’est l’inverse qu’il faudrait faire.

Une étude de 2018 a montré que la majorité des personnes âgées mange moins de 1,2 g par jour de protéines par kilo de masse corporelle, ce qui affecte négativement leur musculature et leur système immunitaire, contribuant à les affaiblir face aux maladies. [1]

Il ne faut toutefois pas oublier les huiles polyinsaturées de haute qualité : lin, cameline, chanvre, olive, noix et bien sûr les huiles de poisson et poissons gras (saumon sauvage, sardines, maquereaux, harengs, anchois). Les graisses, en incluant une petite proportion de graisses saturées, doivent représenter 27 à 30 % des apports caloriques journaliers.

Douches froides pour stopper les maladies

S’exposer au froid stresse le système immunitaire, ce qui provoque un effet stimulant et anti-âge.

Certaines personnes pratiquent les bains très froids dans les rivières ou lac gelés de montagne. Mais une étude publiée dans la revue scientifique PLoS One a trouvé que les personnes qui prennent des douches froides ont 29 % de congés-maladie de moins que la moyenne.

Les scientifiques ont demandé aux 3018 personnes qui prenaient habituellement des douches chaudes, de terminer par 30 à 90 secondes de douche froide. En observant leur système immunitaire, ils ont constaté que cela suffisait à faire la différence.

Sortez, exposez-vous au soleil, et prenez de la vitamine D

La vitamine D joue un rôle bien connu pour l’immunité.

C’est actuellement un des seuls compléments alimentaires qui ne soient plus contestés par personne dans les professions médicales.

Les personnes qui manquent de vitamine D ont un risque beaucoup plus élevé d’infections respiratoires, ce qui s’est remarqué dans les formes graves du Covid. Dans une étude portant sur 50 personnes en insuffisance respiratoire qui ont reçu une haute dose de vitamine D, seule une personne a dû passer en soins intensifs, contre la moitié dans le groupe témoin, qui n’avait rien reçu. [2]

Il est particulièrement important de s’exposer aux heures de la journée où le soleil tape le plus fort, en veillant bien sûr à éviter les coups de soleil, mais en exposant la plus grande partie possible du corps à la lumière directe. A côté de cela, il est nécessaire pour la plupart d’entre nous, qui ne vivons pas toute la journée au grand air, de prendre 1500 UI à 2000 UI par jour de vitamine D.

Dormez, éviter les situations qui vous créent du ressentiment, et voyez vos amis

Lorsque vous dormez, votre système immunitaire libère des protéines appelées cytokine, qui luttent contre l’inflammation, les infections, et les dommages liés au stress.

Le manque de sommeil diminue la production de cytokines, ainsi que des anticorps en général.

Il est aussi important d’éviter les situations de conflits qui vous créent du ressentiment. En effet, les personnes qui broient du noir ou éprouvent de la colère de façon chronique favorisent un état inflammatoire général, et leur système immunitaire constamment sollicité va vieillir plus vite.

La fréquentation régulière d’amis, enfin, aide à renforcer le système immunitaire. Le fait de se sentir seul, isolé, abandonné, provoque un état dépressif qui rend plus sensible aux maladies. Les personnes bien entourées, qui ont de fréquents moments de bonheur et de chaleur, tombent moins souvent malades et guérissent plus vite.

Vieillir, c’est donc bel et bien dans la tête, pour une partie importante. On peut rester jeune, et réagir comme une jeune, y compris face aux virus.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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Guerre et épidémies

 

Chère lectrice, cher lecteur,

Dans l’histoire des Hommes, guerres et épidémies vont ensemble.

Elles se produisent aux mêmes endroits, au même moment, mais ce sont les épidémies qui font le plus de morts :

  • La Guerre de Cent Ans a tué surtout des chevaliers qui combattaient en petits nombres sur les champs de bataille (quelques milliers) mais la grande peste noire qui a eu lieu pendant la Guerre de Cent Ans, entre 1349 et 1355, a fait, elle, 34 millions de victimes !!!
  • Les Conquistadors ont sûrement tué des centaines de milliers d’Amérindiens lors de la conquête de l’Amérique ; mais le virus de la variole, qu’ils avaient malencontreusement apporté avec eux, en a tués 100 millions ;
  • la Première Guerre mondiale a fait 9 millions de morts sur les champs de bataille ; mais la grippe espagnole qui a suivi a fait 30 à 50 millions de morts ;
  • La guerre en Ukraine a fait au moins 636 morts civils selon le dernier décompte de l’ONU [1] et plusieurs milliers de militaires, mais selon une étude du Lancet, le Covid aurait fait 18 millions de morts. [2]

Ces morts, par dizaines de millions, modifient la face du monde.

 

Le monde d’avant, et le monde d’après

Le monde d’après n’a plus rien à voir avec le monde d’avant.

Les gens ne pensent plus de la même façon :

  • Ils ne parlent plus des mêmes sujets. Ils n’ont plus les mêmes désirs ni les mêmes joies.
  • Ils n’ont plus les mêmes peurs ni les mêmes peines.

Ils ont changé d’opinion, de comportement, d’objectifs, à tel point qu’ils doivent faire les plus grands efforts de mémoire, et d’imagination, pour essayer de se représenter comment les gens étaient, avant.

Eh bien, si vous réfléchissez un tout petit peu, vous vous apercevez que c’est exactement ce qui nous arrive.

 

Les choses qui nous paraissaient normales en 2020

Des choses qui nous paraissaient parfaitement normales en 2020 nous semblent insensées aujourd’hui. Et des choses que nous jugions inimaginables nous paraissent désormais banales.

Ces changements ont concerné la quasi-totalité des pays (en dehors de l’Afrique subsaharienne), qu’ils soient démocratiques ou autoritaires, occidentaux ou orientaux, riches ou pauvres.

Ainsi par exemple, le fait de se promener dans la rue le visage masqué, de refuser de serrer la main à un ami, d’annuler des engagements, rendez-vous, événements, fermer des entreprises entières à tout instant, pour cause de suspicion d’une maladie.

Le fait de s’enregistrer à tout propos dans des systèmes informatiques de traçage pour les activités inoffensives, comme les restaurants, les trains, les lieux de culte, les musées.

La suppression de libertés publiques en une simple annonce télévisée, pour des semaines ou des mois, sans vote, sans consultation ni aucune voie de recours pour les personnes concernées.

 

Interdictions et nouvelles obligations

Les interdictions ont pu être aussi étendues que :

  • celles se déplacer, d’acheter ou de vendre ;
  • celle de se réunir en famille, et même dernière visite à un parent au seuil de la mort, les baptêmes, mariages et enterrements ;

On a vu s’instaurer, à une vitesse déconcertante, des contraintes sociales non seulement inimaginables peu auparavant, mais illégales, comme :

  • l’obligation sous peine de graves discriminations, exclusions, et de licenciement dans de nombreuses professions, de se vacciner, y compris pour les personnes déjà immunisées naturellement ;
  • l’autorisation pour les systèmes de santé d’administrer à grande échelle des produits non-homologués, ne remplissant pas les conditions légales de mise sur le marché (les vaccins au stade expérimental)
  • la restauration du délit d’opinion et des sanctions pour “complotisme”, un terme fourre-tout qui a permis l’exclusion des réseaux sociaux de personnes ayant partagé des informations vraies ou plausibles, comme la thèse du Covid échappé du laboratoire de Wuhan, la transmission du virus par les personnes vaccinées, l’inutilité des masques en extérieur, ou qui s’inquiétaient que les autorités n’en viennent à instaurer un jour, un “passeport vaccinal”.

Des atteintes sans précédent ont eu lieu contre le droit de propriété, plusieurs gouvernements, démocratiques ou autoritaires ayant procédé au gel des comptes bancaires des personnes contestant pacifiquement les mesures (camionneurs au Canada, non-vaccinés en Australie).

 

Extension des luttes

Il était logique, une fois les lignes franchies, que le monde puisse basculer une guerre où les mêmes techniques allaient être utilisées contre l’ennemi extérieur.

La guerre est menée par nos pays, non à la façon traditionnelle, mais par la contrainte économique et sociale sur les populations civiles du camp adverse, via les systèmes informatiques connectés.

Cela va des coupures Internet à l’exclusion des réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Instagram sont coupés en Russie) au blocage des paiements via les systèmes Swift, Visa, Mastercard, GooglePay, AppelPay, Paypal, et donc l’impossibilité de vendre ou d’acheter pour les individus comme pour les entreprises. Il a même été question de désactiver à distance les voitures électriques Tesla sur le territoire russe.

Ces mesures ne font aucun scandale dans les pays occidentaux. Organiser l’effondrement de l’économie russe, priver des dizaines de millions de familles de leurs ressources en plein hiver, semble considéré comme relativement bénin. Provoquer une violente aggravation de la crise économique chez nous, dont souffriront en premier les plus pauvres à cause de la hausse des prix, n’est pas un problème qui mérite qu’on s’y arrête.

Tout ceci alors que nos dirigeants qui prennent ces mesures savent parfaitement qu’elles n’ont pas la moindre chance de dissuader Poutine de continuer à envahir l’Ukraine !

 

L’espoir pour en sortir

La seule solution pour sortir de tout cela est de s’arrêter et de réfléchir.

Stopper le terrible emballement où nous sommes entrés et où le camp majoritaire a pris l’habitude de réduire les critiques au silence par l’insulte et la caricature.

Interdire le débat conduit forcément à ce que les réflexions perdent en qualité et donc à ce que de mauvaises décisions soient prises. C’est ce que nous vivons actuellement, avec les plus graves conséquences à la clé puisque, rappelons-le, un emballement de ce conflit en Ukraine pourrait aboutir à l’ultime catastrophe nucléaire.

Nous savons tous que nous avons besoin du regard et de l’oreille des autres pour prendre de bonnes décisions dans nos vies. C’est le cas aussi quand c’est le sort collectif de l’humanité qui est en jeu.

Sur les sujets compliqués, il faut la collaboration de nombreux cerveaux pour trouver la solution. Chacun parle à son tour, écoute les réponses, répond aux objections. L’important est d’être de bonne foi, et de s’obliger à être rigoureux dans la recherche de la vérité, sachant que cela implique forcément de reconnaître que nous avons eu tort sur certains points, car nos pensées ne sont jamais parfaites.

C’est ainsi que, peu à peu, on arrive à un consensus où, chacun ayant tenu compte du point de vue des autres, se dessine une solution supérieure à ce que toute personne isolée aurait pu imaginer.

C’est ce qu’on appelle l’intelligence collective. C’est ce qui explique que les démocraties réussissent mieux que les dictatures, apportant plus de paix et de prospérité.

Mais si les populations dans les démocraties perdent cette exigence et la capacité de dialoguer en vérité, le résultat est le même que dans les dictatures : injustices, pauvreté, guerres et épidémies, pour tout le monde.

C’est le prix.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 

 

Sources:

[1] https://ift.tt/oVSg4qK

[2] https://ift.tt/BHNtljO

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Hypertension : vérifiez que votre médecin ne se trompe pas

 

Toute la France se souvient d’avoir ri au début du film Amélie Poulain.

Je parle de cette scène qui raconte comment cette petite fille grandit isolée des autres enfants parce que son père médecin lui diagnostique à tort une maladie cardiaque.

En fait, son père ne la touchait jamais en dehors des examens médicaux, d’où l’emballement de son pouls lorsqu’il l’ausculte.

La peur de la blouse blanche

Ce qui est une bonne blague au cinéma fait beaucoup moins rire dans la vraie vie.

Ce problème existe en effet pour des millions de personnes faussement diagnostiquées comme souffrant d’hypertension.

C’est ce qu’on appelle en médecine la “peur de la blouse blanche”.

Les personnes qui viennent se faire mesurer leur tension artérielle peuvent être angoissées par l’environnement hospitalier, impressionnées par les médecins, inquiètes aussi de se faire diagnostiquer une maladie.

Tout ceci fait que leur pression artérielle monte à cause du stress. Au moment de l’examen, la tension mesurée peut-être fausse, surtout que les instruments sont imprécis (voir plus loin). On estime que 20 % des personnes considérées comme hypertendues étaient en réalité en parfaite santé au moment du diagnostic.

Le problème des erreurs de diagnostic

Elles sont considérées à tort comme souffrant d’hypertension à cause d’un problème de mesure, ou à cause de leur état nerveux au moment de l’examen. Mais les conséquences pour elles peuvent être graves :

  • Non seulement ces personnes se font imposer de très frustrants régimes alimentaires sans sel et souvent sans graisse, ce qui est une grave erreur nutritionnelle,
  • non seulement on leur donne des médicaments qui coûtent cher et causent des effets secondaires. Les médicaments font baisser votre tension artérielle à un niveau trop faible, qui provoque fatigue, nausées, tourni, et risque de chutes.
  • mais en plus, et surtout, ces personnes vivent avec une épée de Damoclès imaginaire au-dessus de leur tête qui les stresse et contribue sur le long terme à les faire tomber vraiment malades.

Selon une étude canadienne, environ 20 % des personnes qui suivent un traitement pour l’hypertension n’ont absolument aucun problème de pression artérielle. [1]

Pour éviter ce problème, la seule solution est de renoncer aux appareils manuels ou électroniques classiques.

La seule solution fiable pour mesurer la tension artérielle

La seule solution réellement fiable pour mesurer la tension artérielle est d’utiliser un moniteur ambulatoire de la pression artérielle (MAPA).

C’est un appareil électronique qui se porte au bras pendant 24 heures.

Cet appareil enregistre toutes les variations de pression, le jour comme la nuit, et vous indiquera si vous souffrez vraiment d’hypertension, à condition bien sûr qu’il ne vous arrive pas trop d’émotions fortes le jour où vous le portez.

Le MAPA devrait être utilisé régulièrement par toutes les personnes prenant des médicaments contre l’hypertension car il est fréquent que ces médicaments fassent trop baisser la tension, avec les effets mentionnés ci-dessus (fatigue, nausées, tourni, et risque de chutes),

Dans une étude publiée le mois dernier, les chercheurs ont constaté que sur 1500 patients de plus de 65 ans prenant des anti-hypertenseurs, un sur deux souffrait d’une pression artérielle trop basse “potentiellement dangereuse” avec “une plus haute incidence des vertiges en position debout, de pertes d’équilibre et une détérioration des capacités cognitives” !!! [2]

Ceci est alarmant, et je vous invite à en parler à votre médecin si vous pensez être concerné. Le MAPA est en effet un bon moyen d’éviter les médicaments et les accidents inutiles.

Jean-Marc Dupuis

 

Sources:

[1] https://ift.tt/kX5MyRc

[2] https://ift.tt/3kbZpdT

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Les étonnants bienfaits d’un filet d’huile de lin sur votre salade

La civilisation gréco-romaine s’est bâtie sur l’olivier, autour de la Méditerranée.

Mais comment faisaient les autres, les Germains, les Gaulois, les Bretons, les Goths des terres du nord, brumeuses, humides et froides ?

Ils cultivaient le chanvre et le lin, qui leur servaient pour tisser, fabriquer de la corde, mais dont ils extrayaient aussi… de précieuses huiles.

Les graines de lin, en effet, paraissent petites, sèches, insipides et presque vides.

Pourtant, en grande quantité, elles peuvent être pressées, et produire une huile aux vertus extraordinaires. L’huile de lin a, en effet, la particularité unique de contenir 76 % d’acides gras polyinsaturés et 56 % d’un acide gras très particulier, l’acide gras alpha-linolénique, un oméga-3.

Les membranes de toutes vos cellules sont composées d’acide gras

Les graisses sont vues comme des ennemis qui ne sont là que pour nous embêter, former des bourrelets dans les cuisses, les fesses, le cou, nous donner de grosses jambes, de grosses joues, et finalement une silhouette de “pomme”, voire de “patate”, peu sexy.

C’est oublier que, bien avant de nous servir pour le stockage d’énergie (une fonction qui était indispensable autrefois, lorsque les hommes traversaient régulièrement des périodes de disette, mais qui en cette époque d’abondance alimentaire, n’a en effet plus d’utilité), les graisses entrent dans la constitution de notre corps, au niveau moléculaire.

Nous ne sommes pas seulement faits de protéines et d’eau, mais aussi et surtout de graisses qui entrent dans la composition de la paroi de nos cellules, de notre peau, de nos organes, des gaines de myélines autour de nos nerfs, de notre cerveau, notre moëlle épinière, notre rétine.

Mais toutes les graisses ne sont pas les mêmes. Il faut distinguer en particulier les acides gras saturés qui sont rigides, et les polyinsaturés qui sont souples, et qui donnent une plus grande fluidité à nos membranes cellulaires. Or, cette fluidité est essentielle pour permettre les échanges de nutriments, d’oxygène, et la fabrication d’énergie cellulaire.

Les graisses entrent par ailleurs dans la fabrication des cellules immunitaires, des hormones, et le transport des vitamines liposolubles (vitamines A, D. E et K). En tout, lorsque vous retirez l’eau du corps humain, et qu’il ne reste que vos os et vos organes desséchés, 20 % de ce qui reste est de la graisse, même si vous étiez au départ, maigre comme un clou.

Un déficit chronique d’oméga-3 dans l’alimentation moderne

Nos précieuses graisses polyinsaturées se présentent sous des formes nombreuses, dont certaines peuvent être fabriquées par notre organisme, et d’autres non. Celles que nous ne pouvons pas fabriquer sont les oméga-3 et 6, appelés, pour cette raison, acides gras essentiels.

Les uns comme les autres sont importants, il nous faut absolument les consommer tous les deux.

Historiquement, le régime alimentaire naturel des êtres humains leur apportaient ces acides gras dans des proportions bénéfiques à leur santé. Ce ratio oméga 6/oméga 3 doit être compris entre 1/1 et 4/1. Une alimentation que l’on considère comme équilibrée doit donc apporter au maximum cinq molécules d’oméga-6 pour une seule molécule d’oméga-3.

Le fait est cependant qu’actuellement, ce ratio est rarement atteint par la population qui consomme plutôt 20 molécules d’oméga-6 pour une d’oméga-3. En effet, les oméga-6 sont très courants dans les huiles de maïs, de tournesol, de soja et de pépin de raisin qui forment l’essentiel de la consommation, car ce sont les moins chères à produire.

Pour rétablir l’équilibre, il faut faire un effort conscient : penser. et s’organiser, pour apporter les oméga-3 nécessaires. Et la meilleure façon de le faire est d’avoir sous la main une petite bouteille d’huile de lin, car c’est l’huile végétale la plus riche qu’on connaisse en oméga-3.

L’huile de lin bannie pendant un siècle, et réhabilitée en 2009

L’huile de lin, donc, a longtemps été le principal fournisseur d’oméga-3 dans les populations du nord de l’Europe.

Mais à la fin du 19e siècle fut inventé le procédé industriel d’extraction à chaud, avec des solvants, pour augmenter le rendement, il est vrai très faible, obtenu grâce au pressage à froid traditionnel des graines de lin.

L’extraction à chaud avait cependant l’inconvénient de produire une huile instable, devenant facilement toxique. Avec la multiplication des intoxications, l’huile de lin fut interdite à la consommation humaine en France en 1908.

Elle est restée interdite à la consommation jusqu’en 2009.

Durant toute cette période, elle n’a été utilisée en France que pour les vernis, peintures et entretien des terres cuites, précisément parce que sa très forte propension à s’oxyder la rend intéressante pour ces usages. L’huile de lin est en effet “dessicative”, c’est-à-dire qu’elle fait dessécher et durcir les matériaux humides.

Lorsque la peinture à l’huile sèche et durcit, il s’agit du résultat d’une oxydation de ses acides gras polyinsaturés au contact de l’oxygène de l’air.

Précautions d’usage

La réintroduction de l’huile de lin a été accompagnée de certaines précautions indispensables.

Elle ne peut être vendue pour l’alimentation dans des flacons de plus de 250 mL, et ne peut être consommée plus de neuf mois après sa fabrication.

En aucun cas l’huile de lin ne doit être cuite, car elle devient toxique dès 150 °C.

Elle doit toujours être utilisée crue, sur une salade ou des crudités, ou sur vos légumes, pâtes, riz, poisson après cuisson.

Elle doit être conservée au frigo, dans un récipient opaque, fermé hermétiquement, et être consommée rapidement après l’ouverture. Dès qu’elle dégage une forte odeur, ou qu’elle change de couleur, il faut la jeter car elle est devenue toxique.

Des précautions qui en valent la peine

Ces précautions sont lourdes, j’en ai conscience, mais elles en valent la peine car les vertus de l’huile de lin pour la santé sont vraiment très nombreuses.

Vous avez compris en effet que l’on est en train de parler, non du traitement d’une maladie spécifique, mais de la composition même de votre corps au niveau cellulaire et même moléculaire.

En consommant le bon ratio d’oméga-3, votre corps se modifie dans ses structures les plus profondes. Vos cellules fonctionnent mieux, ainsi que votre système immunitaire, votre système nerveux, vos vaisseaux sanguins, vos muscles, vos yeux. Cela ne se produit pas immédiatement. Le changement est imperceptible et s’entretient sur le très long terme (des années, des décennies…) par le maintien de vos bons choix alimentaires.

Mais au bout du compte, vos efforts seront récompensés car vous réduirez le risque d’apparition des maladies nerveuses, cardiovasculaires et inflammatoires, et des carences vitaminiques.

Très riche en acide gras, l’huile de lin est utilisée en dermatologie contre les sécheresses et irritations de la peau, telles que le psoriasis et l’eczéma. Elle a un effet hydratant et nourrissant et renforce la barrière cutanée.

L’huile de lin est laxative et doit être évitée par les personnes souffrant d’occlusion intestinale. Par précaution, on la déconseille aux enfants et aux femmes enceintes, mais à ma connaissance aucun accident lié à l’huile de lin n’a été signalé depuis des décennies en Europe, donc il faut se garder de toute paranoïa.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

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Vivre et travailler quand tout s’écroule

Êtes-vous frappé de la coïncidence entre la fin de l’épidémie de Covid, et le début de la guerre en Ukraine ?

Moi, oui.

Je croyais pouvoir enfin retrouver ma tranquillité et ma concentration sur mes grands projets de vie. Et patatras : me voici de nouveau happé par l’actualité brûlante, les titres de presse qui changent d’heure en heure.

C’est pourquoi mon œil a été attiré par un titre du “Courrier International” : “Comment vivre et travailler quand tout semble s’écrouler ?” [1].

Cela me paraissait un sujet important, qui concernait certainement beaucoup de monde. Malheureusement, les réponses données par la journaliste ne m’ont pas paru à la hauteur :

Les conseils des psychologues sont généralement les mêmes de part et d’autre de l’Atlantique : accepter son stress, chercher de l’aide auprès d’un professionnel, se faire du bien avec des moments réconfortants, s’entourer d’amis, tenir un journal, déconnecter de l’information en continu, être dans l’action en aidant les réfugiés, par exemple.

Cette réponse ne mange pas de pain. Mais elle est à côté de la plaque.

Face à une possible guerre nucléaire, ou même à une “simple” invasion des chars russes, ce n’est bien sûr pas le moment de chercher à se faire du bien, d’accepter son stress, ou de tenter de se déconnecter de l’information.

Il est plus important que jamais, au contraire, de rester en hypervigilance.

Quand tout risque de péter, ce n’est pas le moment de déconnecter. Vous n’avez pas envie d’être parmi les derniers à être informé qu’il faut se précipiter à la pompe pour chercher de l’essence, ou au supermarché pour faire des stocks de nourriture, ou à la pharmacie pour acheter des comprimés d’iode (qui permettent d’éviter que votre thyroïde se gorge de radioactivité en cas d’accident nucléaire).

Bien sûr, c’est fatiguant. Mais l’être humain est une machine à survivre.

Nous sommes programmés pour gérer les situations de crise. Rien ne nous déprime plus que la sensation qu’il ne se passe rien. L’ennui est le pire poison pour notre âme. D’ailleurs, notre tendance naturelle à nous inquiéter de l’avenir est un mécanisme biologique indispensable, sans lequel notre espèce aurait disparu depuis longtemps.

La liste du Courrier International contient toutefois un excellent conseil : le dernier : “être dans l’action en aidant les réfugiés”.

Quand grondent les canons, ce n’est plus le moment de faire de la sophrologie. C’est le moment d’agir. On arrête de se regarder le nombril, on se retrousse les manches et on se prépare.

Le stress nous sert de moteur pour, enfin, bouger, prendre les décisions qui s’imposent, réduire le risque d’être emporté par la vague. C’est la raison pour laquelle nous adorons les histoires, et les films, où le héros fait face à des menaces imminentes, avec un compte à rebours. Il court, saute, escalade, prend les commandes d’un bolide, d’un avion, d’un hélicoptère, pour “sauver la situation”, au dernier moment.

Il n’a juste pas le temps de faire un burn-out, et c’est ça qui est bon.

Car en effet, il est certain que la pire des choses quand le monde s’écroule est d’assister passivement au drame, ne rien faire ni pour soi-même ni pour les autres.

C’est là que vous fabriquez le plus de liquides toxiques dans vos veines et dans votre estomac. C’est là que vous vous sentez le plus accablé, déprimé, cynique, honteux, misérable.

Face aux plus grands drames, la solution est toujours de réunir toutes nos forces physiques, psychiques et morales, pour tenir et résister.

Prendre sur nos épaules le maximum de responsabilité. S’activer nuit et jour. Déplacer des montagnes.

Je vous ai déjà souvent parlé du mythe d’Atlas, ce titan qui porte le monde sur ses épaules.

C’est un rappel d’une vérité biologique fondamentale, qui est que notre organisme se renforce quand il est mis à l’épreuve, et qu’il déploient tout son potentiel et sa puissance lorsque l’épreuve est maximale. Nos muscles, nos os, nos articulations, notre cerveau, ne s’usent que quand on ne s’en sert pas.Atlas est une représentation de l’homme idéal. Il semble ployer sous le poids écrasant, il a déjà un genou à terre, mais par un acte ultime de volonté et de soumission à l’ordre naturel, symbolisé par sa nuque courbée, il parvient à bander ses muscles au maximum et à tenir le coup.

C’est pourquoi Atlas est si musclé. Et il n’est pas le seul à profiter de l’effort surhumain qu’il fournit. Grâce à lui, le monde entier tient en place, droit, dans le bon sens. Il n’est pas précipité dans l’abîme, le chaos, le néant.

C’est une invitation, dans nos vies, à prendre nous aussi sur nos épaules les plus lourdes responsabilités possibles.

Je ne sais pas si vous avez été frappé, comme moi, par ces photos qui circulent actuellement sur les jeunes qui partent en Ukraine soutenir les populations, et aider les combattants. Tandis que, dans nos rues, on voit tant de personnes qui dépriment, traînent leur vie et leur misère, ces jeunes qui vont peut-être sacrifier leur vie sont rayonnants. En voici quelques exemples pris au hasard :

Voici Wali, un sniper (tireur d’élite) canadien, marié et père d’un enfant de douze mois, qui a annoncé hier être parti pour l’Ukraine :

Wali, un des meilleurs snipers du monde, a répondu à l’appel de Volodymyr Zelensky, et rejoint l’Ukraine.
Voici Leon Dawson, un jeune anglais sans expérience militaire, parti lui aussi soutenir les Ukrainiens :

Voici Tim Maxymenko, un jeune Ukrainien vivant à Londres, qui a déclaré qu’il n’avait pas d’autre choix que de retourner en Ukraine défendre son pays et ses amis :

Voici John Stirling, un soldat écossais expérimenté, qui lui aussi a décidé de partir :

Voici Ohla, une jeune femme de 23 ans, prise en photo à Paris, aujourd’hui retournée à Kiev pour aider les volontaires qui sont venus combattre :

Je ne savais pas quoi faire pour me rendre utile. J’ai décidé d’aider les gens qui veulent venir ici pour combattre”, a-t-elle déclaré.

Aucun de ces jeunes ne semble avoir besoin de Prozac, ni songer à s’écouter et se couper du monde pour “prendre soin de lui-même”.

Leur joie provient du fait au contraire que tout leur être, leurs pensées, leur regard, sont tournés vers l’extérieur, vers une cause qui les dépasse et qui est plus importante que leur propre vie.

Dans les camps de réfugiés, ce sont les personnes engagées qui aident les autres qui éprouvent de la joie, née du sentiment d’être utiles :

Camp de réfugiés ukrainiens en Crimée.

De même, nos journalistes qui couvrent les zones de conflit nous parlent-ils toujours sur ce ton haletant si particulier, avec ce regard intense des personnes qui vivent des choses si importantes qu’elles en oublient toutes leurs misères – et les risques qu’elles courent !

Attention, je ne suis pas en train de glorifier l’engagement auprès d’un camp particulier, et je ne suis pas dupe évidemment de la propagande médiatique qui met en scène de beaux jeunes gens partis mourrir “en chantant”.

Il faut mettre à côté de ces photos les combattants épuisés, blessés, des destructions et des cadavres qui ne tarderont pas à suivre ces images romantiques.

Mais cela ne fait pas disparaître cette vérité éternelle, que les Hommes trouvent leur joie la plus profonde et la plus solide dans le sacrifice de leur propre vie pour un idéal supérieur qui les dépasse.

Et que sans cette perspective, sans effort, sans engagement, sans prise de risque, aucune technique antistress, aucune psychothérapie, aucune huile essentielle, aucun médicament n’apportera le bonheur, ni même un quelconque soulagement face au fardeau de l’existence.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

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5 signes que vous ne mangez pas assez gras

Le gras a mauvaise réputation. Mais en dépit de tout ce que les gens racontent, manger gras ne vous rend pas gras.

En fait, le gras est un des principaux piliers d’un régime alimentaire équilibré.

Votre corps a besoin de gras alimentaire pour de nombreux processus biologiques. En manquer peut provoquer de graves problèmes de santé.

Je vais vous indiquer les signes qui peuvent indiquer que vous ne mangez pas assez gras, un phénomène courant dans notre société où le gras est considéré comme dangereux, et remplacé par une consommation excessive de glucides et en particulier de féculents.

Mais avant cela, un bref rappel sur le rôle des graisses dans votre biologie :

Pourquoi vous avez besoin de gras dans votre alimentation

Votre corps ne peut pas fonctionner sans graisses. Il en a besoin pour :

  • vous aider à absorber des vitamines : les vitamines A, D, E et K sont uniquement solubles dans la graisse. Un manque de gras dans votre alimentation peut entraîner des carences en ces vitamines ;
  • le gras est nécessaire à la croissance des cellules, mais aussi à leur fonctionnement car c’est le principal constituant de leur membrane extérieure, qui joue un rôle indispensable dans les échanges et le métabolismes ;
  • Le gras est un composant essentiel du cerveau et des yeux : les acides gras oméga-3 EPA et DHA permettent à votre cerveau, votre moelle épinière, à vos nerfs et à votre rétine de fonctionner. Si vous n’en apportez pas par votre alimentation, vous aurez des problèmes de ces côtés ;
  • Cicatrisation : les acides gras essentiels jouent un rôle décisif dans la cicatrisation et la coagulation du sang ;
  • Hormones : les acides gras sont nécessaires à la fabrication d’hormones, notamment la testostérone et les œstrogènes ;
  • Energie : le gras vous fournit une énergie importante et stable, vous permettant de fournir des efforts sans risquer l’hypoglycémie.

Les signes que vous ne mangez pas assez gras

A partir de cette liste, vous pouvez imaginer vous-même la très longue liste de problèmes qui peuvent être causés par le manque de gras dans votre alimentation.

Les risques sont particulièrement élevés chez les personnes qui souffrent d’anorexie, de maladies digestives inflammatoires, d’insuffisance pancréatique, de mucoviscidose, qui se sont fait retirer un bout d’intestin, ou qui font des régimes pauvres en lipides.

J’ai regroupés les symptômes possibles d’un manque de graisse en cinq catégories :

  1. Manque de vitamines

Le manque de graisses est souvent liés à un manque de vitamines liposolubles A, D, E et K, ce qui augmente le risque de :

  • cheveux secs,
  • gencives gonflées,
  • dents qui se déchaussent
  • bleus apparaissant facilement sur la peau
  • dermatites (irritations sur la peau)
  • difficultés à voir la nuit
  • infertilité
  • dépression
  • douleurs musculaires

Vous tombez souvent malade

Un manque chronique de gras affecte votre système immunitaire et conduit à tomber souvent malade.

Votre corps a besoin de gras alimentaire pour produire plusieurs molécules qui stimulent l’activité des cellules immunitaires.

Les acides gras essentiels (oméga-3 et 6 que le corps ne peut pas produire lui-même) sont aussi importants pour la croissance des cellules immunitaires.

Comment remédier à un manque de gras ?

Ne vous jetez pas sur les frites, les chips, la charcuterie…

Vous pouvez consommer des graisses saturées en mangeant des œufs, du fromage ou de la viande de bovins ou agneaux élevés à l’herbe, des poulets nourris aux graines de lin, du gibier sauvage.

Mais l’essentiel des graisses alimentaires doit venir d’acides gras mono et poly-insaturés, que vous trouvez dans les oléagineux, les huiles végétales crues et les poissons gras. Mangez :

  • des olives et de l’huile d’olive
  • des noix et des graines
  • huile de noix
  • de l’avocat et de l’huile d’avocat
  • des poissons gras (maquereaux, sardines, harengs, anchois…)
  • fruits de mer
  • huile de colza, de lin, de chanvre, de cameline.

Attention toutefois : les graisses polyinsaturées sont particulièrement fragiles et instables.

Elles s’oxydent avec une extrême facilité. L’huile de lin, par exemple, est si sensible à la chaleur et à la lumière qu’elle rancit et devient toxique en peu de temps si vous ne la conservez pas dans un récipient hermétique et opaque au frigo.

Pour cette raison, elle est restée interdite à la consommation jusqu’en 2009. Elle n’était utilisée que pour les vernis et peintures, précisément parce que sa très forte propension à s’oxyder la rendait intéressante pour le bâtiment (lorsque la peinture sèche et durcit, il s’agit du résultat d’un oxydation au contact de l’oxygène de l’air). Aujourd’hui encore, elle ne peut être vendue pour l’alimentation dans des flacons de plus de 250 mL et ne peut être consommée plus de neuf mois après sa fabrication.

Pour éviter les risques, mieux vaut vous tourner vers des huiles moins riches en oméga-3, donc plus faciles à conserver.

Vous devez toutefois les conserver avec précaution, les consommer rapidement après ouverture, et de préférence ne pas les faire cuire, car les hautes températures accélèrent l’oxydation et leur font perdre leurs vertus pour la santé.

Les quantités recommandées sont les suivantes : consommez 35 %, donc plus d’un tiers de vos calories sont forme de gras. Pour une personne mangeant 2500 calories par jour, cela représente 97 grammes.

Faites-vous plaisir !

Faites-vous plaisir !

Les produits gras sont ceux qui captent et retiennent le mieux le goût et les arômes.

C’est la raison pour laquelle le beurre, dans un frigo, prend si facilement l’odeur des oignons ou du fromage conservés à proximité. C’est aussi la raison pour laquelle les parfums étaient faits traditionnellement avec des huiles (aujourd’hui, on se sert plutôt de l’alcool, car on sait le distiller).

Sur le plan culinaire, cela veut dire que les aliments gras sont les plus goûteux : le foie gras, le caviar, les pâtés, viandes en sauce, charcuteries, fromages et desserts à la crème, au chocolat, sont les aliments les plus appréciés, les plus réputés pour leur bon goût.

Vous savez désormais que ces aliments ne sont pas interdits, vous n’avez même pas besoin de vous sentir coupable quand vous en mangez, à partir du moment où vous restez modéré et consommez à côté les bons gras polyinsaturés dont nous avons parlé.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

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Ukraine : ne nous laissons pas duper

Les guerres modernes sont des guerres de l’information : chaque camp raconte sa version et la diffuse par tous moyens pour récolter des soutiens.

Dans ces circonstances, il est capital d’être conscient que l’enjeu n’est pas la vérité.

L’enjeu, c’est de vous convaincre.

Vous convaincre de prendre parti pour l’un, ou pour l’autre.

En effet, la guerre sera gagnée par le camp qui rassemblera le plus de gens convaincus, prêts aux plus grands sacrifices, aux plus grandes folies pour gagner.

L’homo sapiens n’est pas une espèce pacifique

Nous, les êtres humains modernes, nous nous imaginons souvent être devenus une espèce pacifique, préoccupée avant tout de son confort, de son bien-être, de son niveau de vie, et des droits de l’Homme.

Quelle erreur.

Nous restons conditionnés par nos gènes, notre biologie, nos instincts, qui sont ceux d’une espèce animale belliqueuse, stimulée par les cris de guerre, l’odeur du sang, le bruits des coups, l’euphorie de la cavalcade.

Facilement, nous nous transformons en fauves sanguinaires, jouissant d’écrabouiller nos ennemis à qui nous infligeons, sans le moindre complexe, les pires souffrances.

Il n’y a qu’à regarder, à la fin de tout film d’action qui se respecte, comment le héros fait mourir le “méchant” : dévoré par les requins, écrasé par un rouleau-compresseur, brûlé, noyé, déchiqueté… ou tout ensemble. Il n’y a aucune limite au sadisme, et à la joie du public. Cela ne choque personne puisqu’il s’agit du méchant, justement.

Les méchants, c’est nous

Moyennant quoi, il faut rester conscient que la vie n’est pas un film.

Quand éclate une guerre, nous partons du principe que nous sommes les gentils. Mais nos ennemis en face ont l’opinion contraire.

A la joie que nous éprouvons, en pensée, de les imaginer se faire “écraser” par nos forces armées, répond leur impatience de nous infliger la même chose.

Pour eux, les méchants, c’est nous.

Et ils sont au moins aussi décidés que nous à nous faire rendre gorge.

Quand la volonté de vengeance monte

Chaque fois que nos télévisions nous montrent l’image d’une petite grand-mère ou d’une petite fille tellement mignonne, comme par hasard, lâchement assassinées par des soldats ennemis brutaux et sans scrupules, comme par hasard aussi, je ressens en tremblant la volonté de vengeance qui monte en moi-même.

Je constate avec effroi la facilité avec laquelle ces images font grandir la haine dans mon cœur. Tout cela alors que je ne sais rien, au fond, de ces soldats, ni de ce qui s’est passé exactement. Ce n’est pas mon pays, pas ma famille, pas ma culture, pas mon histoire.

Pas mes histoires.

Et pourtant, tel est “le poids des mots, et le choc de photos”. Si je ne faisais pas de gros efforts, je serais tenté de partir pour infliger à ces “salauds”, la correction qu’ils méritent, et qui consisterait bien entendu à leur faire subir des tourments bien pires encore pour leur faire “payer” leur forfait.

La logique de l’escalade

C’est ainsi que se met en route la logique de l’escalade.

Elle est pourtant si connue, et si dangereuse, en particulier quand le conflit implique des pays disposant d’armes de destruction massive, comme c’est le cas malheureusement en Ukraine :

→ Les Russes ont mis en œuvre le “pire cauchemar” des Ukrainiens, l’invasion de tout le territoire, et pas uniquement des républiques séparatistes de l’est ;

→ Puis les Occidentaux ont réagi bien plus fortement qu’on ne s’y attendait, avec des sanctions économiques absolument massives, qui réduisent à la famine une grande partie du peuple russe ; notre ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, a déclaré benoîtement ce matin que notre but était de provoquer “l’effondrement de l’économie russe”. En toute décontraction, et comme s’il n’y avait aucun moyen de rétorsion en face…

→ l’Allemagne elle-même, cauchemar insensé, annonce reconstituer son armée, pour la première fois depuis 1945, et même la Suisse abandonne sa sacro-sainte neutralité !

→ cerise sur le gâteau, Vladimir Poutine menace déjà de dégainer les missiles nucléaires, sachant que la Russie a le plus gros arsenal du monde, avec largement de quoi faire sauter la planète plusieurs fois.

Tout ceci en cinq jours.

Qui sommes-nous ?? Où sommes-nous ??

N’avons-nous rien appris de l’Histoire ????

Où sommes-nous ?

Si cela continue, tous les conseils de santé que je m’échine à diffuser depuis plus de dix ans maintenant ne vous seront d’aucune utilité.

C’est pourquoi je me permets de donner mon analyse de la situation, en espérant, peut-être, contribuer ainsi à éviter une catastrophe.

Car la solution à la guerre est simple, au fond.

Elle est exactement la même que lorsque nous nous disputons avec nos voisins, nos amis, notre famille, nos collègues.

La solution est toujours de s’efforcer de voir le problème à travers les yeux de l’adversaire.

Voir le problème à travers les yeux de notre ennemi

La seule solution est d’essayer, de toutes nos forces, de voir le problème à travers les yeux de notre ennemi, pour :

  • comprendre ses motifs,
  • rétablir une communication et une compréhension authentique avec lui,
  • et peut-être trouver une solution en parlant, en réfléchissant ensemble, et en faisant des concessions volontaires, plutôt que de s’empoigner et de se taper dessus.

Cela passe par un effort intense, pour répondre à des questions du type :

Se pourrait-il que mon ennemi ait des raisons d’être inquiet de mon comportement ? Se pourrait-il que, à sa place, je réagirais comme lui ?

Se pourrait-il que, même s’il a commis toutes sortes de fautes et qu’il est, disons, responsable à 95 % du problème, je sois tout de même, moi-même responsable de 5 % ?

Et, si oui, est-il possible que je commence par résoudre les 5 % qui sont en mon pouvoir, avant de l’attaquer, et ainsi peut-être donner une chance au conflit de désescalader ?

Cela demande un effort sur soi énorme. Il est si doux de se laisser aller à notre instinct d’agression. Et il est si facile et si confortable de partir du principe que le salaud, c’est l’autre.

Qui a raison, entre Vladimir Poutine et Vladimir Zelensky (le Président de l’Ukraine) ?

Je vais faire un exercice très délicat. M’efforcer d’oublier les images spectaculaires et les appels à la guerre “juste” qui grondent de toute part. Essayer de me placer du point de vue des “méchants”, c’est-à-dire des Russes. Et surtout m’efforcer d’être de bonne foi.

Les Occidentaux sont, nous disent les médias, tous unis contre Poutine, et pour défendre Zelensky, le Président de l’Ukraine.

Mais très franchement, que savons-nous, au juste, de leur histoire ?

  • Qui, parmi nous, fait vraiment la différence entre un Russe et un Ukrainien, sachant que, de 988 à 1992, soit plus de mille ans, il s’agissait du même peuple, avec la même langue originaire (le vieux slavon), la même ethnie (les slaves), le même territoire, la même religion (l’orthodoxie), les mêmes dirigeants (les Grands Ducs de Kiev, puis les Tsars, puis les Bolcheviks) ?
  • Qui, parmi nous, sait faire la différence entre la langue russe et l’Ukrainien ? (les Ukrainiens eux-mêmes ne font pas la différence) [1];
  • Qui, parmi nous, peut jurer que l’un des deux Vladimir (Poutine et Zelensky) est meilleur, moins corrompu, mieux intentionné que l’autre ?
  • Qui sait, de source sûre, qui persécute qui, en Ukraine ?
  • Pourquoi les Russes, qui ont la plus grosse artillerie du monde, les pires missiles hyperbariques, hypersoniques, et des milliers de chars et d’avion, ne rasent-ils pas l’Ukraine, alors qu’ils pourraient le faire en quelques minutes ?
  • Se pourrait-il, par hasard, qu’ils n’aient aucune raison de détruire ce qu’ils considèrent être leur propre territoire et leur propre population ?
  • Pourquoi parle-t-on de pire guerre depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que ni les Russes, ni les Ukrainiens, ne donnent de chiffres sur le nombre de morts, et que les observateurs sur place citent des violences isolées ?
  • Pourquoi les journalistes nous ont-ils parlé des Russes qui déployaient des “fours crématoires mobiles” pour faire disparaître leurs morts, alors qu’il s’agissait d’images d’incinérateurs à ordure datant de 2013 ?
  • Pourquoi nous ont-ils parlé des valeureux combattants ukrainiens tués en criant “Russian navy go fuck yourself” sous les bombardements, alors qu’ils ont été arrêtés sans violence et sont toujours vivants ? [2]
  • Que vont devenir les kalachnikovs distribuées au premier venu par le gouvernement ukrainien, sous prétexte d’organiser la résistance ? Qui peut nous garantir que ceux qui les prennent vont s’en servir à bon escient, et non les revendre instantanément à des réseaux qui se chargeront de les écouler… chez nous ?
  • Que font les services de lutte contre les “fake news” dans nos médias ?

Promouvoir la démocratie dans une dictature, c’est promettre la mort au dictateur

Les Occidentaux estiment qu’ils ne menacent personne, puisqu’ils cherchent simplement à soutenir la “démocratie” en Ukraine.

Mais, si vous vous placez du point de vue de Poutine, qui est un dictateur, la démocratie en Ukraine entrainera forcément une contagion démocratique en Russie.

Cela veut dire, pour lui, la destitution, la prison, et peut-être même être massacré comme Saddam Hussein et Kadhafi.

Qui peut s’étonner qu’il s’inquiète de cela ?

Est-il raisonnable de le pousser dans ses derniers retranchements, sachant que, contrairement à Saddam et à Kadhafi, il peut choisir, juste avant de se faire attrapper, d’anéantir l’humanité en appuyant sur un bouton ??

Le jour où Paris et la Beauce décideront de se séparer de la France…

J’ai fait quelques recherches sur l’Ukraine.

Je me suis rendu compte que c’était une histoire sacrément compliquée.

Tout a commencé avec le baptême de Saint-Vladimir en 988, avec ses troupes, dans les eaux du Dniepr, à Kiev.

Kiev est le berceau de la “Sainte Russie”. Les Grands Ducs de Kiev sont devenus, ensuite, les Tsars de Russie. Ils ont régulièrement changé de ville de prédilection, avant de s’installer à Moscou. N’oublions pas que ces populations étaient nomades, ce que l’on peut comprendre quand on connaît leur climat ! En 1900, les Tsars avaient encore deux capitales, Moscou et Saint-Petersbourg, selon les périodes de l’année.

Mais cela ne changeait rien à leur attachement à leur pays, leur terre, leur histoire, et leur berceau d’origine…

J’ai fini par réaliser que, dire à un Russe qu’il est étranger à Kiev, c’est comme dire à un provincial que Paris n’est plus sa capitale, et qu’il n’est plus le bienvenu à Versailles, au Louvre et sur les Champs-Elysées.

En étudiant la carte et en découvrant l’étendue des terres arables de l’Ukraine, le “grenier à blé de l’Europe”, j’ai réalisé que la Russie sans Kiev et l’Ukraine, c’est comme la France sans Paris et la Beauce.

Imaginons, pour nous amuser un peu, que Paris et la Beauce décident de se séparer de la France…

  • Bien sûr, le jour où cela se produit, je ne doute pas que ceux qui auront décidé de le faire sauront invoquer toutes sortes de bonnes raisons.
  • Ils chercheront à démontrer que, non finalement ils ne parlent pas français comme les autres, mais plutôt une langue bien spécifique qui s’appelle le Parisien beauceron.
  • Ils chercheront à montrer que leur religion n’était pas strictement la même, que d’ailleurs on célébrait la messe différemment à Notre-Dame (c’est ce qui s’est passé en 2018 où l’Eglise orthhodoxe d’Ukraine, qui était la même que l’Eglise orthodoxe de Russie depuis 1000 ans, a fait un schisme et s’est séparée de l’Eglise russe, provoquant un outrage dans toute la Russie, et d’ailleurs en Ukraine où 2200 église et deux-cents monastères ont décidé de rester rattachés au patriarcat de Moscou).
  • Ils chercheront à prouver que les Parisiens sont en général injustement traités par les provinciaux à Paris, ce qui ne sera pas difficile à prouver car il demeure à Paris une authentique frontière entre “Parisiens” et “provinciaux”, invisible à l’œil nu pour les touristes étrangers mais bien concrète dans les esprits…
  • Ils diront que la baguette parisienne ne saurait se comparer à la bouillabaisse, ni à la choucroute alsacienne…
  • Etc.

Imaginez, en plus, que les “Parisiens beaucerons” se séparent en deux camps, ceux qui auraient voulu rester Français, et ceux qui sont contents de la séparation.

Que les seconds, qui ont le pouvoir, se mettent à embêter les premiers.

Imaginez que, à ce moment, les Russes décident d’intervenir en France.

Imaginez qu’ils annoncent qu’ils forment une alliance internationale et annoncent qu’ils sont prêts à tous les sacrifices pour défendre les uns, qui sont les gentils, et détruire les autres, qui sont les méchants.

Quelle chance auront-ils d’améliorer la situation ?

Et quelle chance de, plutôt, l’envenimer ??

De transformer une affaire purement locale en conflit international ??

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Y a-t-il un dirigeant occidental qui pourrait essayer de prendre cela en considération ?

Qu’il réalise que nous ne comprenons rien à ces histoires, et que le plus prudent serait peut-être de les laisser se débrouiller ensemble ???

Pour ma part, c’est ce qui me paraîtrait le plus raisonnable. Mais je suis forcé de constater que mon avis est loin d’être partagé, et en tout cas aucun dirigeant occidental ne s’en rapproche.

Ils sont extrêmement sûrs d’eux. Bien décidés à rétablir la justice, la paix et la démocratie, et si possible faire tomber Poutine sans que cela ne provoque trop de dommages chez nous.

Pourvu qu’ils y parviennent.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

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